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Citations de Thomas Bronnec (92)


Je vais t'expliquer ce que c'est, la politique, puisqu'on dirait que tu l'as oublié. La politique, c'est quand, en 2008, alors que la situation n'a jamais été aussi tendue sur le marché interbancaire, les gouvernements européens annoncent publiquement, tous ensemble, qu'ils soutiendront leurs banques. Ça oui, c'est de la politique, parce que, à ce moment-là, tout le monde comprend que les gouvernements, les banques, que tout le système va tenir le coup. Et l'opinion des investisseurs change. La confiance revient. La politique, c'est ça : faire revenir la confiance et, quand elle est là, la cultiver. Ce gouvernement fait exactement le contraire. Il fait de l'idéologie. Et l'Histoire nous montre que l'idéologie cause beaucoup de dégâts.
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La politique, c'est comme une casserole trop pleine : l'eau s'échappe par tous les bords et on ne peut rien y faire. Être un homme politique, c'est éponger. En permanence.
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En politique, il n'y a pas de miracle. Il y a les marionnettes et les marionnettistes. Sans ces derniers, le rideau tombe et le spectacle se termine dans les larmes et la peine.
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Hélène Cassard avait encore répondu à quelques questions puis était descendue de l'estrade, avec la méfiance d'une gazelle dans un marais infesté de crocodiles. De nombreux donateurs se pressaient autour d'elle et entamaient des discussions sur la situation politique. La France était au bord de l'explosion. La moindre étincelle pouvait enflammer le pays. Tout le monde convenait que les partis traditionnels n'avaient pas d'autre choix que de faire profil bas.
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Pour lui, le bonheur de l'humanité passait par le bonheur de la banque. De sa banque. Il était sincèrement persuadé que le système français, où les élites formées dans les mêmes écoles atterrissaient ensuite dans tous les centres de décision du pays, et baignaient dans un entrelacs d'intérêts objectifs, était le meilleur, et il avait décidé de le sécuriser à son profit.
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Daniel Cardet venait juste d'en finir avec la tournée et s'apprêtait à signer un contrat dans une banque d'affaires, où on lui proposait d'ajouter un zéro à son salaire. Il n'avait jamais été particulièrement attiré par l'argent et, au fond de lui, il se voyait davantage comme un hussard de la République que comme un faiseur de deals. Mais c'était une chose de concevoir une vie au service de l’État en faisant le deuil d'une fortune virtuelle. C'était autre chose de devoir faire un choix quand on vous proposait, de façon très concrète, de gagner en un mois la rémunération annuelle du plus haut des hauts fonctionnaires de la République.
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[U]ne majorité de Français […] n'éprouvait que du dégoût pour la finance. Ils étaient incapables de comprendre que leur quotidien médiocre dépendait de la bonne santé de ce secteur. Ils n'en connaissaient rien d'autre que la caricature véhiculée à dessein par des politiques et des médias engagés dans un concours de fainéantise intellectuelle.
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Il froisse le morceau d’aluminium et le met au fond de sa poche. Ramasser leur merde, c’est ce à quoi il s’astreint depuis qu’il a été élu, mais ils ont pour lui le même respect que les éboueurs. Il a de la crase dans les mains, c’est vrai, mais comment faire autrement pour lustrer ce pays qu’il sait au bord de l’apoplexie.
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En politique, avait dit Belmont, il ne faut jamais s'en aller. Les départs sont sans ticket retour.
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"En sirotant son café, François Belmont fait défiler les informations sur son smartphone et jette un coup d’œil aux unes des journaux du matin. C’est celle de Libération qu’il préfère : Soyez à la hauteur. Avec une photo du président et d’Hélène Cassard. L’union nationale… La gauche bobo à côté de la plaque, une fois de plus. Elle n’a pas le monopole de la stupidité. Une partie de la droite continue d’être adepte du cordon sanitaire avec le Rassemblement. ".
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— Vous ne m'avez pas rappelé, hier soir.
Fertel l'a toujours vouvoyé. Un artifice dérisoire pour simuler une distance entre deux hommes persuadés, chacun, de la supériorité de leur monde sur celui de l'autre.
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En politique, avait dit Belmont, il ne faut jamais s'en aller. Les départs sont sans ticket retour. À moins que tu n'aies envie de t'occuper du jardin de ta maison de campagne ou d'attendre tranquillement de devenir grand-mère.
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Pour quelques jours, ce ne sera pas dramatique. L'image de la France dans le monde va être salie, mais ça, on peut s'en accommoder. L'important, c'est d'être certain que ça n'aura pas de conséquences à long terme. Il faut rassurer. Faire du zèle. Montrer qu'on ne quittera la zone euro à aucun prix, même avec des guignols qui n'y comprennent rien à l'économie. Il faut qu'on sache qui ils envisagent de foutre à Bercy.
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Était-ce sa faute si les politiques dépensaient sans compter depuis trente ans? S'ils étaient drogués, c'était à la démagogie, cette démagogie qui avait amené le pays là où il était, c’est-à-dire l'obèse de ces millions de fonctionnaires, dépendant de l'argent des marchés, sans doute, mais parce qu'il n'était pas décidé à mettre un terme au gaspillage de la dépense publique.
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Quand ils étaient aux affaires, les politiques s'apercevaient que le monde était bien plus complexe qu'ils ne l'imaginaient, et qu'ils avaient besoin de l'avis et de l'analyse de professionnels qui avaient les mains dans le cambouis.
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Il était sincèrement persuadé que le système français, où les élites formées dans les mêmes écoles atterrissaient ensuite dans tous les centres de décision du pays, et baignaient dans un entrelacs d'intérêts objectifs, était le meilleur, et il avait décidé de le sécuriser à son profit.
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Daniel Caradet était une parfaite illustration de cette entente cordiale qui se conjuguait autour d'une communauté d’intérêts et pouvait prendre, parfois, l'allure d'amitié. Les liens indestructibles qu'il avait noués avec Caradet, comme avec d'autres, l'avaient servi pour se hisser là où il était. Ils lui avaient servi pour y rester.
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L'ampleur de sa rémunération provoquait régulièrement des scandales sous forme de feux de paille. Il laissait dire, il laissait faire. Et il traçait sa route.
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Un ministre qui ne connait pas son métier, ça arrive. Ce qui est gênant, c'est quand il n'a pas l'humilité de le reconnaître, quand il croit qu'il peur te faire la leçon, à toi dont c'est le métier depuis… je n'ose même plus compter.
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Christophe Demory savait qu'à Bercy personne n'abandonnait le navire en pleine tempête. Il se souvenait d'un membre du cabinet qui, au plus fort de la crise de 2008, avait perdu son père. Il n'était pas allé à l'enterrement. Au lieu de le prendre pour un fou, tout le monde, y compris le ministre, avait exprimé son admiration pour ce dévouement.
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