On y jouait Mozart, Beethoven, Wagner. Chaque semaine, on allait aussi dans une des salles du Prado. Mon père nous expliquait l’histoire de l’art en mêlant le vrai et le fantastique. Il nous lisait Alexandre Dumas, Victor Hugo, Cervantès, les Russes… C’était un homme de gauche. Il avait fait un an de prison et maman s’était mise aux travaux de couture pour nous élever, mon frère, ma sœur et moi. Mais on était heureux.