Thierry Labrosse

Je retrouve avec plaisir Moréa et ses folles aventures. J'avais commencé à la lire à sa sortie, soit il y a plus de 15 ans quand ma bibliothèque municipale les avait achetés. Je profite du fait que mon ex-compagnon en possède la série complète, comme la quasi totalité des séries Arleston, avant de le quitter totalement pour un nouveau départ.



Je me souvenais d'une femme à sacré caractère qui savait se défendre. Mais j'avais oublié avec le temps que c'était pour défendre chèrement sa vie dans un monde de Dragons et d'Anges. Je vais donc de ce pas en lire la suite car malgré une relecture au bout de 15 ans, j'apprécie toujours autant ce personnage, son fichu caractère et ses bons mots en compagnie du chevalier Terkio.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Montréal 2011. La fracture entre nantis et démunis, poussée à son paroxysme est cristallisée par l'accès à une cure de jouvence miraculeuse. le vaccin dont le brevet est détenu par la société Jouvex n'est en effet accessible qu'aux plus privilégiés. La colère commence à monter et s'organiser. le jour même où le président de la firme tant contestée fait l'objet d'une tentative d'assassinat, un jeune homme découvre, émerveillé, pour la première fois les fastes de la ville.

Sur cette base plutôt convenue, voire stéréotypée, l'auteur de Morea nous propose un récit équilibré et haletant. La maîtrise graphique est parfaite. Une gamme de couleur restreinte posée à même le crayonné, un enchaînement de plan judicieux rendent les planches vivantes et agréable à l'oeil. Chaque lieu, de la simple pièce jusqu'à la ville elle-même, traversée de canaux, ont fait l'objet d'un important travail est donne une véritable consistance au cadre. S'il ne peut se targuer d'une grande originalité, le travail de Thierry Labrosse est particulièrement soigné.

Un récit d'anticipation qui mérite véritablement d'être connu.

C'est beaucoup trop léger pour moi. Cependant, je comprends que cela puisse plaire au vu des formes très généreuses de l'héroïne, une sorte de Largo Winch du futur. Cependant, le personnage est totalement "creux" ainsi que dénué de psychologie propre.



La lecture est très agréable mais les situations sont trop prévisibles.



Quant à faire de Cuba le pôle du capitalisme libre et les USA une sorte de dictature religieuse tiers-mondiste repliée sur elle-même, c'est trop déluré même si au fond, l'auteur le fait sans doute exprès pour faire passer son message.



Les Anges sont les méchants et les Dragons sont gentils. Toujours ce combat entre le bien et le mal sans la moindre nuance comme si les choses étaient si simples...

Les enjeux sont enfin révélés dans toute leur splendeur. Les différents destins se croisent sans être si interconnectés que cela. Je m'attendais à mieux ainsi qu'à une résolution un tant soit peu plus profonde. Mais au moins il y a une fin et c'est plutôt plaisant. Les enjeux sont donc révélés et l'on découvre quel lien la mystérieuse Gana aux super pouvoirs, pouvait bien entretenir avec le fameux vaccin. Vaccin qui, au passage, est considéré comme une maladie. D'ailleurs les personnages principaux en feront les frais ( sinon il n'y aurait pas d'intrigue!) et il est intéressant de savoir comment ils vont s'en sortir. Ce volume est plus dense que les précédents, les textes plus conséquents, les explications plus fournies, mais j'attendais tout de même un peu plus de profondeur. Même si les personnages centraux sont extrêmement bien caractérisés ( l'auteur, un peu à la manière de Julia Verlanger, s'est contenté de définir en gros leurs traits de caractère, dessinant quelques profils efficaces), il manque quelque chose dans le récit qui hausserait cette bd parmi les têtes de liste.

Il n'empêche que j'ai passé un agréable moment de lecture, que je ne regrette absolument pas et que je conseille cette trilogie à qui veut s'évader le temps d'une heure ou deux.

Légère et décomplexée, soutenant un rythme effréné, offrant des graphismes réussis, des personnages attachants et très bien caractérisés, et un humour fin qui ne gâche rien à l'ambiance mais participe même du ton, cette bd me plaît pour sa facilité de lecture, sa capacité à nous propulser dans un monde exotique rempli d'aventure.

Chaque tome se construit autour d'une histoire, liée aux autres tomes, se lit agréablement mais n'approfondit pas pour autant ni la mythologie ( guerre Dragons/ Anges) ni la psychologie des personnages. L'entrée en scène d'un nouveau personnage féminin et son adhésion à l'équipe n'apporte rien sinon une idylle possible avec Terkio.

L'histoire avance bien tout de même et la disparition d'un personnage principal aura des répercussions évidentes sur la suite du récit.

On s'attendait quand même un peu à mieux avec un tel sujet d'une société d'anticipation victime de la montée des eaux et surtout de la misère. C'est à croire que l'auteur manque un peu d'imagination ou du moins d'originalité avec ce retour sur des codes à l'ancienne.



La description de ce Montréal futuriste manque par exemple totalement de crédibilité à moins de croire qu'un jour, cette ville se transformera en une espèce de Tokyo bis où l'on vivra dans un box en guise d'appart. Il est vrai que la tendance actuelle est de voir un futur toujours sombre. Le scénariste qui nous proposera le contraire attirera incontestablement l'attention.



Le récit se suit tout de même très agréablement car c'est bien construit. Cependant, on a l'impression qu'on évolue dans un univers déjà vu (dixit Blade Runner). L'ensemble est trop lisse et aseptisé pour convaincre totalement le lecteur. Par ailleurs, le dessin est vraiment trop juste. Au final, c'est plutôt dans la moyenne.

Ce second tome ne baisse pas en rythme, bien au contraire. Nous n'en apprenons pas guère plus sur les enjeux. Seule la mystérieuse Gana, guerrière et assassin, muette, sort du lot puisqu'elle révèle certaines capacités hors normes. Il me rappelle énormément Psylocke des X men, à l'époque de la Main. C'est sans doute dû à son accoutrement, et son design. N'empêche que ce personnage se contente d'agir, qu'elle ne dit rien, et qu'elle reste très intrigante. Sinon le scénario se concentre sur la prise d'otage, qui va tourner au vinaigre ( on s'en doutait dès le tome précédent), ainsi que les différentes conséquences qui n'iront qu'en s'aggravant. Riel se retrouve au centre de tout ce foutoir, où les rebelles et les forces de l'ordre vont devoir se serrer les coudes après une trahison. C'est bien mené, ça se lit vite, et bizarement, on s'est vite attaché au destin de ce Riel, et on a envie de savoir comment sa petite amourette avec Nève ( qui signifie sans doute neige), qui sent grave l'innocence et la pureté ( comme la neige donc!), va s'imbriquer dans cette histoire, et comment elle va la servir et sans doute même la diriger et la terminer....

Et bien on ne peut pas dire que l'auteur y va avec le dos de la cuillère. A l'image du personnage principal, prénommé Riel ( très angélique comme patronyme!), il propulse son lecteur dans un monde futuriste pratiquement chaotique où semble régner une multi nationale proposant tout simplement des cures de rajeunissement pour vivre jusqu'à 200 ans. Riel débarque donc à Montréal en plein affrontement entre les forces de l'ordre et les rebelles. On ne sait pas grand chose d'autre au milieu de ce déferlement de violence. Ce tome est en effet une suite de combats. En arrière plan, on distingue tout de même nettement qu'il se passe quelque chose, avec ce personnage féminin ennemi public numéro un rechcerché dans tous le pays, tout comme il se trame quelque chose autour de la colère. Oui oui la colère, Ab irato, nom de la bd et caractéristique hautement mesurée et surveillée. Quel est donc le mystère qui l'entoure? Nous en saurons plus par la suite. On se demande également comment et pourquoi le personnage principal Riel, aussi naïf qu'il y paraît, a bien pû survivre dans ce monde qui baigne dans la violence. Violence qui semble d'ailleurs un tant soit peu banalisée à un point tel que les passants font montre d'une indifférence non feinte et non cachée. C'est tout de même très étrange!

Cette bd se lit vite, les dialogues sont courts, et les images parlent, sinon plus, autant que les textes. Les graphismes me rappellent mes meilleurs comics Marvel de l'époque Jim Lee et Alan Silvestri ( pour les connaisseurs), et ce n'est pas pour me déplaire car je les trouve réussis. Ils se limitent au minimum pour créer l'ambiance adéquate, et les personnages, dont les traits sont parfois à peine esquissés, sont très reconnaissables.

J'ai beaucoup apprécié ce premier tome pour plusieurs raisons. C'est frais et léger, le scénario est simple mais efficace et sa mise oeuvre cohérente. Le monde proposé, dans lequel évolue une héroïne qui se retrouve propulsée au milieu d'un conflit millénaire qui la dépasse, se situe à quelques dizaines d'années de celui que nous connaissons et y prend même ses racines. Une petite touche d'anticipation loin de me déplaire. Nous sommes donc bien dans un univers de sf où la technologie est une préoccupation essentiel et qui a pris le dessus partout dans le monde. Une méga compagnie est à la tête de bon nombres d'entreprises qui couvrent tous les secteurs primordiaux et contrôlent toutes les chaînes qui en découlent. C'est dans ce décor que l'auteur nous propose de suivre les péripéties de Moréa, une héroïne au caractère bien trempée, forte, et forcément physiquement agréable à regarder. Les moments légèrement coquins ne sont jamais excessivement utilisés et toujours justifiés....!! Bref il y a de l'action bien menée lorsqu'il le faut, une histoire accrocheuse, une héroïne à laquelle on s'attache, et on a envie d'y revenir. Un bon moment à passer en sa compagnie sans se prendre la tête...

Habitués aux histoires d'héroïc-fantasy, on peine à croire que Christophe Arleston est aux commandes de cette série de science-fiction. Et pourtant ! On y retrouve tout son génie créateur, dans une histoire totalement différente. On y retrouve également certains caractères comme celui de la femme forte qui sait se battre et qui n'a pas vraiment besoin d'un homme pour l'aider (à l'image de Cixi, de Tara ou de Page Blanche).



Le monde de 2082 est un peu différent du monde d'aujourd'hui, mais pas tant que cela. Si les technologies sont plus développées, les problématiques sont les mêmes : comment gagner plus d'argent ? Quelle guerre entreprendre pour asseoir un peu plus son pouvoir ? etc. Moréa Doloniac est le pendant féminin de Largo Winch : alors qu'elle travaille aux étages inférieures de la DWC et que son grand-oncle, le grand chef, ne sait même pas qu'elle existe, Moréa devient du jour au lendemain l'héritière de cette grande compagnie. Et elle n'entend pas laisser les directeurs de services continuer à faire n'importe quoi. Mais avant de pouvoir gérer l'entreprise, elle va d'abord devoir se débarrasser de ceux qui cherchent à l'assassiner. Car Moréa est au cœur d'un conflit qui la dépasse : depuis des siècles les Anges et les Dragons se battent en secret pour imposer leur vision du monde. Moréa apprend en même temps qu'elle est devenue immortelle et qu'elle fait partie des Dragons : les Anges vont tout faire pour l'exterminer.



Une série vraiment sympathique, pleine d'actions et de rebondissements. On a hâte de découvrir la suite !


Lien : http://blogonoisettes.canalb..

Morea Doloniac est issue d'une famille richissime qui contrôle la DWC un trust installé à Cuba. Oui parce que Cuba est la place financière numéro 1 en 2082 tandis que les USA se sont repliés sur eux mêmes sans pouvoir, protectioniste et xénophobe. Employée de bureau, Morea n'en profite pas vraiment. Sauf qu'une série de crimes sur les membres de sa famille, va lui permettre de se retrouver à la tête de la compagnie. Très vite victime d'un attentat, elle meurt...puis revit sans aucun aucun dommage. Un mystérieux personnage va lui apprendre alors qu'elle fait partie des dragons, les gentils, en lutte ancestrale envers les anges, les méchants.

Dessin réaliste et dynamique allié à une intrigue pleine d'humour sur une trame plutot classique : la jeune héritière méconnue qui va faire face à tous les méchants qui veulent sa place. Bien fait.

Poursuite des aventures de Moréa Doloniac dans ce tome 4, dans lequel exotisme, action et espionnage s'entremêlent pour donner une histoire à rebondissements judicieusement calculés et jaugés. Ce tome met également un peu plus l'accent sur l'humour avec quelques scènes comiques de situation, le champion de l'humour acide étant le personnage de Théo mais également à sa façon le majordome, qui opte plus pour un humour fin, qu'il glisse judicieusement au détour d'une réplique. Il y a quand même beaucoup d'action dans ce tome, ce qui me donne l'impression que cela part un peu dans tous les sens, d'autant plus que le scénario s'éparpille un peu également. Vivement que l'on revienne au coeur du récit, la guerre Ange/Dragons, qui paraît plus intéressantes que les nombreuses mais non moins réussies scènes d'action.

Premier tome de la série MOREA, on découvre ici une héroïne hors du commun puisque immortelle. Dans cette histoire on retrouve un parfum de Largo Winch, de l'immortel le tout dans un environnement digne du cinquième élément.

Un scénario original et musclé, l'histoire se tient. Pas de temps mort, les planches (de qualité) s'enchainent et on arrive à la fin de l'album sans s'en rendre compte.

Une excellente BD qui donne envie de lire la suite!

Parfaite ouverture pour cette série, l'action débute très rapidement. On est plongé dans un futur où l'on retrouve les aéroglisseurs, les compagnies supramondiales plus puissantes que les états, les hologrammes, des marqueurs assez habituels des futurs imaginaires. Surgit alors l'immortalité et le combat millénaire du bien contre le mal.

J'ai apprécié ce premier tome, son rythme, son scénario qui offre de belles opportunités de développement.

Merci

Le plaisir de lecture est intact et les personnages toujours aussi attachants. En trois tomes Thierry Labrosse a construit un univers riche et intéressant (bien qu’assez référencé) qui ne dévoile pas tous ses mystères.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

La suite immédiate du tome précédent avec l'arrivée en Afrique de Moréa à la recherche de Nonce. Crash, enlèvement et autres joyeusetés, de l'action pure dans ce tome. Des pointes d'humour que j'apprécie particulièrement pour alléger l'ambiance.

Mais maintenant que ce complot est déjoué, vivement la reprise de la bataille entre Anges et Dragons.

Merci

Le rythme ne faiblit pas avec un attentat dans les locaux de la DWC. J'ai adoré les nouveaux personnages, une stagiaire belle, efficace et combative et un adorable petit singe qui joue les invités surprises tout au long du tome.

L'intrigue Ange / Dragon passe au second plan ici, le complot est bassement humain et c'est peut-être pire.

Merci

3 tomes. Un début. Une fin.



Un univers pas inintéressant mais trop peu développé il nous reste beaucoup trop de pourquoi à la fin du cycle.

J'aime assez la psychologie des personnages et leur développement du moins pour ce qui est de la première intrigue car il s'agit de deux histoires parallèle qui ne font que se croiser sans avoir de liens indispensables entre elles.



D'un coté, un jeune couple un peu paumé, de l'autre, une super guerrière invincible et froide.

D'un coté, une guerre civile entre flic et révoltés, de l'autre, une vengeance contre le responsable d'une grande société technologique.

D'un coté une histoire simple mais pleine de rebondissement qui tend vers le réalisme de l'autre, une histoire plus abracadabrante beaucoup plus manichéenne et qui tend plutôt vers le comics (pas par le style graphique mais par les actions des personnages et la mise en scène du scénario).



Bref, d'un coté je mets 4 étoiles de l'autre je mets 2.



Le tout est plutôt plaisant à lire, l'idée des deux histoires est tout de même bien gérée mais la deuxième est beaucoup trop faible à mon goût.

La résistance s'organise sur plusieurs fronts pour essayer d'empêcher le carnage parmi les civils pris en otage. Nève s'associe à une soldate renégate pendant que Riel est avec le reste des soldats renégats. Ce volume est surtout intéressant pour le fin mot de l'histoire de Gana qui est la fille du véritable créateur du vaccin original que Norton a fait tuer pour établir son empire pharmaceutique.

Une trilogie intéressante sur ce thème de l'accès aux soins pour tous.

Riel cherche à aller libérer Nève retenue en otage par les rebelles qui s'opposent à la société dictatoriale en place.

Par ailleurs, le professeur Norton ne sait plus comment cacher l'épidémie qui décime des bénéficiaires du vaccin...

Une partie de l'armée découvre qu'elle est manipulée et que Norton - qui dirige la société derrière le président officiel - est prêt à sacrifier les civils sans état d'âme pour protéger son industrie.