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Citations de Tennessee Williams (244)


« Il faut que je sois avec quelqu’un, je ne peux pas rester seule… parce que comme tu t’en es aperçue, je ne vais pas très bien. » (p. 30)
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La mort commence trop tôt… On ne connaît rien à la vie, et la voilà déjà ! Oh ! comprenez donc qu’il n’y a que l’amour qui compte et que nous devons nous unir en face de cette chose noire qui vient de s’installer dans notre maison.
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Ce dont tu parles, c’est du désir bestial, simplement du désir, comme le nom de ce vieux tramway qui bringuebale à travers tout ce quartier, grimpant une petite rue étroite, dégringolant une autre.
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MARGARET, regarde Brick.
Dire qu'ils en ont cinq et un sixième en route. Et ils vous les exhibent comme des animaux de cirque : "Chéri, montre tes fossettes à Grand-père, mon trésor... Junior, montre à Grand-père comme tu fais ci, montre à Grand-père comme tu fais ça. Récite ta fable à Grand-père, fais voir à Grand-père comme tu sais te tenir à table." Un vrai feu d'artifice !... Sans oublier, bien sûr, quelques fines allusions au couple sans enfant, stérile donc inutile, que nous faisons, toi et moi.

Acte I
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Je ne pense pas que ma sœur ait été réellement folle. Je crois que les pétales de son esprit se trouvaient simplement repliés par la peur, et je ne saurais dire si ce n'était pas là la voie d'une sagesse secrète. Elle ne parlait jamais beaucoup, pas même à moi, mais de temps en temps elle lâchait une phrase qui vous coupait le souffle.
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JIM : Mais enfin, bon Dieu, Laura ! regardez autour de vous. Que voyez-vous ? Une foule de gens ordinaires ! Ils naissent et, un jour, ils mourront. Montrez-m'en un qui possède le dixième de vos qualités ! Ou des miennes ! Ou même de la majorité d'entre-eux, car enfin, tout le monde a un don pour quelque chose, et certains ont même plusieurs dons. Il suffit de les découvrir. Tenez, moi, par exemple. Il se trouve que je m'intéresse à l'électrodynamique. [...] Et vous ? N'y a-t-il rien qui vous intéresse plus que tout ?
LAURA : Eh bien, j'ai... comme je vous l'ai dit... j'ai ma... collection de verre.
JIM : Je ne suis de bien vous comprendre. De quelle sorte de collection parlez-vous ? De quoi s'agit-il ?
LAURA : De petits objets, de bibelots décoratifs pour le principal. Ce sont pour la plupart de petits animaux en verre, les plus petits animaux en verre du monde. Maman appelle ça ma " ménagerie de verre ".

Scène 7.
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Lorsque des groupes d'étudiants, à moitié ivres, excités comme elle après le bal, s’arrêtaient devant la maison pour lui offrir une sérénade, elle allumait sa lampe de chevet et se penchait à sa fenêtre ; elle battait des mains, mimant de silencieux applaudissements, pour exprimer sa joie, et lorsqu’ils s'en allaient, elle éteignait sa lumière et restait à sa fenêtre à regarder dehors - et c'était triste, d'entendre leurs voix braillardes disparaître le long des avenues plantées d'arbres et baignées par le clair de lune. Elle les écoutait décroître et mourir dans la nuit, noyées parfois par le bruit d'un moteur qui démarrait dans un grincement de gravier, puis se changeait en doux murmure musical, suivi bientôt par le profond silence de la nuit.
Toujours assise à sa fenêtre, elle attendait, la gorge serrée, le début des sanglots. Et lorsqu'elle avait sangloté, elle se sentait mieux. Lorsque les sanglots ne venaient pas, elle prolongeait sa veillée, parfois jusqu'à l'aube, et son agitation s’apaisait d'elle-même.

Le champ des enfants bleus
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GRAND-MÈRE, portant le gâteau à Grand-père
Grand-père, je t'ai demandé de parler moins grossièrement. Un jour comme aujourd'hui...

GRAND-PERE
Un jour comme aujourd'hui et tous les autres jours, je parlerai comme je veux et ceux que ça dérange peuvent aller au diable !

GRAND-MERE
Tu ne dis pas ça sérieusement ?

GRAND-PERE
Qu'est-ce qui te le fait croire ?

GRAND-MERE
Je le sais.

GRAND-PERE
Tu ne sais rien. Tu n'as jamais rien su et ce n'est pas aujourd'hui que tu vas commencer !


Acte II
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Un buveur, c'est quelqu'un qui tâche d'oublier qu'il a cessé d'être jeune et qu'il ne croit plus en rien.
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Je revois le doux éclat triste des centaines de petits bibelots colorés. Je retiens mon souffle et, tout à coup, au milieu de son musée de verre, m'apparaît le visage de ma sœur- et elle habite ma nuit.
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Nous sommes tous des enfants, dans une immense école maternelle, où nous essayons d'épeler le nom de Dieu avec des cubes marqués d'un alphabet qui ne convient pas!
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UN TRAMWAY NOMMÉ DÉSIR.


BLANCHE
La vie d’un homme peut être considérablement enrichie par la présence d’une femme intelligente, cultivée, bien élevée. Je peux lui offrir tout ça, le temps n’use pas ces choses : la beauté est passagère, c’est un bien provisoire… mais la beauté de l’esprit, la richesse de l’intelligence… et la tendresse du cœur… j’ai tout ça… ça ne flétrit pas, au contraire; ça s’améliore… avec les années… C’est drôle de passer pour une femme sans le sou… avec tous ces trésors scellés dans mon cœur. (Elle retient un sanglot.) Je suis une femme riche… très riche… J’ai été folle de dilapider mes perles au hasard.
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J'étais invité à tenir un symposium avec les étudiants en art dramatique de Yale. Cette grandiose réunion avait été organisée par le génial directeur du Département des arts dramatiques de l'université. J'entrai donc, par une porte marquée «sortie», dans un auditorium considérablement plus petit que le Shubert, mais contenant une proportion encore plus faible d'auditeurs. Je dirai qu'ils étaient une cinquantaine, sans compter un gros chien noir qui se tenait au premier étage sur les genoux d'un étudiant.
Pour ma part, je disposai d'une chaise pliante posée derrière une table pliante, sur laquelle se trouvait un gobelet rempli d'un liquide qui semblait être de l'eau et qui, je le découvris rapidement, en était effectivement.
Lorsque j'entrai par cette porte marquée «sortie», tous ces jeunes visages devant moi restèrent uniformément vides de toute réaction émotionnelle. En fait, la seule figure qui me parût refléter un réel intérêt était celle du chien.
Je ne suis pas très doué pour déguiser mes sentiments et, après quelques instants, j'abandonnai toute prétention à dissimuler le découragement que je ressentais. Je parlai. Je me mis à faire toutes les vieilles plaisanteries usées qui me venaient à l'esprit, comme un pauvre bougre désespéré, au cantonnement, au cours d'une guerre perdue d'avance. Je me surpris à me tasser de plus en plus sur ma chaise pliante et cette posture effondrée que soulignaient des accès d'étouffement, d'éternuements ou de toux, encouragea certains membres à se lever pour quitter la salle, ce qui n'éveilla pas vraiment en moi le sentiment d'une providence favorable.

Avant-propos
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Entrer dans une pièce sans raison, puis la quitter sans raison, voilà ce qu'on nomme : dérive. Tout ce que l'on fait sans raison.Mais, y a-t-il une raison pour tout ? On peut toujours en inventer sans doute, dont plusieurs semblent plausibles. Suffisamment plausibles pour qu'on les accepte, comme on accepte par courtoisie ou politesse sociale une excuse poliment faite. Mais ces raisons ne servent de rien.
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L’établissement se trouvait au sous-sol d'un hôtel, presque au centre commercial de la ville. Cependant, ces bains étaient un petit monde à part. Il y régnait une atmosphère de secret qui était sa raison d'être. La porte d'entrée était faite d'un ovale en glace dépolie, à travers lesquels on percevait une lueur confuse. Et, lorsque le client entrait, il se trouvait dans un labyrinthe de corridors et de cabines séparées par des rideaux, de chambres fermées de portes opaques ; des globes laiteux brillaient à travers des brouillards de vapeur. Partout, on sentait une volonté de dissimulation. Les clients, dévêtus, s’enveloppaient dans des draps blancs, en épaisse toile de tente, qui flottaient autour d'eux. Ils allaient pieds nus le long du carrelage blanc et humide, tels des fantômes qui respiraient, qui portaient sur leur visage une expression vide. Ils semblaient aller à la dérive, comme si aucune pensée ne les dirigeait.

Le masseur noir
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Lucio trouva du travail à l'usine, grâce à ce nommé Woodson. C'était le travail qu'il avait toujours fait : un truc qu'on fait avec les doigts et sans beaucoup penser. Une chaîne claque au-dessus de vous, vous ajustez quelque chose et la chaîne continue. Mais chaque fois qu'elle passe devant vous, elle vous prend un peu de vous-même. L'énergie dans vos doigts s'écoule doucement, remplacée par une autre force qui vient du fond du corps et qui s'écoule, elle aussi. À la fin de la journée, vous vous sentez vide. Qu'est-ce qui est parti de vous ? Où est-ce allé ? Pourquoi ? Vous achetez les journaux du soir qu'on crie dans les rues, devant vous. Il y a peut-être la réponse à toutes ces questions. Peut-être la dernière édition vous dira-t-elle pourquoi vous travaillez ainsi ? Mais non !

Malédiction
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Princesse
Quand un monstre rencontre un monstre,il faut que l'un dévore l'autre.Eh bien,sachez-le,une fois pour toutes:je ne me laisserai pas dévorer.

(Le doux oiseau de ma jeunesse)
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Oliver n'aurait pu exprimer par des mots le changement qui s'était produit en lui avec cette mutilation. Il savait qu'il avait perdu son bras droit, mais il n'était pas conscient d'avoir été diminué dans son être même. Il s'était opéré, dans les profondeurs de sa pensée, une transformation obscure et et radicale, et en moins de temps qu'il n'en fallut à son moignon pour se cicatriser. Jamais il ne se dit : "Je suis fichu." Il ne disait rien, il s’efforçait de ne pas penser, mais à peine eut-il quitté l'hôpital qu'il rechercha tous les moyens de se détruire lui-même.

La statue mutilée
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BRICK, se redresse et reprend sa béquille.
Pour quoi une amitié, sincère, entre deux hommes, une profonde amitié, une vraie amitié ne peut-elle exister sans qu'aussitôt tout le monde se mette à ricaner ?

Acte II
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Il faut être jeune pour être pauvre. Quant on vieillit, il faut de l’argent. Être vieux et pauvre, c’est un supplice épouvantable. C’est l’un ou l’autre, Brick. Jeune ou riche : pas de milieu. Voilà la vérité.
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