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Citation de Henri-l-oiseleur


Il semble que les anciens Babyloniens ne croyaient pas au Ciel et à l'Enfer, ni au Jugement Dernier... Ils pensaient que ce qui leur arrivait était la réaction immédiate des dieux à leurs actes. Ils n'appliquaient pas cette idée à des spéculations sur l'avenir lointain, mais plutôt à l'interprétation des situations actuelles où ils se trouvaient. S'ils étaient prospères et bien portants, c'était que les dieux étaient satisfaits d'eux. Sinon, s'ils avaient quelque malheur, c'était le résultat de la colère divine et ils voyaient dans l'adversité une punition divine immédiate. De plus, les anciens Babyloniens avaient une conception du "péché" bien plus vague que la nôtre, qui se fonde sur le respect dans nos actes de principes moraux ; pour eux, "le péché", c'était tout ce qui offensait les dieux. (...)

On a de bonnes raisons de croire que les anciens définissaient les offenses aux divinités non comme des actions immorales (le vol, le meurtre, l'adultère), mais comme des négligences des devoirs rituels et le manque de respect envers les êtres divins. Quand le suppliant d'une prière /dingir-sha3-dib-ba/ détaille ses péchés involontaires, il n'évoque que le manque de piété envers son dieu, la négligence des devoirs cultuels, le sacrilège, et "le mal" sans autre détail. Le narrateur du poème Ludlul Bêl Nêmeqi (II, 22-23) insiste sur son passé d'homme juste. Par là, il ne parle que des activités rituelles, non de crimes qu'il aurait commis.

pp. 16-17
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