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3.99/5 (sur 55 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Berlin , le 17/02/1892
Mort(e) à : Avegno, Tessin, Suisse , le 12/03/1955
Biographie :

Theodor Otto Richard Plievier, né Plivier, est un romancier allemand.

Il est le fils d'un artisan limeur ruiné par la concurrence industrielle. Sa mère donne naissance à 16 enfants, mais la famille est pauvre, et seuls 8 frères et sœurs survivent. Âgé de 14 ans, il entre en apprentissage chez un stuccateur où il se lie d'amitié avec un ouvrier anarchiste. Son premier récit, "Proletariers Ende" (La fin du prolétaire), est publié dans le journal anarcho-syndicaliste "Freier Arbeiter". En 1909, il part pour Rotterdam et s’engage dans la marine marchande comme mousse. En juillet 1914, de retour à Hambourg, ce rebelle bourlingueur est arrêté par la police pour une rixe dans une taverne de marins. Recruté de force dans la marine impériale, alors qu'éclate la Première Guerre mondiale, Plievier passe notamment 15 mois sur un navire corsaire de l’armée allemande, le croiseur auxiliaire SMS Wolf. Il quitte la marine après l'armistice et fonde avec Karl Raichle et Gregor Gog la "commune du chemin vert", près de Bad Urach, sorte de phalanstère révolutionnaire. C'est le début de la maison d'édition des Douze qui a une orientation anarchiste. Il épouse à Berlin en 1920 l'actrice Maria Stozet. Il a une fille et deux fils de son mariage mais son fils et sa fille meurent de malnutrition pendant la crise de l'inflation en 1923. Un an plus tard, il commence une carrière de journaliste et de traducteur. Plivier épouse en secondes noces l'actrice juive Hildegard Piscator en 1931. Il n'a pas d'enfant de cette union. En 1932, il publie "L'Empereur partit, les généraux restèrent" ("Der Kaiser ging, die Generäle blieben, ein deutscher Roman").
Lorsqu'Hitler accède au pouvoir comme chancelier en 1933, ses livres sont victimes d'autodafés. Il change son nom en Plievier. Il décide d'émigrer cette année-là, et, au bout d'un long voyage qui le mène de Prague à Zurich, à Paris et à Oslo, il s'installe finalement en URSS, en 1934. Il écrit en 1945 "Stalingrad" d'après des témoignages recueillis par lui de prisonniers allemands dans des camps autour de Moscou. Il sera traduit en quatorze langues et adapté à la télévision et au théâtre. À la fin de 1945, il retourne en Allemagne, à Weimar, comme fonctionnaire de l'Armée rouge. Plievier finit par rompre avec le système soviétique en 1948. Il se marie en troisièmes noces en 1950 avec Margarete Grote, 30 ans, et s'établit au bord du lac de Constance puis, en 1953, dans le Tessin. Il publie "Moscou" (1952) et "Berlin" (1954).
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le colonel Revjekine, ancien professeur de l'Académie militaire de Moscou, se tut. Il avait fait son dernier cours...
Joudanov l'avait écouté avec une attention soutenue. Dommage, songea-t-il, quand deux soldats eurent emmené le prisonnier. Un homme intelligent, cultivé, et qui sait aller au fond des choses. Puis, il se ressaisit. Cette sympathie pour un traître, c'était vraiment inadmissible, presque une raison de faire son autocritique à la prochaine réunion du Parti. Était-il donc déjà contaminé par ces idées décadentes ? Évidemment, à force de fréquenter des gens qui ne craignaient pas la mort, qui ne craignaient même pas de penser par eux-mêmes...
Penser par soi-même — est-ce que cela existait ? Une illusion de l'idéologie bourgeoise, rien d'autre. Mieux valait résister à ce mirage dangereux.
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Le doigt de Vilshofen se tendit et touche l'aigle épinglé sur l'uniforme de Latte, l'insigne du nouveau Reich allemand, du Reich hitlérien.
- Le corbeau, reprit Vilhofen, est en vérité l'insigne qu'il faudrait. Vraiment, c'est lui : il est assis grassement et il bat des ailes sur les bords de notre marmite. Le corbeau est partout là où nous allons ! (page 192, édition Libretto).
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- Maintenant, nous en sommes arrivés à un je de société qui consiste en ceci : ou se constituer prisonnier,ou se suicider. Eh bien, moi, je veux d'abord trouver à manger pour mes hommes. Du reste, l'ordre est clair: tenir jusqu'à la dernière cartouche. (page 510)
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Les soldats allemands, debout sur les camions, chantaient gaiement :
Les officiers vont rôtir en enfer,
Capitaine et lieutenant,
Sur un poulain noir, dans l'océan vert...
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Le soldat russe, tu le connais aussi bien que moi, a été élevé à la dure : il se contentera toujours d’un minimum de nourriture. Mais lorsqu’il a l’estomac complètement vide, eh bien, c’est la débandade.
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Le caporal-chef Riess, ancien SS, qui avait été membre d'un détachement de gardes SS dans un camp de concentration du gouvernement général de Pologne, connaissait bien le moyen radical contre le typhus : une balle derrière l'oreille, un trou de quatorze pieds dans la terre, de la chaux par-dessus.
- Il faut faire un rapport et puis commencer par l’isoler, dit-il. Pour l'instant, il faut le mettre dehors, dans la neige.
Mais le sergent Urbas , lui aussi, connaissait certaines de ces méthodes. Il avait autrefois été sous-officier dans le train de l'armée et, depuis Souvalki jusqu’à la région de Moscou, en passant par Kiev, Kharkov, Rostov et Kalich, il avait vu pas mal de choses. L’idée ne lui était cependant jamais venue qu’il pourrait un jour devenir lui-même l’objet des méthodes d’extermination appliquées aux détenus et aux civils malades. (page 113)
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Les cuirs n'étaient plus entretenus, les bottes étaient sales, les cols ouverts ; les hommes étaient coiffés de casquettes froissées et plantées de travers ; la cigarette au coin des lèvres, mal rasés, les mains sales, ils étaient négligés jusque dans leurs attitudes, et il semblait aussi tout naturel que le colonel, regardant tout cela avec intérêt, ne fut salué de personne. Battus sur tous les champs de bataille de l'Europe, ils étaient maintenant fatigués, unis dans une commune misère, et tous les visages étaient patinés par la catastrophe. Pourtant, il ne fallait pas leur parler, à ceux-là, de capituler sans condition !
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- Que peut-on tirer de l'Ukraine pour notre approvisionnement ?
- Nous avons récupéré un million et demi de tonnes de céréales qui commencent à pourrir.
- Nous ne pourrons plus extraire de quantités importantes de céréales, de fourrage et de bétail. Je suggère d'abandonner l’occupation de l'Ukraine et d'augmenter nos stocks par la contrebande.
Un autre émet des réserves politiques :
- Il nous faut garder l'Ukraine en main, tel un glacis face au la fièvre russe et au bolchevisme.

Le secrétaire d'état aux Affaires étrangères, le Pr. Solf, qui s'est fait envoyer par son attaché un rapport sur la situation en Ukraine, déclare maintenant : "... la valeur économique du pays est tout à fait considérable. J'ai demandé à M. von Mumm ce qui se passerait en Ukraine si nous retirions nos troupes. Il était certain que les bolcheviques s'y installeraient alors de la manière la plus sauvage. Tous les riches seraient décapités."
- Cela aussi, nous devons en tenir compte, bien que ça dépasse l'entendement, répond Ludendorff. Mais l'évacuation, est-elle ou n'est-elle pas nécessaire pour l'Allemagne ? Si oui, il faut la faire malgré toutes ses épouvantables conséquences.
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Un autre s'est montré, un vague ministre, il s'appelait Selbmann ; il a grimpé sur la table et a essayé de parler :
"Mes chers collègues...
- On n'est pas tes collègues !
- Je suis aussi un ouvrier...
- Peut-être, mais tu l'as oublié !
- Tu n'es pas un ouvrier, tu es un traître à la cause des ouvriers !
- Ouvriers, regardez mes mains, dit Selbmann.
- Eh ben, mon vieux tes mains elles sont drôlement grasses !"
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L’agonie des camions avait débuté par des ruptures d’amortisseurs, pour se poursuivre par des ruptures d’essieux, des capots défoncés, des cylindres limés à force de broyer la poussière. Les voitures ateliers circulaient vingt-quatre heures par jour pour réparer les véhicules tombés en panne – un travail agréable, surtout de nuit et dans les forêts infestées de partisans. Quant aux pièces détachées, elles n’étaient jamais arrivés. D’ailleurs, d’où seraient-elles venues, puisque la majeure partie des voitures était de fabrication française.
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