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Critiques de Thibault Bérard (304)
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Carmen & Oscar - Le Goût des croquettes

Cet album, très coloré, d'un format adapté aux tout-petits montre deux chats inséparables et décrit leur vie quotidienne, semée de clins d’œil humoristiques.

Cette histoire de fraternité évoque la joie du partage et ses limites. Les chats découvrent les tentations qui les séparent momentanément et prennent conscience de leur individualité en se cachant mutuellement leurs envies égoïstes. Le récit prête à sourire car il présente le point de vue de la sœur et du frère à hauteur de chat. Les petits lecteurs de maternelle s'identifieront parfaitement à ces deux personnages facétieux.

Les illustrations modernes aux couleurs contrastées attirent le regard et les héros sont très expressifs. Elles apportent souvent un supplément riche en humour et permettent une exploration ludique face au texte assez dense.
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Il est juste que les forts soient frappés

Plus d’un an, c’est le temps qu’il m’aura fallu pour enfin réussir à écrire une chronique sur mon tout premier coup de cœur de l’année 2020, Il est juste que les forts soient frappés. Une année entière pour digérer ce texte, sa force, sa beauté et pourtant plus d’un an après il me hante encore de même que le panel d’émotions fortes que j’ai ressenties à la lecture de chaque page.



Sarah et Théo se rencontrent. Puis Sarah et Théo s’aiment vite, fort, éperdument, joyeusement. De cet amour naît Simon d’abord puis Camille. Mais la vie n’est pas juste, la vie n’aime rien de plus que l’équilibre. Et le bonheur de Théo et Sarah est trop grands, trop forts, trop déséquilibré. Il faut remettre les choses dans l’ordre. Et voila le cancer qui grignote Sarah à une vitesse alarmante. Mais quand on aime on est optimiste par nature non ? Alors le couple refuse de céder et se lance à corps perdu dans un combat au cours duquel leur amour et leur courage seront leurs meilleurs alliés.



Il est toujours si compliqué d’écrire un avis sur un roman que l’on a aimé aussi fort. Mais je vais essayer de vous expliquer pourquoi il faut absolument lire ce livre. Si je l’ai acheté c’est avant tout parce que son auteur est également un incroyable éditeur de littérature jeunesse et que j’étais plus que curieuse de découvrir son tout premier roman. Et bien laissez moi vous dire qu’en plus d’être un excellent éditeur Thibault Berard est également un excellent auteur dont le talent narratif est mis au service de personnages aussi réalistes qu’attachants.



Commençons donc en parlant de Sarah. Sarah est la narratrice de cette histoire et dès le début nous savons comment toute cette histoire va se terminer pour elle. C’est une jeune femme que l’on regarde mûrir, grandir, s’apaiser puis se battre avec le courage des lionnes. On aime son humour un peu noir, son côté rebel et ses émotions à fleur de peau. Et puis il y a Théo. Théo est aussi optimiste que Sarah est pessimiste, aussi rêveur qu’elle est terre à terre. Mais c’est quand il est obligé d’être sérieux, fort, d’arrêter de plaisanter pour affronter la réalité qu’on l’aime encore plus. Quant à leur histoire d’amour elle a la puissance des tragédies de la réalité, douloureusement véridique, ce qui la rend presque légendaire.



Il faut un village pour élever un enfant dit le proverbe. Mais c’est une véritable armée qu’il faut pour combattre la maladie. Alors bien sûr on aime aussi tous les personnages secondaires de cette histoire : le médecin pas très optimiste mais toujours honnête de Sarah, la famille, les amis qui veulent y croire eux aussi, qui refusent de se laisser abattre. Il y a les enfants aussi : Simon le petit prince si mature pour son âge et Camille qui se bat elle aussi alors qu’elle vient à peine de naître. On les aime tous parce qu’ils s’aiment si fort et nous donnent l’impression nous aussi de faire partie de cette armée, de prendre part à se combat.



Et juste comme ça, leurs victoires sont aussi un peu les nôtres. Il y a tant de thématiques traités dans ce roman : l’amour, le deuil, l’abnégation, la mort, la maladie, la maternité... C’est un roman sur la mort, nous le savons dès les toutes premières lignes de l’œuvre. Mais en réalité c’est un hymne à la vie dans ce qu’elle a de plus beau, de plus tragique, de plus fort, de plus éphémère et donc de plus précieux.



Mais la véritable force de ce roman ce sont les très nombreuses émotions par lesquelles passent les personnages et nous avec. Il y a de la joie, du bonheur, de la tendresse, de la colère, de la tristesse. On a beau savoir comment tout ceci va se terminer dès le début du roman, on n’en reste pas moins secoué par l’injustice de ce que subissent les personnages. Et comme les fleurs parviennent à pousser même à travers le béton, Thibault Bérard nous rappelle que tant que les souvenirs perdurent et que les étincelles de vies illuminent même les moments les plus sombres, nous avons de la chance d’être en vie.



Cette chronique, comme je le craignais, ne rend honneur ni au livre en lui-même ni a l’expérience de lecture que j’en ai eu. C’est un livre beau où l’on rit bien souvent pour ne pas pleurer, même si on fini par pleurer quand même. Et pourtant on sort de cette lecture avec l’impression d’être plus en vie que jamais. C’est un sublime premier roman, percutant, puissant et magnifique porté par une plume à la fois juste et très visuelle. Une chose est sûre, ce livre vous retournera et vous hantera longtemps encore après les derniers mots lus.
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Il est juste que les forts soient frappés

Une autofiction romanesque de toute beauté qui a remporté le prix "Terres de Paroles 2020". Écrit à la première personne par Sarah décédée d'un cancer. C'est un livre joyeux, plein de légèreté et de grâce qui relate l'histoire de ce couple, leur rencontre, le combat contre le cancer et la vie qui continue. De nombreuses références musicales qui m'ont permis de découvrir Nick Cave entre autres.
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Il est juste que les forts soient frappés

Waouh, quelle claque ce roman ! Quelle belle leçon de vie !

Dès la première page nous sommes avertis. Sarah, nous raconte l'histoire de sa vie de l'au-delà. Elle qui ne pensait pas dépasser l'âge de 40 ans, elle quittera ses proches à l'âge de 42 ans.

A la lecture de ces premiers paragraphes on peut se dire que cette lecture va être triste et démoralisante. Et bien non, une certaine douceur se dégage de ce roman.

Sarah nous fait part de sa vie amoureuse, de sa vie de femme. Celle-ci prend un tournant décisif à partir du moment où elle rencontre Théo un homme un peu plus jeune mais avec lequel elle va fonder une famille. En se retrouvant à trois, la vie est belle, tout est parfait. le bonheur va décupler lorsque Sarah tombe enceinte d'une petite fille.

Lors d'une visite de contrôle, les médecins vont détecter à Sarah un cancer. Des décisions devront-être prises rapidement...



Le jeune couple va alors tout faire pour se battre contre cette maladie... Est-ce que la citation de Nietzsche "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort" pourra les faire avancer face à ce cancer foudroyant? Peut-on lutter contre tous les maux pour accéder au bonheur?



Même si le sujet est grave et assez sensible, Thibault BERARD, par son style et sa plume arrive à nous faire sourire et à faire émaner une

sorte de légèreté dans ce récit. Je ne cache pas avoir pleuré à la fin du roman et d'avoir eu le besoin de prendre dans les bras mon fils et mon

conjoint mais j'ai ressenti une certaine quiétude en le renfermant.



#68premieresfois
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Il est juste que les forts soient frappés

Immense coup de cœur pour cette lecture coup de poing ! Avec des mots d'une extrême justesse et beaucoup d'humanité, Thibault Bérard retrace le parcours d'une femme atteinte d'un cancer du poumon... mais pas que. D'adolescence écorchée vive, d'adulte punk et de ère de famille adoucie, nous faisons la connaissance de Sarah à travers son vécu. Elle nous parle comme si nous, lecteurs, étions ses potes. Elle nous montre ses enfants, véritables soleils de sa vie, mais surtout Théo, son compagnon envers et contre tout.



Le vécu de cette terrible maladie est raconté sans fards et retranscrit parfaitement les différentes émotions éprouvées par notre héroïne. Le tout est jalonné de moment que j'ai trouvés très poétiques, portés par un Théo un brin en décalage avec la réalité, qui parvient à nous faire sourire dans les moments les plus sombres. C'est avant tout l'histoire de leur amour. Un amour pur, un amour sain, un amour sans limite. Un amour plein de vie !



Un roman solaire et percutant, porté par une plume sublime et une bande-son de très bon goût. Je vous recommande vivement ce livre !
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Il est juste que les forts soient frappés

Pour un premier roman, Thibault Bérard fait fort.

Sarah, punkette de 20 ans, est un être déchiré, persuadée de mourir à l'âge de 40 ans. Mais quand elle rencontre Théo, sa vie va changer. Ils vont vivre pleinement, emplis d'un amour tellement fort que leur vie sera en permanence joyeuse et remplie de bonheur. Quand Sarah tombe enceinte, c'est l'euphorie pour eux. Ce petit être nommé Simon, sera pour eux la lumière de leur vie. Quand Sarah attend leur second enfant, une fille qu'ils vont appeler Camille, leur vie va basculer car Sarah est atteinte d'un cancer du poumon. Le pronostic est mauvais.

Mais ils vont de battre, fort de leur amour tellement fort.

J'ai beaucoup aimé cette jolie histoire, qui n'est absolument pas triste. J'ai ressentie avec Sarah, tous ses sentiments, ses rancoeurs, ses frustrations et ses peurs. On parle beaucoup de résilience sur les réseaux sociaux. Sarah en est un exemple. Le cancer nous rend fort, même lorsqu'on sait que l'issue en sera un beau jour, fatal ; mais en attendant, il faut profiter de la vie, de ses proches de sa famille. Il faut savourer chaque instant.

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Il est juste que les forts soient frappés

Il est juste que les forts soient frappés est un livre que je n'oublierai jamais.

J'ai même du mal à trouver mes mots pour décrire cette boule de vie et d'optimisme insufflée par les personnages alors même qu'on le sait dès le premier chapitre, Sarah va mourir de son cancer.

Elle apprend la très mauvaise nouvelle de sa maladie alors qu'elle n'a que 37 ans, qu'elle est enceinte de 7 mois et maman d'un petit garçon.

Énorme claque pour le couple composé de Théo, gentiment nommé Lutin, et Sarah, moineau, la narratrice.

Jusqu'alors insouciants, fantaisistes et plein de vie, le jeune couple ainsi que leur fils, se retrouve frappé de plein fouet. Très très peu d'espoir de rémission ou de guérison pour la jeune Sarah, le docteur dit «House» est formel et franc, mais Théo et Sarah vont décider de se battre, et vont gagner bien des batailles.

Les personnages ont de l'humour, de très bons amis, une famille plutôt unie et une très grande dose d'optimisme et d'énergie.

Je suis tout de suite rentrée dans la vie de ce jeune couple fort sympathique et amoureux. C'est très vivant, on a l'impression d'être là, avec eux. On retient son souffle, on expire quand ça va mieux, on pleure quand ça va mal. Car oui, fait très rare, j'ai pleuré et aussi ri à la lecture de ce roman.

Rien ne nous est épargné de la maladie, mais le fait que la narratrice raconte l'histoire depuis sa mort, apporte un certain recul à toutes ces horreurs.

Je n'ai rarement lu un récit aussi empli de vie, d'amour, d'humanité, alors que les principaux sujets en sont le cancer et la mort.

Plus qu'une histoire de mort, plus qu'un drame, c'est une histoire d'amour, légère et profonde à la fois, qui ne sombre jamais dans le niais.

Merci à Thibault Bérard pour ce magnifique roman, d'une force incroyable, qui m'a bouleversée.

Pour l'instant, mon livre préféré lu cette année.

Sélection Prix Cezam 2021.



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Il est juste que les forts soient frappés

L'histoire de Sarah, jeune maman d'un petit garçon et enceinte de son deuxième loulou qui apprend qu'elle est atteinte d'un cancer incurable. Son homme Théo fait bloque, la soutient comme il peut avec un optimisme à tout épreuve (en apparence du moins) Une écriture directe, sans fioritures. Des dialogues justes et des situations tellement réalistes. Le Dr House et son harem, les transferts d'étage tous les 4 matins...Pour avoir connu cette situation, la maladie de mon conjoint, ce livre m'a bouleversé. Attention à aucun moment on est dans le pathos mais au contraire dans la vie, dans l'espoir Qu'est-ce que ça fait du bien même si tout le monde ne peut pas être aussi forts, sur tous les fronts, dans l'écoute...J'ai lu en éclatant en sanglots, touchée dans les tripes, dans mon âme. Il a su mettre des mots sur mes douleurs encore vives et sur mes faiblesses. Merci à Monsieur Thibault Bérard d'avoir réussi à me faire sentir moins seule.
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Il est juste que les forts soient frappés

Dès l'incipit, le ton est donné, la narratrice est morte à 42 ans. Les choses sont claires, il ne s'agit pas d'une comédie. Pourtant l'auteur réussit à faire de quelque chose de dramatique, quelque chose de beau, et oserais-je le dire, quelque chose de léger. Cela n'empêche en rien l'émotion, puissante, très présente. Mais le parti-pris d'une certaine distanciation dans la narration permet de mettre de la légèreté et parfois de l'humour là où il y aurait eu matière à pathos. Le résultat est étonnant, un véritable hymne au bonheur, à la puissance de l'amour et à la vie ...



Elle, Sarah, une punkette suicidaire persuadée qu'elle mourra avant ses 40 ans, ne se croit pas douée pour la vie.

Lui, Théo, un peu plus jeune qu'elle, fou de cinéma, de Frank Capra et de Fellini arrive à la persuader du contraire.

Ensemble, elle est son Moineau, il est son Lutin, c'est l'amour fou, la vie joyeuse, les amis, la naissance d'un petit garçon. Puis quelques années après, une seconde grossesse au cours de laquelle on découvre un cancer très agressif à Sarah. Ils ne vont désormais plus quitter celui qu'ils appellent Dr House. Et c'est l'origine du titre, Théo qui, fort de leur amour, les croit invincibles, décrète qu'"il est juste que les forts soient frappés ", parce que forcément eux sont plus capables que d'autres de s'en sortir...



Des personnages terriblement romantiques et attachants, une très belle écriture font de ce premier roman, une réussite. Un texte lumineux et fort dont après réflexion, j'ai trouvé la fin magnifique car de prime abord elle m'avait surprise ...
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Il est juste que les forts soient frappés

Un roman à lire avec un paquet de mouchoirs à proximité… pourtant, rien de larmoyant dans ce texte, juste la vie… cette vie qui prend parfois un tournant insoupçonné…. qui se montre d'une rudesse insurmontable… cette vie qui appelle la maladie… la mort…

Pas de spoil dans mes mots, dès la première page, Sarah nous le dit : "j'étais une jeune femme quand je suis morte - une jeune femme de 42 ans, ça vous donne déjà une idée de l'ampleur du drame à venir."

Un drame… oui, c'est bien ça… sinon comment qualifier autrement le fait de découvrir, enceinte de son deuxième enfant qu'une tumeur grandit en même temps dans son thymus… ? Une tumeur contre laquelle on ne peut rien…

Dès le début, Sarah se sait condamnée… Mais i elle, ni Théo, "sa main de fer" ne vont laisser le désespoir les envahir… Ils vont lutter, soulever certaines montagnes et se faire ensevelir par certains raz-de-marée… mais toujours guidés par leur amour indéfectible… et soutenus par leurs piliers Simon et Camille, leurs enfants.

Un roman aussi tendre que dur…

Un roman lumineux malgré un sujet et un dénouement tragique…

Un roman qu'on a envie de faire durer et pourtant qu'on ne peut pas lâcher….

Un roman où l'amitié prend également toute sa place…. Il ne m'aura manqué que les parents de Sarah et Théo, à peine évoqués, ils me semblent pourtant indispensables dans ce combat….
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Il est juste que les forts soient frappés

C'est difficile d'écrire pour moi d'écrire une critique de ce livre, tant il m'a bouleversée, remuée, secouée. L'auteur nous annonce la couleur dès le début du roman, on sait qu'un drame se joue, et l'on va accompagner les deux protagonistes vers ce drame. Peut-être est-ce un peu masochiste de continuer cette lecture, quand on est comme moi et que l'on est tellement plongé dans sa lecture que l'on vit, que l'on respire, que l'on pleure avec les personnages. Mais c'est tout de même beau de pouvoir pleurer sur cette histoire qui n'est pas la nôtre, et qui nous amène à réfléchir sur notre propre vision de l'existence. Tout est parfaitement juste dans ce livre: le style, la narration, l'histoire en elle-même aussi tragique soit-elle. J'ai hâte de lire le deuxième livre de l'auteur qui semble prendre la suite de celui-ci.
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Il est juste que les forts soient frappés

Très touchant. Belle écriture, j'ai ressenti toutes les émotions vécues par les protagonistes : joie, peur, colère, impuissance, détermination, épuisement. J'ai cheminé dans l'histoire comme si j'en faisais partie.



Un roman d'amour qui fait du bien, malgré la fin qui quoique anticipée est tout de même crève-cœur.



Petit agacement : l'auteur utilise abondamment le "name dropping". Pour moi, cet apport aux texte n'ajoute aucune valeur à la belle histoire.
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Il est juste que les forts soient frappés

La voix qui se raconte n’est pas ordinaire. Elle vient des limbes. Cette voix, c’est Sarah. Femme rayonnante, balayée par le cancer nous livrant sa grande histoire d’amour avec Théo. Elle, le moineau, persuadée qu’elle ne vivrait pas après 40 ans. Lui, le lutin, l’optimiste à toute épreuve. Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, la maladie a décidé de s’en mêler à l’aube de la naissance de leur deuxième enfant.

En écrivant son histoire, Sarah œuvre à l’acceptation de sa mort. Pour elle et lui. Elle veut que Théo retrouve goût à la vie, qu’il récupère cette joie qui l’animait avant que le cancer ne gâche tout.



« Accordez-moi ce temps, que je n’ai plus devant moi, pour revivre des heures qui ont été celles du début, de l’envol, du jaillissement, de la naissance, de l’attente, de l’espoir, de l’imprévu, de l’inconnu ; de l’inédit. »



Il est juste que les forts soient frappés est le premier roman de Thibault Bérard, qui s’est inspiré de sa vie personnelle pour l’écrire. Le pari était fou. En choisissant une voix de femme, cela lui a permis de rester à bonne distance du sujet. Ce roman, c’est la maladie, la mort et paradoxalement la vie. Il ne vous laissera pas indifférent, vous passerez du rire aux larmes. Le cancer, Thibault Bérard en fait un sujet lumineux nous transportant dans un couple unit, se lançant à corps perdu dans un combat contre la Grande Faucheuse. Un roman qui fait du bien, sauve et nous fait aimer la vie. Car oui, la vie est une aventure.



Article paru dans le journal "Le Mans ma ville" N°199 du 27 mai au 2 juin 2020
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Il est juste que les forts soient frappés

Sarah

Fauchée par un cancer

A seulement 42 ans...



Dès les premiers chapitres, l’issue est fixée. Elle sera fatale à Sarah.

Sarah, qui nous parle de là-haut.

Sarah, la punkette, qui revient sur sa vie avec ses hauts et ses bas, qui évoque son amour abyssal pour Théo, Simon et Camille.

Mais une Sarah qui souhaite aussi trouver la paix et enfin s’affranchir de ce cancer.



Pour ce premier roman, Thibault Bérard donne vie à deux amoureux, qui vont devoir se battre alors que la vie ne leur fait aucun cadeau.

Un cycle se termine, un autre commence. On ne sort pas indemne de cette histoire.
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Il est juste que les forts soient frappés

Sarah and Théo for ever ! Tel est le ressenti qui se dégage de ce magnifique roman.



Ils s’installent ensemble, jeunes, sans expérience, avec dans la tête, des chansons, des films, des envies de faire la fête, une bonne dose de dynamisme, des moments de douce folie. Puis ils deviennent parents, avancent dans la vie, confiants dans l’avenir... et tout semble s’effondrer, la vie vient souffler le chaud et le froid au sein de cette famille, la maladie s’installe, avec son lot de bonheur et malheur, confiance et désespoir...



Mais ce qui est sans faille, c’est amour toujours présent entre deux êtres, entre Sarah, le moineau de Théo, son lutin pour la vie. Et l’on assiste à un travail de deuil, le deuil d’un avenir prometteur, le deuil du bonheur familial, le deuil qui amène à devoir dire adieu à l’être aimé.



Ce roman merveilleusement écrit, et dont l’auteur manie l’humour alors que son récit raconte une page de vie qui devrait être déprimante, aborde bien des sujets de réflexion : le deuil, la maladie, l’état psychologique de personnes confrontées à la violence de la maladie et son cortège de traitements, de souffrance, d’espoir et de déception. Il est en lui-même l’histoire d’un travail de deuil dont on peut aisément repérer chaque étape.







Chapeau bas à cet auteur capable de faire rire, pleurer, se réjouir, désespérer avec les protagonistes et d’offrir avec justesse, des portraits de personnages variés, jeunes, moins jeunes, personnel médical, amis...







Thibault Bérard aurait pu écrire un roman choral, donnant à chaque personnage sa version des faits, mais il choisit dès le départ de donner la parole à Sarah qui désormais, se situe bien au-delà de l’épreuve qu’elle dut subir, et en semble libérée, ce qui permet de lire une histoire triste certes, mais pas vraiment déprimante, à part quelques larmes versées sur certaines pages.




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Il est juste que les forts soient frappés

Sarah a toujours eu un fond dark. Adolescente punkette, elle ne se pense pas faite pour le bonheur. Mais lorsque, à 30 ans, elle fait la connaissance de Théo, de 6 ans son cadet, toutes ses certitudes volent en éclat. Théo, à ce point solaire et pétillant qu’elle le surnomme Lutin, apprivoise son Moineau. L’amour et le bonheur sont si présents, que 3 ans plus tard Sarah le convainc d’avoir leur premier enfant. Et à la fin de la deuxième grossesse, une bombe éclate : Sarah a un cancer. Quatre années s’écoulent jusqu’à sa mort, 4 années d’hôpital, de Théo qui court partout, de batailles contre la mort, de soutien des ami.e.s, du professionnalisme des soignant.e.s.



Comme pour tous les témoignages de drame, il est impossible de donner un avis sur l’histoire. Car sous ses airs de roman, c’est bien sa propre histoire que Thibault Bérard raconte ici. Une catharsis littéraire, trop intime pour juger.



On ne peut qu’être bouleversée par ce qu’a traversé Théo/Thibault Bérard. En donnant la parole à sa compagne décédée, il laisse un beau témoignage de leur histoire, de leur couple, de leur famille, de leur passage sur Terre.

C’est un texte étonnant, bien écrit, émaillé de métaphores et de références culturelles (Nick Cave, La vie est belle de Capra) qui l’ancrent dans notre réalité.



Connaissant de loin la suite de l’histoire, cela était une sensation très étrange d’en découvrir plus en détails une autre facette.

Si la trame de ce roman pouvait me faire penser au début à Mon désir le plus ardent de Pete Fromm, tout comme la fougue et le lien incroyable qui unit chaque couple, ce roman-ci est à la fois plus réaliste et moins tire-larmes. On le quitte avec une furieuse envie de vivre et d’aimer.

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Il est juste que les forts soient frappés

Ce roman "il est juste que les forts soient frappés" me faisait de l'oeil depuis longtemps, j'ai décidé une bonne fois pour toute de m'y plonger et je ne l'ai pas regretté.



C'est l'histoire de Sarah une ado rebelle, déjantée, qui flirte avec la mort et qui finalement réussi à apprécier la vie lorsqu'elle fait la connaissance de Théo. Ils tombent profondément amoureux.



Sarah et Théo forment un couple d'aujourd'hui, ils se complaisent et trouvent dans leur vie une certaine sérénité auréolé par la naissance d'un petit Simon. Leur bonheur tout simple va voler en éclat quand au moment de sa seconde maternité, peu avant la naissance de Camille, les médecins détectent une tumeur cancéreuse. Sarah va mourir.



Non je ne trahis rien de l'intrigue en vous écrivant cela, car dès le début de ce roman c'est Sarah qui s'adresse au lecteur, dans les limbes où elle vit désormais.



Sarah va nous raconter son histoire, son aventure, son adolescence mouvementée, sa rencontre avec Théo, pierrot solaire, un peu rêveur, les copains, la famille, les projets, et puis le diagnostic, la chambre d'hôpital, les médecins, les infirmières, une page qui se tourne et une envie irrépressible de continuer à vivre malgré tout.



Ce roman est portée par une sincérité et une justesse dans l'écriture.



THIBAULT BERARD nous parle de la maladie, la mort, mais il nous parle surtout de la vie, du bonheur, de l'amour, de l'amitié.



L'auteur aborde aussi l'urgence de vivre, l'urgence d'être heureux car pour Théo et Sarah la vie est belle, en référence au film de Frank Capra qui accompagne leur histoire d'amour.



C'est un beau roman bouleversant ,lumineux, sans mièvrerie ni pathos où l'humour sait trouver sa place et où la musique rythme les bons et les mauvais jours.



Un roman à découvrir.
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Il est juste que les forts soient frappés

Les titres veulent dire beaucoup. Ils sont les prémices de l’histoire, ils interpellent, ils questionnent. Ici, le titre illustre la vie de Sarah, une mère aimée et aimante qui voit son quotidien bouleversé. Alors qu’elle est enceinte, une forme agressive de cancer trouve refuge en elle. Pourtant, son grand amour, Théo, croit encore en la justice des choses. Mais qu’est-ce qui est juste dans la maladie, sinon rien ?



Malgré la gravité du sujet, la plume est légère et apporte avec elle un sentiment de bonheur. Face à ces personnages, on s’émeut, on s’endurcit, on devient plus courageux. On rit aussi et on pleure… beaucoup, souvent, tout le temps.



Finalement, face à la mort, personne n’est faible, parce que c’est justement elle, qui nous apprend à devenir fort.



@lecturesauhasard
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Il est juste que les forts soient frappés

Wouah, véritable coup de poing, coup de cœur, bouleversant, drôle, triste, enlevé, on peut sûrement lui attribuer tous les adjectifs possibles à ce roman, un premier et quel premier roman!

Sarah nous parle, et elle nous raconte sa vie, des épisodes de sa vie mais surtout ce qu'elle voit de là où elle est, car Sarah est morte... Je ne dévoile rien, on le sait dès le début.

Elle nous montre alors son parcours, ses côtés punk et rebelle, ses moments de bonheur, d'amour avec Théo et son entourage, ses questionnements et sa maladie...

C'est beau, c'est magnifiquement écrit, c'est bouleversant et dur, ce livre m'a fait rire et pleurer, en vrai, et rien que pour avoir réussi à faire passer ces émotions avec autant de forces, je l'en remercie!

Précipitez-vous sur ce livre dès qu'il sortira, un grand premier roman de cette rentrée littéraire de janvier 2020! Bravo!
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Il est juste que les forts soient frappés

Il est juste que les forts soient frappés

Thibault Bérard

roman (premier)

Les Editions de l'Observatoire, 2020, 293p.







C'est un roman autobiographique dans lequel l'auteur relate l'histoire tragique de son couple, mais sur un mode à la fois optimiste, réaliste, dramatique et légère, de manière à composer un hymne fougueux à la vie, à l'amour absolu, à l'amitié fidèle. La mort ne sera pas victorieuse. Les événements se passent dans les années 2000. Le choix de la focalisation est original ; la narratrice est la femme du couple, Sarah, qui parle alors qu'elle est morte, et elle parle pour enfin trouver le repos chez les morts. Il faut que ceux qui l'ont aimée la laissent partir complètement. Comme elle est encore avec eux, elle voit comment ils vivent.

La narratrice commence par parler du temps d'avant son mariage, quand elle était une « petite conne », adolescente rebelle, punkette, désespérée et cherchant à mourir. Elle se jette devant une voiture dont la conductrice est une psychiatre qui saura la remettre sur les rails. Cependant, elle reste convaincue qu'elle mourra avant ses quarante ans. A trente ans, elle rencontre Théo, un jeune homme de six ans son cadet, qui est en léger décalage avec la réalité. Tous deux sont passionnés de musique et de cinéma, lui est fou du film La vie est belle de Capra réalisé en 47, et non de celui de Bellini, et elle a pour morceau culte Hey Jude. C'est le coup de foudre. Théo lui donne le goût de vivre et la stabilise. Elle est son « Moineau », parce qu'elle est consciente de ses failles, il est son « Lutin » parce qu'il est un chien fou qui ne connaît pas ses faiblesses. Ils sont entourés de copains. Les parents de Théo ne voient pas d'un bon œil cette union : leur fils aime une suicidaire ! Théo et Darah décident d'avoir un enfant, même si cette responsabilité implique qu'ils voient moins leurs potes. La grossesse se passe au mieux. Naît un fils. Leur bonheur est à son comble. Ils veulent en avoir un deuxième. Cette seconde grossesse est difficile. Sarah est épuisée. Alors qu'elle en est au septième mois, les médecins lui diagnostiquent un cancer sévère qui attaque ses poumons. Il faut faire sortir l'enfant et enlever le poumon atteint. C'est la lutte contre la maladie. Théo devient complètement adulte, gérant son boulot, les soins à donner aux enfants, même si sa famille l'aide beaucoup, et les visites quotidiennes à l'hôpital. Une illumination saisit Théo : il est juste que les forts soient frappés, parce que deux autres êtres jeunes, moins forts qu'eux, n'auraient pas pu faire face à cette maladie cruelle.

Sarah s'en sort, l'oncologue la dit même guérie. Quatre ans de bonheur fou, et peut-être excessif, ce qui justifierait le malheur selon la pensée grecque, s'ensuivent. Elle fête ses quarante ans.

Hélas, le cancer attaque à nouveau, cette fois-ci la colonne vertébrale. Sarah perd l'usage de ses jambes. Elle sait que l'issue sera fatale, Théo aussi.Mais ils luttent, ils veulent y croire, elle, ne veut pas quitter ses enfants dont l'aîné nourrit de la colère contre la maladie.

Alors que les jours de sa compagne sont comptés, Théo rencontre Cléo dont le prénom est très proche de celui de Théo.

La narratrice parle de façon très humaine de sa maladie, de ce qu'elle ressent, de ce que Théo peut ressentir. Ainsi, devant leur propre souffrance, les attentats contre Charlie Hebdo leur paraissent moins importants. Faire de Sarah la narratrice permet que Théo soit vu de l'extérieur, et que soit conté son calvaire sans qu'il et que l'auteur en soient gênés, et que la première place soit donnée à Sarah, la principale victime, celle qui meurt, celle que Théo aimera à jamais, celle qui veut que son Lutin connaisse le bonheur après elle.

C'est un livre prenant, très émouvant. Les personnages happent le lecteur. Les références musicales, cinématographiques, littéraires ont beaucoup d'intérêt. Que l'action ait lieu dans les années qu'on a vécues fait qu'on se sent un peu comme le pote du couple.









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