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Critiques de Terry Pratchett (2287)
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Les annales du Disque-Monde, tome 1 : La hu..

Les Dieux jouent aux dés dans ce premier titre d'une immense saga qui compte à ce jour 35 tomes.



Deuxfleurs est un touriste, celui de la pire espèce, celui qui veut vivre toutes les aventures sans en mesurer les conséquences, qui mitraille à tout va avec sa boîte à image à démon. Il est accompagné de son bagage à pattes, qui garde un monceau d'or pour les faux frais.

Rincevent est un mage raté, totalement raté, un pleutre, mais attachant et malgré tout plein de ressources.

Et quand les deux se rencontrent, l'un servant de guide à l'autre, leurs aventures, dans ce disque monde à coups de barbares héros chasseur de trésor, dragons transparents, dieu de la destinée et de la mort qui cherche désespérément à se les faire, vont briller dans le firmament de l'absurde et du loufoque.



Le prologue sur la description rapide du disque-monde (pour mémoire un monde plat supporté par des éléphants eux-mêmes sur une tortue qui vogue dans l'espace), nous annonce la couleur, la huitième couleur pour être précis, l'octarine, la couleur de l'imagination, la couleur de la magie. Le livre n'est pas parti pour remporter le prix du sérieux dans la fantasy. Du loufoque vous voulez ? Du loufoque vous aurez.

Ce premier opus est très fouillis, rempli certes de trouvailles aussi bizarres les unes que les autres, très imaginatif, mais très fouillis.

Et la question principale demeure... Est-ce qu'on se marre ? Eh ben non hélas. Tout était réuni pour se payer une bonne tranche de poilade à l'instar du génial H2G2 d'Adams, mais au final, on s'éparpille dans toutes les directions, on se perd parfois, on apprécie quand même l'imagination de l'auteur, mais on ne rigole pas (en tout cas pas moi).



Cela fait beaucoup de reproches pour un titre que beaucoup considèrent comme un monument de la fantasy, mais il paraît que c'est le moins bon de tous, espérons donc quelques sourires avec le tome suivant : Le Huitième Sortilège.
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La Longue Terre, tome 1 : La longue terre

Une invitation au voyage.

Quelle étrange collaboration que celle du pape de la fantasy humoristique et d'un très grand de la hard science.



Qu'est ce que la longue terre ? Une quantité de feuilles tridimensionnelles empilées dans un espace de davantage de dimensions, chaque feuille représentant une Terre entière. En clair, une infinité d'univers parallèles où de surcroît l'espère humaine semble absente...

Une IA et un passeur-né (personne ayant la capacité de voyager dans la longue terre sans support mécanique) s'associent pour partir en quête, à bord d'un dirigeable, des origines, faisant au passage quelques surprenantes rencontres.



Tout d'abord, le livre reste assez sérieux. Il y a visiblement plus de Baxter que de Pratchett dedans, mais ce n'est pas pour autant de la hard science indigeste, qui reste somme toute assez discrète tout au long du livre. La narration y est très fluide et parsemée de quelques touches humoristiques (elles aussi très discrètes).

Rapidement on aborde les potentialités de tels voyages, économiques, criminelles, sociologiques, mais il faut avouer que l'on reste assez superficiel sur un peu tous les sujets.

Ce livre est avant tout une invitation au voyage, une quête, un voyage en terre inconnue, en compagnie de deux personnages fort sympathiques, ponctué d'éclats et de surprises venant briser la monotonie de la longue file de Terre presque toutes semblables.

L'humanité n'est-elle qu'un accident sur l'embranchement de l'arbre des possibles ?

D'autres espèces intelligentes, d'autres civilisations sont-elles à craindre ?



Au final, un roman très digeste, qui nous fait voyager, nous fait nous évader dans une quête aboutie.

Un sympathique (je l'ai déjà dit non ?) moment de lecture.
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Roman du Disque-Monde : Un chapeau de ciel

Qu'est-ce que j'aime l'univers du Disque monde !!

Je pensais avoir fait le tour et quand j'ai découvert, par miracle, ce tome chez mon bouquiniste préféré... c'était un peu comme si j'avais gagné le gros lot au loto ( comme je n'y joue pas... ).



Je me suis tout simplement régalée.

Le disque monde est pour moi l'un des univers de la Fantasy le mieux construit ( avec quelques autres).

Les personnages sont extrêmement travaillés, mais surtout ils deviennent des amis. Alors quand en plus j'y retrouve mes préférés comme Esmee et la mort ( qui est de sexe masculin).. c'est juste jubilatoire.



Et puis surtout ce que j'adore, c'est la façon qu'a Pratchett de traiter de sujets importants ou graves avec son humour et sa loufoquerie habituelle.

Ici, il rend, entre autre, hommage aux infirmières, aux aides a domicile,.. enfin a certaines, a celles qui ont la vocation, celles qui aident, qui accompagnent.

Mais bien sûr d'autres sujets sont également abordés.



Mais une fois encore, la nostalgie me gagne quand je quitte le disque monde.

Alors, je pense qu'une relecture des nombreux tomes devient inévitable.
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Les annales du Disque-Monde, tome 1 : La hu..

La "Huitième couleur" a la particularité d'être le premier opus des annales du "Disque monde" et si je commence par cette digression c'est que ce n'est pas le meilleur de la série (loin s'en faut) et qu'il serait vraiment dommage de se faire une idée définitive sur ce seul titre.

Deuxfleurs est un touriste qui a décidé de visiter Ankh-Morpork, il possède un Bagage de bois magique d'un genre unique, intelligent, fidèle et qui se déplace tout seul sur ses petites jambes (ça c'est une trouvaille fabuleuse croyez moi ;).

On découvrira également le mage Rincevent, nul comme ce n'est pas possible et lâche comme ce n'est pas possible non plus, il sera chargé de "coacher" Deuxfleurs pendant son séjour qui ne va pas manquer de péripéties en tout genre...

Personnellement j'ai aimé cette première rencontre, et pour ceux qui seraient septiques, je conseillerais d'attendre de rencontrer les soeurcières et Mémé Ciredutemps, l'université de l'invisible ou encore le "guet", croyez-moi, si vous aimez rire et sourire en cours de lecture et que vous n'êtes pas allergiques à la littérature fantasy, les annales du "Disque monde" sont une valeur sûre à découvrir absolument.
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La longue Terre, tome 2 : La longue guerre

Titre trompeur pour le second tome du couple Pratchett Baxter après la Longue Terre.



Dix ans se sont écoulés depuis la fin du premier opus. l'humanité a essaimé dans la longue terre et a déjà des velléités d'indépendance, au grand dam des politiciens de Primeterre (la terre originelle). Dans toute la longue terre, aux USA, les pionniers travaillent en plus ou moins bonne intelligence avec les Trolls, si serviables. Mais différentes exactions à leur encontre pourraient bien remettre en question un fragile équilibre reposant sur la "corvéabilité" de ces lointains cousins.



Le titre est une arnaque... De guerre il n'y aura, puisque dès le départ on ne parle pas d'expédition punitive mais d'une mission à la star trek, puisque passés dix mondes, on se retrouve comme en plein espace intersidéral... Peut-être, disons plutôt en plein far west, avec Marshall itinérant.

Un vocabulaire très américain pour une vision très américano-centrée de la longue terre (malgré une incursion très rapide en chine). En même temps, les auteurs, bien qu'anglais s'adressent ainsi au marché américain bien plus porteur que le marché européen.

On s'attendait à retrouver la menace évoquée à la fin du tome 1, alors qu'on en parle à peine et de façon totalement anecdotique (peut être dans un prochain tome ?)

Le livre est vraiment centré sur les relations hommes-trolls façon esclavagisme et colonisation. C'est intéressant, mais j'ai trouvé que cela manquait d'enjeu...

De plus, malgré l'apparition de nouveaux personnages, certains disparaissent des radars et d'autres sont insuffisamment exploités.



Au final, dans un style fluide et accessible, malgré un début un peu fade, ce second tome, comme le premier, nettement plus orienté Baxter (sérieux) que Pratchett (loufoque), nous réserve malgré tout quelques surprises non dénuées d'humour, nous dévoilant un peu plus des implications d'un tel événement (reproche que j'avais fait dans la critique du premier tome) avec le clifhanger final habituel pour appeler à la lecture du tome suivant.
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De bons présages

J'aurais du me douter rien qu'au titre que j'allais passer à côté.

Et pourtant pour passer à côté d'un Pratchett il faut déjà y aller !!



J'avoue que je me suis beaucoup ennuyée à cette lecture. Bien sur il y a de bons moments, parce que l'humour y est présent. Mais je n'ai accroché ni aux personnages, ni à l'histoire qui ne m'a pas embarquée.

Le seul plaisir que j'ai réellement eu c'est de retrouver cet être masculin qu'est la Mort.



Alors j'ai cherché à savoir pourquoi bien sur...

Peut être moi qui suis dans une phase qui fait que l'humour de Pratchett n'a pas suffit.

Il y a sa collaboration avec Neil Gaiman... mais là j'ai un gros doute que ce soit la cause car ces deux hommes étaient amis et se connaissaient bien. Je pense au contraire que ce travail à quatre mains à du bien les amuser.

Enfin la traduction ou je n'ai malheureusement pas retrouver le très talentueux Patrick Couton. Je ne mets pas en cause le traducteur de ce roman, mais peut être que l'esprit Pratchettien n'est pas donné à tout le monde.



Bref je reste conquise par les anales du disque monde et d'autre roman de Pratchett , mais avec celui-ci j'ai réussi à me noyer dans les eaux de l'Ankh.
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Le peuple du tapis

Grande fan de Pratchett devant l'éternel je suis... Du coup quand un petit bouquin avec son nom dessus passe devant moi, je suis en peu obligée de le mettre dans mon sac .. et de le lire.



Un texte écrit par l'auteur quand il était encore tout jeunos ( 17 ans) et retouché bien des fois par un Pratchett plus grisonnant.

On sent qu'il aimait les univers parallèles, étranges... A l'image du disque monde.

Mais il faut bien reconnaître que si on reconnaît aisément la patte de l'auteur.. son humour qui est bien présent , mais moins caustique. Je m'interroge quand même sur la traduction. Il manque le petit truc que Patrick Couton ( qui n'est pas le traducteur ici) a su imposer au disque monde.



Une lecture m'a foi bien plaisante. Mais je pense que pour apprécier pleinement ce petit bouquin il faut le lire avant de visiter Ankh Morpork sinon on risque de trouver le voyage un peu fadasse.
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Les annales du Disque-Monde, tome 20 : Le P..

"Le Père Porcher" !

Ou quand Terry Pratchett s'attaque aux mythes populaires, au plus connu, au plus important aussi d'ailleurs, car figurez-vous que le Père Porcher dans son costume rouge est attendu à Ankh-Morpork comme partout ailleurs par tous les enfants du disque monde (et d'ailleurs aussi, par ailleurs...).

Or donc, il se trouve que le Père Porcher a disparu alors que la nuit du Porcher commence dans quelques jours, il semblerait que quelqu'un ait lancé un "contrat" sur la tête de notre bonhomme en rouge pour une obscure raison, la guilde des assassins n'est pas loin...

LA MORT qui refuse que la tradition ne soit pas respectée va remplacer au pied levé le père Noël (enfin le Père Porcher), Laissant à sa petite fille, Suzanne le soin de traquer l'assassin. Cette histoire déjantée à souhait nous fera découvrir le très riche folklore d'Ankh-Morpork, et notamment entre autres, la terrible Fée des Dents.

Je ne vais pas en dire beaucoup plus, LA MORT en Père Porcher, c'est déjà un sacré programme.

Cette vingtième histoire des annales du Disque Monde est probablement l'une des plus réjouissantes et réussies de l'auteur, en tout cas l'une de mes préférées, et croyez-moi, il y a de la concurrence dans la bibliographie de Pratchett.
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Les Annales du Disque-Monde, Tome 9 : Eric

Il m'en manquait un pour finir ma visite du disque monde… et pas n'importe lequel... puisque Eric est une revisite à la Pratchett de la guerre de Troie, de certaines légendes aztèques et de la création du monde.



Si je n'ai pas été grande fan du personnage d'Eric, qui m'a en fait beaucoup agacée ( mais bon c'est un ados, donc après tout Pratchett a bien réussi son travail puisque tout le monde sait que les ados on vocation a agacer… j'en ai 2 et demi a la maison !!). je me suis régalée à retrouver Rincevent.. personnage épique du disque. Petit regret la mort n'était pas non plus suffisamment présente a mon goût.



L'humour de l'auteur est toujours au RDV et je me suis tordue de rire avec la satyre sur les bureaux… vu du côté démon c'est juste excellent surtout si il y a des plantes vertes.



Pour être tout a fait juste avec ce tome, c'est une revisite aussi de Faust version disque monde.. et c'est juste un régal

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Roublard

Je suis un fan inconditionnel de Terry Pratchett dont j'ai lu l'intégralité des annales du "disque monde", il me reste cependant à découvrir ses autres productions, ce que je m'applique à faire petit à petit.

Je ne vais malheureusement pas être très enthousiaste, je préfère de loin le contexte d'Ankh-Morpork.

J'ai eu avec "Roublard", l'impression de suivre un chemin balisé tout du long, une route linéaire sans aucune mauvaise surprise tant tout semblait évident dès le début, une histoire pleine de bons sentiments peuplée de personnages stéréotypés à souhait.

Un conte de fée ambiance victorienne, ce qui, pour qui aime cette période de l'histoire de Londres, suffit à rendre cette lecture très agréable.

Bien sûr il s'agit de Terry Pratchett que l'on ne présente pas, on retrouve sa patte, sa note et pratiquement tous les ressorts et leviers auxquels il nous a habitué et grâce ou plutôt à cause de ça, ben...

On attend gentiment le dénouement attendu, c'est un peu frustrant il faut bien le dire, car on a presque le sentiment d'être plus souvent au pays des bisounours que dans les bas-fonds, voire les égouts de Londres, ce sera ma petite réserve quant à cette histoire car si le début m'a paru assez réaliste, la deuxième moitié est plus aromatisée chamallow, un peu le sentiment de commencer un livre classé fantasy pour se rendre compte qu'on se retrouve en train de lire un ouvrage classé en littérature jeunesse.

À l'arrivé je dirais que ça se laisse lire, surtout si on aime Terry Pratchett...
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Les annales du Disque-Monde, tome 1 : La hu..

Au commencement était une gigantesque tortue, sur laquelle se tenait quatre éléphants dotés, visiblement, d'un meilleur sens de l'équilibre que moi (quoique, je crois que par la suite, on apprendra que... mais passons.) qui portaient sur leur dos un disque, sur lequel s'était développé un monde. Non.





Au commencement était la magie. Et une mythologie aux multiples facettes qui était une réalité à condition qu'on y croie. Et huit couleurs, dont la huitième n'était visible que par les mages. Non.





Au commencement était une ville qui vous rappellerait nos villes médiévales sauf que pas du tout puisque tout ceci se passe dans l'univers du Disque-Monde qui n'est pas le vôtre. Non.





Au commencement était la physique, sauf que personne ne savait ce que c'était. Non.





Au commencement était le multivers. Non.





Au commencement était une ville où débarqua un touriste - l'invention du tourisme date de ce moment précis - qui travaillait dans les assurances, et qui proposa plein d'or et des contrats d'assurance à des gens vivant dans une ville où les assurances n'étaient pas connues, mais qui, en revanche, avaient l'habitude de recourir aux magouilles, au vol et au crime pour vivre. En résulta... Non.





Au commencement était un incendie. Non, non, non !





Au commencement étaient un mage raté, un voyageur naïf et le Bagage. Voilà !





Au commencement était une lectrice qui avait envie de lire Les Annales du Disque-Monde mais que l'idée de se taper une trentaine de volumes rebutait énormément. Alors au commencement se trouva un autre lecteur pour l'appâter avec une citation sacrément rigolote et pour lui dire qu'on pouvait très bien ne pas lire Les Annales du Disque-Monde dans l'ordre, ou en entier, ou d'un coup (une période de 150 ans pour lire l'ensemble avait été évoquée et jugée raisonnable). Et donc au commencement, la lectrice un brin psychorigide commença quand même Les Annales du Disque-Monde par le premier tome, bien qu'absolument tout le monde proclamât que c'était le moins bon (avec le second).





Au commencement était l'humour, et si celui de Terry Pratchett pouvait se montrer un peu insistant et répétitif, ça faisait sacrément du bien de lire un bouquin à la fois léger, drôle (sans pousser à se rouler par terre) et plutôt intelligent.





Au commencement était le Disque-Monde et la lectrice psychorigide comptait bien vivre encore 150 ans pour lire tous les volumes.
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De bons présages

En Résumé : Je n'avais pas autant rigolé avec un livre depuis bien longtemps. Neil Gaiman et Terry Pratchett partent de l'Apocalypse pour nous offrir un livre tordu et délirant mais d'un humour subtil et loin, très loin de cet humour lourd et facile. Les personnages sont tous désopilants et pourtant totalement attachants. Si vous cherchez un livre pour vous détendre et passer un pur moment de délire alors De Bons Présages est fait pour vous, surtout si l'humour et l'écriture Anglaise ne vous dérange pas.



Retrouvez la chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Les annales du Disque-Monde, tome 1 : La hu..

Depuis le temps que je voulais lire du Pratchett ! Et bien, c'est maintenant chose faite. Je me suis régalée, ce 1er tome m'a même paru trop court. Heureusement, il en reste.... plein.



Selon moi, l'humour est un registre très difficile. Quand un auteur se loupe dans ce genre, c'est catastrophique. Il n'y a rien de plus pathétique qu'une comédie pas drôle. Si l'humour est un genre casse-gueule, jouer sur le registre de l'absurde est encore plus difficile. Et Pratchett s'en sort à merveille.



Choisir l'absurde comme registre de comédie ne doit pas être prétexte à du n'importe quoi. Et ça Pratchett semble l'avoir bien compris. S'il laisse libre cours à son imagination débridée, si les situations loufoques s'enchaînent dans un récit dense et foufou, l'ensemble a une sorte de cohérence étonnante.

Le monde créé par l'auteur, s'il est totalement farfelu, est très bien dépeint et finalement je lui ai trouvé une sorte de logique interne. Par exemple, quoi de plus logique qu'un filet posé au bord du monde pour récupérer diverses ressources avant qu'elles ne tombent ?

Les aventures de nos héros, pleines de péripéties, sont bien menées et la variété des décors et personnages rencontrés est très agréable.



Une des plus grosses difficultés dans le registre de l'absurde est la caractérisation des personnages. Trop souvent, le loufoque et le non-sens prennent le pas sur les personnages qui peinent à exister et ne sont là que pour participer à des situations farfelues. Pratchett évite cet écueil avec brio. Rincevent et Deux-fleurs sont de vrais beaux personnages. Bien caractérisés, dotés de personnalités propres, ils ne se contentent pas d'évoluer de façon vaine de saynète en saynète. Ils sont au cœur du récit et le lecteur s'attache à eux. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ces 2 héros inattendus. Rincevent, le mage pas très doué, peut-être pas lâche mais réticent à l'aventure et Deux-fleurs, le touriste à la naïveté qui confine à l'inconscience mais qui a une capacité d'émerveillement émouvante, sont des personnages très réussis que j'ai eu de la peine à quitter à la fin du roman.



D'une inventivité folle, d'une grande fraîcheur, ce 1er tome donne très envie de poursuivre la découverte du disque-monde.



Challenge Multi-défis 2017 - 44 (item 29 - un roman d'un auteur européen non francophone)

Challenge ABC 2017-2018 - 5/26
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Le peuple du tapis

Ne passez plus l’aspirateur svp !



Cela faisait une éternité que je voulais lire ce petit bouquin ....

C’est un récit sympathique que l’auteur a quasiment réécrit , donc il convient de privilégier des éditions assez récentes de ce petit ouvrage .

Terry Pratchett s’est inspiré des histoires éternelles de tribus nomades , d’empires sédentaires , de tributs , payables aux empires et d’invasions .

Tout va bien chez les Munrunges , jusque le jour où des monstres hideux se mettent à battre les forêts de poils du tapis et la poussière .

La vie devient intenable et périlleuse , il faut partir et se battre au long du chemin et il faut aussi explorer le tapis et sa marge et se bouger finalement .

Finis le confort !

Le tapis est immense , et le Découdre souffle ...

Les péripéties de nos amis sont assez drôles et assez classiques finalement . De plus grosses bestioles ont déjà fait la même chose .

Ce qui est comique , c’est moins les réactions ou les descriptions des personnages eux-mêmes qui sont finalement modérément drôles , à mon humble avis .

C’est plutôt , l’univers que l’on superpose immanquablement au notre , au faire et à mesure de l’exode , qui s’avère régulièrement être comique à mon avis , personnel et misérable .

Ce texte est globalement assez drôle sans être absolument hilarant d’ailleurs .

L’univers du tapis manque pas mal de crédibilité si on entre dans les détails ( des problèmes d’échelle ) , cependant des mots biens choisis en font une réalité indiscutable au grès des pages .

Cet univers s’avère totalement fonctionnel comme cadre romanesque finalement , malgré des incohérences internes quant à la perception rationnelle et rigoureuse de cet environnement .

Apres tout , personne à par l’auteur , n’a jamais encore exploré un tapis ....

Un livre qui est apparemment un classique de la Fantassy qui est agréable à découvrir .

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Les annales du Disque-Monde, tome 1 : La hu..

En 1983 le regretté Terry Pratchett commençait à apporter sa contribution au genre Fantasy, et quelle contribution ! Il reprend les créations de Fritz Leiber (Disque-Monde et Newhon même combat, Ankh-Morpork et Lankhmar même combat), la démarche de James Branch Cabell, et saupoudre le tout de l'humour so british des cultissimes Monty Python ! (ben oui, ce n'est pas pour rien qu'en cours de lecture je n'ai pas arrêté de penser au film "Les Aventures du baron de Münchhausen" réalisé par des transfuges des Monty Python)

J'avais aimé les jeux vidéos point & click des années 1990 et les téléfilms des années 2000, donc je me faisais une joie de découvrir les livres de Terry Pratchett, un auteur que j'aime bien (mdr sa définition du « réalisme magique », mdr ses échanges avec J. K. Rowling, mdr ses piques contre les journalistes inquisiteurs culturels et les bobos hispter commissaires littéraires). Las ce tome inaugurale intitulé "La Huitième Couleur" (à savoir l'octarine, la couleur de la magie et de l'imagination) n'a pas eu sur moi l'effet escompté...





1ère partie : Couleur de magie

Deuxfleurs débarque avec le Bagage à Ankh-Morpork. Cet habitant de l'Empire agathéen du Continent Contrepoids est un fanboy fantasy venu faire du tourisme, et il trouve avec Rincevent le mage loser mais polyglotte le guide qu'il aurait pu espérer parfait... Il veut absolument prendre des clichés des clichés fantasy, donc c'est tout naturellement qu'on retrouve les auberges mal famées, les bagarres de tavernes, le Guilde des Voleurs, la Guilde des Assassins, et les célébrités locales pastiches de Conan, Elric, Fafhrd et du Souricier Gris ! On a toute une série de gags bien sentis sur le décalage culturel et économique entre le touriste et les lieux qu'il visite (l'assureur fils de comptable kiffant tout le pittoresque d'un univers médiéval fantastique, et les habitants de ce dernier kiffant tout l'or qu'il déverse sans compter), d'ailleurs l'introduction du concept des polices d'assurances aboutit immédiatement à une série d'incendies aussi soudains d'inexpliqués qui auraient bien pu emporter Ankh la fière et Morpork la putride. Mais il y aussi une opposition entre l'Empereur agathéen qui veut que personne ne touche à son sujet Deuxfleurs, et son grand vizir qui lui a mis sa tête à prix parce qu'il est allergique à tout changement, et que l'invention du tourisme est source de moult changements potentiels... sauf que cela n'est pas exploité du tout !

L'auteur balance tout d'un coup, donc le narrateur omniscient se perd en explications, digressions et appels aux lecteurs au lieu de développer l'histoire et les personnages qui vont et viennent sans être exploités. Pour ne rien gâcher la narration en analepse et les jeux d'écritures viennent compliquer inutilement les choses...



2e partie : L'Agent du Huit

Les dieux du Disque-Monde jouent à un partie de "Murphy's World" (jeu de rôle édité en 1995, qui ressemble furieusement à une adaptation non officielle du Disque-Monde ^^), et au fil du temps il ne reste en lice que les deux gamers les plus passionnés : le Destin et la Chance ! Et leurs pions sont Rincevent, Deuxfleurs et les alliés et les ennemis que les divinités leurs mettent dans les pattes... Aucun lien avec la partie précédente à part les personnages, donc nous sommes dans le récit picaresque 100% fantasy où les dieux eux-mêmes pions de leur démiurge les emmènent là où l'auteur veux les voir sévir. Donc après avoir échappé à une meute de loups et une communauté de dryades, Rincevent retrouve Deuxfleurs donc un temple maudit habité par un pastiche de Conan et un pastiche de Cthulhu et où il ne faut surtout pas dire le chiffre « deux fois quatre », sinon...

C'était amusant, mais les ficelles sont tellement grosses qu'au-delà des bons mots je n'ai pas plus apprécié que cela.



3e partie : L'Appel du Wyrm

Ah, là je suis bien marré ! Le touriste et son guide arrive dans une parodie de "La Ballade de Pern" d'Anne McCaffrey, sauf que l'auteur déjanté mélange cela à des emprunts réjouissants à Howard, Leiber, Moorcock et Zelazny !

Le touriste qui veut absolument voir un dragon est toujours accompagné de son guide Rincevent et de son protecteur Hrun le Barbare de Chimérie. Mais ils tombent en pleine guerre de succession au Wyrmberg, la montagne inversée où règne encore la magie sauvage, la magie du commencement... Liessa qui a déjà assassiné son père compte bien damner le pion à ses deux frères, sauf que la loi écarte les femmes du trône, et que Greicha Ier refuse de passer de l'autre côté tant que sa succession n'est pas assurée. L'ambitieuse vamp aux cheveux roux compte bien se servir de Hrun le Barbare comme prête-nom, mais rien ne se passe comme prévu : Rincevent doit jouer au héros avec Kring l'épée runique buveuse d'âme, Deuxfleurs s'avèrent un meilleur dragonnier que les maîtres des lieux, et Hrun le Barbare s'avère moins con et moins manipulable que prévu...

On aurait pu développer le truc avec un détournement Fantasy de classique du cape et épée "Le Prisonnier de Zenda", mais c'est Simon R. Green le pote de l'auteur qui s'y collera avec "Sang & Honneur" (qu'est-ce que c'était bien ! qu'est-ce que je le suis bien marré !) Néanmoins au final tout le bon kiff accumulé a été annihilé par le dénouement complètement WTF !





4e partie : Près du Bord

Cela commençait bien avec un mago psycho et un maître ingénieur parodies de Minos et Dédale... Oui mais non, six mois se sont écoulés depuis que Rincevent, Deuxfleurs et Hrun le Barbare se sont séparés et on retrouve le touriste et son guide perdus quelque part sur la Mer Déshydratée poursuivis par les pions du Destin et de la Mort (même si cette dernière n'est pas spécialement pressé de retrouver le magicien loser parodie de personnage à la Jack Vance).

On est dans le récit picaresque, et le touriste et son guide passent de mains en mains avant de tomber entre celles des mages krulliens qui veulent les sacrifier au Destin pour s'assurer de la réussite de leur quête du sexe de la tortue cosmique...







Je suis navré de ne pas avoir aimé, mais pourquoi je n'ai pas aimé ?

Je n'aime pas spécialement l'humour pour l'humour, dans le genre « Rigole putain, tu ne vois pas que c'est drôle ?! », mais pourtant j'ai adoré tout ce qu'a écrit Simon R. Green qui est très proche IRL de Terry Pratchett. Je n'aime pas spécialement les récits picaresque, pourtant j'ai aimé un sacré paquet de récits picaresques. Intrinsèquement je suis hostile ni à la parodie ni au baroque... Je qui m'a saoulé, c'est le style : l'auteur n'aime pas les chapitres et n'aime pas les POVs, du coup même on se laissant aller au joyeux délire du truc il y a un paquet de fois où j'ai dû revenir en arrière pour être sûr de savoir où on était et de qui on parlait. Par contre il se perd en explications, en digressions et en appels aux lecteurs qui m'ont sorti du truc ! Syndrome du premier livre, où l'auteur balance tout d'un coup parce qu'il n'est aucunement sûr qu'il y ait un deuxième livre ? Ben justement celui-ci est la première partie d'un diptyque et cela n'est aucunement indiqué dans le livre ou sur le livre, donc cela m'a bien saoulé aussi !

Bravo au traducteur Patrick Couton qui a dû bien galérer pour traduire les jeux de mots truffés de néologismes, mais qu'est-ce que les dialogues sont lourds... Pourquoi indiquer à chaque tirade qui parle et comment, surtout quand lesdites tirades se résument bien souvent à la plus simple expression (genre les multiples « Aaargl... fit Rincevent en faisant une grimace et en se tordant de douleur »). Je ne sais pas si c'était déjà là en VO ou si c'est spécifique à la VF...



Les fins connaisseurs de la saga du Disque-Monde sont tous d'accord sur le fait que le diptyque déclencheur de l'univers est finalement l’œuvre la moins plaisante de l'auteur. Je veux les croire et je vais les suivre en me replongeant dans l’imaginaire baroque et déjanté de Terry Pratchett ! ^^

(parce que j'ai bien envie aussi d'en savoir plus sur l'In-Octavo, qui joue dans l'univers du Disque-Monde le même rôle que le Necronomicon dans l’univers d'"Evil Dead" ^^)
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Roman du Disque-Monde : La Couronne du Berger

Je savais qu'un jour ou l'autre j'allais retourner visiter le disque monde. J'avais pensé relire toute la série.. un jour. Mais de voir que Terry Pratchett avait malgré son décès encore bien des choses à dire sur le disque m'y a fait revenir plus tôt que prévu.



Thiphaine a bien du soucis a se faire suite à une succession inattendue et au retour d'un vieil ennemi. Mais les Nac mac Feegle sont là pour l'(aider.



Un tome du disque vraiment très emprunt de nostalgie et ce pour différentes raisons. Tout d'abord, et bien évidemment à cause de la mort de l'auteur. De plus j'ai comme gros défaut (quand ils sont courts.. parce que quand ils font 15 pages je les zappent en général) de lire les postfaces et remerciements en premier. Et là bien évidemment il y a un texte très touchant d'un ami de l'auteur... du coup je pense que cela ne m'a pas aidé pour sortir de cette atmosphère.

Ensuite parce que la mort ( le personnage masculin) a lui aussi un discours nostalgie quand il vient chercher un certain personnage (qui est un de mes préféré sur le disque). Alors bien évidemment si les personnages s'y mettent aussi c'était peine perdue.



Il est bien évident que ce roman n'était pas réellement terminé, et puis que la maladie de Pratchett n'a pas fait non plus pour qu'il soit à son meilleur niveau. L'humour reste là mais bien moins présent et on ressent trop de redite. Mais malgré tout ça je suis toujours une fervente admiratrice du travail de l'auteur et encore plus quand on se rend compte des efforts incommensurables qu'il a du faire pour écrire et rester dans le fil. Je suis bien consciente également que seul il l'aurait jamais pu y arriver. Mais le disque monde reste ce qu'il est un incroyable monde ou tout est possible et ou j'ai passé sans doute mes meilleurs moments de lecture (il y en a bien d'autres bien sur).



Je tenais donc à remercier du plus profond de mon âme et de mon cœur cet énorme auteur qu'était, est et sera toujours Sir Terry Pratchett.

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De bons présages

L'Apocalypse tant annoncée pointe enfin le bout de son nez. Aziraphale, un ange, et Rampa, un démon, sont tous deux installés depuis longtemps sur Terre afin d'attendre, de préparer et d'encadrer l'événement comme il se doit. Sauf qu'ils sont assez contents de leur vie terrestre et pas plus pressés que ça de voir l'Apocalypse se dérouler comme prévu. Leur alliance contre nature va donc les pousser à lutter contres les desseins de Satan et de Dieu. Encore faut-il trouver... l'Antéchrist, bien sûr.





Je crois que je serais passée à côté de l'existence de ce roman si une âme charitable ne l'avait pas laissé dans une boîte à livres, merci à elle (je précise que c'était avant que la série télé voie le jour). L'idée de base me paraissait alléchante... et puis je n'avais jamais lu Terry Pratchett, j'avais donc au moins deux bonnes raisons pour me laisser tenter (vous aurez remarqué mes jeux de mots subtils sur le Bien et le Mal).





J'ai passé un bon moment, j'ai ri, c'est certain. Les allusions à la mythologie de l'Apocalypse sont assez marrantes dans l'ensemble, et on a d'ailleurs droit à une référence au film La Malédiction qui fait tout de suite mouche (lorsqu'il s'agit de donner un prénom à un Antéchrist potentiel...) Tout ce qui tourne autour de la recherche de l'Antéchrist, de la confusion entre les possibles identités de celui-ci, c'est réussi, tout comme Rampa est un personnage réussi - Aziraphale, en tant qu'ange, est forcément moins rigolo.





Ce que je reprocherai au roman, ou plutôt aux auteurs, c'est de s'être endormis sur leurs lauriers et de n'avoir pas développé le thème de façon plus extravagante. On tombe au bout d'un temps dans une sorte de routine, et l'humour en devient parfois un peu lourd et répétitif, l'Antéchrist se révélant une figure de moins en moins drôle à mesure qu'on s'achemine vers la fin. Je crois qu'on aurait pu se contenter de 300 pages au lieu de 400, et mettre là-dedans davantage de chatoyance (je sais, je devrais écrire "chatoiement", mais je préfère "chatoyance" même si c'est incorrect, et toc !)





Malgré ces défauts, De Bons Présages m'a laissé le bon souvenir d'une lecture divertissante. Ce qui est déjà pas mal, ma foi (ben oui, fallait bien finir par un jeu de mot aussi subtil qu'extravagant).
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Les annales du Disque-Monde, tome 1 : La hu..

Un peu "Too much" mais néanmoins un livre distrayant et rafraîchissant.



Mais soyez sur vos gardes vous ! Oui vous les lecteurs, vous les barbares, les fouineurs, les voleurs, les assassins, les mendiants, les mendiants aveugles (c'est encore pire). Vous les trolls, les mages, et même toi la Mort, oui toi ! Méfiez-vous car il va déferler sur votre cité le plus grand fléau que vous n'ayez jamais connu. UN TOURISTE !



C'est comme cela que tout a commencé dans la ville d'Ankh-Morpork. Un simple touriste, muni de sa boîte à prendre des images et de sa valise... ou plutôt sa malle de voyage autonome munie d'une centaine de pattes, remplie d'une fortune d'or et qui suit inlassablement son maître. Voilà donc notre touriste, naïf, les poches remplies d'or, qui débarque dans la ville la plus malfamée du Disque-Monde. Les bases sont posées... enfin...posées est un bien grand mot.... en équilibre instable me semble plus juste.



Très rapidement ce sera le grand feu d'artifice. L'aventure part dans tous les sens à 200 à l'heure sans vous laisser une seconde reprendre votre souffle. Au point malheureusement qu'on s'y perd de temps à autres.



Ce petit livre de 280 pages regroupe 4 chapitres qui, sous ce fil conducteur, sont en réalité 4 histoires différentes, dont certaines se terminent par une pirouette de l'auteur qui nous laisse un peu sur notre faim à mon goût



Malgré cette impression décousue, malgré une lecture pas facile par moment, on passe un très bon moment. L'humour anglais de Terry Pratchett donne une couleur particulièrement savoureuse au roman et l'aventure est fantastiquement farfelue.



Il paraît que le premier tome de cette gigantesque série du Disque Monde est l'un des moins bon alors je vais de ce pas poursuivre avec le deuxième tome de la série: Le huitième sortilège.



Ah oui j'ai oublié de vous le dire... chaque livre est une histoire complète mais pas les deux premiers tomes. Donc prévoyez de lire le tome 1 et 2 si vous voulez connaître la fin de l'aventure de notre touriste et ses compagnons.



Wiitoo Takatoulire

Note 3,5/6
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Les Annales du Disque-Monde, Tome 3 : La Hu..

Ça y est, je m'y suis (enfin!) aventurée, sur le Disque-monde, ce monde plat comme une pizza (sans anchois) qui se balade à dos d'éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapace de la Grande A'Tuin, une tortue longue de quinze mille kilomètres. Et, chose étonnante chez moi pour une oeuvre qu'on m'avait tant vantée, je ne suis pas déçue du tout !

Un monde plat disais-je, mais un univers romanesque qui ne l'est pas du tout.

C'est de la fantasy qui n'a pas peur de la fantaisie. On découvre un monde avec ses sorcières et ses mages, mais ça ne se prend pas au sérieux, et c'est du bien bon humour. On pense un peu à l'auteur lorsqu'il parle d'un de ses personnages qui «riait comme quelqu'un qui avait sérieusement réfléchi sur la Vie et compris la blague».

Ce tome nous raconte l'histoire du premier mage féminin du monde, Esk, à cause de la plantade de Tambour Billette qui a cru transmettre son pouvoir, comme le veut la Tradition, à un huitième fils d'un huitième fils, mais qui a oublié de vérifier le sexe du bébé. Ça ne va pas toujours être facile pour notre héroïne, mais pour le lecteur, ses aventures sont bien agréables à suivre.

C'est sûr, j'y retournerai, sur le Disque-monde.
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Les Annales du Disque-Monde, tome 18 : Masq..

Moi, les livres et les transports en commun, volume 4 (ou 3 je suis plus sûr, les habitués sauront) : humour et tramway. Le tram est un bon révélateur du niveau de drôlerie que vous pouvez attribuer à un auteur. Si vous êtes incapable de retenir un rire à la lecture alors que cet impromptu risque de vous classer définitivement dans la catégorie "individu dangereux, n'approcher qu'avec la plus extrême prudence", l'auteur du livre peut être surement classé dans ceux dont l'humour est pour vous une référence. Pratchett était positionné dans cette catégorie, un test récent n'a fait que le confirmer.



L'humour de Pratchett est multiple, bourré de références culturelles (ici le Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux en particulier), régulièrement lié à des situations difficiles à expliquer à celui qui ne l'a jamais lu. Quel que soit le thème abordé, ce cher Terry parvient toujours à trouver l'angle qui fait mouche. Ici, c'est l'opéra mais au delà la société du spectacle et son exploitation mercantile qui passe à la moulinette. On écorne en passant le monde de l'édition, on multiplie une fois n'est pas coutume les allusions graveleuses tout en restant dans la suggestion, on a pas peur de moquer gentiment l'obésité... mais également la beauté sans cervelle en parrallèle. Bref, on utilise tous les ressorts connus pour déclencher le rire.



Contrairement à d'habitude, les personnages des sorcières Meme et Nounou m'ont cette fois totalement séduites. Je sais que la plupart des fans de Pratchett les portent au pinacle, mais j'ai toujours eu du mal pour ma part avec le sentiment de supériorité assumé de Mémé Ciredutemps, à l'opposé de la fragilité d'un Rincevent ou des personnages du Guet. Mais ici, les sorcières se montrent plus humaines abandonnées qu'elles sont par leur plus jeune consoeur, devenue princesse. Mémé fait preuve de pitié, Nounou apparait comme la Brigitte Lahaye des sorcières avec un livre de recette qui n'apporte pas la chaleur que dans les fours... Bref, les deux sorcières m'ont plus touché et amusé que dans les précédents tomes.



A la lecture du paragraphe précédent, vous vous êtes peut-être dit "Oulà, je comprends pas grand chose à cette critique moi, qui sont tous ces gens...". Si c'est le cas, je dois me rendre à l'évidence: oui chacun des romans des Annales du Disque Monde peut se lire séparément... mais oui bien sûr lire les tomes dans l'ordre présente l'avantage non négligeable de comprendre beaucoup plus vite les blagues et d'apprécier à leur juste valeur les guest stars invitées dans ce tome 18: le bibliothécaire orang-outan, la Mort (qui est un homme, tout le monde le sait, sauf les gens ayant prononcé la phrase de début de paragraphe), deux des agents du Guet, dont le "magnifique" Detritus. On a repéré deux ou trois personnages qui avaient la carrure pour revenir plus tard, mais le plus intéressant c'est qu'on est pas sûr du tout, on ne peut qu'espérer recroiser André , un agent du Guet enfin discret ou Enrico Basilica alias Henri Loche (ou l'inverse on ne sait plus à force) le ténor forcément italien mais originaire d'Ankh Morpok. Pour ce qui est d'Agnès Crettine, à la tessiture de voix énorme et quasi magique, ne le répétez pas autour de vous mais... c'est totalement sûr qu'on la reverra...



Bon vous savez ce qu'il vous reste à faire, vous avez 17 tomes à rattraper avant de pouvoir comprendre les allusions de mes prochaines critiques du Disque Monde, hors de question que je vous attende trop longtemps, un opus par an est mon minimum vital.

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