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Critiques de Tamenaga Shunsui (4)
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Les Fidèles Ronins

Quarante-sept Ronins (samouraïs sans maître) veulent venger la mort injuste de leur seigneur dans le Japon du début du XVIIème siècle.

L'intérêt de ce récit réside dans la disposition des chapitres qui sont autant d'histoires présentant les principaux Ronins sous leur jour personnel. C'est la somme de ces chapitres s'assemblant d'eux-mêmes comme un puzzle qui font le charme de ce récit tout en touches sensibles révélant l'âme du Japon de cette époque avec ses personnages obsédés par l'honneur et la justice. L'auteur montre bien les états d'âme des Ronins et des membres de leur famille, leur déchirement entre leur devoir et leurs sentiments, l'extrême pudeur avec laquelle ils abordent leurs problèmes et surtout leur détermination à mener leur tâche jusqu'au bout, quelques en soient les conséquences. Loin des combats violents qui sont traités en filigrane et en toute discrétion, cette œuvre fait penser aux estampes japonaises de la même époque avec leur graphisme élégant et leurs teintes raffinées. Le style peut nous paraître un peu sec et distant, mais il fait partie de la réserve propre à l'âme japonaise et fait parfaitement corps avec le récit.

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Les Fidèles Ronins

Au mois de novembre 1698 l’envoyé du Shogun, l’arrogant et lâche Kira, offense si gravement le prince d’Ako que celui-ci tire l’épée contre lui et le blesse. En s’en prenant à son envoyé, aussi vil soit-il, il bafoue gravement l’autorité du Shogun. La condamnation tombe immédiatement : le prince doit se donner la mort, son clan sera dissout et ses chevaliers dispersés. Les plus fidèles d’entre eux décident de suivre l’exemple de leur maître mais auparavant ils jurent de venger leur prince. Ils se dispersent et partent pour tuer le conseiller qui se terre. En 1702 leur vengeance accomplie ils se retrouvent devant la tombe de leur suzerain et puis se donnent la mort. Leurs aventures constituent un des piliers de l’identité culturelle du Japon. Encore de nos jours les visiteurs se rendent par milliers au temple Sengaku-ji à Tokyo pour rendre hommage à la bravoure et à la fidélité de ces samuraïs.

De nombreuses pièces de théâtre (et plus tard de nombreux films) célébrèrent leurs exploits et c’est d’ailleurs un auteur de théâtre Kodan :Tamanaga Shunsui (senior puis plus tard son fils) qui rassembla cette geste en un ouvrage: Iroha Bunko. A la toute fin du XIXème siècle (1880) la première traduction en anglais est publiée et très vite l’ouvrage en français fut proposé aux lecteurs. La structure de la traduction de Scuichiro Saito et Edward Greey diffère grandement de l’ouvrage original. Si dans l’œuvre de Tamagana Shunsui chaque chapitre, sans titre, peut se lire indépendamment des autres les traducteurs réorganisèrent totalement la table des matières et donnèrent des titres aux chapîtres pour en rendre la lecture plus facile, la forme plus romanesque.

La traduction par B.H. Gausseron qu’en proposent les Editions Centon semble être basée sur cette première édition.

Le résultat est un récit court et intense où les protagonistes loin d’être figés dans leurs armures laissent percer les doutes et les faiblesses des êtres humains qu’ils sont. Ce livre est la souche d’où tant de surgeons littéraires ou cinématographiques qui nous ont enchantés depuis presque un siècle sont issus. A la fois Roman de la table ronde et Western il reste bien au-delà du Japon un des ouvrages les plus captivants qu’on puisse lire. S’il était une bibliothèque de la littérature universelle il y figurerait en bonne place.

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Les Fidèles Ronins

L'histoire des ronins ( ils étaient 47) est un classique de la littérature japonaise.

La couverture du livre est particulièrement agréable : papier glacé blanc et illustration sépia, sobre et donnant envie de l'ouvrir et de le découvrir.

Cette épopée est racontée en 300 pages, et divisée en 39 chapitres. Chaque chapitre est précédé d'un petit poème style japonais. Elle est donc particulièrement agréable à lire.

L'histoire elle même est celle de 47 samouraïs et de leur famille qui se sacrifient pour venger leur maître injustement condamné à se faire seppuku. Toutes les valeurs japonaises classiques y sont exaltées et poussées à leurs extrêmes : loyauté, dévouement, sacrifice, primauté du groupe, absence de crainte de la mort. Mais cela fait tout de même plus de 50 morts.

La traduction de cet ouvrage me semble parfois maladroite et donne une allure surannée à un style qui devait être dynamique. Mais on finit par se faire à cette nostalgie et cette naïveté apparente.

Le fait de laisser quelques termes en japonais et de les traduire en note de fin de page est une bonne chose. Laisser aux samouraïs leur nom japonais aurait été un plus, car leur nom francisé est un peu "ridicule".

Un ouvrage à lire par les pratiquants d'arts martiaux et ceux qui veulent découvrir un peu de l'inconscient populaire japonais, si celui ci existe encore actuellement.



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Les Fidèles Ronins

L'histoire des 47 ronins, basée sur des faits réels, est extrêmement célèbre au Japon et a donné lieu à de multiples adaptations depuis plus de 300 ans : pièces de théâtres, romans, bandes dessinées, tableaux, séries télé et films, on n'a que l'embarras du choix. Les éditons Centon nous livrent ici le roman de Tamenaga Shounsoui tel qu'il a été édité en France en 1882 (traduction de B.H. Gausseron, d'après la traduction anglaise réalisée par Shiouichiro Saito et Edward Greey).

J'ai beaucoup aimé l'histoire. Je la connaissais dans ses grandes lignes, mais j'ai apprécié de découvrir ce qui s'était passé pendant les 3 ans qui se sont écoulés entre la mort du prince Hasano et la vengeance des ronins. Nous assistons là à des scènes de vie de divers samouraïs et fidèles du clan Hasano ainsi que de leur famille, ce qui a pour effet de nous plonger dans la vie quotidienne du Japon à la fin du XVIIème siècle.

Les chapitres sont courts et débutent par un petit poème ou une maxime (par exemple : "Ne jugez personne avant que l'herbe ait poussé sur son tombeau. Les dieux seuls connaissent les secrets de nos âmes"). Le style de l'auteur est agréable, ce qui est une bonne surprise ; les dialogues ne font pas très "naturel", mais c'est dans la logique du texte, donc cela passe bien. Je suis cependant quelque peu partagée sur le fait d'avoir traduit les noms des protagonistes de l'histoire : d'un côté, vu que j'ai du mal à retenir les noms (surtout quand il y en a beaucoup et qu'ils sont en langue étrangère), cela a facilité ma lecture ; de l'autre côté, je trouve que les noms traduits (chevalier Grosse-Roche, chevalier Flan-de-la-Falaise, chevalier Bosquet-Droit, madame Ile-du-Pin pour ne citer qu'eux) empêchent que le récit soit considéré avec la gravité qui lui est dû. Le parti pris au XIXème siècle était la traduction intégrale du texte, je pense qu'une traduction plus contemporaine aurait probablement gardé les noms originaux...

Une dernière petite chose pour conclure : il manque sur mon exemplaire un peu de texte entre les pages 179 et 180, à mon avis 1 phrase ou 2 maximum... pensez à vérifier le livre avant de l'acheter !
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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