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3.87/5 (sur 66 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Chicago, Illinois, USA , le 22/05/1942
Mort(e) à : Butner, Caroline du Nord, USA , le Theodore Kaczyn
Biographie :

Theodore John "Ted" Kaczynski, surnommé Unabomber, est un mathématicien, militant écologiste et terroriste américain.

En 1964, T. J. Kaczynski trouva une preuve du théorème de Wedderburn n’utilisant que des résultats de théorie des groupes finis.

Après des études et une courte carrière de professeur de mathématiques, il décide, en 1971, de se retirer dans la nature, et convainc son frère de prendre la même direction.

Suite à la destruction d'un lieu naturel où il se rendait régulièrement, il décide de s'engager pendant les 17 années suivantes (1978-1995) dans une campagne d'envoi de colis piégés artisanaux à diverses personnes construisant ou défendant la société technologique, faisant trois morts et 23 blessés avec 16 bombes envoyées.

Dénoncé par son frère, qui l'avait reconnu grâce aux indices fournis par le texte du manifeste, Kaczynski avait été arrêté le 3 avril 1996. Lors de son procès, commencé en novembre 1997, le droit d'assurer lui-même sa défense lui fut refusé, le juge invoquant sa «schizophrénie paranoïde» et sa volonté de «manipuler le procès» ; il finit donc par accepter de plaider coupable et fut condamné à la prison à vie.

Le 22 janvier 1998, Theodore Kaczynski a reconnu devant un tribunal californien être le terroriste que la police avait dénommé «Unabomber»; et par là même être l'auteur du manifeste — Industrial Society and Its Future — dont «Unabomber» avait obtenu la publication dans la presse, en assurant qu'il cesserait en échange les attentats à la bombe qu'il commettait depuis dix-sept ans.

Il s'est battu contre ce qu'il perçoit être comme les dangers inhérents à la direction prise par le progrès dans une société industrielle et une civilisation technologique, une société qui s'éloigne selon lui de l'humanité et de la liberté humaine pour la majorité sinon la totalité de la population.

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Rémi Tell _Kaczynski et la société industrielle


Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Les êtres humains ont un besoin (probablement d’ordre biologique) pour quelque chose que nous appellerons le « processus de pouvoir ». Il est apparenté au besoin de pouvoir (qui est bien connu) mais qui n’est pas exactement la même chose. le processus de pouvoir comprend 4 éléments. Parmi les 3 les plus facilement identifiables, nous citerons le but, l’effort et la réalisation du but (tout le monde a besoin de buts dont la réalisation demande des efforts et a besoin de réaliser au moins quelques uns de ces buts). Le quatrième élément est plus difficile à définir et n’est pas nécessaire à tout le monde. Nous appellerons l’autonomie et nous en discuterons plus loin
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Prenons comme hypothèse le cas d’un homme qui obtiendrait tout ce qu’il veut simplement en le désirant. Cet homme a du pouvoir, mais il va aussi avoir de sérieux problèmes psychologiques. Au début, cela l’amusera beaucoup, mais au fur et à mesure, il finira par s’ennuyer et par être démoralisé. Eventuellement, il peut devenir dépressif, au sens clinique du terme. L’histoire nous montre que les aristocraties sybarites ont fini par devenir décadentes. Ce n’est pas vrai pour les aristocraties combatives qui avaient à se battre pour conserver leur pouvoir. Mais les aristocraties indolentes et bien installées qui n’avaient pas besoin de défendre leurs prérogatives sont souvent devenues blasées, hédonistes, et démoralisées, quant bien même elles détenaient le pouvoir. Ceci montre que le pouvoir n’est pas tout. On doit avoir des buts permettant d’exercer ce pouvoir.
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Tout le monde a des buts ; au moins acquérir le minimum vital : nourriture, eau, de quoi se vêtir et s’abriter. Mais l’aristocratie désœuvrée obtient tout cela sans effort. D’où son ennui et sa démoralisation.
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L’échec à réaliser des buts importants amène à la mort s’ils concernent des besoins vitaux, et à la frustration s’ils ne mettent pas en danger la vie du sujet. Des échecs graves pour parvenir aux buts d’une vie conduisent au défaitisme, à la faible estime de soi, et à la dépression.
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Ainsi, pour éviter de graves problèmes psychologiques, un être humain a besoin de buts qui nécessitent un effort, et il doit avoir une chance raisonnable d’aboutir à ses fins.
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Dans la société industrielle moderne, la satisfaction des besoins matériels ne requiert qu’un minimum d’efforts. Il suffit de suivre une formation qui dispense un petit savoir-faire technique, puis d’arriver à l’heure au travail et de déployer le peu d’effort nécessaire pour conserve ce travail. Une intelligence moyenne et, par-dessus tout, la soumission : voilà tout ce que la société demande, ensuite de quoi elle prendra soin de vous, depuis le berceau jusqu’à la tombe. 
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L’Histoire est faite par des minorités agissantes et déterminées, non par la majorité, qui a rarement une idée claire et précise de ce qu’elle veut réellement.
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L'idéologie progressiste est totalitaire. Partout où le progressisme est en position de force, il cherche à envahir le monde recoin de la vie privée et à modeler toute pensée.
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Imaginons un alcoolique assis devant un tonneau de vin. Supposons qu’il se dise : « le vin n’est pas mauvais s’il est consommé avec modération. On dit même que de petites quantités de vin sont bonnes pour la santé… ça ne me fera pas de mal d’en boire un petit coup… ». Bien sûr, vous savez ce qui arrive. N’oubliez jamais que vis à vis de la technologie, la race humaine est comme un alcoolique devant un tonneau de vin.
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Pour modifier durablement le cours de la vie sociale dans n’importe quel domaine important, une réforme est insuffisante : il faut une révolution.
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Nous devons tout d’abord travailler à aiguiser les tensions sociales afin de précipiter l’effondrement du système ou, en tout cas, l’affaiblir suffisamment pour qu’une révolution devienne possible. Il est nécessaire ensuite de développer et de propager, en prévision d’un moment où le système sera suffisamment affaibli, une idéologie opposée à la technologie et au système industriel. 
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La révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour la race humaine. Elle a accru la durée de vie dans les pays « avancés », mais a déstabilisé la société, a rendu la vie aliénante, a soumis les êtres humains a des humiliations, a permis l’extension de la souffrance mentale (et de la souffrance physique dans les pays du Tiers-Monde) et a infligé des dommages terribles à la biosphère. Le développement constant de la Technologie ne fera qu’aggraver la situation. Ce qu’auront à subir les hommes et la biosphère sera de pire en pire ; le chaos social et les souffrances mentales s’accroîtront, et il est possible qu’il en aille de même pour les souffrances physiques, y compris dans les pays « avancés ».
(…)
Par conséquent, nous préconisons une révolution contre le système industriel. Cette révolution peut user de violence ou pas ; elle peut-être brève et radicale ou s’étaler sur plusieurs décades en tant que processus graduel.
(…)
Pratiquement tout le monde s’accorde à reconnaître que nous vivons dans un monde chaotique. Une des manifestations les plus répandues de la folie de notre monde en est le « gauchisme » [leftism] ; une discussion sur le « gauchisme » peut servir d’introduction à une discussion des problèmes de la société moderne en général.
(…)
Les philosophes « gauchistes » modernes ont tendance à repousser raison, science, réalité objective et à préférer le relativisme culturel.
(…)
Pour les sociétés primitives, la nature (qui n’évolue que très lentement) fournissait un cadre stable et par conséquent un sentiment de sécurité. Dans le monde moderne, c’est l’homme qui domine la nature plutôt que l’inverse, et la société moderne évolue très rapidement pour suivre le progrès technique. Il n’y a plus de cadre stable.
(...)
Aujourd’hui les gens vivent plus en fonction de ce que le système fait pour eux ou à leur place qu’en fonction de ce qu’il font pour eux-mêmes. Et ce qu’ils font est de plus en plus canalisé par le système.
(…)
Comme nous l’avons expliqué dans les paragraphes 65-67 et 70-73, l’homme moderne est englué dans un réseau de lois et réglementations, et ce fait est du aux manœuvres de personnes inaccessibles qu’il ne peut influencer.
(...)
Un adolescent normal doit se dépenser en se colletant avec le monde réel. Parmi les sociétés primitives, les enfants apprenaient des choses en harmonie avec les pulsions naturelles de l’homme. Chez les amérindiens, par exemple, les garçons s’entraînaient à des occupations de plein air — le genre de choses qu’aiment les garçons. Mais dans notre société les enfants sont poussés vers les matières techniques, ce qu’ils font en rechignant.
(…)
Du point de vue de la stratégie révolutionnaire, le seul point sur lequel nous devons absolument insister, c’est le fait que l’unique but doit être l’élimination de la technologie moderne, et qu’aucun autre ne doit interférer avec celui-ci. Pour le reste, les révolutionnaires doivent rester pragmatiques. Si l’expérience montre que certains conseils indiqués plus haut ne donnent pas de bons résultats, il ne faut pas hésiter à s’en débarrasser. (n° 1, 4, 6, 18, 49, 66, 114, 116, 206)
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Les gens parviendront-ils à résister victorieusement à l'introduction d'un tel contrôle ? Ce serait certainement le cas si on tentait de l'instaurer brusquement. Mais parce qu'il sera installé très progressivement, il n'y aura aucune résistance rationnelle et efficace.

A tous ceux qui pensent que cela relève de la science-fiction, nous répondons que la science-fiction d'hier est la réalité d'aujourd'hui. La révolution industrielle a radicalement changé l'environnement et le mode de vie de l'homme, et comme la technologie s'attaque désormais au corps humain et à son esprit, il faut s'attendre à ce que l'homme lui-même soit changé tout aussi radicalement que le furent son environnement et son mode de vie.
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nous affirmons que la technologie est une force sociale bien plus puissante que le désir de liberté. Une sérieuse réserve doit cependant être émise à ce sujet. Au cours des prochaines décennies, le système techno industriel subira de violentes contraintes liées à des problèmes socio-économiques et environnementaux, mais également aux troubles du comportement humain (exclusion, révolte, agressivité, accumulation de problèmes psychologiques et sociaux). Nous espérons que ces contraintes annoncées provoqueront l'effondrement du système ou du moins le fragiliseront suffisamment pour qu'une révolution devienne possible. Si une telle révolution se réalise avec succès, à ce moment et à ce moment là seulement, le désir de liberté se sera montré plus puissant que la technologie.
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- "Ma fille vous demande pardon ; elle n'était pas encore tout à fait prête. Votre Excellence sait comment sont les bonnes femmes dans ces occasions", ajouta-t-il en exprimant en des termes quasiment vernaculaires une pensée d'une légèreté parisienne. "Mais elle sera là dans un instant ; notre maison est à deux pas comme vous savez." L'instant dura cinq minutes ; puis la porte s'ouvrit [...] Devant l'impétuosité de sa beauté les hommes furent incapables d'en remarquer, en les analysant, les défauts qui n'étaient pas rares ; et nombreuses devaient être les personnes qui ne seraient jamais capables de cette élaboration critique. Elle était grande et bien faite, sur la base de critères généreux ; sa carnation devait posséder la saveur de la crème fraîche à laquelle elle ressemblait, sa bouche enfantine celle des fraises. Sous la masse des cheveux couleur de nuit enroulés en d'exquises ondulations, il y avait l'aube de ses yeux verts, immobiles comme ceux des statues et, comme eux, un peu cruels. Elle avançait lentement, en faisant tournoyer sa large jupe blanche et portait sur sa personne la sérénité, l'invincibilité de la femme sûre de sa beauté. Ce n'est que bien des mois plus tard que l'on sut qu'au moment de son entrée triomphale elle avait été sur le point de s'évanouir d'anxiété." (Vignette)

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