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Citation de Erik35


- Assieds-toi, dit-il.
Elle s'assit.
Ils laissèrent l'averse chaude les laver de l'extérieur, les ébouriffer un peu, mais uniquement à l'extérieur : les cheveux, les jours, leurs vêtements fins collés à la peau - à l'intérieur, en revanche, on était forcément florissant.
Florissant ? Pourquoi ? Aucune idée. Aucune envie de savoir, aucune envie de demander. Rester là, assis côte à côte, et partager mille et un souvenirs minuscules. Rester là, impassibles.
- Alors comme ça tu peux appeler la pluie, Hallstein.
Il ne répondit pas. Ne dit pas ça, formulait-il le souhait. C'était beaucoup trop étrange à ses yeux, beaucoup trop solennel pour le dire.
L'air bruissait du chuintement de la pluie. Il était là, assis par terre, nu et minuscule, sachant pertinemment qu'il devait céder et rentrer : bientôt, il ferait de toute façon trop froid. Il entendait des soupirs dans les arbres, des soupirs dans le sol, il voyait les mignonnes limaces se rétrécir au fur et à mesure que la pluie leur tambourinait le dos. Il humait le parfum de Sissel et il était heureux de participer à une espèce de jeu silencieux.
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