Citations de Thierry Dedieu (142)
Hélas, ma Chère Adèle
il n'y a plus de mots
pour décrire ce que je vis.
Gustave
La patrie a besoin de héros soit ! Moi je n'ai besoin que de toi !
[extrait de la lettre d'Adèle]
Une souris verte, qui courait dans l'herbe, je l'attrape par la queue, je la montre à ces messieurs…
Tas de riz, tas de rats
Tas de riz tentant
Tas de rats tentés
Tas de riz tentant tenta tas de ras tentés
Tas de rats tentés tâta tas de riz tentant
Dans sa maison, un grand cerf
regardait par la fenêtre
un lapin venir au loin
et frapper à l'huis.
" Les chiffres ne sont que des lettres mal dessinées."
une consonne
Les chiffres étaient devenus les maîtres du monde, de plus en plus fiers, arrogants, méprisants vis-à-vis des mots.
Mais c'était compter sans les lettres. Elles se jurèrent de lutter jusqu'au bout !
Et une nuit, elles attaquèrent les chiffres...
Alors les nombres en or furent fondus, les nombres décimaux décimés, les entiers éparpillés, les premiers décapités.
Alors les lettres remplacèrent tous les chiffres et les mots, tous les nombres.
Ce matin, la maîtresse a annoncé que le photographe viendrait demain.
Alors Nestor a imité la trompette de corrida et tout la classe a suivi !
Enfin...pas toute la classe.
Moi, je n'ai pas osé.
Les mains jointes, j'ai admiré Nestor,
j'ai vibré avec mes camarades,
mais pas un seul son n'est sorti de ma bouche.
Nestor, bien sûr, a été puni.
Comme j'aimerais, un jour, être punie !
Le roy de Galicia avait l’esprit curieux.
Aussi, tout grand voyageur était dans l’obligation,
de retour d’un pays lointain,
de lui rapporter une curiosité.
Zoo de Lavardens : il est interdit de se donner en nourriture aux animaux.
D'abord elle ne vit rien. Après quelques moments, elle commença à voir que le plancher était couvert de sang. Et que dans ce sang se miraient les corps de plusieurs femmes mortes. C'étaient toutes les femmes que la Barbe-bleue avait épousées et qu'il avaient égorgées l'une après l'autre.
L'émotion de savoir sa fille encore vivante la faisait chanceler.
Jambon de cochon encerclé par une armée de petits pois.
Ce matin-là, Magnus Philodolphe Pépin se confia à son animal de compagnie. "Tu vois, dit-il à son grillon, cette nuit, j'ai dormi chez mon ami le lérot. Eh bien, c'est la dernière fois ! Il ne pue pas que des pattes ! Il est temps que je construise ma propre maison."
Il avait gardé un souvenir puissant : l'odeur du noir, les bruits métalliques, la peur, la main de son père, rêche et tiède qu'il n'avait pas relâchée pendant la descente, ni en bas, ni même quelques heures après leur retour sur terre.
"Les hommes sans mémoire n'ont pas d'avenir."
Enfin la pluie cessa. L'arche accosta sur le mont Ararat. Noé lâcha une colombe qui revint avec un rameau d'olivier.
Alors, quand les hommes sont en pause, assommés de fatigue, que le train des wagonnets sonne creux, Petit-Jean y conduit Grand-Gris. Là-bas , il le débarrasse de ses sangles, de ses harnais, de toutes ses entraves. Une tape sur la croupe, c'est le signal.
Grand-Gris peut alors s'élancer.
Au plus vite, il doit adopter l'allure du galop. Puis au sifflement de Petit-Jean, il doit s'arrêter net.
Sur deux mètres.
Grand-Gris : c'est le cheval qui galope sous la terre ! et le noir n'y peut rien. (p. 22)
Tas de riz tentant tenta tas de rats tentés
Tas de rats tentés tâta tas de riz tentant
"Des deux vies du papillon, ce n'est pas celle de la chenille que l'on retient, mais celle du papillon."