À peine avait-il levé les yeux que Déa, sans le laisser respirer, prit son
visage à deux mains et l’embrassa. Non pas de l’un de ces effleurements de
lèvres discret, mais réellement un vrai baiser. Profond. Mouillé. Brûlant. Au
moins autant que tous les sentiments ardents, que ce drôle de garçon
imprévisible lui inspirait.
L’un de ces baisers, comme une lame de fond, qui balayait tout sur son
passage. Les frayeurs et les doutes. Les pudeurs inutiles, comme les restes
de retenue, qui l’empêchaient encore de montrer à la terre entière que Kri et
lui s’appartenaient sans réserve