Faire l’autruche est une solution commode, mais ce choix d’attitude ne protège pas du lendemain, il ne parvient qu’à l’embrumer provisoirement.
Je peins des tableaux qui, désormais, m’assurent des revenus enviables. Il suffisait de s’accrocher. D’y croire dur comme fer, aussi. J’ai fait l’un et l’autre, sans miser sur un quelconque mécénat. Mais il est vrai que le talent ne se partage pas plus que le reste.
Aucune arrogance dans ce que je prétends, mais une simple constatation qui s’est vérifiée au fil des années. Je n’ai pas grandi d’un coup dans mon art, j’ai traversé des périodes de doute, de désarroi, de défaitisme. Normal, la voie ne m’était pas tracée d’avance ; il a fallu que je l’ouvre à grand renfort de productions picturales.
Sous l’ardeur de ce mois d’août qui ne faiblit pas au fil des jours, la surface des eaux se poudre d’infimes éclats azurés, les feuillages miroitent dans l’haleine vaporeuse arrachée aux dernières ressources grasses des terres.
Une vérité qui démêle tout,mais que je ne sais comment accepter...
Bien sûr, les gens ne comprendront pas. L'homme hésite:
- Non, avoue-t-il à contrecœur.
- D'accord... C'est bien de le reconnaître. Bon, t'es pas assez malin ?
- Je suis plus malin qu'on pourrait le croire. Et puis, ferme ton sale bec, maintenant !
C'est dommage les gens ne comprennent jamais les beaux actes...
Je n’aime pas ces charognards rusés et observateurs. Je déteste leurs cris qui semblent accompagner d’interminables crachats, autant que leur regard ténébreux et scrutateur ; par-dessus tout, ce voile de malheur qu’ils déploient autour d’eux à chaque battement d’ailes m’inspire un profond dégoût.
Depuis, donc, je suis quasiment chez moi au prieuré.
Autres mœurs, autres gens, qui vivent tels des ermites, et je me demande parfois si je ne préfère pas radicalement fréquenter ceux qui ont décidé de n'exister qu'en espace clos.
Je n'ai pas besoin de boire, seulement de savoir, et je devine que l'un ne va pas sans l'autre, en cette heure charnière où deviennent gris tous les chats et le reste.
Gaspard ne croyait ni à la chance ni à la malchance, pas plus en Dieu qu'au diable ; il ne croyait à rien d'autre qu'aux bienfaits de sa sacro-sainte autorité.
Ces amas de neige pugnaces sont des cadeaux tardifs. Finalement, à plus de mille mètres d'altitude, l'été reste malgré lui une saison fugace et imprécise.