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Critiques de Tao Lin (26)
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Vol à l'étalage chez American Apparel

Problème de traduction ou bien ? Les phrases sont du genre Sujet-Verbe-Complément avec répétition des noms de chacun mais aussi dans l’utilisation des verbes. Très agaçant. La lecture est aussi difficile par l’absence de pensées chez les personnages, seulement des actions. A part le vol à l’étalage lui-même et la vie sans intérêt d’un jeune homme à Chinatown, je n’ai pas compris le but de ce petit livre. A oublier.
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Richard Yates

J'ai rapporté ce livre à la librairie avec une expression neutre sur le visage.
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Vol à l'étalage chez American Apparel

Vol à l'étalage est la première œuvre éditée du jeune auteur new-yorkais d'origine taïwanaise Tao Lin (30ans en 2013), dont l'activité de bloggeur a servi la promotion (taxé du "cultish" par le Guardian, de styliste génial par le nihiliste Brett Easton Ellis sur le bandeau).

Vendu comme un écrivain dont le travail incorpore les références de la culture geek et no life, et donc pouvant m'intéresser, je me suis lancé avec plaisir (moins de 100 pages ? super !) dans la lecture de ce journal intime de deux années de vie racontées avec une rigueur stylistique - emploi systématique du présent, absence de ponctuation autre que point et virgule - qui a pour effet de donner à penser que celui qui écrit est atteint du syndrome d'Asperger.

J'ai donc vite déchanté. Comment prendre ce roman, les intentions de son auteur ? Comme une volonté de traduire en mots et au plus vrai quelques tranches de vies ? D'une vie merdique alors, où il ne se passe rien, à part un vol compulsé dans une boutique fashion, comme le titre l'indique. On cherche dans l'indicible, dans le non-dit un sens caché, mais, c'est pas Romain Gary, c'est pas la Nausée.

C'est juste une existence confortable où les noms de réseaux sociaux côtoient ceux de marques en vogue, les moyens de com' se multiplient pour ne rien dire.

Loin de la geek culture, on a peut-être découvert le chantre de la littérature hipster. Et il y a long à penser sur le public, la critique qui va porter aux nues ce genre de vanité. Pour moi, une invitation à se détourner de l'époque contemporaine pour apprécier les chefs-d’œuvre du passé, en attendant qu'on dégrossisse le présent.

L'anglais possède un mot qui n'existe pas en français: shallow, peu profond, comme un statut facebook d'une centaine de pages.
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Taipei

Avant même d'ouvrir le livre, le lecteur est prévenu. Tao Lin est le « styliste le plus intéressant de sa génération » (Bret Easton Ellis) et son roman Taipei est « un chef-d'œuvre moderne » (New York Observer), ni plus ni moins.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
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Richard Yates

« Et des enfants perdus sans collier, aujourd'hui j'en connais des milliers, et peut être des millions demain, demain je n'aurai plus que des amis… » ; Les paroles d’Arnaud Fleurent Didier relatives aux réseaux sociaux seraient susceptibles de préfacer le livre de Tao Lin, en effet ce dernier a puisé dans les codes de la génération Internet pour savamment orchestrer son récit.



Tao Lin, né en 1983 et résidant à New York, peut être considéré comme le héraut d’une nouvelle génération d’auteurs dont la notoriété a été acquise sur la Toile. « Richard Yates » est son premier roman traduit en français.





Critique complète sur Culturopoing !
Lien : http://www.culturopoing.com/..
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Vol à l'étalage chez American Apparel

Un incident kleptomane comme révélateur des dessous possibles d’une vie de bohème new-yorkaise. Un trip vibrant pour jouer avec les mots et ce qu’ils désignent de nos jours.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/06/02/note-de-lecture-vol-a-letalage-chez-american-apparel-tao-lin/



De ce matériau poudreux et instable qu’est la vie de bohème littéraire à Manhattan dans les années 2000 avec ses à-côtés, Tao Lin, poète, romancier et nouvelliste américain vivant à Brooklyn, a façonné en 2009 cette novella, publiée entre ses deux premiers romans et traduite en français en 2014 par Charles Recoursé chez Au Diable Vauvert. Vrai-faux récit journalistique à la fois intime et distancié, fondamentalement étonnant dans son maniement même de l’ordinaire qui ne devrait pas l’être tant que ça, « Vol à l’étalage chez American Apparel » a souvent conduit la critique anglaise et américaine à évoquer Bret Easton Ellis et le jeune Douglas Coupland, avec ses phrases subtilement déroutantes dans leur candeur apparente, leur capacité à assumer la fausse évidence avec un sourire contraint, et leur sens de l’humour bizarre.



C’est peut-être bien là que Tao Lin se distingue le plus de ses deux prestigieux aînés : sous sa plume électrique, l’humour potache et la blague geek poétique prennent fréquemment une autre dimension, aux résonances plus insidieuses, plus inquiétantes, et désertent en douceur le spectaculaire de l’affrontement à l’air du temps pour explorer des rivages plus ignorés. Adaptée à l’écran sous une forme à son tour résolument surprenante, mêlant les insertions documentaires aux rêveries fictionnelles, par Pirooz Kalayeh en 2012, la novella inscrit à sa manière l’ennui existentiel – arboré comme un drapeau ambigu par toute une jeunesse à haut capital culturel et à finances en amélioration – dans une forme rare d’hallucination plus ou moins collective, ancrée elle-même dans des signifiants habilement vidés de leur substance et dans un ricanement poétique touchant du doigt une forme peu commune de tragique.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Richard Yates

Vite lu, vite oublié, à éviter
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Taipei

On pourrait s'y ennuyer (comme devant un documentaire animalier) mais il y a aussi dans "Taipei" des morceaux de pure poésie, des phrases à perdre haleine.
Lien : http://culturebox.francetvin..
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Richard Yates

Je n'ai pas aimé la lecture de ce livre. Ce discours vulgaire entre deux jeunes paumés ne m'a pas du tout captivée, plutôt ennuyée.
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Richard Yates

Glaçante histoire d’amour entre deux geeks pas très bien dans leur peau, Richard Yates bouscule. “Dakota Fanning” a seize ans et converse de mail en chat, de chat en texto, de texto en coup de fil, de coup de fil en lettre, etc… avec “Haley Joel Osment”, jeune poète de vingt-deux ans. Ils finissent par se rencontrer, puis “se mettre ensemble”…



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/07/chronique-livre-richard-yates/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Trip

Trip, de Tao Lin, c'est une sorte de réponse postmoderne aux Portes de la Perception, où Tao Lin, comme Aldous Huxley, a entrepris de devenir « psychonaute », c’est-à-dire de documenter en temps réel ses expériences psychédéliques. Comme Huxley, il s’est drogué avec témoin et matériel d’enregistrement, dans le but de rédiger des rapports. Mais Lin pousse encore plus loin l’aspect scientifique : il va jusqu’à nous livrer des graphiques de sa consommation de drogues au fil des années, en relation avec son état mental. Cocasse ? Un peu, oui. Pourtant le propos est sérieux. Avant Trip, Lin déprimait. Il était attiré par des idéologies « lugubres, comme l’existentialisme ». L’un des enjeux de Trip était donc thérapeutique : plutôt que d’ingérer des antidépresseurs, Lin souhaitait explorer le monde des psychotropes illégaux, pour déterminer si certains l’aidaient à percevoir le monde différemment – et si oui, dans quelles contextes et à quelles doses. Vers la fin du livre, parlant de lui-même à la troisième personne, il explique en outre que « plus il en apprenait [sur les drogues], plus il se sentait aliéné des autres, et plus il lui était difficile de trouver des gens qui partageaient ses perspectives. C’était une autre de ses raisons pour écrire ce livre. Pour que les autres puissent savoir ce qu’il savait. Pour qu’il se sente moins seul à savoir. »



Le point de départ de Trip, c’est la fascination de Lin pour Terence McKenna. Figure de la contre-culture nord-américaine, ce théoricien anarchiste, spécialiste du chamanisme, était un fervent défenseur d’un usage responsable des drogues psychédéliques. Philosophe, ethnobotaniste, métaphysicien, « psychonaute » et historien de l’art, McKenna était le genre de savant-fou que les plus frileux qualifient volontiers de gourou. Lin croise d’abord sa route sur YouTube. Très vite, il développe une obsession pour les conférences vidéo où il expose ses théories. Exemple ? L’univers entier serait apparu d’un seul coup, sans raison ; au lieu d’un Big Bang initial, il existerait un « attracteur » – comme un mystérieux aimant – vers lequel tout se dirigerait. McKenna postule également que le monde est constitué de langage ; il considère l’imagination comme un continent inexploré, au sens propre, et comme le « lieu » de la vie après la mort, qui contiendrait notre univers et tous les autres. Dans un style différent, cette théorie rappelle celles de Pierre Bayard, critique littéraire français, dont les nombreux essais (aux Editions de Minuit) partent du principe que l’imaginaire est un territoire autonome, où toutes les œuvres de fiction, passés, présentes et futures, cohabitent et communiquent. On pense aussi à Abattoir 5, le chef d’œuvre de Kurt Vonnegut, où le temps ne s’écoule pas de façon linéaire, mais où tout ce qui est arrivé, arrive et arrivera jamais, a lieu simultanément… Ainsi qu’à des films de SF récents, comme Premier Contact ou Interstellar. Bien sûr ce genre de théories font appel à une grande ouverture d’esprit, et sont à envisager, non comme des vérités en attente d’être prouvées, mais comme des intuitions qu’il peut être ludique d’explorer. Pour ma part, en tant qu’athée elles sont agréables à considérer ; en tant qu’usager de psychotropes, elles me fascinent. Quand on a conscience de l’impact des hallucinogènes sur l’humanité – des mayas aux Beatles, en passant par Steve Jobs, Charles Manson ou le projet MK Ultra – et qu’on a eu l’occasion d’ouvrir certaines portes que révèlent ces substances, on est en droit de se questionner. Ce qu’on appelle aujourd’hui « psychédélisme » est-il en fait une forme de science avant-gardiste, encore à ses balbutiements, et dont certaines hypothèses finiront un jour par être considérées, si ce n’est confirmées, par la communauté scientifique ? Quel que soit le crédit qu’on accorde à ce genre de théories, Tao Lin fait preuve d’une remarquable ouverture d’esprit et d’un certain courage en les explorant.



Après une intro sur McKenna, où sont présentées ses théories et les grandes étapes de sa vie, le livre revient à Lin. On a droit à l’historique de sa consommation de drogues, caféine et nicotine comprises, ainsi qu’aux contextes dans lesquels il a commencé à les prendre. Puis vient la phase expérimentale à proprement parler, avec les comptes-rendus de « voyages psychédéliques ». Les plus extrêmes sont ceux où Lin fume de la DMT, drogue réputée provoquer des Expériences de Mort Imminente, ainsi que des rencontres avec des « anges », des « entités extraterrestres », ou ce que McKenna qualifiait « d’elfes mécaniques en mutation ». Là encore, les découvertes de Lin évoquent Abattoir 5 ou Interstellar… Mais autant s’arrêter là, pour ne pas gâcher le plaisir aux éventuels lecteurs. Je me contenterai d’ajouter que Trip, en plus de ses dimensions personnelles et biographiques, fourmille d’anecdotes et de théories sur l’histoire des drogues, mais aussi sur la philosophie aborigène, la littérature ou le capitalisme. Une sorte de guide de développement personnel dégénéré et moins foutraque qu’il n’y paraît, à la frontière de l’ésotérisme et du pragmatisme.
Lien : https://mchimie.blogspot.com/
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Trip

Le titre donne envie.

Psychédéliques, aliénation et changements. C'est balèze.



Au menu dix parties:

-Introduction

-Ce qui m'intéresse chez Terrence McKenna

-La vie de Terrence McKenna

-Les drogues et moi

-Psilocybine

-DMT

-Salvia

-Pourquoi les psychédéliques sont ils illégaux ?

-Cannabis

-Épilogue



à la lecture on déchante vite. le mec écrit de manière très "exposé scolaire". Trop souvent on reste sur notre faim, on veut en savoir plus. Il écrit plus pour lui, que pour nous, pauvres lecteurs, et quand y a du style ça excuse, mais là, nada ! Toutefois, on apprend deux trois trucs sur Terrence McKenna, dans notre chère langue. Chose rare et appréciée.
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Trip

Voici un livre exceptionnel à plus d’un titre, né des expériences de son auteur, l’Américain Tao Lin. Trip (éd. Au Diable Vauvert) est une plongée hallucinante, dans tous les sens du terme, dans les univers des drogues, psychotropes, acides et autres plantes stupéfiantes.

L’entrée dans cet ouvrage hors-norme, comme seule la littérature américaine sait nous en proposer, en désarçonnera plus d’un. Tao Lin, propose sa vision des drogues, qu’il a consommé assez tardivement, dit-il : "J’ai commencé tard, n’ayant rien consomme d’autre que de la caféine avant mes vingt-six ans." Car Trip, ouvrage documenté sur ces produits bien plus anciens qu’on ne se l’avoue, est aussi une longue série de confessions, d’expériences et d’analyses sur les effets des drogues : que ressent-on après la prise de champignons hallucinogènes? Quelles sont les différentes étapes de ces "aliénations" ? Comment l’auteur appréhende-t-il son existence sans mais aussi avec ces drogues qu’il a essayées, de manière plus ou moins prolongée.

La figure de Terrence McKenna, théoricien des drogues (illégales pour la plupart), ouvre et ferme Trip. La dernière partie du livre est un long épilogue de près de 90 pages (sic), sous forme de voyage initiatique auprès de Kathleen Harrison, la veuve de McKenna. Contrairement aux chapitres précédents, l’auteur s’exprime à la troisième personne pour parler d'un microcosme tourné vers les drogues mais aussi un certain art de vivre : "La nature aime que nous prenions des psychédéliques et que nous nous promenions en l’admirant," comme l’écrit la femme qui accueille l’écrivain durant l’été 2016. Occasion aussi pour l’écrivain de proposer une mise en abîme, une sorte de réflexion sur l’acte de création : "L’existence de ce livre dans le monde, en tant que source et objet de discussion, catalysera des changements dans sa vie."

La figure de McKenna sert de socle à ce qui est une mise au point sur les drogues : d’où viennent-elles ? Pourquoi leur histoire est liée aux civilisations humaines ? Quelles rapport entretiennent-elles avec les religions ? Pourquoi ont-elles perdu leur importance culturelle au point d’être interdites et illégalisées ? Au passage, Tao Lin parle tour à tour du développement de l’agriculture dans le Croissant fertile il y a 10 000 ans, des civilisations sumériennes et égyptiennes, des Mazatèques (au sujet de la salvia) ou de la religion de la Déesse mise à mal par le monothéisme. L’auteur pose aussi cette question : "Pourquoi les psychédéliques sont-ils illégaux ?" Ce chapitre particulièrement savoureux raconte une expérience de Tao Lin, tiré au sort pour faire partie d’un jury chargé de statuer sur des affaires de stupéfiants. Une mission civique que l’auteur s’évertue à remplir au mieux, alors qu’il est lui-même le plus souvent sous l’emprise du cannabis.

Voilà qui fait toute la force de Trip, ouvrage hors-norme sur les drogues : Tao Lin sait de quoi il parle. Non content de traiter de l’emprise que ces produits ont sur lui (les chapitres sur la psilocybine, la DMT, la salvia et le cannabis), il trace un tableau précis des drogues pour mieux les démystifier : "Quand j’étais enfant, le terme de « drogues » renvoyait à une seule chose indistincte, puis il s’est divisé en stimulants et calmants, avant de caractériser les MDMA, les benzodiazépines, les opiacés…" Tao Lin s’affirme comme un véritable aventurier pour "commencer à nous faire une idée du territoire" de ces produits – très souvent autorisés lorsqu’ils sont conçus, produits et vendus par les grands laboratoires pharmaceutiques (les drogues de niveau IV : Xanax, Soma, Darvon, Darvocet, Valium, Ativan, Talwin, Ambien, Tramadol) ! Pour dire les choses autrement, l'écrivain américain se révèle comme un véritable spécialiste. "L’exploration métaphysique m’apparaît comme une chose à laquelle il est possible de consacrer sa vie entière, une connaissance transmise de génération en génération comme l’ont fait les aborigènes."

En documentant sa vie, comme il le dit, Tao Lin dit stimuler son esprit comme son corps. Voilà sans doute une des clés de cet ouvrage : la souffrance et la manière de s’en échapper grâce aux produits les plus improbables, ce qu'il confie avec une grande pudeur : "Il [l'auteur] dit que, six mois plus tôt, il a appris que les douleurs dans les hanches et dans le dos que lui cause la spondylarthrite ankylosante, une maladie auto-immune peuvent être soulagées par le curcuma." Les drogues sont, pour l’auteur, une part importante de son existence : "Ses voyages sous DMT, ses romans, ses nouvelles et autres séquences (…) stabiliseront et complexifieront sa vie, le mèneront en des lieux où il ne serait jamais allé autrement."
Lien : http://www.bla-bla-blog.com/..
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Vol à l'étalage chez American Apparel

Fort au début. Un peu lassant à la longue. Un honnête suiveur de David Foster Wallace.
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Thérapie cognitive du comportement

On m'a offert ce livre et j'avoue que le titre était plutôt séduisant.

Mais au fur et a mesure de la lecture, on découvre un livre totalement chaotique, sans structure ni logique, comme si l'auteur avait simplement cherché a transposer ses pensées sur Word au fur et a mesure qu'elles arrivaient, et publier ca dans un livre...



Il y a cependant quelques idées intéressantes, mais trop rares et dissimulées pour justifier l'achat de ce livre.



Les métaphores utilisées ont un certain potentiel, mais trop mal explicité pour que ce soit utile. Et en général, quand on n'est pas assez clair pour être compris, ce n'est pas que le lecteur n'est pas capable de comprendre, mais que l'auteur ne s'exprime pas clairement.
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Richard Yates

J'ai aimé ce roman de Tao Lin même si je pense qu'il est indispensable de lire ses romans et poèmes dans leur version originale anglaise pour pouvoir apprécier le style véritable de l'auteur.



J'aime son ton détaché et ironique, ultrasensible, légèrement fataliste.

J'aime la grande attention qu'il porte à ses personnages et l'épaisseur psychologique qu'il leur donne ; j'aime le fait que ses personnages soient en général des êtres solitaires et confus, mais très lucides.

Je pense que Tao Lin est un écrivain important parmi tous les autres auteurs américains du XXIe siècle. Je pense qu'il en est un représentant très intéressant et clairvoyant.
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Thérapie cognitive du comportement

J'ai lu la version originale américaine de ce recueil de poèmes, qui me semble bien meilleure que la traduction française.

Selon moi la poésie de Tao Lin est émouvante, drôle, très personnelle, et à lire dans sa version originale.

Je pense que Tao Lin est également un très bon écrivain de nouvelles (cf son recueil "Bed").
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Richard Yates

Richard Yates

Tao Lin

Au Diable Vauvert



Richard Yates raconte l'histoire de Dakota Fanning et de Haley Joel Osment ; les deux personnages n'ont rien à voir avec leurs homonymes, de jeunes acteurs américains.

Haley, 22 ans, écrivain paumé, geek confirmé, fait connaissance de Dakota, 16 ans, lycéenne, grâce au chat Gmail.

Il habite à New-York et elle dans le New-Jersey. Ils se rencontrent rapidement de façon illicite, parvenant à tromper la vigilance de la mère de Dakota. Lorsque celle-ci découvre leur relation, elle menace d'appeler la police, car sa fille est mineure. Elle se rétracte finalement, acceptant même de connaître Haley.

Dakota vomit tout ce qu'elle mange. Elle cache son trouble nutritionnel à son ami, qui se nourrit exclusivement de produits bio végétariens. Dès qu'il prend connaissance de son problème, il tente de l'aider.

Haley déménage dans le New-Jersey, essaie de comprendre pourquoi Dakota lui ment et met un point d'honneur à la guérir.

L'argument du livre est plutôt basique, mais l'intérêt du roman réside dans son architecture narrative extrêmement épurée et novatrice.

L'histoire est une succession de textos, de mails des deux personnages et de réflexions de Haley Joel Osment.

La plupart des dialogues sont des conversations écrites issues du chat Gmail ; il s'agit donc d'une mise en écriture de l'écriture, une retranscription écrite d'une langue nouvelle, spécifique à Internet, dont la frontière se situe entre le langage écrit et oral. C'est là que réside l'intérêt de Richard Yates.

Tao Lin s'approprie le langage d'Internet utilisé dans les réseaux sociaux. On observe une mise en abîme de l'écriture.

Son matériau narratif puise dans l'utilisation double de l'écriture comme moyen de communication. Les phrases sont très basiques. Le narrateur se contente de répéter à la fin de chaque échange « a dit Dakota Fanning » et « a dit Haley Joel Osment », ne se permettant aucun synonyme de « dire », pour épurer au maximum son style et coller le plus à la réalité. Les dialogues sont répétitifs et tournent autour des mêmes thèmes, le mensonge, l'alimentation, les vols dans les magasins, les envies de suicide...

Le deuxième aspect passionnant d'un point de vue stylistique est que Tao Lin s'évertue à retranscrire de la façon la plus réaliste possible le monde et le langage virtuel, celui qu'utilisent les jeunes lors de leurs dialogues écrits (parlés à l'écrit!) dans les réseaux sociaux.

Les prises de paroles (écrites) sont saturés de gimmick, comme dans la culture pop musicale ; cela donne au texte une dimension incantatoire, complètement envoutante, conférant au livre un relief et une envergure esthétique qui n'est pas évidente de prime abord.

Le travail d'écriture de Richard Yates est remarquable. Le titre du roman fait référence à l'auteur américain, mais celui-ci n'apparait pas dans le livre, si ce n'est quand Haley Joel Osment lit les œuvres du vrai Richard Yates. Outre l'aspect comique de ce canular, le titre donne tout son sens au roman, car il joue sur le concept de vrai et de faux.

Tao Lin fait appel à la théorie de l'hyperréalité développé par Baudrillard et Debord ; le livre reconstruit une dimension hyperréelle du langage utilisée dans les réseaux sociaux pour en faire quelque chose de factice. On est dans une double « fictionnalisation » du langage : retranscrire le faux, le virtuel en donnant un aspect réel, vrai à travers l'écriture, mais cela devient tellement réel, hypperréel, que l'on sombre dans le faux. N'est-ce pas une possible définition de la fiction ?

Au-delà de la critique, ou plutôt de l'exposition naturaliste de la vie de deux jeunes américains issus de la middle class, dont la vie reflète le vide absolu, c'est la réflexion sur l'écriture (ou les écritures) et ses différentes dimensions qui font de Richard Yates un roman décalé qui marquera une certaine conception de la littérature.

Un livre épatant, brillantissime et révolutionnaire !



http://faranzuequearrieta.fr
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Richard Yates

Un style personnel et atypique qui ne m'a pas transportée. La forme m'a séduite plus que le fond du livre. Abandon p. 83
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Richard Yates

Dakota Fanning et Haley Joel Osment entretiennent une relation via internet. Lui vit à New-York et elle dans le New Jersey à quelques heures de train. Elle est jeune et mineur, lui a 22 ans et surtout ils ont des modes de vie différents et s'aiment. Comment est la vie de cette génération, à notre époque, au alentour de New-York ?



La suite sur le blog :
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