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Critiques de Thierry Robberecht (198)
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Reborn : Le nouveau monde

Mon fils commente ce livre :

Reborn est un roman de science-fiction dont le héros est un jeune garçon courageux. Les terriens ont vu monter subitement les eaux et cherché un nouvel habitat. Reborn, une planète recouverte de terre noire bizarre avec deux soleils, leur a paru idéale. Plus grande que la terre, elle pouvait accueillir tout le monde.

Comme souvent, les premiers colons furent les riches. Quand la deuxième vague d’immigration s’organisa, ils virent d’un mauvais œil arriver les gens de la classe moyenne. Ceux-ci se retrouvèrent bloqués à l’entrée de Reborn, en attente d’un processeur identitaire. Mais au lieu de le leur donner, on les renvoya petit à petit sur terre. Chuong réussit à fuir sans ses parents et resta sur Reborn où il devint un invasif. Sans puce, donc sans identité, il dut se débrouiller pour survivre.



J’aime en général la science-fiction et donc ce livre m’a plu. J’ai beaucoup aimé les critiques émises sur cette société du futur car indirectement, cela rappelle des événements récents concernant l’immigration (Lampedusa). L’histoire est rythmée et se lit rapidement (personnellement en deux heures je l’avais finie). Cependant, la simplicité du vocabulaire fait qu’il conviendrait mieux pour des 10-12 ans.



Le 20 octobre, l'auteur est venu dans notre école. Cette rencontre fut très intéressante car nous avons pu lui poser des questions précises sur l'histoire et sur des détails non compris. Il nous a raconté comment l'idée lui était venue et comment il a créé ses personnages. Il nous a aussi beaucoup parlé de son métier d'écrivain, de son parcours et de ses projets. J'ai beaucoup aimé cette rencontre et regrette qu'elle ait été si courte.



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Memo 657

Jonas a une vie confortable. Fils adoptif aimé, il passe son temps dans un établissement qui forme les personnalités importantes de demain.





L'explosion de l'avion qui transportait Harold, un ancien de l'école, bouleverse le jeune garçon.





Un soir, un camarade de classe assez secret s'invite chez lui et lui confie une mission... Peu de temps après, ses rêves lui donnent de nouvelles instructions...



Un court roman de science-fiction bien ficelé avec une vraie réflexion sur le rôle et la place des robots dans notre vie quotidienne.



L'action est présente tout au long du livre et le final propose une situation qui ouvre une réflexion plus générale sur les exclus de la société. A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Reborn : Le nouveau monde

En 2064, la planète Terre est ravagée et ne peut plus abriter tous ses habitants tant les désastres écologiques et climatiques sont nombreux. Une nouvelle planète, Reborn, a été découverte et colonisée mais seuls les plus riches peuvent y accéder. Des filières de passages clandestins existent mais une fois sur Reborn, les "invasifs" sont livrés à eux-même et c'est ce qui arrive à Chuong, un ado dont les parents viennent d'être renvoyés sur Terre...



Ce roman assez court se lit très vite, sans temps morts et sans fioritures. Il décrit très bien les conditions de survie de ces clandestins, entre les rondes de police et l'hostilité des habitants de Reborn, pas prêts à accueillir les réfugiés terriens. Le seul reproche que je ferais à ce roman est qu'il est trop vite évident qu'il faut remplacer Reborn par "pays riches" et "invasifs" par "réfugiés politiques ou économiques" pour en comprendre la terrible actualité. Etait-il vraiment nécessaire d'en passer par la SF pour dénoncer le racisme et l'intolérance envers les étrangers ? Toujours est-il que ça marche finalement plutôt bien et je pense que les ados devraient encore plus adhérer au message.
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La cache

Un camp de réfugiés s'est "installé" (bien grand mot) près de chez Elsa. Aucune perspective d'avenir sur place pour ces hommes, femmes, enfants, ce n'est qu'une étape après tant d'autres avant d'atteindre le Royaume-Uni - l'histoire se passe en 2018. Cette jeune fille de 14 ans est curieuse d'en savoir plus, d'autant que ses parents ne semblent pas prêts à rejoindre les Associations qui tendent la main aux nouveaux venus. Elsa s'introduit dans le campement, fait connaissance avec une famille syrienne, aimerait les aider. Mais comment ?



L'auteur sensibilise les jeunes lecteurs à ce sujet d'actualité en faisant un tour assez complet de la question : exil pour fuir la guerre, long trajet périlleux, manque de structures d'accueil, soutien de bénévoles et d'associations, interventions récurrentes des forces de l'ordre pour disperser les regroupements (car les gouvernements craindraient l'effet d'appel d'air ?), expéditions sauvages de nationalistes... Et ce rappel salutaire : la France s'est peuplée au gré de migrations, au fil du temps.

« Je suis certain que ça n'existe pas, un vrai Français. (...) Nous sommes tous issus de mélanges. Tous les peuples de la Terre ont migré à un moment de leur histoire. Pour des raisons économiques, parce qu'ils avaient peur ou faim ou froid ! »



Cette histoire peut sembler un peu naïve, raccourcie, mais on ne va pas faire lire 'Entre deux mondes' d'Olivier Norek, ni même 'Dans la jungle' de Didier Daeninckx à des enfants de 10-12 ans.

Malgré la simplicité apparente, l'auteur parvient à nous émouvoir, et même à nous surprendre à la fin.



Ce roman pour jeunes adolescents fait partie de la série 'Le Feuilleton des Incos', qui « met en lien des auteurs et des classes ou groupes de lecteurs. (...) Animation encadrée par un adulte enseignant, bibliothécaire ou animateur de centre de loisirs, (... son) but est de permettre aux enfants de découvrir les coulisses de la création d'un livre grâce à un système de correspondance avec un auteur et d'une lecture par épisodes d'un roman en cours d'écriture. »

Dommage que les échanges entre l'auteur et les jeunes lecteurs ne soient pas relatés en postface comme dans un autre titre de cette série que j'avais lu.
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Memo 657

Jonas est élève au collège de Palo Alto. On y forme l'élite du pays, ceux qui occuperont les postes les plus élevés près du Pouvoir. Un jour, le collège reçoit la visite de Harold, un ancien élève de ce collège devenu conseiller du président des Etats-Unis, successeur de Obama. Mais juste après cette visite, l'avion transportant Harold se crashe tuant tous ses passagers. Dès le lendemain, un de ses camarades de classe Jeff vient le voir à son domicile en se comportant de façon étrange. Il demande à Jonas, qui est le meilleur de la classe en informatique, d'accéder au serveur du collège. Il reçoit alors plusieurs messages de Harold qui est mort.Jonas va peu à peu découvrir les dessous de son collège. Sa vie va basculer quand il va découvrir qu'il n'est pas du tout l'adolescent qu'il croyait être..

Un petit roman de science fiction plein d'humanité très bien construit, bien écrit au sujet intéressant.
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J'ai perdu mon sourire

Il est important de parler du harcèlement scolaire et plus largement des moqueries, même aux très jeunes enfants. Ce livre est un album de plus dédié à ce sujet, et nous allons suivre, durant quelques pages, une petite fille qui a « perdu son sourire ». Nous comprenons rapidement qu’elle l’a perdu parce qu’un élève de son école se moque d’elle…



Il y a très peu de texte, des images qui peuvent peut-être être un peu dures mais qui sont tout de même adaptées, selon moi, à un jeune âge. Je n’ai d’ailleurs pas vraiment accroché à ses illustrations, un peu trop sombres à mon goût.



Ce n’est pas un ouvrage que j’ai adoré mais j’ai trouvé que c’était une bonne approche pour évoquer la thématique du rejet de l’autre et des moqueries auprès des enfants. Ainsi, je le recommande dans ce cadre-là.
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Le loup tombé du livre

« La bibliothèque de Zoé était pleine de livres, tellement pleine à craquer qu'un jour, un livre est tombé à terre et que le loup de l'histoire en est sorti. »

On peut s'arrêter là quelques minutes, fermer les yeux, imaginer la suite, puis replonger dans cet album et se réjouir de toutes les idées géniales des auteurs.

Comme l'annonce la couverture, notre infortuné loup rencontre des prédateurs dans la vraie vie ; il a intérêt à trouver une astuce pour sauver sa peau. Comment faire ? Retourner dans un livre ? Encore faut-il atterrir dans le bon, et à la bonne page !



Album plein d'humour et très pertinent, où les frontières entre fiction et 'réalité' (une réalité relative) sont brouillées.

Je ne sais pas à partir de quel âge le jeune lecteur y trouvera un écho, mais le premier degré est déjà un régal, d'autant que les illustrations donnent parfaitement vie à l'histoire.

La réflexion est intéressante aussi pour les adultes. On a parfois du mal à quitter les personnages de ses lectures, pour le meilleur ou pour le pire. Ils 's'échappent' alors de l'ouvrage et nous accompagnent, ou nous envahissent. Il peut même arriver qu'on fasse des détours la nuit pour ne pas se confronter à un livre angoissant et à ceux qui le peuplent... 😉
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Memo 657

Dans un futur proche, Jonas est au collège de Palo Alto, en Californie, Etats-Unis. C'est une école qui forme des élèves à être plus tard des personnes haut placés. Harold, un ancien élève vient rendre visite au collège mais quand il repart, il disparait dans un crash d'avion... Etonnant, il reçoit des messages de clui-ci qui lui demande de mettre la main sur le fichier Memo 657...

Le pitch de départ est intéressant sur la découverte de Jonas mais le développement de l'histoire m'a parfois agacée. Au début, Jonas insiste plusieurs fois sur le fait que les enfants du collège sont adoptés. 4 ou 5 fois dans peu de pages, c'est trop ! Jonas qui semble mesuré dans ses décisions pour échapper aux miliciens, a parfois des choix assez peu logiques. Et il ne s'est jamais rendu compte de certaines choses (le sang, les douches ?...). Et puis, les miliciens ne sont pas vraiment discrets pour quelque chose qu'ils doivent cacher... Bref, un petit livre qui a de bonnes idées mais qui est un peu brouillon dans la continuité de l'histoire qui manque de logique. Dommage...
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Memo 657

Lu dans le cadre du prix des Incorruptibles 2016-2017.



Permettez moi de vous dire, puisqu'il s'agit d'un livre de science fiction, que ce livre est vraiment un OVNI. Un Objet Vraiment Nul et Insignifiant... Désolé de commencer comme cela mais ça faisait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi mauvais. J'ai fini la lecture de ce roman ce matin et j'ai eu beau me creuser les méninges pour chercher des points positifs je n'en ai pas trouvé. A contrario, tout m'a énervé dans ce livre.



L'histoire d'abord : elle se passe aux Etats-Unis, pour faire plus science fiction, sinon la même histoire à Paris ça passerait moins bien. Rien que ça, ça m'énerve. On est à Palo Alto, en Californie, les frigos sont remplis de sodas (y'a des sodas partout dans ce livre, ridicule ; le héros rencontre une star il veut discuter avec lui autour d'un soda ; un ami vient à la maison : "va dans le frigo il est rempli de sodas" ; les gamins viennent d'échapper à une poursuite au bazooka et là ils s'affalent dans le canapé avec un soda pour jouer à un jeu vidéo !!???). Qu'il y ait des choses étonnantes dans la science fiction c'est normal, mais là c'est complètement absurde. Les enfants sont en fait des robots qui ressentent toutes les émotions (tristesse, souffrance, compassion...). On nous dit que c'est Ray l'Ukrainien (vous savez, celui qui est SDF maintenant, et comme il est SDF il a forcément une seule dent pourrie et une couverture pleine de poux) qui a réussi à fabriquer tous ces robots. Comment ? ahaha, et bien c'est un génie, c'est tout, ne demandez pas d'explications... D'ailleurs, si vous cherchez des explications dans ce roman, vous n'en trouverez pas : tout est absurde. Les enfants sont poursuivis par des miliciens qui tirent dans la rue au bazooka et aux obus (!!! si si je vous jure !) dans une scène d'anthologie (le gamin appelle son père dans un frigo, au milieu d'une pluie d'obus et le père arrive en deux minutes pour sauver son gamin), le héros va en Chine (ah ça tombe bien il était programmé pour parler le mandarin dès le départ, génial comme ça tombe bien...), il répare une centrale nucléaire avec trois potes robots, on lui a appris vite fait à faire un sarcophage en acier et béton... Tout est comme cela tout au long du roman. Plus je lisais et plus j'étais ahuri de tant de bêtises, l'épilogue étant quand même le moment le plus délirant de tout le livre (il fallait finir alors là je vous dis pas tous les raccourcis utilisés... la milice qui tire au bazooka arrête de chercher les robots, comme ça, ils ne les attendent même pas à l'aéroport au cas où ils auraient essayé de s'échapper par avion, le chef des méchants est arrêté comme par magie (c'est même pas les héros qui l'arrêtent) et traduit en justice (ahaha, quel vilain ! il croyait quand même pas qu'il allait pouvoir s'en tirer ainsi !!!). Vraiment, c'est du n'importe quoi ce livre et j'ai vraiment honte de le proposer aux élèves (même si c'est clair qu'il plaira à certains qui ne se formalisent pas de toutes ces incohérences).



Le style aussi c'est terrible. J'avais relevé plusieurs phrases révélatrices mais je n'ai même pas envie de rouvrir le livre pour les retrouver. J'en ai quand même une sous la main pour votre plaisir : "Et vous Patterson, elle a poursuivi, vous devriez nettoyer la poubelle nauséabonde qui vous sert de cerveau" Patterson a blêmi sous l'insulte"... Vous voyez le niveau ? Pleins de phrases au passé composé, des tournures insupportables "il a dit", "il a ajouté" et des formulations même pas du niveau de la cour de récré. L'auteur a voulu introduire un peu de familier mais pas trop quand même alors ça donne des phrases bizarres genre : "il s'est fichu de ma gueule" ou "Jimmy et Joe sont arrivés avec leurs vieux respectifs". C'est vraiment ridicule, on pouvait s'en passer, ça tombe comme un cheveu sur la soupe et ça n'apporte rien. Dans le genre énervant vous aurez aussi droit au rire nerveux de l'ukrainien (génie de l'informatique complètement neuneu avec sa dent pourrie et son rire démoniaque "hi hi hi").



Bon allez, j'arrête là. Vous l'aurez compris, non seulement ce livre est mauvais mais en plus il est insupportable (par le style, par l'histoire qui ne tient pas debout...). Si vous voulez vous faire plaisir allez-y, vous en sortirez remonté pour une semaine. Bon voyage ("en aérovéhicule") !
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Reborn : Le nouveau monde

Reborn accueille les terriens qui ont fui leur planète en perdition. Mais depuis peu, la nouvelle administration refuse d'accepter de nouveaux réfugiés. Seule solution prendre des passeurs et ensuite arriver à se faire oublier. Mais ces émigrés n'ont pas la puce d'identité et peuvent à tout moment être expulsés.



Nous suivons l'histoire de Chuong, originaire du Vietnam. Il tente de survivre jusqu'au jour où il découvre une vieille dame en train de mourir. Plutôt que de l'abandonner à son sort, Chuong décide d'appeler les secours, se condamnant ainsi à dévoiler sa propre existence... Qui a tenté de tuer la vieille dame? Pourquoi? Quel sera le destin de Chuong?



Plus qu'un livre de science-fiction, Reborn parle plus largement du partage des richesses et des politiques d'immigrations. Si le thème de l'environnement est bien présent, il reste néanmoins en arrière plan. L'histoire est intéressante même si l'ensemble reste un peu froid...




Lien : http://0z.fr/Tvjez
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Je suis un extraterrestre !

Pas facile de trouver des albums jeunesse sur les extra-terrestres. J'ai donc acheté celui de Robberecht et Goossens pour le lire à mes petits auditeurs.

Une histoire banale en somme de petits hommes verts qui découvrent la Terre.

Passent pour la chute et les dessins colorés sur le thème de la science-fiction, l'album est sans véritable surprise et c'est dommage. Je suis déçue mais dans quelques jours je lirai l'ouvrage aux enfants. Attendons leurs impressions.
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Terminale Terminus

Louis était le souffre-douleur de sa classe depuis son entrée au lycée. "Il n'était pas sûr de lui, les autres feignaient de l'être et profitaient à fond de la situation." (p. 8)

Vacheries sournoises, suffisamment cruelles pour que Louis vive l'enfer, suffisamment discrètes pour que les enseignants prétendent ne rien voir. Pourquoi lui ? Pourquoi en faut-il un, parfois ? Un vieil héritage animal de mâle dominant ?



Louis rassurait ses parents quand ils s'inquiétaient. C'est dur quand vous êtes malheureux de voir que votre état fait souffrir les autres. Autant garder ses problèmes pour soi, ça fait moins de monde à consoler. Sa soeur n'était pas dupe, par contre, meurtrie pour lui mais totalement impuissante.



Louis vient de mourir sous les roues d'un 4x4, en traversant normalement une rue, il ne s'est pas jeté dessous, non. Vu son état, on aurait pu penser que... mais non...

Sa soeur cherche à en savoir plus sur ses dernières semaines de vie au lycée. Il semblait un peu moins mal depuis quelque temps. Elle interroge des camarades, lit son journal intime. Le récit prend alors des allures de polar. L'intrigue peut paraître outrée, simpliste, mais qu'importe. Le reste est convaincant, grâce aux portraits émouvants de Louis et de sa soeur.



Une histoire sombre de harcèlement, de tentative de rédemption (mais quelle faute doit expier un souffre-douleur, au fait ? sa faiblesse ?), d'engrenage infernal.



A faire lire, bien sûr, au moins pour montrer aux suiveurs que des brimades "juste pour déconner" peuvent être dévastatrices, côté victime.
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Reborn : Le nouveau monde

Imaginons la Terre dans une cinquantaine d'années. Elle pourrait bien être devenue une planète ravagée par les ouragans, portant des continents noyés sous l'eau des océans et des populations aux abois. C'est ainsi, du moins, que Thierry Robberecht nous la présente dans son roman. Chuong et ses parents sont à la fois témoins et victimes du déclin de cet environnement qui leur est familier ; et comme bien d'autres, ils n'ont qu'une seule solution pour ne pas être engloutis par les eaux montantes : fuir la Terre et rejoindre Reborn, une planète habitable récemment découverte. On est alors en 2064.



Mais sur Reborn comme sur Terre, tout a un prix, y compris l'accès à une vie meilleure. Une fois bien installés, les "Reborniens" se sont empressés de limiter les entrées des Terriens dans leur nouvel espace vital, et ont distingué l'"élite" assez riche pour se payer le voyage des autres, à qui ont dit qu'il n'y a "plus assez de place" pour les accueillir. Evidemment, personne n'est assez con ni pour croire cette aberration, ni pour se laisser mourir de son plein gré sur une planète qui part en lambeaux. Les habitants de Reborn se scindent rapidement en deux catégories : d'une part les "identifiables", pourvus d'une puce au nombril, et d'autre part les "invasifs", arrivés clandestinement sur la nouvelle planète.



La famille de Chuong fait partie de cette seconde catégorie d'arrivants ; ses parents auraient accepté l'idée de terminer leur vie sur Terre s'ils n'avaient pas eu ce fils de 15 ans qui méritait bien tout autant qu'un autre d'avoir une existence digne de ce nom. Mais leur atterrissage sur Reborn via un passeur ne se se déroule pas comme prévu ; tous trois sont enfermés dans un camp d'invasifs. Ils y végèteront pendant un an. Par la suite, leur tentative d'évasion n'aura qu'un succès partiel puisque les parents seront rattrapés et renvoyés sur Terre. Livré à lui-même, Chuong va devoir assurer sa survie tout en se cachant de la milice locale.



Comment un adolescent lambda peut-il successivement endosser un statut d'immigré clandestin, comprendre que sa vie n'a plus d'importance que pour lui-même et que, par conséquent, il n'a pas le loisir de refuser le pire des boulots et le mépris des autres ? Il est évident que, par le biais de l'univers qu'il crée et des personnages qu'il articule, Thierry Robberecht critique la société actuelle et son devenir.
Lien : http://pulco-suivezlepapillo..
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La mémoire kidnappée

Je livre déjà ma conclusion sur ce roman : un bon livre de suspense pour les 11 ans et plus.

Walter, jeune ado, se réveille sur un lit d’hôpital avec une désagréable sensation. Il ne se rappelle plus ce qui lui est arrivé et pire, il ne se souvient ni de son nom, ni de sa vie. Ses parents lui apprennent qu’il a eu un accident et quelques jours plus tard, il rentre chez lui. Mais est-ce vraiment chez lui ?

L’auteur réussit à garder le suspense jusqu’au bout. J’avais échafaudé différentes théories mais aucune n’était la bonne. Ce roman se lit très facilement, l’écriture est simple mais efficace. On n’a pas de mal à se mettre dans la peau de Walter et comme lui, on veut savoir le fin mot de l’histoire…

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Onnuzel

Ce court roman commence par une fin, celle d’une mère, une vieille femme très fatiguée auquel son fils rend visite : on le sent angoissé mais puisque sa mère lui parle et que l’infirmière lui sourit, « c’est bon signe ». Mais il n’a rien compris… comme toujours. Depuis son enfance,celui que tout le monde appelle l’onnuzel ( « un mot en bruxellois qui se traduit par abruti ou empoté ») ne comprend rien au monde qui l’entoure. Il faut dire qu’on ne lui a jamais beaucoup parlé, on n’a jamais vraiment stimulé son intelligence ni ses émotions : sa vie est faite de routine, de petits rituels plus ou moins sympathiques, une petite vie à l’étroit dans un logement social avec sa mère et sa soeur, bien plus futée que lui. Pas de père et on n’en parle jamais, car cela déclenche des tempêtes de chagrin effrayantes chez la mère, on ne sait pas pourquoi il est parti ni où, il est peut-être mort, qui sait ? En tout cas, dans la famille de la mère, on le considère comme un sale type et tous, elle la première, entretiennent envers lui une haine farouche. Cette absence, ces non-dits pèsent comme un couvercle sur cette famille, sur ce gamin qui grandit sans savoir se construire vraiment, avec une mère qui se soucie plus du qu’en dira-t-on et de ses fins de mois difficiles que de l’épanouissement de ses enfants. Et pourtant, si elle s’en allait elle aussi, le fils serait perdu, terrorisé.



Il y a peu d’espoir dans ce roman, qui évoque aussi en pointillés la Belgique des années soixante (le jeune roi Baudouin, l’indépendance du Congo, l’incendie de l’Innovation à Bruxelles), tout est assez sombre, étouffant, étouffé, comme cette mère, sauf peut-être à la fin où une velléité d’indépendance semble s’emparer de l’onnuzel. Une nouvelle sur le même thème, publiée en 2009, offre un contrepoint narratif au roman écrit à la troisième personne. Malgré sa noirceur et une petite frustration (qu’est devenu l’onnuzel une fois adulte ?), j’ai apprécié le regard sensible de Thierry Robberecht, son écriture sans fioritures qui ne dompte l’émotion que pour mieux la laisser vivre.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Memo 657

Genre : Science-Fiction

Age : à partir de 8-9 ans

Avis : roman agréable à lire, une écriture simple et efficace . Bon suspense mais une morale un peu trop attendue.



2025, en Califormie, le collège de Palo Alto. On y forme l’élite mondiale, politique, société… Harold, un ancien du collège, vient y rencontrer les jeunes recrues. Son avion s’écrase alors qu’il rentre auprès du Président des Etats-Unis.

Accident, attentat ? D’autant que le jeune Jonas reçoit des mails de ce prétendu mort : “Ouvrir sur le serveur du collège, le mémo 657.” Jonas se lance dans l’aventure et va découvrir la vérité sur ce collège et son programme. Son univers s’écroule et il lui faudra alors affronter des ennemis dont il ignorait tout.



Les plus jeunes seront sans doute pris par l’enquête : qui est Jonas, en quoi consiste ce mémo 657 et comment échapper à la traque dans cet univers où tout est sous contrôle. Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman assez court : la différence et l’acceptation des autres, l’évolution de notre société avec une robotisation à l’extrême (cela n’est pas sans rappeler la série d’ARTE Real Humans) et les choix que nous faisons pour le devenir de notre planète.

Au bout du compte, voilà un roman agréable avec une petite touche écolo en prime.

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Un loup tout nu

Je viens de recevoir l'album Un loup tout nu et je n'ai pas pu résister je l'ai lu tout de suite .

C'est l'histoire d'un loup qui a le culte des apparences ( tiens , tiens ) , il est toujours très élégant dans son beau constume et son noeud papillon à pois , jusqu'au jour où il lui arrive une mésaventure qui va lui faire perdre de sa superbe ...

Je n'en dis pas plus , moi j'ai beaucoup aimé et j'attends avec impatience la venue de ma petite nièce .

J'adore les albums pour enfants et j'ai une large préférence pour ce genre de récit décalé , le méchant qui perd son pouvoir , qui ne fait plus peur .

En general les enfants aiment beaucoup les livres où le méchant est en mauvaise posture , ça leur permet de se rendre compte qu'il peut avoir des retournements de situation , que dans certaines circonstances ce n'est pas toujours les plus forts qui gagnent .

Les illustrations sont très belles également , je vous le recommande chaleureusement.

J'oublie un grand merci à Babelio et aux editions balivernes pour l'envoi de ce livre dans le cadre du dernier masse critique .
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Terminale Terminus

Alexia, la jeune sœur de Louis, est anéantie par sa mort tragique, comme le reste de la famille. Mais elle veut comprendre. Que faisait son frère dans ce quartier si éloigné du leur ? Pourquoi le chauffard qui l’a renversé ne s’est-il pas arrêté ? Pourquoi la police classe-t-elle si vite l’affaire, fataliste ?

Elle cherche à savoir qui était son frère, son aîné d’un an, si fermé, si secret. Peu à peu va se dessiner une face inconnue de ce frère tant aimé.



L’histoire alterne les pensées d’Alexia, narratrice et investigatrice, et les passages du journal intime de Louis. Les deux voix se croisent éclairant peu à peu le lecteur.

Construit comme un polar, ce récit psychologique nous ouvre aussi les pensées intimes d’un jeune garçon fragile, mal dans sa peau, souffre-douleur muet des petites frappes de la classe devant l’indifférence des autres et du corps professoral. Même ses parents ne veulent rien voir, sans doute parce que la vérité serait trop dure à affronter. Et Louis s’enfonce, s’enlise dans son mal être. Seul N. semble être son ami. Un ami bien mystérieux dont personne n’a jamais entendu parler.



Ce récit sombre et fort met le doigt sur la fragilité des relations familiales, sur la distorsion entre apparences et réalité. L’écriture est grave, le récit angoissant. Chacun en prend pour son grade : les petites frappes, les élèves qui laissent faire, les adultes qui ne jouent pas leur rôle… Combien de Louis côtoie-t-on au quotidien ? Et si on en sauvait un ?

Roman jeunesse de qualité, les ados ne s’y sont pas trompés en lui octroyant le prix Farniente 2012.

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Trouver sa place

Un chassé-croisé des espoirs meurtris. Lui, Moussa a quitté son pays, son continent et sa vie à l’arrêt. Seul.

Marleen quant à elle avance désormais à côté de la vie en proie à la solitude et en recherche d’affection. L’affliction du grand âge.

Une ville Bruxelles.

La peur pour lui, la faim, la transparence dans cette Europe qui détourne le regard sur cette transhumance désespérée.

L’oubli pour elle, seule dans sa routine et le bistrot où elle retrouve les habitués que le temps assassine à petit feu. L’alcool comme seule compagnie ne réchauffe plus les souvenirs sans plaisirs.

Une vieille au grand Jacques nous est conté attendant la mort en écoutant le tic-tac de la pendule.

Alors Moussa tente sa chance le fuyant depuis son départ d’exil. Accroché à l’espoir qui le fait avancer, il provoque leur rencontre sans norme pour une parenthèse dans cette vie qui les rejette.

Un cours récit d’une violence projective de deux univers pourtant aux apparences éloignées. Celui de la vieillesse et celui de l’exil migratoire.

Vraiment bien ciselé et sans concession pour le lecteur. Pas des plus Léger mais la thématique ne s’y prête pas.

Merci aux éditions Belges Plumes de Coq et à Babelio pour cette nouvelle réussite de masse critique.

Ça ne rehausse pas mon spleen actuel mais ça confronte mon relatif questionnement du bonheur.

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Le loup tombé du livre

Ce qu’il est agréable de dénicher au hasard des rayons un livre dont le résumé vous fait sourire et dont la lecture continue de vous faire sourire. C’est le cas de ce sympathique album écrit par Thierry Robberecht et illustré par Grégoire Mabire, Le loup tombé du livre.



Il y avait tant de livres dans la bibliothèque de Zoé qu’un jour un livre est tombé par terre et qu’un loup en fut éjecté. C’est ainsi que débute ce bel album destiné aux jeunes lecteurs qui fera autant le bonheur des petits que des grands tant l’imagination de l’auteur nous emmène dans toutes les directions dans le but d’aider au loup à retrouver son chemin… ou plutôt le livre dont il est l’un des héros.



Mais pour cela, il lui faut d’abord échapper au chat qui a bien l’intention de lui faire la peau. Mais aussi entrer dans des livres où il n’est pas le bienvenu. Pas simple de trouver le bon livre et d’affronter tous les personnages qui ne veulent pas de lui dans leurs différentes histoires! Mais quel bonheur pour le lecteur!



Le loup tombé du livre est un pur moment de plaisir, peu importe l’âge du lecteur ou de la lectrice. Si, si. Je vous l’assure.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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