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4.32/5 (sur 25 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , 1942
Biographie :

Née à Marseille en 1942, Tara Michaël, licenciée ès lettres classiques, sanscritiste, indianiste, diplômée de hindi, part en Inde d’abord de 1968 à1970 à Poona puis de 1972 à 1980, à Madras. Elle s’y consacre à l’exploration et à l’explicitation des voles de yoga authentiques, et y découvre ses maîtres spirituels : la yoginî Mataji Indra Devi à Poona, le grand métaphysicien Dr. P.K. Sundaram à Madras, et Shri. Y.G. Doraisami à Madras, le patron des arts.
Docteur en Etudes Indiennes à la Sorbonne, diplômée de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, section Sciences Religieuses, Chercheur honoraire au C.N.R.S., auteur de nombreux livres sur les voies de yoga, le Shivaïsme et les danses de l’Inde, Tara Michaël apporte ses compétences et son expérience de l’univers de la tradition hindoue. Résidant à Arles, elle propose de cycles de conférences sur les divers aspects de cette tradition.
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Source : http://tara-michael.fr
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Dieu est Amour, pour les Sivaïtes et les Sakta comme pour les chrétiens, mais en quel sens ? Dieu est l'expérience amoureuse elle-même, dans tous ses modes et sous tous ses aspects, dans la dualité comme dans la fusion, car Dieu est Siva-Sakti, unité dans la dualité et dualité dans l'unité. Cet Un se polarise et se scinde en deux qui se perdent de vue, se cherchent, et retrouvent leur unité éternelle.

Le monde, la manifestation cosmique, est le lieu amoureux de cet Un. Celui qui a réalisé cela est le yogin véritablement libéré, capable de voir la Réalité ultime aussi bien dans son aspect de quiescence, dans l'immuabilité du Soi, que dans son aspect de dynamisme, dans la projection et la dissolution des univers. Il connaît la Réalité comme à la fois « ici » (iha) et « là-haut » (amutra). Il ne cherche pas une libération obtenue par les privations, les mortifications et la souffrance, dans un autre monde, après la mort, mais connaît à la fois la libération et le bonheur ici-bas. L'identité de Siva et de Sakti est vécue par lui dans chaque acte quotidien. Chaque geste qu'il accomplit et chaque fonction de son corps devient un yajnâ, un acte sacrificiel, un rite d'adoration. Là jouissance quelle qu'elle soit – qu'il s'agisse de nourriture, de boisson, d'expérience esthétique ou de sexualité – devient pour lui cérémonie, hommage à l'Un d'où tous les dons procèdent et à qui ils sont offerts en retour. Il n'est plus un individu sépare, poursuivant égoïstement son propre plaisir ou son propre salut, mais il éprouve « Je suis Siva » (Sivo'ham), « Je suis Lui » (So'ham), et « Je suis Elle » (Saham), je suis Lui en Elle et Elle en Lui, je suis leur union éternelle et leurs jeux sans cesse renouvelés.

Toute sa vie et ses activités sont éprouvées comme manifestation et opération de Sakti, comme faisant partie de l'Action divine. Au lieu de négliger ou de réprimer les besoins du corps, de penser le corps comme non divin, il considère son propre corps comme Sakti, et les besoins de ce corps comme les demandes de Sakti. Toute satisfaction procurée au corps et à l'esprit est une oblation à Sakti. (pp. 27-28)
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Les légendes sur les pouvoirs suprahumains des adeptes Nātha ont frappé l’imagination populaire et abondent à la source des littératures indo-aryennes : hindi, bengali, gujrati, oriya, marathi, et des langues himalayennes, népali et tibétain. La voie des Nātha-yogin semble avoir été extrêmement fameuse après le XIIe siècle de notre ère. Après s’être répandue d’abord dans toute l’Inde du Nord, elle a été florissante pendant plusieurs siècles sur toute l’étendue du continent indien. Selon Jan Gonda[6], elle a produit « diverses traditions orales, de nombreux chants et des récits en vers dans les langues du peuple .
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C'est le Désir qui est le premier germe de la manifestation(1). Volonté de l'Un de se projeter dans le multiple : Dieu en tant qu'il est Seigneur de la création (Prajapati) « désira » (akamayat) : « Puissé-je être multiple ! Que j'apparaisse comme prenant naissance ! » Désir présent dans chacun des êtres engagés dans l'aventure cosmique de naître et renaître à nouveau pour poursuivre l'accomplissement des désirs qui les meuvent, pour connaître l'expérience désirée, de quelque ordre qu'elle soit. Même les objets inanimés, même la pierre n'existe en tant que pierre qu'à cause d'un désir de connaître l'expérience « être pierre ». C'est la Conscience qui assume toutes les formes et toutes les limitations sous l'impulsion du Désir. « L'univers, depuis les mondes ou états infernaux jusqu'à l’Énergie primordiale pure et indifférenciée, est intensément désiré par les êtres », disait Jnânaprakâsa, en écho sans doute à un verset agamique. Ce désir collectif est ramassé, à l’état latent, dans la Potentialité totale, la Puissance divine (Sakti), qui est la Mère véritable car de sa propre substance informelle, Conscience-Énergie suprême elle donne l'être à tous les êtres, elle actualise toutes ces latences par le développement de la manifestation cosmique et individuelle. Elle est à la fois la Source, l’Énergie Primordiale, antérieure à toutes ses transformations (Srî Mâta, « la Puissance-Mère » ). Elle est la Loi qui régit toutes les transformations (Srî Mahârâjnî: « la Grande Reine » ), et Celle qui réabsorbe toutes les manifestations particulières en elle-même (Srimat Simhasanesvarî : « la Souveraine assise sur le Lion », la Destructrice, la Dissolutrice). A chaque dissolution cosmique l'univers se résorbe dans la grande Matrice originelle (yoni) dont il est issu.

La manifestation de l'univers, soumise à des cycles et à des alternances d'apparition et de disparition n'a d'autre finalité que de créer un champ d'expérience où toutes les existences recueillent le fruit de leur propre orientation, de leur mode de pensée, de leurs actions, de leur dynamisme propre. Toutes les formes de vie sont les degrés de l'échelle (sopana) par laquelle la conscience prise dans la transmigration passe du plus inerte au plus éveillé, du plus déterminé au plus illimité, ou inversement. Tous ces degrés constituent une superposition de mondes, d'états de conscience ou d'inconscience, une hiérarchie de niveaux, dont la gradation sociale, l'évolution des formes de vie et de psychisme, et l'ascension des étapes spirituelles sont autant d'aspects particuliers.
(...)
L'énergie divine qui sommeille en tout homme peut être éveillée par l'intensité de sa bhakti (amour inconditionné du Divin s'exprimant en une infinité de formes et de nuances), par le japa (la répétition consciente de formules sacrées), par l'absorption qui résulte de l'accomplissement parfait du rituel, par un travail direct sur le corps enseigné dans le Hatha-yoga, par la méditation sur des diagrammes symboliques, par des méthodes de concentration systématique et poursuivie sans relâche, par la contemplation de la Beauté dans l'expérience esthétique, par une foule de méthodes, de techniques et de voies.

(1) Cf. Rg-veda X-129 ; Kâmakalâvilâsa, 50 etc. (pp. 15-17)
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Goraksanatha est considéré comme fondateur de l’ordre des Natha-yogin. Son enseignement est essentiellement une reformulation de la doctrine sotériologique du yoga-darsana, à laquelle, il donne une vaste diffusion et qu’il rend accessible par des techniques inconnues jusqu’alors. Sa spécificité est de préconiser un effort énergique, violent pour atteindre le samadhi qui débouchera sur la libération du cycle des naissances.
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C’est un yoga qui saisit le taureau par les cornes en prenant en charge l’être humain à partir de sa plus grande matérialité, de son opacité corporelle, qui veut transfor­mer le plomb en or, le corps de chair en énergie lumineuse, le souffle humain en respiration cosmique, la colonne verté­brale en axe du monde
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Le tapas, qui peut se définir comme une application intense et réitérée de forces en un point donné, est rituellement assimilé à l’acte d’allumer le feu, acte central dans le rituel et la symbolique védique :

« Nous qui par le tapas allumons le feu de l’esprit,
Puissions être chers au Veda. »
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Celui qui connaît dans leurs traits distinctifs le yoga intérieur et le yoga extérieur, cet être doit être honoré par moi-même et par toi, combien à plus forte raison par le reste des hommes !
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Le Yoga de Patanjali est destiné à des contemplatifs, des gens qui consacrent intégralement leur vie à la pratique du yoga.
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