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Critiques de Temple Grandin (25)
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Ma vie d'autiste

La première surprise passée, le lecteur peut se rendre compte que ce livre passionnant , veritable voyage au pays de l'autisme, est dépourvu de passion et d'émotion. C'est la description exacte et sans fioritures de la vie d'une enfant, puis d'une jeune fille autiste, racontée par l'universitaire qu'elle a pu devenir. Et qui s'efforce loyalement d'expliquer aux non autistes, comme nous appellent certains d'entre eux, qu' elle a encore aujourd'hui d'énormes difficultés de communication, car sa façon de s'exprimer et de penser est très différente de la nôtre qui est littéralement saturée d'émotionnel, parasitée par le non dit le sous entendu et l'irrationnel, au contraire du langage tel qu'il peut être utilisé par la personne autiste qui parvient à la parole. Je me suis souvent demandé si l'auteur avait eu ou non besoin d'en passer par la "traduction" à l'aide d'une personne non autiste pour se faire comprendre du plus grand nombre, en tout cas en ce qui concerne ses ouvrages destinés au grand public. Car cette universitaire spécialisée dans le domaine agro alimentaire possède une entreprise de conseil en élevage de bétail, et a inventé un dispositif pour abaisser le stress des animaux en particulier quand ils sont transportés pour l'abattage.Elle explique que c'est à partir de sa propre expérience de vie qu'elle a pu concevoir un moyen de remédier à la frayeur et à l'agitation des animaux , grâce à ce qu'elle appelle je crois "machine à serrer," qui n'est nullement un engin de torture, mais au contraire un systeme permettant à l'animal de retrouver ses propres limites corporelles . C'est par analogie avec les positions ou les postures d'enlacement étroit qui abaissaient son angoisse et ses crises, qu'elle a eu cette idée. Un livre à connaître, qui donne à penser et permet de commencer à aborder le thème de l'autisme de façon relativement simple, comme la langue employée.
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Ma vie d'autiste

Un témoignage important et intéressant raconté de l'intérieur. L'auteur mène aujourd'hui une vie épanouissante et a surmonté en grande partie son handicap. Elle précise d'ailleurs que ce ne sera pas forcément le cas de tous les enfants autistes mais que cela donne un exemple stimulant et enrichissant pour les parents d'enfants autistes et pour les professionnels. Elle explique le déroulement de sa scolarité, ses obsessions, ses réactions et celles des autres face à son autisme. Très complet.

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Dans le cerveau des autistes

Qui mieux que Temple Grandin, autiste de haut niveau, grande scientifique et professeur à l'Université du Colorado pouvait mieux parler du fonctionnement neurobiologique du cerveau des autistes et nous apprivoiser avec ce handicap ?

Ou tout au moins ce qu'on nomme tel ? En démontrant les origines physiologiques et en décrivant les avancées faites dans la connaissance de l'autisme elle démontre tout ce que les autistes ont à apporter à la société, leurs différences mais aussi leurs dons, à condition que leurs souffrances au niveau des surcharges sensorielles ainsi que leur mise propre de pensée soient pris en compte. Ainsi elle distingue trois types de fonctionnement : les visuels (plutot artistes) les systémiques (plutôt scientifiques) et les linguistiques (plutôt littéraires) tout en précisant que certains types se recoupent souvent. Elle nous aide a mieux comprendre les différences des autistes et par la même à mieux les accepter et à être à même de mieux les aider. Un grand merci a elle de s'être fait interprète a travers une etude scientifique rigoureuse e tous ceux qui ne peuvent s'expliquer eux-mêmes. Puisse ce livre faire évoluer les mentalités vis a vis de ceux qu'on prenait pour des fous il n'y a encore pas si longtemps.
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Ma vie d'autiste

Temple Grandin est une porteuse d’espoir pour celles et ceux atteints d’autisme et les familles qui les accompagnent. Elle a réussi à exprimer ses ressentis, son quotidien et ses difficultés avec beaucoup de pédagogie, les explications sont claires et en font un témoignage très intéressant.

Elle nous raconte son parcours, les médecins qui lui prédisent un avenir compliqué voir institutionalisé, elle se fera un plaisir de se déjouer de ces plans et se battra pour un avenir meilleur. C’est bien écrit, parfois drôle, en tout cas intéressant à lire surtout quand, comme moi, on n’y connait rien du tout à ce sujet, avoir le point de vue de l’intérieur ça vaut de l’or.

Les analyses sont pertinentes est complètes le témoignage, cela m’a permis d’approfondir un peu plus mes connaissances sur le sujet.

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Ma vie d'autiste

J'ai lu avec intérêt ce livre dans lequel l'auteur raconte son parcours et notamment son enfance. Elle n'a pas été diagnostiquée tout de suite autiste à une époque où ce n'était pas tellement connu mais ses parents ont essayé de trouver des solutions pour l'aider à se développer et canaliser son énergie.

J'ai trouvé intéressant de voir comment Temple, avec une grande intelligence et un retour analytique sur elle-même a su construire son parcours en préservant sa différence pour en faire une force au regard des autres.

On rencontre dans ses souvenirs des adultes dévoués et pédagogues qui l'ont épaulée dans la construction de son identité.

J'ai également trouvé passionnant qu'elle ait réussi à appliquer ses découvertes sur son stress à l'élevage du bétail avec son travail sur la machine à contention.

Un texte instructif.
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Ma vie d'autiste

J'ai découvert Temple Grandin à travers Les Culottées de Pénélope Bagieu, j'avais hâte de lire ce livre. Il date un peu, je veux dire qu'aujourd'hui on sait ce qu'est une personne atteinte d'autisme, on a plus d'idées de ce que l'on pet faire ou non, ou respecter, mêle si tous les cas sont différents et qu'on n'est pas encore au point. J'ai beaucoup aimé lire que sa mère a toujours été un vrai pilier. J'ai aimé cette ténacité de Temple, et son écriture claire. Je n'ai pas aimé le livre au point de le recommander largement autour de moi.
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Ma vie d'autiste

Ce livre m'a touché. Il est très brut et sincère. Temple Grandin se raconte, raconte les étapes de sa vie d'enfant pas normale.

Il y a toutefois toute une part qui n'existe juste pas : les aspects de sensualité, de sexualité, d'amour entre adultes, j'ignore si c'est par pudeur ou parce que, effectivement, ces aspects ne font pas partie de la vie de Temple Grandin...

Un grand nombre de pages tourne autour de sa machine à caresses, sa machine à contenir, à serrer doucement, qui va évoluer au fur et à mesure du temps, d'une idée d'enfant jusqu'à une réalisation adulte, scientifiquement validée... Un vrai combat, pour valoriser les obsessions, faire des « défauts » des autistes de véritables apports et qualités utiles.

« Le but de mon existence sur cette planète est de construire un appareil ou de développer une méthode qui pourrait ou de développer une méthode qui pourrait être employée pour apprendre aux gens à se regarder et à être doux et gentils. Je crois que c'est très important parce que j'ai dû construire un appareil pour m'apprendre à m'identifier aux de de cette machine, un prototype de la trappe à bétail. »



Le livre est en trois parties : un récit biographique, quelques tests, et une sorte de résumé des apports de la science auquel Temple Grandin accorde du crédit ou carrément ses apports personnels.

L'ouvrage n'est pas truffé de termes scientifiques complexes, il est d'une lecture aisée, sans être mièvre ou enfantin.



Grandin essaie tout au long du livre de balayer certaines conceptions qu'elle pense erronée, et qui ont été clairement mises en échec au profit d'autres, mais qui peuvent encore subsister... Les clichés ayant la vie dure...



Sa conception de l'autisme

« En résumé, l'autisme est un trouble dans lequel certaines parties du cerveau ont un développement incomplet et immature, tandis que d'autres parties sont probablement mieux développées, ce qui expliquerait les capacités exceptionnelles de visualisation ou les dons étonnants de certains autistes. »



L'autisme c'est la faute de la mère

« Pendant de longues années, cette conception de l'origine maternelle de l'autisme, brillamment défendue par Bruno Bettelheim, a prévalu. Elle n'est plus admise aujourd'hui. »



On reste autiste « à vie »

« Au cours des années, j'ai assez lu pour savoir qu'il y a encore beaucoup de parents, et même des spécialistes, qui croient que "quand on naît autiste, on reste autiste". Cette croyance se trouve être à l'origine de la vie triste et  misérable de beaucoup d'enfants qui, comme moi, ont été "diagnostiqués" autistes dès leur plus jeune âge. »



L'importance des fixations et des « obsessions »

« Trop de thérapeutes, de psychologues croient que si on laisse l'enfant s'adonner à ses fixations, il en résulte des dommages irréparables. Je ne crois pas que ce soit vrai dans tous les cas. On peut diriger les fixations vers quelque chose de constructif. Écarter la fixation peut être imprudent. Souvent, on se débarrasse d'une mauvaise habitude en la remplaçant par une autre. Il en est de même pour les fixations. Mais transformer une fixation en action positive peut être gratifiant. La fixation sur un sujet particulier peut mener vers une forme de communication, entre  soi et soi peut-être, mis c'est au moins un pas vers la communication. Si un enfant autiste est bien dirigé, une fixation peut le motiver. Une fixation sur un discours compulsif peut libérer un enfant des frustrations refoulées et de l'isolement qu'il éprouve si souvent. »



« Quant aux obsessions, il faut les canaliser vers des activités positives. Travailler avec un seul bit permet d'accomplir des merveilles. Les adultes autistes de haut niveau qui sont capables de vivre de façon autonome et de garder un emploi stable font souvent un travail dans le même domaine que les obsessions de leur enfance. Un autiste obsédé dans son enfance par les chiffres fait aujourd'hui de la gestion fiscale. »



L'importance de la voix

« Enfant, au lieu d'une psychothérapie, j'aurais dû bénéficier davantage de séances d'orthophonie. M'exercer avec des enregistrements de ma voix que j'aurais réécoutés aurait été plus utile pour améliorer ma vie sociale que de fouiller dans mon psychisme à la recherche de sombres secrets. J'aurais aimé qu'un de ces psychologues me dise que j'avais un problème de voix plutôt que de s'inquiéter de mon moi. Je me rendais compte que parfois les gens ne voulaient pas me parler, mais je ne savais pas pourquoi. »



La machine à serrer, un des moyens pour contrecarrer des anomalies biochimiques

« J'avance l'idée que l'utilisation régulière de la machine à serrer peut aider à modifier une partie des anomalies biochimiques provoquées par le manque de stimulation tactile calmante dans ma petite enfance. Le manque d'empathie chez de nombreux adultes autistes est ^peut-être le résultat du fait qu'ils évitaient les câlines et l'affection dans leur enfance. Cependant, on n'insistera jamais assez sur le fait que la machine à serrer n'est pas la panacée pour tous les enfant autistes. »



L'usage de médicaments

« Mon opinion personnelle est qu'il faut éviter les médicaments pour les enfants tant que c'est possible et ensuite n'en utiliser qu'en dernier recours. Quand la médication est recommandée, n'utiliser qu'un médicament à la fois et évaluer soigneusement ses effets. [...] Souvent un médicament ne fait que masquer un symptôme, mais si on réussit à trouver le produit qui rétablit l'équilibre ou compense un défaut biochimique, il peut être très utile. Une fois que l'on a trouvé le bon médicament, il faut s'en tenir à une posologie minimale. »



Intervenir précocement, avec un programme adapté et... de l'amour...

« L'intervention précoce et la prise en charge de l'enfant dans le cadre d'un programme éducatif adapté améliorent le pronostic dans tous les cas d'autisme. Un bon programme comprend diverses méthodes thérapeutiques parce que chaque enfant est différent. Il y a une tendance chez les professionnels à clamer que seul leur programme donne de bons résultats . J'ai constaté que les enseignants efficaces utilisent les mêmes méthodes, peu importe leur orientation théorique. Un bon enseignant ou thérapeute vaut son pesant d'or. »



« La prise en charge et la thérapie doivent démarrer dès l'apparition des comportements anormaux. Le composant le plus important de la prise en charge est la présence de gens qui aiment l'enfant et qui travaillent avec lui. Je m'en suis sortie parce que ma mère, ma tante Ann et Bill Carlock m'ont assez aimée pour avoir envie de travailler avec moi. »



Un livre qui parlera à beaucoup, à tous ceux qui se sentent différents, ou connaissent de façon proche quelqu'un qui se sent différent.
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L'interprète des animaux

Vous l’aurez sans doute remarqué : depuis quelques semaines, je ne cesse de sortir de ma zone de confort afin de me plonger dans des tas d’ouvrages très différents les uns les autres. Bande-dessinée, témoignage, recueil de nouvelles, et maintenant essai scientifique … pour tout avouer, cela m’étonne moi-même, mais j’apprécie énormément cette diversité soudaine. Moins de monotonie, moins de risque d’ennui, et surtout, plus de stimulation intellectuelle : j’ai l’impression d’apprendre des tas de choses très intéressantes sans efforts, c’est fantastique ! J’ai toujours été curieuse de nature, et les livres m’ont toujours permis de me documenter sur les nombreux domaines qui me passionnent … celui-ci ne fait pas exception, puisque non seulement il concerne les animaux, mais en plus il est écrit par une autiste : deux de mes intérêts du moment rassemblés dans un seul ouvrage, si c’est pas beau ça !



Temple Grandin fait partis de ces autistes célèbres qui considèrent leur différence non pas comme un handicap déprimant mais comme une formidable force. C’est ainsi que son autisme, en la rendant particulièrement proche des animaux, lui a permis de devenir spécialiste du comportement et de la pensée animale. Dans cet ouvrage, Temple Grandin s’efforce de démontrer que les animaux pensent, communiquent, apprennent … et qu’ils sont bien plus intelligents que nous ne pouvons l’imaginer. S’appuyant à la fois sur des anecdotes, des travaux de scientifiques renommés et sur ses propres théories, hypothèses et raisonnements, elle explique les comportements des animaux, afin de montrer que nous pouvons apprendre énormément d’eux … et surtout, que nous leur devons le respect.



Pour tout avouer, lorsque j’ai commencé cet ouvrage, je m’attendais à lire un témoignage d’une autiste douée d’un lien très particulier avec les animaux. Bien que Temple Grandin offre parfois à son lecteur quelques éléments de sa vie, ceux-ci restent épisodiques et servent généralement à expliciter, prouver, démontrer, ses propos. Car Temple Grandin en est persuadée : le cerveau animal et le cerveau autiste (je précise que ce terme n’a rien de péjoratif ni sous sa plume ni sous la mienne) sont semblables, et les recherches concernant les uns peuvent apporter à la compréhension des autres, et vice-versa bien évidemment. Aussi, elle s’appuie sur son propre fonctionnement pour mettre en lumière certains comportements animaux ainsi que leur explication. Ce parallèle incessant, souvent accompagné d’une comparaison avec un humain « normal », fait toute la richesse de cet essai particulièrement intéressant et instructif.



On ne va pas se mentir : certains passages risquent de perdre et de décourager les moins « scientifiques ». La terminologie est précise, mais parfois complexe : pour ma part, si je ne m’étais pas intéressée au fonctionnement du cerveau il y a quelques années (pour approfondir un cours de Biotechnologie pas suffisamment poussé à mon gout), je n’aurai probablement absolument rien compris à certains chapitres. Mais clairement, cet aspect ne m’a nullement dérangée, bien au contraire : c’est toujours intéressant de savoir comment la biologie peut influencer les comportements, par exemple. De plus, Temple Grandin a trouvé un véritable équilibre entre les exemples concrets et les explications « scientifiques » : elle part soit de l’un soit de l’autre, mais prouve toujours l’un par l’autre.



Outre cet aspect purement « pédagogique », cet ouvrage a à mes yeux deux intérêts majeurs. Le premier est de conduire le lecteur à s’interroger sur son propre rapport à l’animal : lorsque je suis en présence d’un chat, d’un chien, d’un cheval, comment considèré-je ce dernier ? Le risque est double entre deux excès : soit nous les considérons comme des êtres privés de toute conscience ou intelligence, soit au contraire nous avons cette fâcheuse tendance à projeter nos propres émotions et intentions sur leur comportement. Il ne faut tomber ni dans l’un, ni dans l’autre : un animal pense et ressent, ils sont intelligents et sensibles, mais pas de la même manière que nous. Voilà ce que Temple Grandin chercher à nous faire comprendre. Le second intérêt de ce livre, c’est qu’il explique clairement ce que l’on peut faire face à certains comportements animaux qui nous dépassent. Pourquoi diable ce cheval a-t-il peur des chapeaux noirs mais pas des bleus ? Comment lui faire dépasser cette étrange phobie ? En se mettant à la place des animaux, Temple Grandin trouve toujours la raison qui explique tel ou tel comportement, telle ou telle attitude, et propose des solutions adaptés car éclairées. A nous de tenter de suivre son exemple …



En bref, un livre bien différent de ce que je lis d’ordinaire mais qui a su me captiver. Je n’ai pas ressenti le besoin de faire des pauses ou de lire un roman en parallèle tant l’intérêt que je portais à cet ouvrage était grand. Temple Grandin a une façon bien à elle de parler des animaux, elle porte sur eux un regard aussi respectueux que clairvoyant. On sent qu’elle les aime profondément, qu’elle les respecte également, et qu’elle les admire. Et très honnêtement, moi qui était déjà intimement persuadée que les animaux sont sur bien des points plus intelligents que nous autres humains, j’en suis encore plus convaincue désormais : j’ai été particulièrement impressionnée par certaines performances animales relatées dans ce livre ! Je conseille bien évidemment ce livre aux passionnés des animaux, mais également à ceux que la recherche médicale sur l’autisme intéresse : aussi étonnant que cela puisse paraitre, vous apprendrez bien des choses sur ces deux thématiques en lisant cet essai !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Ma vie d'autiste

A la découverte du monde des autistes. C'est un livre très bien écrit qui, a travers un vécu personnel, montre la difficulté des familles et l'incompréhension du monde extérieur face à cet "handicap". Pour côtoyer des autistes léger dans mon travail ce livre m'a donné quelques réponses à mes questions.
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Autisme : décoder les mystères de la vie en société

Avant même de recevoir mon propre diagnostic, je m’intéressais déjà à l’autisme, et j’ai toujours eu beaucoup de respect et d’admiration pour Temple Grandin, dont j’aime beaucoup les écrits. A contrario, je ne connaissais Sean Barron que de nom et n’avais jamais rien lu de lui.

J’ai personnellement beaucoup apprécié cet ouvrage, que je compte relire régulièrement, de façon plus posée – la peur de ne pas réussir à rendre cette chronique à temps m’a empêché de profiter pleinement de ma lecture – et crayon à la main afin de prendre quelques notes et de relever quelques phrases qui pourraient me servir de mantra au quotidien. Car j’ai trouvé les propos des deux auteurs très justes, je me suis retrouvée à plusieurs reprises, malgré des nuances. A vrai dire, ils m’ont aidé à mettre les mots sur certaines angoisses, certaines pensées qui me perturbaient sans que je ne parvienne à les exprimer : rien que pour cela, j’aurai envie de remercier Temple Grandin et Sean Barron.

Quant aux conseils qu’ils donnent, ils sont à la fois vagues et précis : vagues car le monde social n’est ni figé ni absolu, et les règles ne peuvent donc qu’être nuancées et variables selon les situations, et précis car ils s’attachent, justement, à être suffisamment ciblés pour qu’une personne avec autisme saisisse où et comment cette règle doit s’appliquer. A côté de ses règles, qui sont toujours mises en relation avec des passages « témoignages » des deux auteurs, il y a nombre d’explications quant au fonctionnement de la pensée du cerveau avec autisme qui peuvent aider toute personne en contact avec les personnes avec autisme à mieux se représenter ce qu’elles vivent au quotidien, l’angoisse, la colère, la tristesse, le désarroi face au mystère que représente la vie sociale.

Mon seul bémol, finalement, c’est l’apologie des médicaments : je ne nie pas le fait que cela puisse aider les personnes avec autisme, mais je trouve ça dommage de proposer cela comme seul véritable solution aux problèmes sensoriels et d’anxiété … Certains sauront peut-être gêné par la répétition des expressions « sortir de l’autisme » ou « lutter contre l’autisme », mais je ne vois pas cela comme quelque chose d’absolu (Temple Grandin ne renie pas sa condition d’autiste, et Sean Barron lui-même continue de représenter la communauté des personnes avec autisme) mais comme un équivalent de « être parvenu à dépasser les barrières que mon autisme plaçait devant moi et avoir réussi à m’intégrer dans la société en dépit des difficultés ».

En bref, un essai qui mêle habilement guide pratique et témoignage que j’ai trouvé très instructif, mais que je souhaiterai relire à tête reposer en m’attardant sur certains passages dont j’ai besoin d’assimiler plus en profondeur les tenants et aboutissants !

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Ma vie d'autiste

Un livre vrai, qui m'a permis à travers sa vie de mieux comprendre l'autisme et plus particulièrement ce syndrôme.



Je le conseille à tous, car c'est une belle leçon de vie sur comment faire d'un handicap une force :)
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Ma vie d'autiste

Témoignage intéressant d'une autiste qui a su apprendre

à s'adapter dans la société.

Sa passion, sa persévérance, son imagination, l'à particulièrement aidé, notamment pour créer une machine à contention qui sert à stimuler son corps, aide aussi les hyperactif (j'aimerai essayer si quelqu'un me lis et qu'il en a une je suis partant).

Et comme pour la plupart du temps, son invention a obtenu la "désapprobation des psychologues de son collège, qui ont cherché à confisquer son prototype" ( source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_Grandin#Conception_de_la_machine_%C3%A0_c%C3%A2lin ).

La machine à contention a été reprise d'une trappe à bétail..

Temple Gradin dite lors de son enfance et adolescence "la bizarre", est aujourd'hui une docteur spécialiste reconnu en zootechnie.

Elle en fait de son handicap un atout..

Beau témoignage d'espoir.

Dans l'annexe, il y a un questionnaire diagnostique, avec les réponses de Temple. Ainsi que des conseilles.







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Autisme : décoder les mystères de la vie en société

Ce livre a été écrit par deux personnes autistes.

Je suis très partagée.



C'est un bon livre, un peu atypique sur la manière d'écrire et d'aborder les choses, mais ce n'est pas dérangeant. A tout prendre, il participe à cette bulle autistique dont c'est le sujet, il fait plonger dans cet univers si particulier et c'est une bonne chose pour toute personne neurotypique lisant cet ouvrage.



Ce livre concerne davantage les personnes autistes que les personnes asperger (bien que cette distinction ait disparue du DMS-V, je le mentionne pour les personnes continuant de s'y référer). Les règles proposées tiennent du bon sens, mais elles ne m'ont pas beaucoup aidées : je les ai déjà intégrées. Et malgré cela j'ai une certitude qui se vérifie régulièrement : je ne comprends pas le tiers des codes sociaux se présentant à moi. Ce livre apportera une aide réelle à des personnes n'ayant pas encore beaucoup avancé sur ce chemin. Si comme moi vous avez déjà bien progressé, il ne vous servira pas.

Il m'a tout de même aidé à rectifier certains côtés de l'éducation donnée à mes deux enfants (concernés également).



Mais.. j'ai aussi été très gênée dans ce livre, par la volonté des auteurs, de "guérir de l'autisme". On ne guérit pas, on apprend ce qui pour d'autres est inné. La différence est de taille. Ce qu'on apprend des codes sociaux et qu'on met en pratique avec succès (ou non) prend une énergie considérable. J'ai appris, je peux rencontrer des gens, mettre la main sur le bras pour dire bonjour, regarder dans les yeux, parler de la pluie et du beau temps, sourire et écouter mon interlocuteur avec plaisir, et ensuite rentrer chez moi avec un épuisement terrible ; je vais mettre une semaine à me remettre. Alors, guérir ? Non. Ma pensée particulière reste la même, quoi que j'apprenne de ce qui se fait et ne se fait pas. On ne lutte pas "contre l'autisme" mais contre la société qui ne nous accepte pas avec nos différences ; on doit apprendre et s'épuiser pour être accepté.



De même, les auteurs prônent la méthode ABA (Applied Behavior Analysis, soit l'analyse appliquée du comportement) afin de s'intégrer dans la société. On parle là d'une méthode attachant les mains des enfants pour leur apprendre à ne pas stimmer (pour faire simple, c'est le besoin spécifique de beaucoup d'autistes de bouger/stimuler les mains, le corps, etc), empêcher un enfant de stimmer est une torture, une angoisse, une panique sans nom. Est-ce que pour apprendre à s'intégrer dans une société on doit torturer une partie de sa population ?



Je souhaite m'intégrer, et j'apprends pour cela énormément. Également, mes particularités font partie de moi, c'est à prendre ou à laisser. Apprenez que la différence est une richesse.
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Ma vie d'autiste

Plus je lis Temple Grandin, plus je me dit que les enfants autistes et normaux auraient moins souffert si on avait daigner écouté Maria Montessori, qui n'a peut être pas écrit sur les enfants handicapés, mais elle a travaillé aussi avec eux, au début de sa carrière de médecin avant de se focaliser sur les enfants défavorisés socialement, puis sur les enfants de toutes cultures et de tous les niveaux socio-professionnels... on n'aurait pas tout évité, mais il est clair qu'on aurait évité les fautes les plus graves, qui va jusqu'à de mauvais traitements, même si on en a pas conscience.. mais il faut le dire, parce qu'on veut ignorer l'évidence, combien d'entre nous se mettent dans un déni confortable pour ne pas entendre ce qui est pourtant évident et dénoncer par d'autres, jusqu'à faire croire à des gens non-autistes qu'ils sont autistes, mal traités, à la recherche seulement d'un excuse pour expliquer ce que de gens soient-disant normaux, dans le pouvoir, leur fait vivre ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit, de ce pouvoir Poutinien... mais dans un dénis ce n'est pas moi, c'est Poutine, c'est Prigojine, deux personnes pour qui je n'ai que mépris, mais après le coup d'Hitler qui donnait bien des excuses, tant que je n'ai pas exterminé 6 millions de juifs je suis quelqu'un de bien.... c'est assez pathétique, et pourtant un fait expliqué par une philosophe à propos d'Eischmann, décidemment il faudra un jour que je lise Hanna Hardent, pour comprendre les racines du mal... et comprendre ce que l'on m'a fait... moi qui à l'origine, n'en déplaise à certains, n'avait ni handicap ni malformation... Si l'on persécute et ne comprend pas les personnes handicapés, c'est bien hélas parce qu'il faut voir ce que l'on fait de personnes qui sont pourtant normales, même d'après les critères de la psychiatrie... pathétique... il est temps de changé, parce qu'à l'évidence, c'est cette faiblesse, cette faille qu'utilise Poutine, (même s'il n'a pas fait exécuté 6 millions de personne) la faille qu'il exploite, il faut bien s'en rendre compte, est la même qu'Hitler... alors oui... les livres de Temple Grandin nous incite à écouter au-delà des mots pour comprendre les maux... et c'est urgent... c'est déjà ce que faisait Pat Parelli avec son chuchotement, et c'est très proche de ce que nous propose Maria Montessori.... et son éducation de la paix.... et oui, j'ai lu deux autistes ( Josef Schovanec) et j'ai compris deux autistes (un cavalier qui au bout d'un an d'équitation avec nous en cours normal d'équitation c'est mis à avoir des conversations normales, on l'a tous remarqué, sans savoir qu'il était autiste, on l'avait surtout jugé incapable d'une conversation classique, et un directeur de recherches, qui malgré ses diplômes universitaires était très gentil, attentionné, mais incapable de faire la conversation, sans jugement, je faisais presque la conversation pour deux... le jugeant trs fréquentable... mais pas à faire ma vie avec comme on me l'a suggérer plus tard... mais une relation amical ou professionnelle ne m'aurait franchement pas gêner... et même certainement plus agréable que mes relations avec des gens dits normaux, c'est dire.... alors je ne suis pas autiste, mais je rend hommage à leur courage... vue ce qu'ils doivent supporter... et seul un sot fût-il normal, trouvera ennuyeux de s'intéressez à un tel sujet du moment que l'on prend ces gens pour ce qu'ils sont un défi pour régler nos défauts principaux ignorance et égoïsme.. Et dénonçant qu'un questionnaire peut être ambigu pour déterminer qui est autiste u qui ne l'est pas, alors que par contre, le fait de penser en image, d'avoir certains problèmes au niveau sensoriel, un défaut de manque de stimuli qui fait que le système nerveux augmente sans demander l'avis de la personne a sensibilité, franchement.... ne vaut-il pas mieux écouter la personne, au moins dans ses réactions physiques quand elle ne peut pas parler.... plutôt que de questionner un parent qui ne comprend pas et répondra de travers au questionnaire... car dès le début de l'ouvrage, la question est posé par celle qui comprend mieux les vaches, parce qu'elle pense en image, bien mieux que nous, qui pensons essentiellement avec des mots.... avec plus ou moins d'erreurs dues à nos dénis et parfois même à méconnaitre notre vocabulaire... pathétique pour nous... merci aux autistes de la leçon!
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Penser en images et autres témoignages sur l'..

Trop souvent encore, lorsque le mot « autisme » est prononcé, deux images s’imposent à l’esprit de l’imaginaire collectif : soit le petit gamin qui bave en se tapant la tête contre les murs, soit le génie qui effectue en quelques secondes de gigantesques calculs mentaux sans jamais se tromper. On ignore bien souvent que l’autisme ne se limite pas à ces deux extrêmes, qu’il se décline en de très multiples formes bien moins spectaculaires mais tout aussi handicapantes. Temple Grandin fait justement partis de ces personnes qui mettent sans cesse l’accent sur cette diversité, sur cette pluralité de l’autisme. Elle milite également contre la « classification » extrême dont est aujourd’hui victime l’autisme lorsqu’il s’agit du diagnostic : selon elle, l’âge auquel l’enfant autiste a commencé à parler ne devrait pas être l’unique critère quand il s’agit de « répartir » l’enfant dans l’une ou l’autre « case » dont notre société est friande. Il y a autant d’autismes que d’autistes, voilà ce qu’elle essaye de faire comprendre à son lectorat, et il est donc parfaitement absurde à ses yeux de sans cesse vouloir mettre des étiquettes précises …



Tandis que dans L’interprète des animaux, Temple Grandin parlait essentiellement du comportement animal en le mettant en parallèle avec le mode de fonctionnement induit par l’autisme, elle aborde dans cet ouvrage plusieurs thématiques. Elle évoque ainsi tout autant la question épineuse du diagnostic de l’autisme (quels sont les symptômes généralement retenus pour poser ce diagnostic ? quels sont les troubles souvent confondus avec l’autisme ? quelles sont les différentes formes d’autisme ?) que son rapport à la religion, en passant par le traitement médicamenteux de l’autisme et les difficultés rencontrées par les autistes dans les rapports humains (quelles sont les règles des relations interpersonnelles ? comment adapter son comportement dans les différentes situations ? quand faut-il s’obliger à ne pas dire « les vérités qui fâchent » ?). Chapitre après chapitre, Temple Grandin nous invite à parcourir brièvement - mais efficacement - ces différents sujets. J’ai pour ma part énormément apprécié cette diversité !



De la même façon, j’ai beaucoup aimé le choix de Temple Grandin de ne pas s’arrêter à la seule évocation de sa propre expérience, mais de mettre celle-ci en parallèle, en perspective, avec les différentes recherches scientifiques sur l’autisme, avec les témoignages d’autres personnes autistes ou de parents de personnes autistes … Cet ouvrage est un délicat mélange entre l’autobiographie pure et l’essai. Tantôt Temple Grandin nous parle de son enfance, de son adolescence, de son entrée dans l’âge adulte, elle nous raconte ses difficultés, les stratégies qu’elle a mis en place pour les surmonter, ses doutes, ses échecs … et tantôt elle évoque les méthodes éducatives les plus efficaces, les dernières avancées de la recherche en neurologie … Elle passe d’un versant à l’autre en l’espace de quelques phrases, confrontant sans cesse sa propre expérience de l’autisme avec d’autres données. Elle met ainsi en évidence les ressemblances comme les différences, rappelant très régulièrement - tel un leitmotiv - que « ce qui s’applique à une personne autiste ne s’applique pas nécessairement à toutes les personnes autistes ». Son objectif n’est ainsi pas d’écrire un traité exhaustif et fermé sur l’autisme, mais bien d’ouvrir à une conception plus large, plus ouverte, moins restrictive, de l’autisme dans sa diversité.



En bref, Temple Grandin nous offre ici un ouvrage particulièrement intéressant et très enrichissant. A travers différentes thématiques, elle cherche à mettre en évidence le « mode de fonctionnement » de la pensée autiste, tout en répétant sans cesse qu’il ne faut surtout pas tomber dans l’écueil de la généralisation, car chaque autiste est différent, chacun à ses propres particularité, sa propre sensibilité, sa propre façon de penser. Elle cherche à briser l’image faussée et stéréotypée que l’imaginaire collectif a désormais de l’autisme, mais également à montrer les difficultés que les autistes - même ceux atteints des formes moins sévères - peuvent rencontrer au quotidien, sans jamais tomber dans le pathos. Elle-même ne considère pas son autisme comme une faiblesse, mais comme une partie inhérente de son être, et elle va jusqu’à préciser que si elle pouvait « en un claquement de doigt » se débarrasser de son autisme … elle ne le ferait pas, car elle ne serait pas elle-même sans cela. Un livre vraiment riche en enseignements !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Ma vie d'autiste

Malgré les trente années écoulées depuis sa parution originale, ce livre est toujours une excellent source de compréhension d'UNE perception autiste.

Il devrait faire partie, comme tous les témoignages « intérieurs » d'autistes, de base à tout début de recherche dans ce domaine, à toute mise en place d'aides extérieures pour ces personnes.

Et sa conclusion est une mine de bon sens évident. Bon sens qui, malheureusement, est encore très loin d'être mis systématiquement en application de nos jours.
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Penser en images et autres témoignages sur l'..

Un magnifique livre à recommander à ceux qui s'internent à l'autisme, mais surtout à l'entourage d'un autisme... car vraiment cela aide à comprendre bien des choses! Car Temple Grandin ne se borne pas à ne parler que de sont expérience, en décrivant les généralités de l'autisme (hypersensibilité du système nerveux qui fait percevoir le monde extérieur comme chaotique, et donc le besoin de ce couper du monde, mais malheureusement pas trop, les besoins de pressions contrôlées ave finesse si non elles sont vite irritantes... ), enfin on comprend de quoi il s'agit... et surtout via les lettres en reliefs ou fait en fibre de verre, les images à associés au mots, le fait que les autistes n'ont pas de raisonnement logique, mais de raisonnement par associassions en fonction des évènements qui se retrouvent associés un court instant dans une vie, leur phénoménal mémoire photographique qui fait que Rain Man apprend tous les numéros de téléphone d'une ville en un temps record ... tout est expliqué, mais aussi les différences... de chacun... et qu'il n'y a pas de recette qui marche à tous les coups... le contact visuel peut aider, mais parfois être très perturbant, tel bruit va attirée un enfant en effrayé un autre... Mais que découvre -t-on dans ce livre, que ce qui marche le mieux, ce sont bons nombres de principe édictés par Maria Montessori : multiplier les informations en laissant le goût de l'enfant prioritaire, utiliser de lettres rugueuses pour mieux les toucher car s'il pense en image, l'autiste est très tactile, favorisé une diversité d'enseignement AVANT 3 ans par la diversité des stimulé, apprendre les mots en les associant par des images... et le calme nécessaire au nouvel enfant sera certainement plus long que pour l'enfant normal pour l'enfant autiste... c'est que on ne vous le dit pas, mais c'est en travaillant d'abord avec des enfants jugés handicapés que Maria Montessori a compris bien des choses, et qu'au vu des résultats supérieurs qu'elle a obtenu avec des enfants normaux mais socialement défavorisé, bien supérieurs à ceux obtenu par les enfants dits normaux dans des écoles bien plus traditionnelles... et bien oui... Maria Montessori avait prouvé que c'était pour tous les enfants... même si ce n'est pas pour tous les parents et tous les instits... parce que comme Maria Montessori le dit dans l'enfant dans la famille et bien le problème, ce n'est pas l'enfant.... c'est l'adulte... alors débarrassons nous enfin de nos besoins tyranniques de pouvoir sur les autres, surtout les enfants et les animaux, car il est clair... que oui, le problème, c'est nous, pas la méthode Montessori, qui demande un peut plus d'adaptation pour un autiste que pour un autre enfant... mais c'est tout ! Combien de parents s'aperçoivent qu'en voulant trop ien faire, ils ont mal fait... alors qu'en faisant moins... et en écoutant d'avantage, ils auraient agi de façon plus bénéfiques pour leurs enfants... parents vous êtes les premiers à souffrir des échecs de vos enfants... pas les instits ni les profs... qui dès qu'ils sont fonctionnaires se comportent plus souvent en tyran... car vos enfants... quand ils seront adultes... leurs éducateurs ne verront pas qu'ils sont au chômage... même les profs des lycées techniques ne sont pas là pour voir... et ils s'en moquent... alors exigez d'être informer, et exiger d'avoir le choix quelques soit vos moyens parfois faibles.... Lire ce livre d'une grande dame connue dans le monde entier entant que femme autiste qui a améliorer le sort des vaches dans toutes la chaîne agroalimentaire... et bien elle essai aussi, en témoignant pour le sort des enfants autistes de réviser les systèmes d'éducation à l'occidental... et tous les parents de tous les enfants, quelque soit leur état physique ou émotionnel, en sortiront gagnant!

Pour les parents qui ne connaissent pas la méthode Montessori, lire au moins les trois livres de Charlotte Poussin :

- Montessori de la naissance à trois ans

- Apprends moi à faire seul (3-6 ans)

- Montessori de 6 à 12 ans ( Apprends-moi à penser seul)
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Ma vie d'autiste

Une première entrée en matière pour moi dans le monde de l'autisme. On découvre avec un immense intérêt les aventures de Temple Grandin, enfant puis adulte autiste qui nous dépeint un portrait d'elle même rempli d'humour et d'émotions. Pour toute personne qui désire en apprendre d'avantage sur le sujet, ce livre est une petite pépite. Il nous permet de mieux cerner les difficultés rencontrées par Temple et du coup de mieux les comprendre. Je le recommande vivement.
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Ma vie d'autiste

Temple Grandin est née en 1947, peu après la définition de l'autisme par Kanner (1943). Elle a six mois quand sa mère constate qu'elle fuit son contact. Le diagnostic d'autisme est posé et la mère de Temple s'investit sans relâche dans l'éducation de sa fille. Elle trouve des écoles qui tiennent compte de son handicap et où Temple peut s'épanouir, elle positive toujours sur la chance qu'il y a à être une personne différente. Je crois surtout que Temple a eu de la chance d'avoir une mère aussi déterminée.



Alors qu'elle terminé le lycée, Temple a l'opportunité de travailler durant un été dans le ranch de sa tante. Elle y constate que, comme elle, les bestiaux sont affolés par des bruits violents et se rassurent en tournant en rond. Elle remarque que des animaux stressés sont calmés par la cage de contention qui sert à les maintenir immobiles. Cela la décide à fabriquer pour elle-même une machine qui la serrerait et la réconforterait. Cela lui ouvre aussi la voie vers une orientation professionnelle : elle s'est spécialisée dans le comportement animal et est devenue consultante pour éleveurs, elle a mis au point une méthode d'abattage moins brutale que celle qui pré-existait aux Etats-Unis.



Je suis un peu gênée par le fait de mettre sa compréhension particulière des réactions animales au service de leur exploitation. A elle manifestement cela ne pose par de problème puisqu'elle oeuvre pour leur bien-être. Cependant le propos ici est de traiter de l'autisme et l'intérêt principal de cet ouvrage réside dans le fait que l'auteure y présente son autisme de l'intérieur et notamment sa façon de penser en images. Elle explique qu'elle est incapable de pensée abstraite, qu'elle doit mettre des images sur les concepts abstraits pour les comprendre. Ainsi quand elle doit passer une nouvelle étape de sa vie (quitter le lycée pour l'université, par exemple), elle l'imagine comme une porte et se met à la recherche d'une porte réelle qu'elle franchit pour concrétiser ce passage.



Le récit est suivi d'une intéressante annexe qui contient des informations pratiques sur l'autisme à destination des parents et éducateurs. Il y est bien dit que chaque cas est particulier. Quant à moi je termine par une remarque au sujet de la préface à l'édition française, par Gilbert Lelord, professeur de médecine. Il y parle de la conception selon laquelle l'autisme serait la faute des mères : "Pendant de longues années, cette conception de l'origine maternelle de l'autisme, brillamment défendue par Bruno Bettelheim, a prévalu. Elle n'est plus admise aujourd'hui." C'est à dire que Bettelheim s'est planté. Mais puisque c'était Bettelheim, c'était brillant !
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Comprendre les règles tacites des relations s..

Si la lecture de ce «guide» destiné aux personnes porteuses d'autisme avait pour but d'être une révélation pour ces dernières, et bien les auteurs ont réussi leur coup pour moi. Après un premier acte introductif un peu long mais nécessaire pour poser les bases de la compréhension de la pensée autistique et les objectifs à ne pas perdre de vue, à savoir la réussite dans son rôle social dans la vie active plutôt que dans les relations personnelles privées, les conseils prodigués par les auteurs sous forme de dix «règles» sont des indications véritablement précieuses pour les individus porteurs d'autisme sur les consensus des relations sociales qui leur font souvent défaut. Il suffit parfois de se mettre «dans la tête» de quelqu'un pour mieux le comprendre : pour cela, les auteurs ont brillamment étayé leurs explications et nous partagent leur propre expérience de la vie, au fil des années, malgré les nombreux obstacles, et dans laquelle ils décrivent l'évolution de leur pensée d'une manière presque étonnée de tout le chemin qu'ils ont parcouru pour en arriver à ceux qu'ils sont devenus.

Pour moi, c'était comme si je lisais un livre philosophique, le conte d'un sage vénérable, un cours magistral dans un langage accessible à tous, et un précieux recueil de témoignages en même temps. Je le conseille à toutes les personnes porteuses d'autisme et à l'entourage de ces dernières, et particulièrement aux parents et enseignants de jeunes enfants.
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