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Critiques de Théodore Duret (3)
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Histoire de Edouard Manet et de son oeuvre

Cette biographie est la plus complète que j’ai pu lire sur Edouard Manet. C’est en lisant ce genre d’auteur ancien que l’on prend conscience à quel point on écrit aujourd’hui en manière de remplissage ou de compilation, avec malheureusement, l’objectif premier et souvent unique de vendre avant toute autre considération de réelle information du lecteur….



Il faut dire que Duret n’a pas été qu’un critique d’art éminent, il a mis aussi toute son intelligence, ses relations et même sa fortune (il est issu d’une riche famille de négociant, 3ème fortune de Cognac) au service et au soutien des artistes : Renoir, Pissarro, Courbet, Sisley, Xhistler…. qui pour la plupart furent de ses amis très proches, ainsi Manet dont il était devenu l'ami après une rencontre fortuite en Espagne.

Un vécu au quotidien qui donne à cet ouvrage sur Manet et son œuvre, et par là même sur cette époque, une couleur et un regard direct sur la révolution picturale que Manet et les autres peintres de sa génération ont opéré.



En effet, nombre d’ouvrages vous parlent du scandale que les impressionnistes, pour ne citer qu’eux, et en particulier Manet avec son Déjeuner sur l’herbe et son Olympia, ont suscité, mais nul n’explique clairement en quoi consistait ce scandale, quels étaient les enjeux, le fond de la question ?



L’auteur vous donne à comprendre tout cela, de plus il sait vous captiver car il connaît le cœur de l’homme comme personne, l’histoire de l’art comme sa poche et rend ses protagonistes plus vivants que nature, il sait vous parler de chacune de leurs œuvres au point que vous ne pouvez vous empêcher d’aller fouiller la toile si vous ne les avez pas sous la main.



Vous ne trouverez pas aisément ce livre chez votre libraire habituel, à la Fnac ou au Furet, mais vous pouvez aisément le lire ou le télécharger sur le site de la Bnf (Gallica). Une fois n’est pas coutume, il vaut vraiment la peine d’être lu.

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Les Peintres Français en 1867

En cette année 1967, il y eut apparemment beaucoup d’expos, aux Champs-Elysées, au Cercle de la rue de Choiseul, Ingres au Palais des Beaux Arts, expositions particulières de Courbet et Manet et l’exposition universelle au Champ-de-Mars, qui

« ont mis cette année, sous les yeux du public toute une série d’œuvres des peintres français, qui permet de porter sur eux un jugement d’ensemble et de les caractériser dans leurs traits principaux. De là, la nature du travail que j’entreprends et le titre que je lui donne. »

Tel est le propos de Théodore Duret dans ce livre.



Mais qui était ce Théodore Duret (1838-1927) ? Peu de gens s’en souviennent, à tel point qu’il n’apparaît pas dans notre Petit Larousse, rien de rien entre : Düren, ville d’Allemagne et Albrecht Dürer… Et pourtant, collectionneur et marchand d’art précédant Paul Durand-Ruel et Ambroise Vollard (qui eux ont les honneurs du dico) il a défriché le métier, soutenu bec et ongle les impressionnistes auxquels il a révélé le Japon (et inversement d’ailleurs), après sa propre découverte d’Hokusai

Peu se souviendront aussi qu’il fut un ardent défenseur de son ami Zola pendant l’affaire Dreyfus qu’il rejoignit même à Londres pendant son exil en témoignage d’amitié.



Mais sa biographie n’est pas l’objet de ce livre qui est, comme il le dit clairement dans son avant propos, de faire en quelque sorte le point sur la qualité des œuvres présentées aux différentes manifestations de 1967.

Son fil conducteur, sa pensée profonde, est que « les manifestations de l’art n’ont de valeur qu’autant qu’elles sont originales et spontanées, les œuvres d’une école puisant tout en elle-même auront toujours un mérite supérieur à celles d’artistes qui, ne vivant que de souvenirs et de traditions, sont, par cela même, condamnés à ne produire que des pastiches ou des œuvres de reflet.



Ainsi, il examine tour a tour, Ingres, qu’il met en parallèle à Raphaël, Michel-Ange et Léonard, puis les Naturalistes, parmi lesquels il cite et étudie Corot, Rousseau, Millet, Troyon et Fromentin, le groupe des peintres de genres, Meissonier et Gérôme pour les deux principaux. Ensuite il consacre un chapitre successivement à Courbet et à Manet qui furent du compte de ses amis proches, il n’en passe pas moins pour autant leurs qualités et défauts au peigne fin en toute simplicité.



Pour terminer un chapitre sur « L’art bourgeois » et « l’art officiel » tous deux fort intéressants, prémonitoire pour le premier, toujours tristement actuel pour le second.



Je me suis régalée à cette lecture, enrichissante autant que parfois drôle car le personnage aux accents quelque peu péremptoires il faut dire, n'est pas sans humour .

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Sur les routes d'un japon rêvé : Impressions ..

Textes (bien) choisis par Philippe Achermann pour la maison de la culture du Japon, de voyageurs français du XIXème siècle au Japon, alors contrée lointaine et inconnue. Diplomates, journalistes, militaires ou aventuriers, ils sont parmi les premiers à parcourir un archipel encore très fermé aux étrangers et décrivent un univers fantasmé pour nombre de Français.
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