Ma mère est de ces femmes qui dépensent sans compter pour s’entendre dire qu’elle est la plus belle d’entre les belles, la plus généreuse, la plus aimée, que sa mort sera pleurée… Semblable à ces califes de Bagdad, elle a besoin de ces poètes errants pour chanter sa beauté flétrie, sa générosité, son courage, l’avenir radieux de ses enfants. C’est son élixir de jouvence. On l’appelle El imbratora, l’impératrice.