Au-delà d’un champ de blé mûrissant où foisonnent des bleuets, des coquelicots, de vieilles maisons se serrent contre les murs de l’église qui les domine. Le clocher, Apolline le reconnaîtrait entre mille, elle n’a pas la berlue, c’est le clocher de sa paroisse.
Soleil après soleil... lune après lune le temps passa...
La chambre marine de mon enfance est devenue le lieu privilégié où je me réfugie pour écrire. Je viens de terminer ce récit de la venue d'Iris dans ma vie, Iris mon épouse, Iris qui se trouve, à l'heure où je trace ces mots, soutenue par ma mère et entre les mains expertes de Sophronia, pour la venue au monde de notre premier enfant.
-Merri, tu ne m'as toujours pas précisé combien vous serez samedi au gouter ? Il faut que je prévoie, pour les quantités.
-Ah oui, excuse ! Alors voilà:Babakar,Safra,Minh(la clarté),Pao Tchou(l'herbe au trésor),In Hoa...
-In Hoa ! Ah bon ! Ca va mieux entre vous alors ?
Merri qui a piqué un fard acquiesce d'un sign,e de tete et s'empresse d'ajouter:
-Et puis Samia et Dylan les amoureux...
-Je dis ce que je sais et je ne sais pas grand-chose, je suis petite, mais tout est rond et tout tourne dans le ciel. Les soleils sont des feux brûlants qui éclairent les Terres, et les Terres des boules refroidies. Sur certaines d'entre elles s'est développée la vie.
Voilà ce que Gaïlus et moi comprenions du discours laborieux d'Iris. Il lui manquait tant de mots !
-Tu as beaucoup d'imagination, petite fille, ou alors tu raconte ce que tu as vu en songe, dit Gaïlus. Et comment est-tu venu ici ?
-Dans un navire des étoiles, un astronef.