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Critiques de Tan Twan Eng (41)
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The House of doors

Somerset Maugham est un écrivain anglais un peu oublié de nos jours, bien qu'à une époque , dans la première moitié du dernier siècle il était très apprécié et lu dans le monde anglo-saxon. Personnellement je l'ai connu assez jeune , ma mère ayant à l'époque la majorité de ses livres dans sa bibliothèque. Un excellent écrivain voyageur, qui a transmis dans un style riche en descriptions les histoires des autres. L'auteur de ce livre , Tan Twan Teng , malais d'origine chinoise de Penang, où ce récit a lieu, nous relate ici dans le même style, la vraie histoire de Maugham durant son séjour chez un couple de britannique à Penang. Lesley , la femme du couple et Maugham en étant les deux principaux protagonistes. Il l'entrecroise avec la vraie histoire du procès d' Ethel Proudlock , une autre britannique de Kuala Lumpur, duquel Maugham lui-même en a fait une nouvelle, « La Lettre ». On y croise aussi Sun-Yat-Sen le révolutionnaire, père de la Chine moderne en pleine activité à Penang. Mais la fleur du récit est celle du titre, cette maison aux mille portes, métaphore des fausses apparences, dont je ne vous dévoilerais rien et l'histoire d'amour qui s'y déroule.

Dans cet aperçu terrible de la société coloniale britannique de Penang, pastiche de la bourgeoisie anglaise de la mère patrie, l'hypocrisie est à son paroxysme. Les mariages malheureux,l'homosexualité ( l'époque de Byron),les adultères sont ensevelis sous des couches de bonne conduite, tea-parties, et autres événements sociaux où les rumeurs vont bon train.

La condescendance des britanniques, ces colonisateurs qui méprisent les autochtones est répugnante . Ils envahissent un pays , profitent un max de ses moyens et de ses richesses et ne les considèrent même pas comme leurs égaux, ni même des hommes.

C'est aussi un livre sur la mémoire, la perte et les dissonances culturelles qu'on ne peut éradiquer.

Une prose excellente dont la version originale en anglais est très proche de celle de Maugham.

C'est le troisième livre de l'auteur , non encore traduit en français, en lice pour le Booker Prize 2023. Ses deux premiers sont déjà traduits. Retenez ce titre , car un livre qui vaut la peine d'être lu pour son histoire et sa prose.

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Le don de la pluie

Philip est un adolescent anglo-chinois vivant en Malaisie dans les années 30, on constate déjà que sa situation n’est pas de toute simplicité. Comme beaucoup de métis, il subit l’ostracisme, il n’est pas tout à fait chinois, il n’est pas tout à fait anglais non plus, il ne trouve pas sa place. Qui plus est, il vit sur l’île de Penang en Malaisie, du côté des colonisateurs anglais. Pour améliorer sa situation, il a seize ans en 1939 lorsqu’il fait la rencontre du japonais Endo-san, charismatique professeur d’ "aikijutsu" (aïkido) dont il devient l’élève dévoué corps et âme. Ajoutons à ce savoureux cocktail l’invasion de la Chine par les japonais et le démarrage de la seconde Guerre Mondiale qui font peser sur la Malaisie la menace d’être à son tour attaquée et nous obtenons un mélange explosif à tous les points de vue.



Comment va réagir Philip, lui qui cherche sa place au sein de sa famille anglaise, qui découvre enfin ses puissantes racines chinoises et qui est fasciné par la culture japonaise et surtout par son "sensei" Hayato Endo ?



Le destin est au cœur de ce roman. Notre vie est-elle réellement déjà inscrite sur les petites tablettes de l’ordinateur central, avons-nous la moindre marge de manœuvre où sommes-nous condamnés à répéter les erreurs du passé ? Tan Twan Eng nous soumet la question avec des personnages complexes et profondément humains, guidés par l’amour, la loyauté et le sens du devoir dans un cadre historique bouleversant où il n’est question que de pouvoir, de haine, de conquête et de soumission dans une lutte sans fin.



L’amour se mêle à l’histoire, l’histoire se teinte d’amour. Avec l’amour vient la trahison, et le sang coule autant que les larmes. Pourtant aucune éclaboussure ne vient tâcher ces pages, car tout est suggéré. Ce n’est pas de l’édulcoration c’est de la retenue, de la douceur dans un monde de brutes car la douleur est palpable et les émotions sont bien vivaces. La poésie est présente pratiquement à chaque page, l’"aikijutsu" et sa philosophie ainsi que le bouddhisme et la culture chinoise nous donnent des leçons d’amour et d’harmonie, des leçons de vie tout simplement.



Une incroyable poésie, une sensibilité à fleur de peau, une écriture délicate et précise tel un papillon se posant sur la lame d’un katana, de l’aventure et du danger au cœur de la jungle malaisienne, le tout reposant sur une trame historique pleine d’enseignements, tous les ingrédients que j’aime sont réunis dans ce livre.

Sans hésiter un de mes coups de cœur de cette année ❤

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Le don de la pluie

Ce grand roman malaisien raconte une seconde guerre mondiale dont nous ignorons généralement tout, celle qui s'est déroulée en Asie et qui voit la puissance coloniale anglaise se retirer sans gloire pour laisser la place aux Japonais, occupants brutaux, et même sadiques. Philip est un jeune garçon de la haute bourgeoisie, de père anglais et de mère chinoise, qui vit sa double appartenance comme une mise au ban plus fantasmée que réelle et qui découvre les arts martiaux avec le sentiment de pouvoir enfin exprimer sa nature asiatique. Part, en l'occurrence, plus japonaise que chinoise: on aura compris que le timing ne joue pas en sa faveur...

Impossible, pourtant, de lire cette histoire d'initiation sans faire le lien avec l'histoire européenne. Philosophique, d'abord, tant la relation du sensei et de son élève fait penser à l'éducation pédérastique prônée par Socrate pour un Alcibiade aussi beau que vertueux. Historique, ensuite, puisque le choix de Philip de collaborer avec l'occupant trouve beaucoup de résonance avec une situation française qui n'a pas fini de nous hanter.

Ce qui est passionnant dans ce livre, c'est de voir comment nos choix, généralement formés à partir de sentiments plus ou moins conscients, sont justifiés par l'éthique. Endo, qui aime véritablement Philip, l'utilise pour obtenir des renseignements et préparer l'invasion japonaise tout en l'éduquant à domestiquer sa souffrance et à dépasser un jour son maître. Philip, quant à lui, décide de servir les Japonais pour sauver sa famille et, devant leur refus indigné d'obtenir des passe-droits, se met au service de la Résistance locale, feignant d'ignorer que son double jeu n'est qu'un pis-aller bricolé pour justifier un choix intenable. L'un se peint en sauveur injustement dénigré, l'autre prétend que sa soumission aux dérives totalitaires de son pays lui est nécessaire pour se libérer enfin du cycle des réincarnations.

Mais il s'agit moins d'une tragédie de l'aveuglement que d'un grand roman sur le besoin de tenir ensemble tous les fils de nos vies, de s'inventer un destin pour trouver une unité.

Il est seulement dommage que Tan Twan Eng ait décidé que son héros se confesserait à une victime d'Hiroshima, comme s'il avait besoin de ce symbolisme appuyé (les Japonais bourreaux mais aussi victimes) pour tenir en équilibre les plateaux vacillants du bien et du mal.
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Le chant du héron au crépuscule

Avec Le chant du héron au crépuscule s’est plonger au coeur de l’histoire mouvementée de la Malaisie, de son indépendance après la défaite du Japon en 1945 et se laisser emporter dans une autre époque, un autre lieu, entre passé-présent l’auteur égrène au fil des pages les indices sur cette histoire et ses personnages.





Ici rien n’est noir ou blanc mais tout est en nuance fait de zones d’ombres et de lumières. Lentement les personnages livrent leurs secrets bouleversants et nous interrogent sur nous-même et ce que nous aurions faits à leurs places. Ici pas de méchants ou de gentils mais des individus qui croient en un idéal ou bien au contraire qui voient la folie poindre. Les personnages et leurs histoires m’ont émus et faits vibrer d’émotions.





Les paysages décrits par Tan Twan Eng sont magnifiques avec cette nature luxuriante mais aussi traitresse avec ses chemins secrets et invisibles. A l’inverse de cette jungle étouffante, écrasante, le jardin d’Aritomo est un havre qui appelle au calme et à la sérénité. La maison d’Aritomo semble être dans une bulle, loin du tumulte politique.





Par une écriture magnifique Tan Twan Eng raconte la période mouvementée de l’après Seconde Guerre mondiale avec l’insurrection du Parti communiste en Malaisie et dévoile un roman sur le travail de mémoire, l’importance du pardon, le poids de la culpabilité du survivant et le regard porté sur l’autre.

Face à ces thèmes puissants, l’amitié, l’amour inattendu, l’art de la création des jardins japonais, de la cérémonie du thé, du kyudo ainsi que l’art du horimono (du tatouage) apportent un équilibre, une sérénité à ce roman.



Le chant du héron au crépuscule est un roman bouleversant, d’une grande portée qui allie des thèmes essentiels à une écriture d’une grande beauté.

C’est un immense coup de coeur.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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Le chant du héron au crépuscule

ÉNORME COUP DE COEUR,💖



Ce roman édité en poche : Charleston poche,de l'écrivain Tan Twan Eng,d'origine Malaisienne,est une réédition de son roman :" le jardin des brumes du soir" édité chez Flammarion en 2016.



Avant toute chose,j'aimerais faire quelques rappels des grandes lignes historiques de la Malaisie à l'époque où se situe cette histoire: 1940/ 1951.

Je pense que sans cela,nous survolons l'histoire et ne l'apprécions pas à sa juste valeur.

Rappels:

-Jusqu'en 1941 la Malaisie est une colonie anglaise ,en 1941 alors que le Japon a déjà envahi la chine et attaqué aussi les Etats-Unis ( Pearl Harbor),l'armée impériale de l'empereur Hirohito se déploie en Malaisie sous prétexte de libérer la Malaisie du " joug Anglais",l'armée se dira les "Libérateurs de la colonisation Britannique" .En 1942 face à cette situation le MPAJA va apparaitre: force de résistance ,formée essentiellement de communistes chinois, Indiens ,Malaisiens( soutenus aussi par les Americains) .Ils sabotent les installations Japonnaises.Après de nombreuse exactions et atrocités Japonnaises,l'expansionnisme nippon,avec à sa tête Hirohito,qui visait à faire un grand empire asiatique s'achèvera par la reddition du Japon en 1945 et l'administration Britannique sera rétablie en 1945.

La Malaisie est un état d'Asie du Sud Est et très cosmopolite, c'est un brassage de plusieurs ethnies.

J'ai simplifié car l'histoire des pays Asiatiques au moment de la 2ème guerre mondiale est très complexe.

L'histoire de ce chef d'oeuvre:

-" Je m'appelle Teoh Yun Ling,je suis née en 1923 à Penang,une île sur la côte nord-ouest de la Malaisie. Mes parents ,des chinois du détroit parlaient presque uniquement anglais......"

Teoh a une merveilleuse soeur plus âgée ,qui voue une adoration aux jardins japonnais.

Lors de l'invasion japonnaise ,toutes les deux sont arrêtées et transportées, les yeux bandés dans un camp de prisonniers au milieu d'une forêt.( Plus tard,. Teoh malgré ses recherches,ne retrouvera jamais l'emplacement de ce camp.)

Années d'humiliations ,de souffrance physique et morale,Teoh se fera couper 2 doigts de la main droite à la machette pour désobéissance et sa soeur avec d'autres ,,enfermée dans une hutte,,servira aux soldats chinois.Teoh et sa soeur garderont l'espoir qu'en parlant et imaginant de merveilleux jardins japonais ,c'est ce qui l'a sauvera elle,mais hélas sa soeur n'en reviendra pas.Elle a fait une promesse à sa soeur : si elles s'en sortaient, elle créerait un superbe jardin japonais.

Après sa libération, grâce à des amis communs : Magnus et Émily,elle rencontre : Aritomo.Aritomo fut le jardinier de l'empereur du Japon,sa soeur lui en avait parlé avant les événements tragiques,en lui vantant ses grandes connaissances,et la voilà, 10 ans plus tard ,face à lui.Deux sentiments font rage chez elle : La haine vis à vis de ce japonais qui indirectement à tué sa soeur et La promesse faite à sa soeur de créer un jardin japonais.

Après hésitation, Aritomo l'engage comme apprentie pour la former à son art,en effet il possède un magnifique jardin en Malaisie où il réside, après avoir quitté l'empereur à cause d'un différent avec un proche d 'Hirohito.

Ce qui peut être déstabilisant dans cette histoire est que l'auteur alterne les chapitres entre passé et présent L'histoire commence lorsque la juge Teoh prend sa retraite et retourne à Jugiri dans les Cameron Higlands.

Une retraite forcée: elle vient d'apprendre qu'elle est atteinte d'aphasie( dégénérescence du cerveau) et bientôt elle ne se souviendra plus des mots ,ne pourra plus écrire ,lire ,n'aura plus de repères ,alors avant qu'il ne soit trop tard ,avant d'oublier ,elle écrit et nous raconte son histoire.

Les rapports qui vont transformer sa haine en une admiration et un très grand amour pour Nakamura Aritomo,sont décrits de façon admirable( un grand merci au traducteur).Les explications,l'amour d'Aritomo pour son jardin et la façon de lui inculquer son art vont nous plonger dans un voyage sublime. Beaucoup de thèmes abordés dans ce roman :entre amour,haine ,résilience le tout écrit dans un style magnifique, empli de poésie d'une grande finesse.Les mots me manquent pour décrire mon ressenti pour moi,c'est le gros coup de coeur ,j'ai du mal " à redescendre sur terre" ,d'une puissance d'immersion rare,je vous recommande chaleureusement ce roman.⭐⭐⭐⭐⭐



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Le jardin des brumes du soir

Plonger au coeur de la Malaisie et de l'Histoire...

Il y a des lectures plus "faciles" que d'autres, ce roman demande de l'attention sur son fond & sa forme. Un peu ignare sur la 2è guerre mondiale du côté de l'Asie, le communisme, ce roman m'a permis de découvrir ce pan de l'histoire sur un fond poétique, celui des jardins japonais...

Teoh Yun Ling quitte sa fonction de juge à Kuala Lumpur et s'installe dans les Cameron Highlands. Elle y retrace son passé : son arrivée à Majuba, sa rencontre avec Magnus, sud africain venu s'installer en Malaisie, son traumatisme des camps japonais, sa culpabilité vis à vis de sa soeur morte au camps et sa promesse faite : lui faire un jardin japonais, le jardin des brumes du soir. Pour cette demande, elle se lie à Aritomo, japonais et ancien jardinier de l'empeur...

Un roman extrêmement riche qui évoque l'histoire, les hommes, leurs parcours de vie, la résilience.

Tellement poétique, souvent douloureux.

Magnifique.
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Le chant du héron au crépuscule

Au crépuscule de sa vie, une juge malaise, qui vient de prendre sa retraite, retourne dans les montagnes au centre de son pays. Là où elle souhaite honorer la mémoire de sa soeur, tenir la promesse, se souvenir et peut-être se venger. Nous sommes en Malaisie en 1951, la seconde guerre mondiale, l'occupation japonaise, les camps d'internement, ne sont pas oubliés, la situation politique du pays est d'une extrême tension, comme l'est l'esprit de l'héroïne. Le roman est tendu entre la poésie du jardin, de la nature malaise, et la mémoire vive de Teoh. Entre sérénité des lieux et tempête de son coeur. Entre le passé qui emprisonne et la création qui libère. Entre désir de respecter les morts et furieuse envie de vengeance.

Une lecture magnifique, étonnante. Une très belle découverte.
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Le jardin des brumes du soir

Dans les années 1950, l’ancien jardinier de l’empereur du Japon, Nakamura Arimoto, vit maintenant dans les paisibles montagnes de Malaisie. Pour honorer sa promesse faite à sa sœur morte dans les camps japonais, la juge Teoh Yun Ling décide d’aller le voir afin de lui demander de créer un jardin à sa mémoire. Nakamura va refuser mais il va accepter de la prendre comme apprentie et ainsi commence l’intrigue, lente, qui caresse la cime des nuages, c’est superbe mais trop lent à mon goût, je me suis vite ennuyé dans ce long roman contemplatif. L’écriture est belle, ce n’est pas un souci mais elle reste trop dans la poésie et pas assez dans l’action, cela dit vu le titre je ne m’attendais pas à un thriller !

Les descriptions sont magnifiques et proposent des paysages inédits mais encore une fois l’intrigue n’a pas retenue mon attention.

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Le don de la pluie

Un livre sur lequel je suis tombée un peu hasard, et qui m'a tout de suite interpellée !

1939, nous sommes en Malaisie, dans l'état de Penang. Philip est un adolescent d'origine anglo-chinoise et, du fait de ces origines métissées, a toujours été mis à l'écart. Solitaire, il n'entretient pas énormément de relations avec sa famille... Un jour, un locataire prend possession d'une petite île où il aime se réfugier. Cet homme s'appelle Endo, et est un diplomate nippon. Ils vont se lier, et entamer une relation maître-élève lorsque Endo va enseigner l'art de l'aïkido à Philip.

Mais la guerre menace et les Japonais envahissent le pays. L'inimité des habitants envers les Japonais s'embrase, et c'est maintenant une véritable haine qu'ils éprouvent pour les occupants. De son côté, Philip est déchiré envers la loyauté nouvelle pour son maître et celle qu'il éprouve pour sa famille et son pays. Quel chemin choisir ? Qui choisir ?

Le don de la pluie m'attirait énormément, spécialement à cause de son thème et de la location de l'intrigue. J'ai très peu lu de romans se passant en Malaisie, et c'est un lieu que j'ai apprécié découvrir, spécialement à cette époque ! Même si j'ai lu quelques romans sur la Seconde Guerre Mondiale, le fait d'avoir le point de vue d'un homme anglo-chinois habitant en Malaisie est très nouveau pour moi. C'est vraiment passionnant d'avoir un regard différent sur cette époque ! De plus, Tan Twan Eng a parfaitement agencé son roman : les points de vue alterne entre deux époques, la jeunesse de Philipp et lorsqu'il est un vieillard. Il va raconter son histoire à une femme, une amie d'Endo, ce qui le fait se replonger dans ses souvenirs. Le fait d'alterner ainsi les époques permet d'avoir un certain suspense, de garder de l'intérêt intact. En plus de cette alternance, Tan Twan Eng a parfaitement décrit l'époque, les lieux, et j'étais captivée du début à la fin.



(Voir mon avis complet sur mon blog.)
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Le jardin des brumes du soir

Dans une écriture classique (passé simple, vocabulaire descriptif riche), un morceau d'histoire du monde (la guerre du Pacifique dans les années 40, la décolonisation anglaise et l'insurrection communiste nationaliste) avec des personnages et des lieux inventés mais totalement réalistes.

Dans les Cameron Higlands en Malaisie, au milieu des montagnes, en bord de jungle et de plantations de thé, vit l'ancien jardinier de l'empereur du Japon, pays ennemi et conquérant violent. Pourquoi est-il là ? Quel lien s'est créé avec la juge retraitée malaisienne "chinoise du Détroit" (avec un mode de vie tourné vers les colons anglais) qui retrouve ses souvenirs alors qu'elle se sait condamnée à la perte du langage ? Un lien qui passe par l'art du jardin japonais, les estampes, les tatouages, un propriétaire boer (néerlandais colon en Afrique du sud) immigré et marié à une chinoise de Malaisie, des camps de l'horreur japonais, de jeunes aviateurs kamikazes, la violence communiste, de l'amour (écrit avec beaucoup de pudeur), et les brumes du soir...

Un roman d'un auteur malaisien qui m'a appris beaucoup, de manière très agréable : malgré les faits de violence, il y a une atmosphère douce et exotique, parfaite pour moi en temps de confinement.
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Le chant du héron au crépuscule

À cause de la guerre et de son internement dans un camp japonais en Malaisie où elle a perdu sa sœur, la narratrice, la juge Teoh, déteste le Japon. Néanmoins, en hommage à sa sœur qui était passionnée par les jardins japonais, elle décide de rencontrer l'ex jardinier de l'empereur du Japon Aritomo qui vit au cœur de la Malaisie, dans les montagnes sauvages. La sobriété et la construction des paysages japonais dans une jungle malaise luxuriante se mêlent ainsi que les sentiments contradictoires et complexes et la relation qui se nouent entre l'ancienne prisonnière du camp animée par la vengeance et le désir d'honorer sa sœur en créant un magnifique jardin et l'artiste des jardins de la nation ennemie . Pendant leur internement, rêver de ce jardin futur les aidait à endurer les terribles conditions d'existence des deux sœurs. De nombreux personnages gravitent autour de la narratrice, permettant de comprendre cette page d'histoire d'un pays déchirés : exilés, Japonais, communistes, Chinois de la diaspora, cueilleurs de thé. La maladie qui menace Teoh Yun Ling l'incite à écrire ses souvenirs.Entre l'oubli et la mémoire, la civilisation et la barbarie se dessine la complexité de personnages attachant et j'ai aussi beaucoup aimé les légendes qu'on découvre au fil de la lecture.
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Le jardin des brumes du soir

(lu en anglais) - Le récit de Yun Ling, jeune malaisienne de la communauté chinoise, commence au moment où elle quitte son lieu de travail - le tribunal mis en place pour juger les crimes commis lors de la seconde guerre mondiale-, pour retourner s'installer dans les Cameron Highlands, une station d'altitude dans les montagnes du nord ouest de la péninsule de Pahang, entre forêt et plantations de thé.



Elle est très gentiment accueillie par une vieille connaissance, Magnus et sa famille, un Boer du Transvaal venu planter des théiers dans ces montagnes après avoir fui l'Afrique du Sud. Cette jeune personne va demander à un des voisins, un ancien jardinier de l'Empereur du Japon, de lui créer un jardin en mémoire de sa soeur. Il refusera de lui créer un jardin mais acceptera de la prendre comme apprentie pour qu'elle puisse créer ce jardin elle-même.



Alors que l'héroïne apprend les règles et les subtilités du jardin japonais, lieu où le promeneur est amené à découvrir de nouveaux points de vue au fur et à mesure qu'il avance, il en est de même pour le récit.

De nombreux retours en arrière viennent éclairer le lecteur, sur cette soeur morte dans un camp de travail japonais, ainsi que sur la vie de Yun Ling dans ces mêmes camps. Le lecteur découvre alors que l'histoire principale est aussi un flashback, mémoires d'une Yun Ling plus âgée, juge à la retraite de la Court Suprême, à nouveau de retour dans ces montagnes et ce jardin japonais, et qui se remémore son histoire, sa famille, ses voisins et ce qui leur est arrivé dans cette période d'après guerre.



Ce jardin japonais qui obéit à des règles rigoureuses et crée pour offrir des perspectives changeantes au visiteur, devient le symbole de ces personnages. D'une intégrité discutable, ils sont pris entre l'instinct de survie et le devoir, coupables selon les points de vues.



Ce roman historique permet de mieux comprendre la situation en Malaisie après la seconde guerre mondiale. Le récit, fait de retours en arrière à deux périodes différentes de la vie de l'héroïne, est vraiment bien construit. Il y a aussi de très belles phrases sur les jardins japonais.



Mon principal bémol est la crédibilité des personnages malgré leurs imperfections et leurs parts d'ombre ; difficile de concevoir qu'un jardinier de la cour impériale japonaise, aussi maitre d'arts martiaux, graveur d'estampes, tatoueur de talent, et très respectueux des traditions japonaises, prenne en apprentissage une jeune femme malaisienne aussi froide et désagréable et devienne son amant, même si éventuellement il chercherait à compenser les horreurs commises par les japonais. De même Magnus, le Boer planteur de thé, et les autres personnages paraissent tous un peu trop stéréotypés. L'auteur a voulu faire de son héroïne un personnage froid, brisé, incapable d'amour ou de compassion mais à force de dureté, ce personnage manque de crédibilité. Il y a aussi quelques bizarreries, quasiment tous les japonais du]e ce récit sont homosexuels.
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Le jardin des brumes du soir

1950. La juge Teoh Yun Lin est une femme qui commence à sentir les ravages du temps et de la maladie. Pour laisser une trace après sa mort, elle décide d'écrire ses souvenirs. Pour ce faire, Teoh Yun Lin décide de retourner en Malaisie, dans une plantation de thé très importante pour elle.

Là-bas, lorsqu'elle était jeune, elle était l'apprentie d'Aritomo, l'ancien Jardinier de l'Empereur du Japon. C'est une démarche qui a été extrêmement dure pour la jeune femme, étant donné qu'elle avait été emprisonnée dans un camp japonais. Sa haine et sa peur sont difficiles à surmonter, mais elle tient à honorer une promesse faite à sa sœur – qui est morte dans les camps. Teoh Yun Lin a promis à sa sœur de lui faire créer un jardin à sa mémoire, et Teoh Yun Lin pense que Aritomo est la meilleure personne pour faire ce jardin. Mais il refuse, trop pris par un de ses propre projet. Cependant, il accepte de la prendre comme apprentie, afin qu'elle puisse concevoir elle-même ce jardin...

J'avais acheté Le Jardin des brumes du soir il y a quelques années, puis il s'est endormi dans ma PAL... J'ai même pu lire Le don de la pluie avant, alors qu'il est sorti après !

J'ai finalement fini par me plonger dans Le Jardin des brumes du soir et c'est une lecture que je recommande chaudement. J'ai peut-être préféré Le don de la pluie, mais ce roman est également une pépite !

Twan Eng Tan aborde plusieurs sujets très intéressants et toujours d'actualité, comme le traumatisme vécus aux camps japonais, la culpabilité du survivant, le fait de pardonner ou non aux personnes qui nous ont fait du mal... Teoh Yun Lin se sent toujours liée par sa promesse vis-à-vis de sa sœur défunte, mais lutte aussi contre sa haine envers les Japonais en côtoyant Aritomo. Les thèmes traités sont graves et touchants, et nous font traverser une période historique complexe et bouleversante. Twan Eng Tan va donc parler des camps tenus par les Japonais et des horreurs subis par les prisonniers, la décolonisation Anglaise, les insurrections, les aviateurs kamikazes... Mais il y a également des sujets plus légers – et très poétiques – comme cet art de créer des jardins, le tatouage et le tir à l'arc, l'amour et l'amitié. Le tout donne un ensemble grave, vibrant, touchant et poétique. Une vraie bouffée d'émotions !

L'écriture (en tout cas la traduction française) de Twan Eng Tan est magnifique, tout en douceur et en délicatesse, très frappante et très riche. J'essaie de tourner les pages le plus lentement possible, pour rester dans l'atmosphère et dans l'histoire plus longtemps. C'est une partie de l'Histoire avec laquelle je ne suis pas familière, et il y a beaucoup à assimiler ; mais Twan Eng Tan décrit cette période avec beaucoup de talent, en allant droit à l'essentiel.

Je conseille donc très fortement les romans de Twan Eng Tan, que ce soit Le Jardin des brumes du soir ou Le don de la pluie, ce sont des livres bouleversants !



(Voir mon avis sur mon blog.)
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Le chant du héron au crépuscule

Dans Le chant du héron au crépuscule de Tan Twan Eng, la juge Teoh, atteinte du maladie qui lui fera perdre la mémoire à court terme, décide de rédiger ses souvenirs afin de ne rien oublier. 

Lors de l'occupation des Japonais, elle fut internée avec sa sœur dans un camp au milieu d'une forêt en Malaisie. Elle y subira toutes les horreurs, la barbarie, l'humiliation, la mutilation. Surtout que sa sœur n'en sortira pas vivante. Pendant leur détention, elles rêvaient de jardins japonais, dont la sœur de Teoh était passionnée.

Après la libération, la Juge Teoh fait une promesse: malgré la haine qu'elle porte aux Japs, elle construira un jardin japonais en hommage à sa sœur. 

Dans cette histoire, l'auteur alterne entre présent et  passé, dans une écriture poétique qui nous fait ressentir l'opposition entre la sérénité des lieux décrits et la haine tempétueuse dans l'esprit de Teoh. Le côté complexe des personnages apporte une atmosphère dérangeante.

Un très beau roman.
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Le don de la pluie

C'est une écriture légère comme le vent malgré la lourdeur du sujet. L'auteur nous fait voyager, j'ai découvert et redécouvert le monde de l'aïkido . Le style est parfois un peu touffu, mais cela vaut bien le voyage. Un découverte intéressante
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Le chant du héron au crépuscule



Coup de cœur.

J’ai pris un infini plaisir à me délecter de chacune des pages. J’ai aussi énormément appris à travers les mots. Ce fut un plaisir littéraire tout au long de cette lecture. Merveilleux !



Teoh Yung Ling va quitter Kuala Lumpur pour rejoindre la jungle malaisienne. Là bas, les souvenirs remontent à la surface : comme un doux parfum aux multiples notes. C’est aux côtés de Nakamura Aritomo, ancien jardinier de l’empereur japonais que Teoh essaya de tenir sa promesse étant plus jeune : créer un jardin japonais en mémoire de sa sœur disparue lors de la guerre.



Ce roman décrit une période historique qui m’était inconnue : l’histoire de la Malaisie durant et au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.

La partie historique possède une grande place dans ce roman, pour le rendre encore plus émouvant. L’occupation de la Malaisie par les Japonais ainsi que l’invasion des communistes sont des faits très précis et détaillés dans ce roman. Ils prennent une place fondamentale dans l’histoire des personnages.



De plus, l’apprentissage de Teoh pour les jardins japonais m’a fasciné. Les mots sont poétiques pour y décrire la beauté des lieux. Plus d’une fois je me suis perdue dans cette végétation aux multiples détails porteurs de sens.



Ce roman possède du sens. Il est la résultante d’un pays meurtri par la guerre et aux cicatrices encore profondes. Il est porteur d’espoir et d’amour. Tout comme un jardin, ce roman se contemple, se savoure. Un magnifique chef d’œuvre.

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Le chant du héron au crépuscule

Man Asian Literary Prize, Walter Scott Prize



Magnifique couverture, magnifique histoire : envoûtante, poétique, historique, mais aussi ancrée dans le réel ; c'est essentiellement celle d'une femme, Yun Ling, malaise d'origine chinoise, à partir des années cinquante, et d'un homme, Aritomo, d'origine japonaise, jardinier, graveur d'estampes et une fois dans sa vie tatoueur.

Les chapitres se succèdent, correspondant alternativement à des périodes différentes de la vie de Teoh Yun Ling.

La seconde guerre mondiale est terminée, pendant laquelle, suite à l'invasion de la Malaisie par les japonais, Teoh Yun Ling a été internée dans un camp avec sa soeur ; pour survivre, elles s'imaginaient et se racontaient des jardins japonais, les plus beaux et les plus riches en symboles.



L'héroïne a été juge à Kuala Lumpur et revient quarante ans plus tard dans les Cameron Highlands, où elle a vécu des moments exceptionnels avec Nakamura Aritomo, ancien jardinier de l'empereur Hirohito du Japon ; bani de son pays d'origine, Aritomo, était venu s'installer dans cette région où il a créé un jardin d'une beauté unique, une réelle splendeur que beaucoup, venus de loin, souhaitaient visiter. Partagée entre sa détestation des "japs" qui l'ont malmenée et ont fait mourir sa soeur et l'attrait que cet homme qui peut tant lui apprendre exerce sur elle, Teoh Yun Ling va devenir son apprentie et va peu à peu se rapprocher de lui, de sa culture, de sa personnalité exceptionnelle.



Quarante ans après donc, la juge Theo qui sait qu'elle est atteinte d'une dégénérescence cérébrale et dispose de peu de temps, se souvient...



C'est un récit extraordinaire, splendide, qui prend son temps et vous envahit ; sur fond d'Histoire de la Malaisie, l'existence si riche de cette femme est à la fois un conte et une chronique brillante d'une vie remarquable.



(Le titre est celui du livre de poche correspondant à "Le jardin des brumes du soir" paru chez Flammarion.)



Premières phrases : " Sur un sommet au-dessus des nuages vivait jadis un homme qui avait été le jardinier de l'empereur du Japon. Peu de gens connaissaient son existence avant la guerre, mais je savais qu'il avait quitté sa patrie aux confins du soleil levant pour s'installer dans la région montagneuse du centre de la Malaisie."
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Le don de la pluie

A Penang en Malaisie à l'issue d'une vie d'homme d'affaire bien remplie Philip Khoo-Hutton reçoit la visite d'une japonaise âgée qui va lui faire ouvrir les vannes de son passé.

Fils d'un riche anglais et d'une jeune chinoise, au moment où, tiraillé entre ses origines et au milieu de malais et de japonais, il cherchait son identité, sa rencontre avec Endo-san va changer sa vie. Ce mystérieux japonais va l'initier aux arts martiaux, au zen et à d'autres choses peut-être.

Dans ce roman d'une grande richesse se retrouvent la quête de soi, le sentiment de l'appartenance familiale, communautaire et amicale. Comme l'histoire se déroule pendant la 2ème guerre mondiale en Asie, les protagonistes devront choisir leur camp parfois en contradiction avec leurs identités.

L'inévitable tragédie va se mettre en place avec son lot de manipulations, trahisons et désillusions.

Le récit est prenant et émouvant mais toutefois sans réelles surprises, ce qui après tout est cohérent avec une réflexion, très asiatique, sur le déterminisme, la réincarnation et la dette à payer pour ses vies précédentes. En conclusion une belle méditation à la fois tragique et contemplative sur l'existence et le libre-arbitre.

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Le jardin des brumes du soir

Quel livre éblouissant !

Nous sommes en Malaisie, que les japonais ont occupé de nombreuses années. Une fois vaincue, l'armée d'Hirohito abandonne le pays à sont sort. Les communistes chinois terrorisent les villes et les campagnes. La plantation de thé où vivent Aritomo, l'ancien jardinier de l'empereur et son apprentie inattendue Teoh Yun Ling, est bientôt menacée. Quelle relation lie ces deux êtres que tout semble opposer ? Le jardinier servit l"empereur, la soeur de Teoh est morte, comme "femme de confort" dans un camp déconcentration japonais. Tout va se jouer dans ce jardin des brumes du soir, théâtre de la haine et de l'amour.
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Le jardin des brumes du soir

Alors qu’elle est âgée et décide de partir à la retraite, la juge Teoh Yun Lin décide de revenir dans un lieu de sa jeunesse et surtout d’écrire ses souvenirs avant que sa mémoire ne la trahisse.



Quelques années après la seconde guerre mondiale, la jeune femme rend visite à l’ancien jardinier de l’empereur du Japon, en Malaisie. Une démarche difficile qu’elle fait pour sa sœur. En effet, elles ont été enlevées toutes deux durant la guerre et internées dans un camp de travail secret, dans la jungle. Du camp, seule Yun Lin a survécu et elle n’a d’ailleurs jamais pu retrouver l’emplacement du camp afin d’offrir une vraie sépulture à sa sœur. Elle lui a en revanche promis de créer un magnifique jardin comme elles en rêvaient. Aussi, se tourne-t-elle vers Aritomo, mais demander de l’aide à un japonais, est une tâche compliquée. D’autant plus, qu’il n’a aucune envie de quitter Yugiri, le jardin qu’il réalise depuis des années. Après quelques temps, il accepte finalement de la prendre en apprentissage, afin qu’elle créée elle-même le jardin pour sa sœur lorsqu’elle le souhaitera.



A cause du sujet sur les camps de concentration japonais en Asie, je n’ai pu m’empêcher de penser à La Route étroite vers le nord lointain, que j’avais beaucoup apprécié aussi. Mais j’ai vraiment préféré la manière dont été construit celui-ci. En effet, les sujets abordés sont vraiment plus vastes : la vie dans les camps, évidemment, mais ce n’est pas le principal sujet. On aborde surtout la vie après : les survivants, les familles, les révoltes communistes, les tensions avec le Japon, les rancœurs. L’art est abordé de nombreuses manière : tout d’abord par la poésie du texte, totalement dépaysant, puis par l’art du jardin (qui est évidemment bien différent des jardins anglais ou français), les estampes, les tatouages (horimono), le tir à l’arc, etc… Les cultures sont aussi montrées avec une Malaisienne qui a appris l’anglais avant les langues asiatiques, un japonais, un hollandais (je crois, ou quelque part par là-bas), qui a vécu en Afrique, puis en Malaisie… Les sentiments sont beaucoup travaillés : la colère, la peur, la rancœur; mais aussi l’amitié, le respect, l’admiration, l’amour…



C’est donc un roman très complet, foisonnant et magnifique.



Les relations entre les personnages sont extrêmement justes et touchantes. Le livre se construit lui-même comme le jardin où il place son action, en délicatesse, accentuant parfois un détail qui paraît inutile pour mettre finalement en valeur, par contraste, un autre élément.



L’auteur n’est pas très connu et ce joli pavé pourrait facilement passer inaperçu, mais derrière sa couverture qui donne d’ailleurs tout de suite envie de voyager, il y a un véritable trésor que je vous incite à découvrir sans tarder !
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