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Critiques de Thierry Vimal (13)
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19 tonnes

J'ai relu l'introduction à haute voix tant le texte est dense, riche du désir de nous dire le pourquoi ou le comment de ce livre.



Je pensais que le témoignage serait âpre, râpeux car comment peut-il en être autrement quand sa petite fille Amie de 40 kilos a rencontré un camion de 19 tonnes.



Dans ce livre de bord de l'après attentat du 14 juillet au 19 décembre 2016, nous accompagnons Thierry Vimal dans son quotidien à fleur de peau dans lequel il nous maintient étroitement.

D'abord l'émotion avec une écriture de l'urgence comme un film à la GoPro. Puis le quotidien s'installe avec Laurette sa cadette, la création de l'association Promenade Des Anges, le couple en tension, les moments éruptifs des nombreux textos.



La présence d'Amie parcourt le livre en un dialogue où la fille conseille son Papounet.



Ce rédacteur de marketing, écrivain ex "drogué alcoolique ayant su s'extirper des spirales-infernales-de-la-toxicodépendance", sculpte son style sans pathos, de manière directe, sans interdit dans les propos et sans parfois s'embarrasser de notre compréhension, mais qu'importe, le message passe tant il est chargé de sens pour lui comme pour nous.



Ce roman a un peu hanté mes nuits...si seulement cela avait pu écarter quelques cauchemars de celles de l'auteur.

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19 tonnes

Je remercie vivement les éditions du Cherche midi pour l'envoi via Netgalley de ce roman.



19 tonnes... c'est le poids du véhicule routier qui a ôté la vie de 86 personnes le 14 juillet 2016 sur la promenade des anglais à Nice.



Thierry Vimal, écrivain, qui en 2005 dans son roman "7 millimètres" partageait à travers son alter ego "Antoine" les joies et tourments de la paternité, père pour la 1ere fois d'une petite fille nommée "Amie". Amie, 12 ans, qui perdra la vie lors de l'attentat du 14 juillet 2016.



Ce livre est un témoignage jour après jour. Du 14 juillet 2016 au 19 décembre 2016. Du jour du drame au jour d'un futur envisageable. Et, entre les deux, ce vécu post apocalyptique en dents de scie tant au niveau du quotidien que des émotions.

Tout commence par le récit de l'indicible, de ce camion fou fauchant tout sur son passage et à son bord un homme perdu, endoctriné, à la dérive de la réalité du monde. Car c'est ainsi que Thierry Vimal va nous l'expliquer, à aucun moment son discours ne se voudra accusateur, il pardonnera car c'est ce qu'aurait fait sa douce Amie.



Et puis la réalité qui frappe en plein cœur, une scène digne d'un film, un carnage, tant de blessés, tant de morts, tant d'âmes meurtries. Et l'espoir suspendu à un fil, Amie était là sur la Promenade mais elle n'est que blessée. Les minutes défilent à toute vitesse à la lecture de cette journée maudite, un enchaînement qui les conduira de fil en aiguille à cette fatalité, Amie n'est plus.



Ces premiers chapitres sont forts en émotion, on est avec eux à chaque seconde, et on souffre avec eux de cette tragique et irréelle nouvelle. La gorge nous serre, les larmes coulent toute seule, Thierry Vimal a mis des mots sur l'indicible. Nous ne sommes plus de simples lecteurs, il ne s'agit plus de compassion, nous sommes devenu les parents d'Amie.

La petite Laurette,nous voudrions nous aussi la prendre dans nos bras, la consoler ou très absurdement tout effacer pour qu'elle n'ait pas un jour à dire "avant j'avais une soeur" .

Mais la réalité est tenace, Amie n'est plus.



Les jours qui suivent sont rythmés par un quotidien incertain, où cette famille meurtrie va devoir affronter l'accumulation d'obligations administratives liées au décès d'Amie, les innombrables messages de soutien auxquels il faudra répondre, et parallèlement les soucis de la vie d'avant toujours d'actualité, la faillite de la pharmacie des parents de Thierry Vimal et la rupture du couple qu'il forme avec Sophie en stand-by. Au milieu de ce tas de "cacabouillette" comme dirait la petite Laurette, il y a la peine incommensurable d'un père, des crises de larmes, des crises d'angoisse, toutes ces émotions à expulser par différents moyens. L'aïkido, lieu de sa rencontre avec Sophie, soutien spirituel, les psy, soutien psychologique, les amis et la famille, soutien moral.

Là où parfois un drame peut souder un couple désuni, ici il en prend une toute autre trajectoire, avec une Sophie emmurée dans une colère sourde, une douleur secrète, un besoin de calme viscéral qui rend la communication pourtant nécessaire si difficile. Chacun sa façon d'affronter sa peine, de faire son deuil.

Les projets et les rencontres de personnalités vont venir soutenir le chagrin. La création de l'association La Promenade des Anges qui rencontre des débuts compliqués, les entrevues avec le pape et le cheikh Bentounes. Son travail de rédaction en marketing dont il se désintéresse de plus en plus et le dessein de ce livre pour donner un sens au sacrifice d'Amie.



Une vie quotidienne où les actes les plus usuels deviennent les plus compliqués à réaliser.



Je pourrais encore longuement raconter ce livre et pourtant je n'en ai dévoilé que des bribes car l'essentiel est au-delà, les écrits de Thierry Vimal renferment mille et un sentiment, histoires, rencontres, mille et une larme, et autant de souvenirs de sa fille adorée, avec l'âme d'Amie flottant au dessus de ce chagrin et le guidant à travers cette désormais existence sans elle devant ses yeux mais bien présente tout autour.



Thierry Vimal ne mâche pas ses mots, aucune censure, aucun tabou, il se raconte avec la même franchise et franc-parler que s'il le faisait à son meilleur ami. A certains moments ses pensées et émotions couchées sur la papier se bousculent et l'on s'y perd un peu mais cela est légitime dans sa démarche d'honnêteté, on le suit très bien quand même.

Je finirais par un petit mot à l'auteur.



Monsieur Vimal,

Merci d'avoir partagé avec nous ce moment de vie oh combien intime mais utile pour la mémoire collective, dans nos cœurs il n'y aura désormais qu'une seule Amie qui nous viendra à l'esprit lorsqu'on entendra ce prénom.

Malgré vos déboires et failles passées ou présentes, (peu importe, chaque Homme en avait, en a ou en aura) vous avez fait preuve d'une grande sagesse pour dompter l'insurmontable. La valeur d'un homme se reconnaît surtout dans ces moments là. Et la valeur d'un écrivain? à sa capacité à nous faire rentrer dans son univers, mission accomplie. Amie serait fière de vous.
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Dans l'alcool

Très beau livre qui , nous fait regarder les alcooliques d'un regard différents. A ne pas oublier que l'alcoolisme est une maladie sérieuse qui provoque pas mal de dégâts.
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19 tonnes

Dès avant sa naissance, Amie nous était connue, littérairement parlant. Dans « 7 millimètres » (taille de l’embryon), Thierry Vimal nous racontait avec sincérité ses tourments de futur père. Etrangement, l’homme dont une femme porte l’enfant peut être sujet lui aussi à toute sorte de malaises, y compris physiques : c’est ce que l’on appelle la « couvade ». L’angoisse de l’homme qui va être père, comme si lui-même était « enceint », comme si se transmettait, de sa compagne à lui-même, tout ce qu’entraîne pshysiologiquement et moralement un enfant pas encore né. Depuis, nous attendions la suite de ce parcours intime : Amie allait grandir, la famille s’agrandir sans doute, Thierry Vimal allait évidemment, comme dans « 7 millimètres », trouver des points de vue originaux, tendres et poétiques pour évoquer la suite de son aventure de grand adolescent désormais « chargé de famille »…



Mais Amie n’a pas grandi, non. Pas au-delà de ses douze ans, pas au-delà de ce 14 juillet 2016 plein d’horreur et de sang sur la Promenade des Anglais à Nice.



Amie est morte dans l’attentat. Ce jour-là et les semaines suivantes, son père a tenu un journal. Il nous raconte les moindres détails de sa vie : la douleur, d’abord, qui va et vient, se fait oublier brièvement et à d’autres moments devient insupportable. Douleur qui brise un couple déjà en grande difficulté, chacun la vivant à sa manière, incompatible avec celle de l’autre. Mais douleur aussi qui attire des professionnels de la compassion intéressée, des mythomanes aussi, tapis en embuscade et prêts à sauter à la gorge du malheur dès que celui-ci se manifeste. On connaît la rapacité humaine, on ne l’imaginait pas si « réactive »…



S’y ajoutent les innombrables complications bureaucratiques, les réseaux sociaux toujours prêts à déverser sur vous leur bêtise et leur haine, la gestion du quotidien et l’attitude à adopter avec la fille cadette qui a perdu sa soeur. Bien sûr, conjonction mauvaise de planètes, c’est aussi le moment où les parents de l’auteur se trouvent en difficulté parce que leur pharmacie est menacée de liquidation.



Thierry Vimal nous fait partager tout cela. Tout au long de ces mille pages (il n’en fallait pas moins et on le comprend en le lisant), nous sommes à ses côtés. Comme si nous faisions partie de sa tribu. Comme si nous pouvions, à tout instant, lui chuchoter à l’oreille ainsi que le fait Amie qui vient souvent, d’entre les morts, tenir à son père le discours de l’adulte qu’elle ne sera jamais à l’enfant qu’il est, d’une certaine manière, redevenu.



Mais ce livre n’est pas un témoignage. Ce livre est le livre par excellence de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, celui par qui s’accomplit la transsubstantiation d’un drame terroriste et de la perte d’un enfant en une oeuvre littéraire d’importance. Un livre qui raconte un quotidien de souffrance et de chagrin, en prise directe avec les valeurs universelles. Un livre où tant de choses sont offertes et mises en commun, et d’abord l’amour et la perte de cet amour et la manière dont il survit malgré tout ; un livre dont on attend avec impatience la suite. Thierry Vimal est un écrivain qu’il faut lire.

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19 tonnes

19 Tonnes est un témoignage intense, un témoignage qui nous hante et ne quitte pas facilement notre esprit.



Durant le triste et terrible attentat de Nice du 14 juillet 2016, Amie Vimal la petite fille de Thierry Vimal y perd la vie. 19 Tonnes raconte alors l'après. L'après, les quelques minutes et heures qui ont suivi, une part du récit qui nous fait presque suffoquer tellement la douleur est intense, mais aussi les semaines et les mois durant lesquels il faut maintenant apprendre à vivre après le drame.



Sans sombrer dans le pathos, l'auteur nous parle de tout cela. De la vie qui reprend son chemin cahin caha, avec sa femme et la fille qu'ils leur restent, des pensées qui se succèdent, des émotions qui meurtrissent, de la douleur qui ne disparaît jamais vraiment.



19 Tonnes c'est un livre choc, c'est fort, intense, ça bouleverse et ça bouscule, mais c'est ce genre de récit si rare qu'il est aussi nécessaire parfois de lire...
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Au titre des souffrances endurées

Thierry Vimal, qui a lui-même perdu sa fille aînée dans l'attentat de la Promenade des Anglais, en juillet 2016, met en scène dans ce roman deux victimes survivantes d'un attentat terroriste sur la marina d'une petite ville du sud de la France, Sainte-Lucie.



Emilio a vu son père Micka mourir sous ses yeux, tandis que sa mère, Serena, était aux toilettes. Le retour au collège n'est pas simple pour l'adolescent qui, la jambe abîmée, doit affronter les regards compassés ou indifférents de ses camarades de troisième, qui le tiennent à distance parce qu'il incarne ce à quoi ils ont échappé. Il doit désormais vivre avec la peur de l'attentat à chaque coin de rue, sur le quai de la gare... Désemparée face à la souffrance de son fils, qu'il lui cache pourtant mais qu'elle devine à son mutisme, Serena gère comme elle peut sa propre douleur, trouvant un maigre réconfort dans quelques verres d'alcool ou dans les bras de Tom. Emilio, quant à  lui, déverse sa haine en compulsant les manettes de sa console.



Engluée dans son chagrin et la sidération de la mort si soudaine et violente de son mari Micka, Serena doit pourtant affronter la lourdeur administrative et ses aberrations.

Les titres des chapitres sont des formules indélicates qui sont assénées à Serena, au fil de ses démarches administratives, et dont la froideur choque tant elle souligne le caractère détaché et inhumain de ceux qui les énoncent : "Calmez-vous, madame.",  "Je ne fais que vous citer les directives.",...

L'auteur a fait le choix d'expliquer le côté technique, fastidieux des demandes d'indemnisation : Serena doit toujours prouver son statut de victime, passe sa vie à rédiger de nouveaux courriers, cherche à comprendre ce qui a pu motiver l'autopsie du corps de Micka  déjà meurtri par l'attentat ; elle doit subir des expertises complémentaires. Le récit dessine au travers de ces démarches un long parcours de résilience et l'éloignement d'une mère et de son fils polytraumatisé qui ne parviennent plus à communiquer.



On ressent dans ce roman le parcours difficile que l'auteur a peut-être lui-même vécu. Il pointe du doigt le Fosvit (une organisation dont les experts sont chargés d'établir les préjudices subis en vue de l'indemnisation des victimes d'attentats) et sa "politique de la réparation minimale du préjudice" décourageant les victimes, à force d'expertises et de documents à fournir, de demander réparation.



J'ai aimé lire ce roman, triste et réaliste, très documenté, même si la fin est prévisible... Je remercie Babelio de me l'avoir fait découvrir dans le cadre d'une Masse Critique, et les éditions Le Cherche Midi pour l'envoi gracieux de ce livre.

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Au titre des souffrances endurées

Quelle claque !



Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre en découvrant ce roman, mais très vite l'auteur trouve les mots justes pour nous plonger dans toutes l'horreurs des survivants.



Une horreur qui s'égraine au fil des chapitres et qui dépeint une société inflexible, inhumaine, aux rouages qui écrasent ceux qu'elle devrait aider. A l'horreur de l'attentat se succèdent les phrases maladroite, les expertises, les dossiers et finalement l'indicible...



Serena est un personnage sur le fil. Elle tente de se remettre de la mort de son mari et du traumatisme des attentats, et pour cela elle va plonger la tête la première dans une course de fond longue et périlleuse, qui lui prendra tout, de ses illusions, ses souvenirs, jusqu'à l'être qu'elle s'était juré de protégé et à qui elle ne fera plu attention. Elle est touchante d'humanisme et de détermination.



Quant à Emilio, c'est un enfant au début de ce roman, un enfant qui va devoir se construire entre la mort de son père, l'effondrement de sa famille et les névroses de sa mère. Ce personnage m'a retourné dans tous les sens, tant j'ai crue en lui, tant je le pensais fort, tant la fin m'a paru brutale, logique et si cruelle.



Ce roman ne nous épargne rien, et c'est exactement ce dont j'avais besoin. Besoin de savoir ce qu'il se passe pour ces victimes une fois l'instant décisif passé. Bien qu'étant une fiction ce livre est empli de justesse, et l'auteur parvient à retranscrire toutes ces choses qui rendent cette situation révoltante. J'en ai pleuré, tant Thierry Vimal à su me happer.



En bref une grande découverte, qui m'a retourné l'estomac et que je partagerais régulièrement.



Belles lectures à tous.

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Dans l'alcool

L'alcool et son pouvoir sur l'être humain sont très bien développés dans ce livre. Tout au long, on s'imagine très bien le combat de ces alcooliques. A lire pour prendre au sérieux cette véritable drogue !



L'écriture est simple et sensible,un témoignage sans concession sur ce poison qu'est l'alcool.



J'ai beaucoup aimé et j'ai été touchée par ce combat mené par l'auteur
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19 tonnes

Très bavard, avec un témoignage qui part dans tous les sens. Pas convaincu. Ligne d'écriture trop proche du livre de Léris "Vous n'aurez pas ma haine ". Pourquoi ne pas tenter d 'être original?
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19 tonnes

Encore un livre bio sur un attentat : calqué en tout point sur celui d'Antoine Léris "Vous n'aurez pas ma haine ". Dommage. Cela enlève tout à une possible originalité.

Et puis, le ton " je me raconte " et j'ai perdu...etc.

Déjà vu.

Ce livre est en fait un constat d'auto-bio simpliste.

Une analyse pour un psychologue.

Ce n'est pas de la littérature à proprement parler.

Absence aussi de toute enquête sur le drame.

Pas terrible.

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7 millimètres

7 milimètres, c'est tout petit et pourtant, cela va grandir et prendre beaucoup de place dans la vie de l'auteur puisqu'il parle de l'enfant qu'attend sa compagne. Il va devenir papa et nous livre ses émotions avec tendresse et pudeur.
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Au titre des souffrances endurées

📚 AU TITRE DES SOUFFRANCES ENDURÉES de Thierry Vimal



📖 Lors d’un attentat terroriste, dans une petite ville du sud de la France, Micka perd la vie.

Il était au restaurant avec son épouse et leur fils de 14 ans.

Serena est physiquement épargnée mais Emilio a été gravement blessé à la jambe.



En plus de sa douleur, Serena doit lutter contre la lourdeur de l’administration et essayer de s’en sortir financièrement.

Emilio, lui, lutte contre les souvenirs de cette soirée qui l’obsèdent.



Mais comment réussir à faire son deuil quand a vécu un psychotraumatisme ?



❤️ J’ai mis des semaines avant de pouvoir écrire cette chronique car je ne savais pas par quoi commencer.

Je vais faire court car il faut que vous lisiez ce roman, c’est nécessaire pour ne pas oublier les victimes et pour comprendre ce que les familles endeuillées subissent.

Quel livre, quelle histoire et quelle immonde façon de traiter les victimes.



Les attentats, le traumatisme, l’adolescence, la colère, l’incompréhension, la récupération politique, les expertises, la résilience, la réparation… sont au centre de ce roman.





Connaissez-vous cet auteur et son histoire ?



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Lien : https://clairement-livre.com
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Au titre des souffrances endurées

Livre recu dans le cadre de la masse-critique Babelio, je remercie les Éditions Cherche Midi.



Sainte-Lucie, la Marina.



Des gens attablés aux terrasses pour boire un verre ou dîner.

Délicieuse soirée qui en un éclair va virer au cauchemar.



Soudain des tirs d’armes à feu, des cris, des pleurs, du sang.



La vie de Serena et son fils Emilio se retrouve en à peine quelques secondes bouleversée à tout jamais.



Rien ne sera plus jamais pareil.



Ce soir, des terroristes ont brisé des dizaines de vies, des dizaines de familles.

Ce soir, Serena a perdu l’amour de sa vie, Emilio son père.

Ce soir, Micka est mort.



Ce roman débute dans le tourbillon des corps que l’on transporte aux urgences.

Des hommes, des femmes, des enfants grièvement blessés.

Micka et Emilio sont transportés à l’hôpital.

Micka n’en réchappera pas.

Quand à Emilio il souffrira longtemps de sa jambe mise en pièces par les tirs de mitraillettes.



L’histoire bien que fictive, nous dévoile les côtés sombres de "l’après".

Tout ce que peuvent endurer, les victimes, les survivants.

Ce long combat contre une administration et une procédure judiciaire qui au yeux des victimes n’a plus beaucoup de sens.

Toutes ces démarches répétitives qui la plus part du temps n’aboutissent qu’au découragement encore plus profond de ces familles endeuillées.

Malgré tout, la vie doit continuer.

Emilio doit retourner au collège et sa mère au boulot.

Oui mais voilà, vont-ils en être capables.

Auront-ils tout le soutien nécessaire pour traverser cette horrible épreuve?



Un roman dur, sombre, qui prend au tripes.



Un voile se lève sur les limites de ce que peuvent endurer les victimes.

À la douleur physique s’ajoute celle psychologique.

Un calvaire qui se poursuit jour après jour.

Toute cette violence, dans les gestes, les actes, les mots, celle dont on ne se relève jamais vraiment.

Un combat de tous les jours.



L’auteur nous ouvre les yeux.



Une lecture qui nous bouleverse, nous interroge et nous pousse à la réflexion.

Même si ce livre est déchirant j’ai vraiment beaucoup aimé ma lecture.

Âmes sensibles s’abstenir.


Lien : https://surlesailesdunlivre...
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