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3.43/5 (sur 7 notes)

Né(e) à : Amiens , 1968
Biographie :

Thierry Soufflard débute en 1989 comme photographe free-lance pour la presse écrite magazine, signant des reportages (textes et photos) sur les marginaux de notre sociétés : tziganes, sans-abri, détenus… D’autre part, il conçoit les guides Où s’embrasser à Paris, Où se bécoter à Montréal et Où s’embrasser en France. Aujourd’hui, il collabore au quotidien Ouest France, et commence, tout en restant journaliste indépendant, une carrière de scénariste de BD.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
La mer est sans routes, la mer est sans explications.
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Les tribulations ne font que commencer. Je n’avais pas écouté les consignes de la patronne qui avait pourtant prévenu les enfants que tous les animaux ici étaient gentils, sauf un : le petit roquet dans sa niche en plein milieu du campement ; celui qui affiche ses canines, sur fond de grognement compulsif, en nous regardant débarquer.
Disciplinés, les enfants avaient bien saisi qu’il fallait toujours contourner la niche en prenant soin d’apprécier la longueur de la chaîne du chien ; car ce limier hargneux aime se jeter vers sa proie, avant de se faire arrêter, net, par sa laisse en bout de course. Forcément, ayant toujours été le dernier de la classe en arithmétique, le grand cancre de la famille que je suis évalue mal le rayon du cercle : étourdi, au moment de vouloir passer d’une caravane à l’autre, je mords sur son périmètre.
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De fil en aiguille, la vie « in circus » devient notre quotidien. Le rêve du départ a laissé place au concret. C’est ce que nous nous disons quand, dans le froid, nous réparons l’arrivée d’eau ou quand nous attendons durant trois heures le rétablissement de l’électricité après les fréquentes coupures de courant dans les cirques italiens. Nous faisons corps avec les artistes qui, tous les jours, font leur vaisselle, reviennent de courses, retendent la peau de leurs tambours, donnent à manger à leurs tigres auxquels ils s’attachent, se changent à dix-sept heures pour la première représentation, réparent leur voiture avant de retourner sur la piste à vingt et une heures. Ils répètent tous ces gestes chaque jour, avec ou sans strass ; que le public soit là ou pas.
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Nous envions la vie nomade de votre petite famille. Même si on se déplace de ville en ville, nous, on voit toujours le même univers. Ce qui est loin d’être votre cas…
Nous repensons souvent à cette phrase anodine placée entre la dinde et la bûche. Surtout quand nous reprenons des nouvelles de temps en temps de toutes ces familles circassiennes qui nous ont accueillis. C’est vrai que, même s’il évoque la magie de la route, le monde du cirque se transpose de manière immuable d’une ville à l’autre ; avec le même parfum de churros, de sciure et de pipi âcre de dromadaire. Avec le même nez de clown, les mêmes costumes en Lycra. Seuls l’affiche et les numéros varient d’une année sur l’autre. Quand c’est le cas.
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C’est Pilar qui nous fera rencontrer les plus grands chanteurs, les plus illustres danseuses et les plus talentueux guitaristes du moment. C’est à elle que nous devons cette riche expérience, et aussi à ses proches amies Sandra et Nelia qui nous ont ouvert toutes les portes, à commencer par la leur. Avec les clés de la simplicité et de la bonne humeur communicative.
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Comme des guêpes autour de vieilles pommes en plein soleil sur la margelle d’un pressoir à cidre, les Insolents Voyageurs ne respectent plus rien. Yvon commence même à avoir les abeilles. Il vient de louper plusieurs épreuves qu’il épingle sur un fil à linge pour les faire sécher. Le travail demande un minimum de concentration.
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L’insolente migration nous a fait prendre l’habitude de nicher chez tous ceux qui nous inspirent. Ou nous intriguent. Y compris au domicile de nos artistes préférés, connus ou anonymes. Notre boussole ? Débarquer à cinq, là où on n’attend pas une famille. Avec pour aire de jeux les frontières élastiques et colorées du globe.
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De chapiteau en chapiteau, rouler notre bosse, sillonner la botte de l’Italie dans les pas de Federico Fellini, faire revivre ses vieux fantômes de La Strada, Zampano et Gelsomina, tel était notre cap ! Durant plusieurs mois, nous avons frappé aux portes des cirques italiens, leur demandant à vivre avec eux.
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Les animaux du cirque n’aiment pas la pluie parce qu’ils n’ont pas de serviettes. Et, même s’ils en avaient, ils ne pourraient pas s’en servir car ils n’ont pas de bras. Sauf l’éléphant qui en a un gros sur la tête.
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Avouons qu’il y a pire endroit pour être cloué à son grabat. Je tente l’humour noir pour chasser les nuages obscurs de ma belle.
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