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3.72/5 (sur 72 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Moulins , le 14/03/1823
Mort(e) à : Paris , le 13/03/1891
Biographie :

Étienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville est un poète, dramaturge et critique français.

Il fait ses études au lycée Condorcet à partir de 1830. Encouragé par Victor Hugo et par Théophile Gautier, il se consacre à la poésie, et fréquente les milieux littéraires parmi les plus anticonformistes. Il méprisait la poésie officielle et commerciale, fut l’adversaire résolu de la nouvelle poésie réaliste et l’ennemi de la dérive larmoyante du romantisme.

Il collabore aussi comme critique dramatique et chroniqueur littéraire aux journaux le Pouvoir (1850), puis le National (1869) et devient une figure très importante du monde littéraire, devenant membre de la Revue fantaisiste (1861), où se retrouvent les poètes qui sont à l’origine du Parnasse et de tous les mouvements du siècle.

En 1857, il publie "Les Odes funambulesques". Il rencontre Marie-Élisabeth Rochegrosse en 1862 (ils se marieront treize ans plus tard), et organise la première représentation de Gringoire en 1866. Il publie "Les Exilés" en 1867, recueil qu’il dédie à sa femme et qu’il considère comme le meilleur de son œuvre.

Sa revue collective, le Parnasse contemporain, initie Rimbaud, à la poésie de son temps. Le 24 mai 1870, envoie à Théodore un courrier auquel il joint plusieurs poèmes, afin d'obtenir son appui auprès de l’éditeur Alphonse Lemerre. Banville, bien qu'il répond à Rimbaud, ne publie jamais de ses poèmes. Mais il le loge chez lui en 1871.

En 1872, avec son "Petit Traité de poésie française", Banville rompt avec le courant symboliste. Il publie presque une œuvre par an tout au long des années 1880, et meurt la veille de ses 68 ans, peu après la publication de son seul roman, "Marcelle Rabe".
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Poéasie - Querelle - Théodore de Banville


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Théodore de Banville
L’Automne

Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.

Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil ;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.

Déjà la Nymphe qui s’étonne,
Blanche de la nuque à l’orteil,
Rit aux chants ivres de soleil
Que le gai vendangeur entonne.
Sois le bienvenu, rouge Automne.
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Théodore de Banville
Le printemps

Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottants.

Sous les rayons d’or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent.
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent.

Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !
Mille espoirs fabuleux nourrissent
Nos coeurs gonflés et palpitants.
Te voilà, rire du Printemps !
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Théodore de Banville
L’Été

Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.

Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.

Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d’apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.
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Théodore de Banville
LES NÉNUFARS DORÉS

Viens. Sur tes cheveux noirs jette un chapeau de paille.
Avant l'heure du bruit, l'heure où chacun travaille,
Allons voir le matin se lever sur les monts
Et cueillir par les prés les fleurs que nous aimons.
Sur les bords de la source aux moires assouplies,
Les nénufars dorés penchent des fleurs pâlies,
Il reste dans les champs et dans les grands vergers
Comme un écho lointain des chansons des bergers,
Et, secouant pour nous leurs ailes odorantes,
Les brises du matin, comme des soeurs errantes,
Jettent déjà vers toi, tandis que tu souris,
L'odeur du pêcher rose et des pommiers fleuris.
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Théodore de Banville
LA LUNE

Avec ses caprices, la Lune
Est comme une frivole amante ;
Elle sourit et se lamente,
Et vous fuit et vous importune.

La nuit, suivez-la sur la dune,
Elle vous raille et vous tourmente ;
Avec ses caprices, la Lune
Est comme une frivole amante.

Et souvent elle se met une
Nuée en manière de mante ;
Elle est absurde, elle est charmante ;
Il faut adorer sans rancune,
Avec ses caprices, la Lune.
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À ma Mère

Mère, si peu qu'il soit, l'audacieux rêveur
Qui poursuit sa chimère,
Toute sa poésie, ô céleste faveur !
Appartient à sa mère.

L'artiste, le héros amoureux des dangers
Et des luttes fécondes,
Et ceux qui, se fiant aux navires légers,
S'en vont chercher des mondes,

L'apôtre qui parfois peut comme un séraphin
Épeler dans la nue,
Le savant qui dévoile Isis, et peut enfin
L'entrevoir demi-nue,

Tous ces hommes sacrés, élus mystérieux
Que l'univers écoute,
Ont eu dans le passé d'héroïques aïeux
Qui leur tracent la route.

Mais nous qui pour donner l'impérissable amour
Aux âmes étouffées,
Devons être ingénus comme à leur premier jour
Les antiques Orphées,

Nous qui, sans nous lasser, dans nos cœurs même ouvrant
Comme une source vive,
Devons désaltérer le faible et l'ignorant
Pleins d'une foi naïve,

Nous qui devons garder sur nos fronts éclatants,
Comme de frais dictames,
Le sourire immortel et fleuri du printemps
Et la douceur des femmes,

N'est-ce pas, n'est-ce pas, dis-le, toi qui me vois
Rire aux peines amères,
Que le souffle attendri qui passe dans nos voix
Est celui de nos mères ?

Petits, leurs mains calmaient nos plus vives douleurs,
Patientes et sûres :
Elles nous ont donné des mains comme les leurs
Pour toucher aux blessures.

Notre mère enchantait notre calme sommeil,
Et comme elle, sans trêve,
Quand la foule s'endort dans un espoir vermeil,
Nous enchantons son rêve.

Notre mère berçait d'un refrain triomphant
Notre âme alors si belle,
Et nous, c'est pour bercer l'homme toujours enfant
Que nous chantons comme elle.

Tout poète, ébloui par le but solennel
Pour lequel il conspire,
Est brûlé d'un amour céleste et maternel
Pour tout ce qui respire.

Et ce martyr, qui porte une blessure au flanc
Et qui n'a pas de haines,
Doit cette extase immense à celle dont le sang
Ruisselle dans ses veines.

Ô toi dont les baisers, sublime et pur lien !
À défaut de génie
M'ont donné le désir ineffable du bien,
Ma mère, sois bénie.

Et, puisque celle enfin qui l'a reçu des cieux
Et qui n'est jamais lasse,
Sait encore se faire un joyau précieux
D'un pauvre enfant sans grâce.

Va, tu peux te parer de l'objet de tes soins
Au gré de ton envie,
Car ce peu que je vaux est bien à toi du moins,
Ô moitié de ma vie !
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Théodore de Banville
LE THÉ

Miss Ellen, versez-moi le Thé

Dans la belle tasse chinoise,

Où des poissons d'or cherchent noise

Au monstre rose épouvanté.



J'aime la folle cruauté

Des chimères qu'on apprivoise :

Miss Ellen, versez-moi le Thé

Dans la belle tasse chinoise.



Là, sous un ciel rouge irrité,

Une dame fière et sournoise

Montre en ses longs yeux de turquoise

L'extase et la naïveté :

Miss Ellen, versez-moi le Thé.
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Théodore de Banville
L’Été

Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.

Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.

Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d’apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.
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Théodore de Banville
AIMONS-NOUS ET DORMONS

Aimons-nous et dormons
Sans songer au reste du monde !
Ni le flot de la mer, ni l'ouragan des monts,
Tant que nous nous aimons
Ne courbera ta tête blonde,
Car l'amour est plus fort
Que les Dieux et la Mort !

Le soleil s'éteindrait
Pour laisser ta blancheur plus pure.
Le vent, qui jusqu'à terre incline la forêt,
En passant n'oserait
Jouer avec ta chevelure,
Tant que tu cacheras
Ta tête entre mes bras !

Et lorsque nos deux coeurs
S'en iront aux sphères heureuses
Où les célestes lys écloront sous nos pleurs,
Alors, comme deux fleurs
Joignons nos lèvres amoureuses,
Et tâchons d'épuiser
La Mort dans un baiser !
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Théodore de Banville
LE VIN DE L'AMOUR

Accablé de soif, l'Amour
Se plaignait, pâle de rage,
A tous les bois d'alentour.
Alors il vit, sous l'ombrage,
Des enfants à l'oeil d'azur
Lui présenter un lait pur
Et les noirs raisins des treilles.
Mais il leur dit : Laissez-moi,
Vous qui jouez sans effroi,
Enfants aux lèvres vermeilles !
Petits enfants ingénus
Qui folâtrez demi-nus,
Ne touchez pas à mes armes.
Le lait pur et le doux vin
Pour moi ruissellent en vain :
Je bois du sang et des larmes.
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