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5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Varsovie
Mort(e) à : Paris
Biographie :

Thadée Natanson, né à Varsovie le 28 mars 1868 et mort à Paris le 26 août 1951 (à 83 ans), est un avocat, homme d'affaires, journaliste, collectionneur et critique d'art français d'origine polonaise, connu surtout pour avoir été le cofondateur et le principal animateur de La Revue blanche.
Thadée et ses frères, sont les fondateurs de la fameuse « Revue Blanche » qui, durant une bonne dizaine d’années, de 1889 à 1903, est un haut lieu de l'intelligentsia culturelle et artistique de l'époque. Les plus grands noms y collaborent : Mirbeau, Proust, Apollinaire, Verlaine, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Toulouse-Lautrec, etc..

Source : wikipédia
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
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" En amour… c’est comme à la fête de Neuilly… le plus bête peut gagner… essayez votre chance, y en a qui aiment mieux perdre… ceux qui n’aime pas les macarons… y en a qui font leur Sophie ; i’s attendent toujours le gros lot… Mais l’gros lot tient !... Les plus mal foutus, j’vous dis, une heure arrive où leurs Fontanges les laissera faire… les plus mal foutus essayez votre chance », et il reniflait.

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Qu’il s’agisse de la cour faite à une danseuse, d’un mariage qui se manigançait savamment ou d’un volume qui allait paraître ou enfin de la mise en toile d’une de ses peintures, Lautrec clignait de l’œil et, éloignant en les allongeant les doigts de ses mains vastes, prononçait mystérieusement, mais avec conviction et tout de son accent :
« … Travail d’approche ! »

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Des femmes, Lautrec savoure les roueries, les câlineries, les élans et les défenses, mais peut-être, le plus, les larmes. Il a une prédilection pour ce qu’il imagine que les plus naïves peuvent receler. Il ne s’écarte que de celles qui raisonnent et a horreur des bas bleus.
« Les femmes savantes… rreur de ça !... »

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Sitôt que la frénésie de l’orchestre les emporte, elles lancent au-dessus de Lautrec, lancent en l’air tous leurs dessous, soies, rubans, toiles et dentelles et leurs pieds dans des bottines. Ces bottines, elles savent les lever au-dessus de la tête de leurs danseurs, voire d’un spectateur pour son embarras plus que son émerveillement, tandis qu’il disparaît presque dans le flot de lingerie, qu’un talon danse au-dessus de son chapeau, d’un geste encore plus libre, va jusqu’à le décoiffer. Ce ne sont que bas, que cuisses, dentelles, jupes et jupons qui s’affrontent, se mêlent, parfois se déchirent, reviennent dans un assaut de vagues que les cuivres précipitent en tempête.

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Deux dîneuses, à une table voisine, caressent chacune un chien différent. L'une vante et gave un loulou de Poméranie. L'autre fait valoir un bouledogue noir dont elle raffole. Celle-ci, voyant Lautrec s'intéresser à leur contestation, le prend à témoin :
— N'est-ce pas, monsieur, qu'on peut être très laid et avoir beaucoup de race ?
— À qui le dites-vous ? répond Lautrec le plus poliment du monde en la regardant par-dessous son lorgnon.

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Thadée Natanson rejoint la phrase de Cézanne et décrit ainsi le peintre Camille Pissarro:

Est-ce parce qu’il était infaillible ? qu’il était infiniment juste et infiniment bon ? ou que son nez, qui proéminait, était courbé, sa barbe très blanche et très longue ? Mais pour ceux qui l’on connu dans les années 90, c’était bien quelque chose comme un bon Dieu. Du moins était-ce un Père Éternel avec des verrues, ce qui l’humanisait encore.
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Henri de Toulouse-Lautrec était tout petit, très noir. Il donnait d'autant plus l'idée d'un nain que son buste, qui était d'un homme, paraissait, avec son poids et celui de sa très grosse tête, avoir écrasé le très peu de jambes qui divergeait dessous. Ses mains et sa tête, elles, au moins à l'échelle du buste, semblaient d'autant plus disproportionnées que cette tête, instable comme tout ce qui, suspendu, pèse, dodelinait, et qu'entre l'encre du crin de la barbe et l'encre de chine de la chevelure - des brosses l'avaient vigoureusement aplatie et des corps gras, laquée - s'enroulait, enflé de sang, le repli d'une bouche démesurée où les virgules de la moustache avaient toujours l'air de goutter...
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Les yeux de Renoir, ces yeux qui ont enrichi le monde, leur vertu singulière continuellement s'ajoutait aux projets de réforme, aux moqueries, aux blagues les plus gaies, à l'enthousiasme comme au feu vite éteint de petites colères, oui, ces yeux versaient de leur saveur aux élucubrations même les plus vaines. ils éclairaient, ils illuminaient tout, et, avec les tics, donnaient à tout, même au plus ordinaire, une très prenante animation. Mais il serait aussi difficile d'imaginer un Renoir nouveau, avant de l'avoir vu, que tout ce qu'il y avait de douceur et d'éclat dans l'oeil de Renoir, quand sa maigreur bavardait.
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Le très singulier Vallotton

Ce n'était plus par des mots, c'est par des gestes, dont il ne restait pas toujours maître, que se trahissait une sensualité toujours en appétit de toutes sortes de gourmandises, d'aucune plus que la chair féminine. Il savait admirablement jusqu'où cette passion avait pu conduire un Ingres, le peintre qui faisait ses délices. Et s'il entendait soutenir que des modèles avaient eu à se plaindre des violences du maître du "Bain Turc", il ne songeait pas à le défendre et son sourire de satisfaction ne l'aimait que davantage de s'en comprendre plus proche.
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CAUSTICITÉ DE M. DEGAS

Il arrivait chez ses hôtes précédé de sa réputation de gourmand mais que l'on redoutait beaucoup moins que celle à laquelle il tenait peut-être le plus et entretenait soigneusement, de diseur de bons mots cruels. Or il lui arrivait d'aller jusqu'à morigéner quiconque s'avisait de faire voir son caractère moins mauvais qu'il n'en faisait parade. Et, de plus belle, le franc parler, qu'il fallait subir, rabrouait un chacun. Quand il ne s'ingéniait pas à tourner poliment en ridicule un nouveau venu dont il avait fait choix.

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Degas peintre et sculpteur voulut être poète, peut-être comme Michel-Ange. Des sonnets de lui couraient, ont été publiés depuis, qui ne sont peut-être pas négligeables mais restent assez peu de chose auprès de ses pastels, sinon de ses bronzes. Mais, comme en tout, il s'entêtait à rimer.
— Je vous assure, disait-il à Mallarmé, que je puis faire des sonnets, ce ne sont pas les idées qui me manquent...
— Mais, Degas, ce n'est pas avec des idées que l'on fait un sonnet, c'est avec des mots.
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