Citations de Terence Blacker (48)
"On me dit, laisse pas ton cœur faire la loi
Mais un truc que j'ai compris
C'est que quand on est mort,
C'est pour la vie..."
"_... En fait, le véritable problème, ce n'était pas du tout ses amis.
Elle a paru hésiter un moment.
_C'était quoi, alors ?
_Son père. Le père de ce copain était du genre incontrôlable, toujours en bisbille avec la police. C'était une de ces catastrophes ambulantes qui traversent la vie en force, sans jamais se préoccuper des conséquences de leurs actes. Les gens disaient que c'était un mauvais père mais, pour mon copain, c'était le sien. Il l'acceptait tel qu'il était."
"_Tu viens au concert, demain soir ?
J'ai haussé les épaules.
_J'aurais préféré évité ça, mais ma mère a lourdement insisté. Elle adore se montrer à ce genre de truc. Ça lui donne l'impression d'être un vrai parent d'élève.
_Décommande-la.
_Quoi ?
_Tu n'as qu'à la décommander. Il y a des tas d'autres occasions où elle pourra venir. Invite ton père.
_Un samedi soir ? Il a dû prévoir autre chose.
_Dix dollars qu'il accepte !
_Ça m'étonnerait.
_Il faut parfois se montrer plus adulte que les adultes."
"Ça ma fait plaisir. J'aime faire des cadeaux. Si vous voulez mon avis, Sam fait complètement partie de notre bande, mais je suis sa meilleure amie.
Un soutien-gorge en commun, ça crée des liens."
"Ça peut sembler un peu chaotique, mais le chambardement peut avoir du bon. Parfois, ce n'est qu'une autre façon de "vivre sa vie" _ et non une version revue et corrigée par les autres, à partir de l'image qu'ils se font de vous.
Et ça n'est pas mal du tout !"
Sam savait à la perfection se comporter comme elles. Il lui avait suffi de quelques jours pour adopter l'allure et les manières des filles. Cette façon qu'il avait de caqueter en jet continu, de se coller à ses amies dans la cour ou de leur poser la main sur le bras pour leur faire part des derniers bruits de couloir de la classe ! (p. 148)
"La parlotte, au-delà d'une certaine dose, ça devient toxique pour un garçon. On peut très bien communiquer en quelques mots, ponctués de quelques grognements, gestes ou mimiques. Mais elles, elles se sentent obligées de cancaner à propose de tout et de n'importe quoi. Dès qu'une idée éclot dans leur tête, et parfois même avant, il faut qu'elles en fasse profiter toutes leurs copines !
Si j'étais misogynes (ça, Dieu m'en garde!), je dirais que de ce point de vue, elles sont nettement plus superficielles que nous."
- Ce qui poussait mon copain à chercher la bagarre, c’était simple : il souffrait et il était furieux. Chaque jour de sa vie, il repensait au départ de son père, et il s’en sentait coupable. Il se disait que c’était sa faute, si sa famille s’était brisée. Pour une raison qui lui échappait, il s’arrangeait pour se prendre des coups, pour se punir soi-même, tout en tâchant de faire souffrir les autres. En un sens, cette douleur - une vraie douleur, physique, bien réelle, contrairement à celle qu’il ressassait dans sa tête - le soulageait pendant un certain temps...
Mademoiselle Wiz était assise dans une petite pièce toute blanche au fond du commissariat. Et depuis une heure, elle essayait d’expliquer à l’inspecteur Bruno pourquoi il fallait absolument qu’elle retourne à l’endroit où il l’avait arrêtée.
- Alors votre science magique, dit l’inspecteur avec un sourire narquois, c’est un peu comme les talkies-walkies, c’est ça ? Il y a un rayon d’action limité…
Mademoiselle Wiz poussa un soupir. Pourquoi les adultes étaient-ils tellement bornés ? Les enfants comprenaient tout de suite les règles de la science magique.
- Oui, dit-elle, c’est tout à fait ça.
- Vous voudriez me faire croire que vous avez jeté un sort à Lisa Thomson pour la transformer en chat, et qu’elle doit libérer je ne sais quelle troupe de chats errants d’une paire de voyous qui veulent les transformer en gants ? Et c’est pour ça que vous étiez à l’Ancien Hôpital ?
- Exactement.
- Vous me prenez pour une nouille ou quoi ?
Ce groupe d'âge est confronté à un problème particulier : il suffit d'une poignée de garçons se cantonnant dans une attitude opposante et une inertie quasi systématique pour faire plonger le niveau moyen des filles, même les plus motivées, et opérer une sorte de nivellement par le bas. (p.117)
- Je voulais juste te dire que je suis toujours là. Et si tu veux qu’on discute de choses et d’autres, je suis tout à fait capable de me taire et d’écouter ; c’est à ça que ça sert, une vraie amie.
- (...) Mais, si tu veux mon avis, Elena doit avoir ses propres problèmes. Peut-être pas chez elle, mais dans sa tête.
C’était l’un de ces concours de circonstances où les choses s’emballent soudain, échappant à tout contrôle. Vous ne pouvez plus que vous sentir minus, paumé, réduit à l’impuissance.
-Tyrone
- Tu sais, il fait suivre sa propre voie, dans la vie. Suivre son propre sillon...
Pour la première fois, j’ai perçu en lui quelque chose qu’il avait réussi à me cacher jusqu’à là. Il avait peur. Il était complètement paumé. Il avait tout perdu, tout ce qui constituait sa vie, les gens qui comptaient pour lui. Chaque fois qu’il avait réussi à prendre pied quelque part et à s’y sentir chez lui, quelque chose avait foiré, basculé, capoté, et il s’était retrouvé sur le sable, aux prises avec sa solitude. Sous sa façade revêche, Sam n’était qu’un pauvre gosse terrifié.
Bref, j'ai une famille tout à fait normale, mais dans une version revue et corrigée par un scénariste dyslexique, avec papa dans le rôle de Blanche-Neige, et maman dans celui des sept nains !
Et j'ai fini par lui poser la question :
- Qu'est-ce que tu vas choisir, finalement ? Garçon ou fille ?
-Je ne me vois pas du tout faire ce genre de trucs ai-je dit . C'est atrocement vulgaire !
- Et alors ? Vulgaire c'est super ! a dit Sam. La vulgarité, c'est l’élégance de demain . A propos, combien d'entre vous savent roter ?
Mes chansons parlent de solitude, d’attende de l’être aimé, du sentiment d’être différent, d’une personne qui est tellement absorbée par ses propres problèmes qu’elle ne voit même plus ce qui se passe autour d’elle. (...) Ce n’est pas vraiment le genre de chanson qui respire la joie de vivre, il y en a même deux ou trois qui sont carrément tristes, mais je n’ai jamais rien écrit d’aussi bon.
Vous voulez que je vous dise : ce qui a tout déclenché, c'est ses nouveaux nibards . Du jour où il a enfilé ce soutif rembourré [...] Il a été perdu pour nous.
Une paire de seins , ça vous change un homme !