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3.86/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1960
Biographie :

Thierry Fabre est un écrivain, journaliste et politologue français qui œuvre à la promotion d'un universalisme méditerranéen. Il est rédacteur en chef de la revue phocéenne La pensée de midi et fondateur et organisateur des « Rencontres d'Averroès », qui se tiennent chaque année sur le littoral méridional depuis 1994.

Il est diplômé de l'IEP de Paris en 1985. Il soutient en 2003 une thèse de doctorat sur travaux en sciences politiques, consacrée à la Méditerranée comme « frontières et passage », sous la direction de Bruno Étienne.
Il dirige la collection Bleu chez Actes Sud qui a notamment édité L'Immeuble Yacoubian d'Alaa al-Aswani.
Il anime une émission de radio, Au rendez-vous de midi, sur Radio Grenouille (88.8 FM) depuis octobre 2007. Il est également le coordinateur scientifique du réseau d'excellence des centres de recherche en sciences humaines sur la Méditerranée (Ramses) à la Maison méditerranéenne des Sciences de l'homme d'Aix-en-Provence. Depuis 2010, il est directeur du développement culturel et des relations internationales du Mucem, à Marseille.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Mardi, 29 septembre 2009



  Savez-vous, ai-je demandé à l’ophtalmo ce matin, ce qu’écrivait Gide en 1897 dans Les Nourritures terrestres ?
“ Que l’importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée. ”
Il a froncé le sourcil avec l’air de dire qu’il y réfléchirait. Nous avons fait pour rentrer un détour qui nous a permis de contempler la chaîne des Alpilles et les terres rousses de la basse Provence irisées, brillantées par un soleil qu’on dirait de printemps. Nous habitons le plus beau pays du monde.


//Hubert NYSSEN (11 avril 1925-12/02/2011) /(Extraits de " Le carnet d'Hubert Nyssen " de septembre à novembre 2009)
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Jeudi, 22 octobre 2009



  C’est aujourd’hui la Sainte-Elodie, un prénom qui me rappelle un doux et bon souvenir. Je caresse d’une pensée la collection des choses que j’ai faites et les traces de celles que j’ai frôlées. Mais gare à la déréliction ! Alors je relis quelques pages de Vue cavalière où Wallace Stegner m’enlève, comme on dit, les mots de la bouche. “ Essayer de se situer, écrit-il, n’est-ce pas ce que nous faisons tous ? ” Égaré dans les coulisses d’une vie désormais ordinaire, je cherche parfois le chemin qui reconduit à la scène et à l’éclairage de la rampe. Bon, le temps d’écrire cela et le ciel par le sud se couvre. Les météorologistes n’avaient sans doute pas tort.


//Hubert NYSSEN (11 avril 1925-12/02/2011) /(Extraits de " Le carnet d'Hubert Nyssen " de septembre à novembre 2009)
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Samedi, 17 octobre 2009



  J’avais oublié que le boustrophédon est une manière d’écrire comme le bœuf laboure. J’avais oublié que l’hypermimie n’est pas un signe d’incontinence urinaire mais gestuelle, et que la pathomimie, c’est ce que je fais quand je feins de claudiquer. J’avais oublié que l’arapède n’est pas une araignée mais un coquillage. J’avais oublié que les agnosiques qui ne peuvent reconnaître les choses par le toucher sont très différents des agnostiques qui n’admettent pas Dieu faute de pouvoir le toucher. J’avais oublié qu’un scriban n’est pas un scribouilleur mais un secrétaire à tiroirs. J’avais oublié ou peut-être n’ai-je jamais su qu’une épitrope est une concession faite pour mieux placer le coup qui va suivre. J’avais oublié que l’anacoluthe n’est pas instrument de musique mais de linguistique qui, par déplacement ou rupture, est parfois bonheur d’écriture. J’avais oublié que le janotisme désigne aussi la niaiserie à laquelle je me livre ici… Des mots de cette sorte, j’en ai des tiroirs pleins et je m’en sers si peu. J’ai voulu faire prendre l’air à quelques-uns.


//Hubert NYSSEN (11 avril 1925-12/02/2011) /(Extraits de " Le carnet d'Hubert Nyssen " de septembre à novembre 2009)
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LUNDI, 14 SEPTEMBRE 2009



  Hier, par une route estivale de bout en bout, Christine, mon bel automédon, m’a ramené au mas en une dizaine d’heures. Nous y avons trouvé dix degrés de plus qu’à la Forge et, pour nous accueillir, le mistral en farandole. Ce matin l’air est doux et franc dans un ciel sans le moindre grumeau. Passé le plus clair de la journée à jouer alternativement à l’émondeur et à l’éboueur, à l’écran comme sur ma table. Avant de m’en débarrasser j’ai aussi parcouru la douzaine de journaux et les quatre ou cinq magazines que Betty avait accumulés avec soin en mon absence. Et si l’on me demandait à brûle-pourpoint ce que j’ai cru devoir en retenir, je dirais tout… ou rien. Rien car, si j’ai repéré quelques articles que je lirai plus tard dans le calme, j’en ai parcouru assez pour voir que je n’en serai pas bouleversé. Mais tout parce que ce fut à nouveau, dans l’ensemble de ces écrits et de leurs illustrations, les images de gens qui courent aussi vite que le temps, persuadés que la moindre halte les priverait du privilège d’être dans l’actualité. Je cours, donc je suis.
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Jeudi, 24 septembre 2009



  L’événement du jour c’est le retour de mon stylo. Betty ce matin l’a trouvé entre horloge et bibliothèque, et moi, revenant de la clinique Jeanne-d’Arc, où l’on m’avait en un tournemain opéré de la cataracte, je l’ai retrouvé sur ma table où elle l’avait disposé bien en vue… Pour écrire ces deux phrases, il m’aura fallu une dizaine de minutes dont plus des deux tiers consacrés à la correction des fautes de frappe. L’œil qui fut opéré ce matin a été recouvert par une coquille de plastique haubanée par du sparadrap. L’autre œil me paraît un peu affolé. Je remets l’exercice à plus tard, je vais au jardin, humer à défaut de bien voir…


//Hubert NYSSEN (11 avril 1925-12/02/2011) /(Extraits de " Le carnet d'Hubert Nyssen " de septembre à novembre 2009)
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Thierry Fabre
"Pour ces islamistes... l'Autre n'existe pas, il doit devenir le Même, se convertir à la vérité unique. Vision unilatérale. Dans leur conception du monde, la diversité est impie et l'unicité doit s'exercer dans toutes les relations entre les hommes. Leur universalisme s'affirme conquérant... Vouloir convertit l'Autre à sa vérité, qu'elle soit profane ou sacrée, conduit toujours à une impasse. Le refus de toute conversion ne signifie pourtant pas l'absence de toute conviction. Bien au contraire, il n'st de dialogue possible entre des cultures distinctes qu'à la condition de reconnaître l'Autre en tant qu'Autre, de respecter sa singularité."
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Samedi, 7 novembre 2009



  Par son étymologie, jadis veut dire : il y a déjà des jours. Et non des siècles. L’usage qu’on en fait aujourd’hui lui donne le sens d’autrefois et même, par contresens, naguère. Et ainsi se manifeste l’idée que l’on se fait du temps et de ses variations. Mais, obstiné, j’en reviens toujours à la même certitude, à savoir que le temps, immobile, est une belle patinoire sur laquelle nous évoluons avec plus ou moins d’adresse et aussi longtemps que nous en avons la capacité.


//Hubert NYSSEN (11 avril 1925-12/02/2011) /(Extraits de " Le carnet d'Hubert Nyssen " de septembre à novembre 2009)
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"La nostalgie est... une façon de se bercer d'illusions, un enfer ouaté, cotonneux, une anesthésie consentie qui conduit invariablement à la paralysie. La nostalgie n'est q'une compensation, une démission, une mort lente acceptée."
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MERCREDI, 2 SEPTEMBRE 2009



  Tout est immobile. Fenêtres et fenestrons sont ouverts et pourtant l’air ne circule pas. À chaque heure l’église jette quelques sons de cloche qui se perdent dans les roubines. Quant aux cigales, on a l’impression qu’elles ont émigré. Il faut que je mette aujourd’hui la dernière main à la communication que je ferai le 12 à l’Académie car la règle veut que j’en envoie d’abord le texte au secrétaire perpétuel. Mais ce temps bizarre ne m’inspire guère.

//Hubert NYSSEN (11 avril 1925-12/02/2011) /(Extraits de " Le carnet d'Hubert Nyssen " de septembre à novembre 2009)
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Thierry Fabre
Tous ces mouvements de repli conduisent invariablement à une impasse, parfois violente et destructrice. C'est qu'ils confondent la nécessaire existence d'un "propre", d'un lieu symbolique à partir duquel se construit une appartenance et se déploie un style de vie, avec l'exigence d'un "pur", défini autour de la tribu ou de l'ethnie, de la race supposée ou de la religion révélée. Notre époque vit tragiquement cette confusion entre le "propre" et le "pur".
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