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Critiques de Thierry Maugenest (140)
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La septième nuit de Venise

Hiver 1727. Pourtant armée de puissants moyens techniques et financiers, Venise craint de tomber entre les mains de la puissante Turquie. Mais voilà longtemps que l’âme des premiers Vénitiens s’est dissipée dans les danses du Carnaval. Venise redouble d'insouciance, sombre dans les excès en tous genres, revêt mille masques, vivant six mois par an au rythme d'un carnaval. Partout les orchestres jouent des rigodons, et des saltarelles tandis que les danseurs et équilibristes prennent possession des places de la ville. Tandis qu’au cœur de la ville, au sein des palais à l’architecture secrète, si chère au Vénitiens, qui fait de cette cité un décor de théâtre regorgeant de couloirs dissimulés derrière des boiseries, de portes dérobées et de miroirs sans tain, affaires, rencontres et complots tissent une trame aux liens inextricables. La duplicité et le mensonge règnent ici en maîtres et les hommes et les femmes de tout rang se cachent derrière des masques.

Sur les campos la fête bat son plein. La plus grande partie du public est constituée de jeunes gens de bonne famille, Français, Anglais, Espagnols, ou Autrichiens qui accomplissent leur Grand Tour, et qui, attirés par l’art et les plaisirs libertins, rapporteront de Venise des livres, des tableaux, et parfois des maladies honteuses.

Zorzi Baffo, est membre de la « Quarantia criminale », toujours aux basques d’une courtisane ou d’un criminel, auteur à ses heures de contes érotiques. Son adjoint, un certain Carlo Goldoni qui, bien avant de faire triompher la comédie italienne à la cour de Louis XVI, est enquêteur adjoint dans la police criminelle de Venise. L’exubérance du caractère de Carlo, comme la désinvolture de ses manières témoignent de l’insouciance de cet être qui traverse l’existence comme si elle se déroulait sur la scène d’un théâtre. N’avait-il pas écrit à ses parents, pour les rassurer, leur expliquant que si le métier d’acteur était mal vu, les comédiens étaient cependant de très honnêtes gens, beaucoup plus estimables selon lui que les esclaves de l’orgueil.

Ils progressent difficilement au milieu de cette foule dense, bigarrée. Masques d’Arlequin, vieilles femmes édentées ou encore des déguisements constitués d’un faux nez crochu ou de moustaches postiches. A plusieurs reprises ils doivent repousser les avances de courtiers d’amour qui proposent au plus offrant le nom et l’adresse de telle patricienne ou noble dame à la recherche d’un amant.

Une invention tenue secrète, destinée à révolutionner la navigation, est l'objet de toutes les convoitises.

Ottavius Frago, un mercenaire vénitien tente de s'en emparer, avec pour mission d'enlever les scientifiques venus travailler dans la Sérénissime et de leur arracher les plans de la fameuse invention.

Mais Mateo Brandi, ce haut dignitaire de la République veille au grain. Il est tout d’abord apparu aux yeux de Carlo comme un être déterminé et pragmatique. Mais le jeune homme n’a pu s’empêcher d’imaginer ce Mateo sous les traits d’un personnage de comédie à la poursuite d’une chimère…

Un roman très libertin et très vénitien, inspiré par la jeunesse vorace et trépidante de Carlo Goldoni, que tout amoureux de Venise lira avec l’éternelle nostalgie de ses découvertes antérieures. Bruits des ruelles, ombres des Palais sur le Grand Canal, les miroitements des lumières sur la Lagune. Le rêve se poursuivant sur la terrasse de la Bottega del Café de Floriano Francesconi…


Lien : http://lesplaisirsdemarcpage..
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Les rillettes de Proust

Aux férus de littérature comme aux apprentis écrivains, Thierry Maugenest offre cinquante fiches-conseils pour réussir là où tant d’autres ont échoué : devenir un « grant’écrivain » [sic]. Inspiration, choix des mots, perles et coquilles, lourdeur du style et excès en tous genres sont autant de thèmes abordés avec humour et abondamment illustrés par des références et citations issues de chefs d’œuvre de la littérature ou de textes inédits inventés par l’auteur pour servir son propos.

Ainsi, faute d’être inspiré par la Muse, l’apprenti écrivain peut user du copié-collé, du plagiat et même de l’auto-plagiat. Certains auteurs, parmi les plus brillants de la littérature française, s’y sont essayés avec succès ! Grâce à des trucs et astuces testés et approuvés, l’angoisse de la page blanche n’est plus un problème.

L’importance du choix des mots est soulignée avec deux exemples percutants : si Emma Bovary s’était appelée Loana Bovary et si le narrateur d’ « A la recherche du temps perdu » avait trempé, non pas une madeleine dans une tasse de thé, mais une tartine de rillettes dans un verre de bière, le plaisir du lecteur aurait-il été le même ? Rien n’est moins sûr.

L’apprenti écrivain doit également prendre garde aux oublis malencontreux, liaisons malheureuses, abus de parenthèses ou d’adverbes, périphrases incompréhensibles et ponctuation fantaisiste !

Enfin, après la théorie, la pratique. Thierry Maugenest propose à ses lecteurs une série d’exercices pratiques (avec leur corrigé) afin d’exercer leur plume et leur sagacité.

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Eroticortex

Eroticortex est original dans son fond et sa forme. L'auteur alterne les discussions d'employés anonymes du laboratoire Lanxis, en ses lieux les plus stratégiques comme la machine à café, les toilettes ou les couloirs, et les coupures de presse étalant les exploits d'un savant fou, Albert Carrington.

Le professeur Carrington, par ses expériences sur des cobayes humains, isole les zones du cerveau. Il travaille successivement sur la zone de la religion, de la bêtise, du sentiment amoureux. En sortant de son laboratoire, un saint devient un dépravé et inversement, un petit couple d'amoureux en vient à se détester, un démocrate devient républicain etc, etc...

Ces recherches scientifiques prennent aussi un tournant personnel puisque notre savant est amoureux de sa belle assistante insensible à ses charmes trop bien cachés.

Le spécialiste du cerveau pourra-t-il mettre la science au service de ses propres intérêts?

" Finalement, a-t-on besoin de son cerveau pour être heureux?"

Sous un humour très caustique, l'auteur traite le sujet essentiel des dérives de la science, de l'éthique et de la toute puissance des laboratoires.

J'ai beaucoup apprécié les petits clins d'oeil de l'auteur vers les auteurs à succès et les lecteurs.Ainsi, en désinhibant le génie littéraire dans le cerveau d'un écrivain, celui-ci connaît enfin le succès grâce aux ventes massives de ses romans.

Le lecteur améliore aussi son empathie en lisant de plus en plus.

" - Figure-toi que pendant qu'ils lisent des romans, les hommes et les femmes produisent des endorphines, ils se déconnectent de la réalité et développent les aires du cortex frontal où siège l'empathie.



- Ils deviennent meilleurs en quelque sorte...



- On peut dire ça...plus humains en tout cas."

Merci Monsieur Maugenest, je vais continuer à lire, si possible des romans d'auteurs qui ne sont pas au box-office et qui ont gardé la zone du génie littéraire.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Eroticortex

Tu imagines un livre qui retracerait des conversations dans les toilettes, quelques phrases échangées devant la machine à café, des coupures de presse, quelques interviews d'un personnage principal, dont au final on ne fait qu'entendre parler.

Tu imagines un neuro-scientifique surdoué, qui interviendrait sur le cortex de ses cobayes, afin de changer leurs croyances, leurs qualités ou leurs sentiments.



Tu as du mal à imaginer, je le vois bien.



Tu imagines que j'avais détesté Les rillettes de Proust (j'avais d'ailleurs illustré mon article d'une photo de MES toilettes, justement. Soit Thierry Maugenest lit ce que j'écris, soit je suis un peu devin...) mais que j'ai totalement adhéré à Eroticortex. A l'idée et à la structure de ce livre, parce que concernant la qualité d'écriture de Thierry Maugenest, j'émets quelques réserves.



Voilà un livre original que j'ai eu entre les mains grâce à News Book associé aux éditions JbZ et Cie
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
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Les rillettes de Proust

La construction du récit est captivante. Malgré quelques scènes dures où notre sensibilité est mise à l'épreuve, on est pris par l'histoire, on suit les personnages avec intérêt. Premier roman très bien construit et prenant !
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Les rillettes de Proust

Ce livre est très court, il se lit facilement et rapidement. Si l'on enlève les exercices, les en-têtes et pages vides, on n'atteint pas les 50 pages. C'est peu.



Pourtant, il est relativement dense. Chacun des "50 conseils pour devenir écrivain" est bien traité mais succintement. Plutôt que ce sous-titre un peu docte, je préfère l'introduction de l'auteur qui nous propose de devenir le prochain prix Nobel (sans préciser dans quel domaine!) ou tout du moins de se voir attribuer le label GRANTECRIVAIN. Car plus que des réels conseils pour construire ou rédiger le prochain best-seller mondial, ce livre répertorie les travers à éviter pour garder un langage intelligible. Chacune de ces erreurs envisagées est sommairement exposée mais surtout un exemple, souvent outré, en est donné, soit tiré de classiques, soit concocté par l'auteur.



Et cela est parfois très drôle. J'avoue avoir franchement ri à la transformation de "Madame Bovary" en roman à l'eau de rose bas de gamme par le simple changement de prénoms, ou au massacre de "A la recherche du temps perdu" par le remplacment du thé et de la madeleine par une bière et des rillettes. Je ne pense pas que les rillettes de Proust seraient passées à la postérité.



Les autres règles abordées sont moins drôles. Les exemples voulant montrer la lourdeur et l'indigeste de certaines erreurs de style présentent logiquement des textes désagréables dont la lecture devient vite rébarbative. Il vaut mieux lire les chapitres de loin en loin pour éviter de se lasser. Les quelques bourdes tirées de textes d'auteurs illustres sont pour certaines connues. Même si l'effet de surprise fait parfois défaut, ils montrent bien que même les plus grands ont pu écrire de belles âneries.



La quinzaine d'exercices proposés est peu intéressante.



J'ai apprécié que le dernier conseil donné soit en toute humilité de ne pas tenir compte des conseils précédents. Si tous les avaient suivis à la lettre, jamais nous n'aurions pulire "Du côté de Guermantes", "Salammbô" ou "Le pendule de Foucault"!



Conclusion



Un livre très court, plus une anthologie humoristique qu'un véritable guide d'écriture. Quelques moments de vrai rire font oublier la facilité de certains chapitres. Le genre de petit livre à laisser traîner pour en relire quelques feuilles de temps en temps.



Ma note : 14/20.
Lien : http://www.atelierdantec.com..
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Venise.net

En ce qui me concerne, ce petit polar m'a passionné, voire captivé de la 1ere à la denière ligne.

Après avoir lu ce bouquin, on ne visite plus la Scualo Grande di San Rocco (Venise) de la même façon ... ...et, le Tintoret est perçu également d'une autre manière !!!!
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La septième nuit de Venise

Enquête à Venise, sous la plume d'un amoureux de la Cité des Doges.

Et des livres, et des femmes, et des langues étrangères, des mystères, bref des plaisirs de la vie.

Une affaire rondement menée, érudite et sensuelle, où pérégrinations géographiques se mêlent aux plus énigmatiques percées scientifiques.

On s'y croirait.

Le tout sur une toile de fond géopolitique que l'on devine bien tendue, comme les Vénitiens en ont le secret certes, mais surtout comme au théâtre. Rien, dans cette histoire, n'est ce qu'il (ou qu'elle) semble être.

Un bal masqué, bien sûr.

Pour notre plus grand plaisir.
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Venise.net

Modeste mais sympathique polar construit sur une trame classique : un lieu mythique (Venise), un bon gros mystère qui mêle l’art à des congrégation conspirationnistes, un jeu de va-et-vient entre deux périodes que tout oppose (le XVIe et le XXIe siècle) sur fond d’échanges de courriels entre un enquêteur inculte et un spécialiste de la peinture de la Renaissance. S’y ajoutent, comme une cerise sur un gâteau, une malédiction qui traverse les âges et un rebondissement en toute fin d’ouvrage.

Si on peut avoir un sentiment de déjà lu au fil des pages, le charme de Venise et la beauté des toiles du Tintoret retiennent l’attention du lecteur jusqu’à la fin.

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Venise.net

Lu rapidement à l’époque, je viens de le retrouver en triant la bibliothèque (en prévision du déménagement qui approche). J’ai donc relu ce roman policier qui alterne époque contemporaine et XVIe siècle. L’histoire tourne autour de Jacopo Robusti, dit le Tintoret, peintre vénitien de la Renaissance. L’histoire alterne des mails qui se succèdent entre New York où vit un professeur à la retraite (spécialiste de la peinture italienne) et Venise où un enquêteur se penche sur la mort suspecte de plusieurs chercheurs eux aussi spécialisés sur les peintres italiens de la Renaissance. Ce roman policier est facile à lire et donne envie de découvrir Le Tintoret et ses peintures. Vous ne visiterez plus Venise de la même façon !
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L'évangile selon Tinder

J'avoue, c'est le premier Évangile que je lis. J'avoue, j'ai ri.

Cette plongée en apnée, presque à contrecœur, dans le monde virtuel de Tinder est à mourir de rire. Parce qu'on ne va pas juste mourir.

On sent très vite la pression, l'addiction. Ce n'est plus du travail (pour un article, la bonne excuse !), ce n'est déjà plus un jeu. C'est la spirale infernale de la griserie et des remises en question simultanée.

Quatre hommes, donc, sortent du lot. Pas forcément les meilleurs, mais peut-être les plus représentatifs dans leur genre. Quatre croisées des chemins, disons.

La fin m'a laissée sur ma faim, mais Tinder n'est pas fait pour rassasié, sinon ce n'est pas rentable. Peu importe, libre à nous de lui en inventer une, à cette guerrière de quarantaine (l'âge !).

Je vous le conseille vivement, je le prêche, même. Des bisous du monde réel.

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Le théorème d'hypocrite

Un titre qui retient l’attention « Le théorème d’hypocrite », un contenu qui soutient l’intérêt. Voilà le livre écrit par Antoine Houlou-Garcia et Thierry Maugenest, qui conduit le lecteur à travers l’histoire mondiale, en montrant quel « mauvais » usage il peut être fait des chiffres si le citoyen n’est pas vigilant. Le propos est mis à la portée de tous, passionnant par les analyses historiques, économiques, politiques, sociologiques qui sont faites et qui apporte la preuve qu’un citoyen averti en vaut deux, ou comment rester prudent face à l’usage important qui est fait des chiffres pour ne pas être manipulé. Une démonstration efficace.
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La poudre des rois

Bonsoir chères lectrices et chers lecteurs, ce soir, je vais vous parler d'un livre merveilleux : "La poudre des rois" de Thierry Maugenest.



Résumé :

""Ils sont revenus ! Ils sont revenus pour se venger ! Ils sont là, tous les deux ! Ils sont revenus pour prendre ma vie...."

L'homme qui parle ainsi fuit seul sur son cheval. Il a quitté le royaume fascinant de Séville et se retourne sans cesse, sa cape noire au vent, agite dans le vide son épée à la lame recourbée, transpire, balbutie et finalement se met à geindre tandis que sa monture avance toujours plus loin dans la campagne d'Andalousie.... Cet homme sera bientôt mort.

Comme d'autres marchands, en ce milieu du XIIIe siècle pourtant marqué par les progrès de la médecine, il va être emporté par une fièvre étrange. Sorcellerie ? Malédiction ? Vengeance ?

Le jeune Aguirre, proche du médecin du roi, va enquêter sur cette maladie sélective qui ne touche ni les femmes ni les enfants. Tout le ramènera, quinze années plus tôt, sur une nef marchande faisant route vers l'Orient...."



Que dire de ce livre, petit par la taille seulement 215 pages mais tellement riche par son attrait historique.

Tout commence par un court voyage en Espagne, en 1265.

Le jeune Galeo embarque avec ses parents pour l'Orient. Mais ses parents meurent lors de la traversée.

Quinze ans plus tard, à Séville, sept hommes riches meurent d'une étrange maladie. Un grand maître de la médecine et deux de ses étudiants enquêtent sur ces morts étranges. et inquiétantes.

Les personnages sont tous bien dans leur rôle, il y a du suspense, et ce voyage entre Séville et l'Orient est des plus agréables.

Ce roman historique m'a beaucoup plus car il nous permet de voyager de l'Espagne du XIIIème siècle vers l'Orient qui a toujours, même de nos jours un côté mystérieux. Il y a beaucoup de similitude avec "le nom de la rose" de Umberto Eco.

L'auteur maîtrise bien son sujet et se complaît à nous révéler les moindres petits détails et petites anecdotes historiques sur les moeurs et pratiques sociales des commerçants, marins et médecins de cette époque. Mais est-ce suffisant pour que cela devienne de la littérature ? Certes, une intrigue policière est présente à travers une enquête menée par trois médecins sur les morts mystérieuses et foudroyantes de riches marchands sévillans ayant voyagé quelques années auparavant vers l'Orient.

Ainsi, nous pouvons suivre notre jeune Galéo dans son enquête en essayant, nous aussi, de découvrir qui est l'assassin. Assassin dont on aura le nom, seulement à la fin du livre.

Pour ceux et celles qui aiment les livres historiques, les passionnés et passionnées de l'Orient du XIIIème siècle avec les différentes plantes utilisées en médecine mais aussi ceux et celles qui sont curieux, je ne peux que vous conseiller de le lire. C'est un bon moment de lecture.

Bonne soirée et douce nuit. Bises livresques nocturnes. 🥰📖🌝
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L'évangile selon Tinder

On suit la journaliste dans sa découverte de l'appli Tinder pour son dossier de l'été. Et si elle s'y met pour le boulot, elle se prend au jeu des likes et matches de la plateforme. A un moment, elle a d'ailleurs bien du mal à séparer travail et vie personnelle, se plongeant dans quelques aventures dont elle ne se serait pas crue capable...



Le récit est émaillé de nombreux témoignages d'utilisateurs, drôles, sincères, touchants, naïfs, perdus, cyniques, pleins d'ego... contribuant à dresser un instantané des relations amoureuses d'aujourd'hui.



Et si l'amour garde bien des mystères, l'intervention de la psychologue Elsa Levant dans l'histoire (avec l'évocation de son livre glaçant Storie) nous invite à une introspection dans la quête du bonheur. Pour bien aimer l'autre, ne faut-il pas d'abord bien se connaître soi-même ?



Une lecture divertissante sur l'amour et les rencontres Tinder !
Lien : https://www.luckysophie.com/..
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Les Spaghettis de Baudelaire

Un essai où l'on peut musarder à sa guise, passer d'un générateur de citations à des comparaisons stylistiques. On nous propose aussi de retrouver des auteurs suédois qui ont reçu le Nobel, au milieu de meubles, suédois bien sûr. L'ouvrage sera lu avec utilité par les professeurs de français, par leurs élèves, à toutes fins utiles : des exercices ponctuent l'ouvrage. Le ton est léger : la lecture en est facile et culturelle : c'est pourquoi tout lecteur désireux de passer un bon moment intelligent peut se saisir promptement de cet exemplaire : il devrait... le satisfaire !

Ce fut mon cas.
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Venise.net

un coup de coeur pour ce petit roman!



L'auteur a choisi une construction originale puisqu 'alternent des parties narratives qui nous plongent à Venise au temps du peintre le Tintoret, appelé à décorer la prestigieuse Scuola de San Rocco, d'autres chapitres dans les années 1930, 1960 et 2000 sur les traces d'historiens de l'art s'intéressant à ses toiles qui ont été assassinés, et enfin, un échange de mails entre un professeur américain et un enquêteur vénitien.



Quel mystère cache ces toiles pour avoir causé la mort de tous ceux qui s'y sont penchés de trop près?

On remonte le temps, on découvre un mystérieux groupuscule, tout en se baladant avec beaucoup de plaisir dans la Venise d'hier et d'aujourd'hui!


Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Étienne de Silhouette (1709 - 1767)

Avant de devenir un nom commun, silhouette fut le nom d’un homme qui occupa le poste de ministre des finances en 1759. Il entreprit de lancer des réformes qui visaient avant tout à soulager le peuple du poids intolérable des impôts pesant sur lui, en taxant ceux qui détenaient les biens. Malheureusement, l’opposition de la noblesse ne fut pas le seul obstacle qu’Etienne de Silhouette rencontra. La guerre en cours engloutissait en effet dans la foulée les recettes engrangées. Le ministre finit par être démis de ses fonctions, banni des affaires publiques et, à plus long terme, de la postérité.

L’ouvrage de Thierry Maugenest exhume ainsi une figure de notre histoire qu’il est dommage d’avoir occultée. Il nous rappelle au passage que la monarchie française, si elle avait été plus avisée en écoutant ce type de conseiller, aurait pu s’amender et se pérenniser, au lieu de foncer droit dans le mur. Il évoque aussi des éléments capitaux de toute la première partie du 18ème siècle : la mini-période glaciaire de 1709, année de naissance d’Etienne de Silhouette, et les nombreux hivers rigoureux qu’a connus sa génération, avec pour corollaires des récoltes compromises et la famine parmi le peuple ; la désastreuse guerre dite de sept ans, qui mena la France à la débâcle en ruinant ses prétentions aux conquêtes extérieures, tandis que l’Angleterre affirmait la puissance de son empire (en Amérique du Nord et en Inde en particulier).



Tous ces éléments enrichissent et éclairent cet essai biographique qui a le mérite, en quelques deux cents pages, d’aller à l’essentiel. L’auteur s’intéresse d’abord aux années d’apprentissage d’Etienne de Silhouette. On y découvre un jeune homme qu’on qualifierait maintenant de surdoué. Etudes classiques menées brillamment et tambour battant, complétées par le fameux « Grand Tour » européen. Celui-ci lui permet d’engranger des tonnes d’observations diverses, sur l’art, l’économie et la politique des pays visités, lesquelles feront l’objet d’une publication sous forme d’essai en quatre volumes. C’est aussi l’occasion pour le jeune homme de nouer des relations utiles pour sa carrière à venir.

Convaincu que le bien commun doit être le souci de tout gouvernement, Silhouette a rapidement idée de la manière dont il conviendrait de procéder pour rétablir en France la confiance que le peuple perd en son roi. Mais il sait aussi que, parce qu’il est issu de la petite noblesse, il doit se faire un nom s’il veut espérer un jour parvenir au pouvoir, pour y mettre ses idées en application. Ses écrits lui permettre de se distinguer comme lettré, apprécié des esprits de son temps et il n’hésite pas à faire parler de lui en suscitant la controverse.



Etienne de Silhouette aura cinquante ans lorsqu’il sera nommé ministre des finances. L’auteur survole rapidement (et c’est très bien car cela évite d’alourdir le propos, ce que n’aurait pas manqué de faire une biographie exhaustive) les fonctions qu’il occupe jusque-là. Il souligne cependant qu’il a passé de nombreuses années en Angleterre, dans une banque puis à l’ambassade. Ses rapports réguliers à Versailles, concernant en particulier les forces militaires sur place, sont très appréciés.

On regrettera, comme l’auteur, que Silhouette ne se soit jamais dévoilé personnellement, dans ses écrits ou dans des lettres. L’image qu’il donne, y compris dans sa jeunesse, est celle d’un personnage foncièrement droit mais qui paraissait fort austère. Il sera marié à une épouse de 14 ans plus jeune que lui, décédée à quarante-deux ans sans qu’ils aient eu d’enfants.



Evincé de son poste de ministre, Etienne de Silhouette sera ensuite l’objet d’une cabale qui mêlera dénigrement et art de tourner en ridicule, comme l’époque savait si bien le faire. De « l’habit à la silhouette », dépourvu de toute poche puisqu’on n’a plus d’argent à y mettre, à la silhouette tout court, le nom d’un homme est ainsi progressivement effacé de la mémoire collective. On ne peut que remercier Thierry Maugenest d’avoir voulu l’y réinscrire !
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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La Cité des Loges

Automne 1732, Luca Grisotti, un plumitif vénitien, est le traducteur attitré de Voltaire mais aussi le confidente de Zorzi Baffo, le chef de la police criminelle de la Sérénissime. L’écrivain lui apprend que le marquis Brighelli a été enlevé.



Baffo s’étonne qu’il n’ait pas eu vent de l’enlèvement d’un marquis et rejoint ses hommes afin d’en avoir le cœur net. En interrogeant ses confidente, il se rend compte que le Brighelli en question est un rôle et l’homme enlevé, son interprête.



Le lendemain, un autre acteur de la Comedia dell’arte se volatilise. Ses deux crimes ne sont pas revendiqués et aucune rançon demandée aux théâtres concernés. Pourquoi s’en prendre à ses comédiens ? D’autant que le coupable prévient Baffo qu’un troisième comédien va subir le même sort.



Pendant ce temps-là, à Pise, Carlo Goldoni, peaufine sa toute dernière pièce : Le tricheur, après avoir été victime d’un tricheur justement et d’une bastonnade. Il regagne sa chère Venise et retrouve son ancien chef, Zorzi Baffo qui lui demande une fois de plus son aide.



Troisième volet des enquêtes de Goldoni, La cité des loges, fut pour moi un vrai bonheur de lecture et je compte bien me procurer les deux premiers opus très vite. Il faut dire que ce genre de roman a tout pour me plaire : un policier historique qui a pour cadre Venise au 18è siècle avec, cerise sur le gâteau, Carlo Goldoni, l’un de mes auteurs dramatiques préférés, que demander de plus ?



Goldoni est auteur que j’ai beaucoup pratiqué, j’ai lu ses mémoires et un très grand nombre de ses pièces. Ce précurseur, c’est lui qui fait abandonner ses masques aux comédiens vénitiens, fait partie de mon panthéon littéraire et j’ai été ravie de le retrouver ici.



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La Cité des Loges

Série « Les enquêtes de Goldoni », romans policiers historiques mettant en scène

1- Zorzi Baffo, membre de la Quarantia criminale, séducteur impénitent, fine lame et auteur à ses heures de contes érotiques,

2- son adjoint Carlo Goldoni, auteur/metteur en scène et comédien

Les 2 compères mènent l’enquête dans la Venise libertine du 18ème siècle et confondent

* les gens du peuple et leurs défauts

* les bourgeois et leurs travers

* les aristocrates et leurs vices

qui inspirent les pièces de Goldoni (Le Sénateur dupe de lui-même, Le Tricheur, …) répétées et/ou jouées dans le même temps.



Automne 1732 – 2 acteurs de la Commedia Dell’Arte disparaissent l’un après l’autre. Un 3ème acteur est inquiété par lettre anonyme annonçant son enlèvement imminent. Quels liens ont-ils avec le cadavre d’une jeune inconnue, retrouvée 7 ans plus tôt après avoir été violée et torturée ?



L'auteur propose là une très belle réflexion (truculente, grivoise et pleine d'humour) sur l’écriture et son/ses lien(s) avec le monde où elle naît !
Lien : https://mesmadeleines.wordpr..
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Venise.net

Venise est une cité qui inspire les écrivains. Le genre policier y connaît quelques belles séries, avec le commissaire Brunetti de Donna Leon, ou le commissaire Tron, de Nicolas Remin. Le décor et l’atmosphère ont tout pour plaire, mais j'avoue ne pas avoir accroché à ce petit roman policier, qui ne m'a pas autant fait rêver de gondoles que ceux que j'ai précité.
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