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Critiques de Thomas-Burnett Swann (28)
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Le cycle du Latium, Tome 1 : Le phénix vert

Les 3 romans du "Cycle du Latium" sortent du même moule que "La Trilogie du Minotaure" : dans un Âge d’Or champêtre dont s’inspire les pastorales galantes du XVIIIe siècle, allégorie bien évidente de l’enfance, on suit un personnage clé qui va faire la découverte de l’amour et de la sexualité en même que heurs et malheurs de la vraie vue avant qu’un agent du destin se charge d’être l’instigateur du drame qui va mettre fin cet l’Âge d’or donc à l’innocence du personnage principal.





Dans "Le Phénix vert", 2e dans l’ordre chronologique, mais 1er dans l’ordre de rédaction, l’Âge d’Or c’est le Bois d’Errance où dryades et faunes vivent ensemble mais séparés et où le mystère de la conception est bien gardé. Nous suivons dans la 1ère partie les premiers émois bien naïfs de la jeune Mellone face à Alcyon, alias Énée, et Phénix, alias Ascagne, jusqu’à sa défloration par le héros troyen. Le secret est éventé, mais l’essentiel est sauf puisque la méchante reine Volumna fait en sorte que la seule qui connaisse la vérité soit cloîtrée. Après une longue ellipse, nous suivons dans une 2e partie la quête d’identité du métis Coucou sur fond de guerre entre les Latins et Italiotes (les amazones volsques de la reine Camille et les barbares rutules, tous armés et aiguillonnés par la méchante reine Volumna). Mais grâce à Coucou Ascagne retrouve Mellone, et grâce à Ascagne les dryades connaissent enfin leur révolution sexuelle.

Si vous n’aviez pas deviné, la reprise de "L’Enéide" de Virgile sert ici de prétexte aux thèmes fétiches (fétichistes ?) de l’auteur qui ici rappellent beaucoup trop ce qu’il avait concocté pour sa Trilogie du Minotaure.

Reste aussi des remarques ou des passages à la frontière assez limite avec des nymphettes de 12 ans et d’1m30 qui ne rêvent que de sexualité très active… Je ne sais pas si ce genre de truc passait mieux dans les années 70 qu’aujourd’hui, mais dans tous les cas cela m’a interloqué.





Sympathique mais pas indispensable. Amateur d’action ou d’intrigues, passez votre chemin, nous ici dans de la fantasy poétique tissée par un amateur de culture classique. Dans cette optique c’est assez réussi mais peu abouti car malheureusement l’histoire, pour ne pas dire l’Histoire, finit avoir d’avoir vraiment commencé…

Les livres sont très courts : on est plus proche de la novela que du roman. Du coup je m’étonne que Les Moutons électriques puis Points aient décidé de les sortir séparément au lieu de réalisé un tir groupé avec un intégrale comme le firent Le Belial et Folio SF pour "La Trilogie du Minotaure", surtout vu l’étroitesse du lectorat potentiel en France…
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Le cycle du Latium, Tome 2 : Le peuple de l..

Les 3 romans du "Cycle du Latium" sortent du même moule que "La Trilogie du Minotaure" : dans un Âge d'Or champêtre dont s'inspire les pastorales galantes du XVIIIe siècle, allégorie bien évidente de l'enfance, on suit un personnage clé qui va faire la découverte de l'amour et de la sexualité en même que heurs et malheurs de la vraie vue avant qu'un agent du destin se charge d'être l'instigateur du drame qui va mettre fin cet l'Âge d'or donc à l'innocence du personnage principal.





Dans "Le Peuple de la mer", 1er dans l’ordre chronologique, mais 3e dans l’ordre de rédaction, l’Âge d’Or c’est ce littoral africain où cohabitent hommes et animaux sous la double royauté de Didon Reine de Carthage et d’Iarbas Roi des Éléphants. Nous suivons les tribulations du petit Ascagne qui refuse de grandir tout en voulant devenir un homme. Il tente de retarder l’inévitable en s’échinant à recréer la cellule familiale que finalement il n’a jamais connu à cause de la mort de Créuse lors de la Chute de Troie : c’est tout naturellement qu’il se fait entremetteur pour mettre ensemble Énée son père veuf et Didon la reine veuve de Carthage malgré la jalousie du roi indigène et les intrigues de la néréide Electra.

Le prologue était digne du Salammbô de Flaubert. Oui mais non, on revient trop vite dans la zone de confort de l’auteur. Mais je me suis laissé bercé par l’ambiance mi africaine mi oriental avec ses éléphants télépathes, ses bès mi guerrier mi clowns et ses dangereuses sirènes végétales. Le mélange entre naïveté calculée et gentilles polissonneries pourrait faire penser à une version coquine de l’univers de Babar : c’est très mignon !

L’interlude gay fait plus péripétie de remplissage qu’autre chose mais il fait penser à ces quadrangle amoureux de la Table Ronde où on ne sait plus si les couples sont hétéro, gay ou lesbien. Et c’était bien vu d’avoir complètement réinterpréter le suicide de la reine tragique, mais je vous laisse le plaisir de découverte.





Sympathique mais pas indispensable. Amateur d'action ou d'intrigues, passez votre chemin, nous ici dans de la fantasy poétique tissée par un amateur de culture classique. Dans cette optique c'est assez réussi mais peu abouti car malheureusement l'histoire, pour ne pas dire l'Histoire, finit avoir d'avoir vraiment commencé…

Les livres sont très courts : on est plus proche de la novela que du roman. du coup je m'étonne que Les Moutons électriques puis Points aient décidé de les sortir séparément au lieu de réalisé un tir groupé avec un intégrale comme le firent le Belial et Folio SF pour "La Trilogie du Minotaure", surtout vu l'étroitesse du lectorat potentiel en France…
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Le cycle du Latium, Tome 3 : La dame des ab..

Les 3 romans du "Cycle du Latium" sortent du même moule que "La Trilogie du Minotaure" : dans un Âge d’Or champêtre dont s’inspire les pastorales galantes du XVIIIe siècle, allégorie bien évidente de l’enfance, on suit un personnage clé qui va faire la découverte de l’amour et de la sexualité en même que heurs et malheurs de la vraie vue avant qu’un agent du destin se charge d’être l’instigateur du drame qui va mettre fin cet l’Âge d’or donc à l’innocence du personnage principal.





Dans La Dame des abeilles, 3e dans l’ordre chronologique, mais 2e dans l’ordre de rédaction, l’Âge d’Or, déjà bien entamé, c’est les collines du Latium et ses cabanes de bergers révoltés à moins que cela ne soit dans la pacifique civilisation étrusque joliment mis en valeur par des descriptions courtes certes mais très évocatrices. Nous suivons la quête de vengeance du dur Romulus et du doux Remus contre Amulius le tyran d’Albe la Longue Amulius qui écrase son peuple d’impôts iniques à l’aide de mercenaires brutasses.

Ce Robin des Bois antique sert de toile de fond à la description des premiers émois de Pivert, alias Remus, qui ne rêve que de cohabitation entre hommes, plantes et animaux avant de découvrir l’Amour. C’est à travers les POV à la 1ère personne du jeune faune Sylvan, suspect de crypto homosexualité dans son amour pour Remus, et de la veille dryade Mellone désormais âgé de 417 ans, accusée de crypto lesbianisme pour être restée sans homme depuis la mort d’Ascagne. Autant le POV de Sylvan est frais et humoristique, autant celui de Mellone est assez brumeux… Beaucoup d’allégories sexuelles là encore ne serait-ce que dans le parallèle entre les deux vieilles louves Luperca et Mellone, ou les sombres pensées du concupiscent Celer ou les discours de Romulus qui se résument souvent à « où sont les femmes ? ».

Mellone va aider le doux rêveur Remus à devenir homme et ses abeilles et ses loups vont aider Romulus à renverser le tyran, mais le fourbe Celer en recherchant à satisfaire ses sombres désirs va se faire l’instigateur de la confrontation entres les deux frères jumeaux…





Sympathique mais pas indispensable. Amateur d’action ou d’intrigues, passez votre chemin, nous ici dans de la fantasy poétique tissée par un amateur de culture classique. Dans cette optique c’est assez réussi mais peu abouti car malheureusement l’histoire, pour ne pas dire l’Histoire, finit avoir d’avoir vraiment commencé…

Les livres sont très courts : on est plus proche de la novela que du roman. Du coup je m’étonne que Les Moutons électriques puis Points aient décidé de les sortir séparément au lieu de réalisé un tir groupé avec un intégrale comme le firent Le Belial et Folio SF pour "La Trilogie du Minotaure", surtout vu l’étroitesse du lectorat potentiel en France…
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Plus grands sont les héros

Grand auteur de la première moitié du XXe siècle, Thomas Burnett Swann était non seulement un passionné d'histoire mais aussi de mythologie puisqu'il a mis en scène à plusieurs reprises diverses créatures mythiques de « l'âge d'or » dans des œuvres telles que « La trilogie du Minotaure » ou encore « Le cycle du Latium ». « Plus grands sont les héros » ne fait pas exception à la règle puisqu'on retrouve une fois encore la période antique et ses êtres légendaires, seulement cette fois c'est d'un épisode biblique que s'est avant tout inspiré l'auteur. L'épisode en question est tiré des premier et deuxième livres de Samuel qui relate l'histoire du célèbre roi David, héros puis souverain d'Israël. Le roman ne se focalise cependant que sur les débuts du jeune David, à l'origine simple berger ayant attiré l'attention du roi Saül et de son entourage par la qualité de sa musique. Parmi les proches du roi, Jonathan, l'un de ses fils, est particulièrement sensible à la beauté et au talent de David qui n'est lui-même pas indifférent au charme du mélancolique et très populaire prince guerrier. Si la nature de la relation entretenue entre les deux jeunes garçons fait débat aujourd'hui encore, Thomas Burnett Swann, lui, a tranché : David et Jonathan s'aimaient bel et bien d'un amour non platonique. Une approche que certains contesteront sans doute mais qui permet néanmoins à l'auteur de prendre un peu de distance par rapport aux écrits religieux sur lesquels il se fonde, mais aussi et surtout d'humaniser davantage ses personnages.



Outre l'histoire de David et Jonathan, le roman se focalise également sur les guerres incessantes opposants les Israélites aux Philistins. L'occasion pour les lecteurs de revivre l'épisode le plus célèbre de l'histoire de David : son combat contre Goliath. Un affrontement connu aujourd'hui de tous car immortalisé par quantité de peintres et sculpteurs mais dont on suit malgré tout le déroulement avec plaisir tant la plume de l'auteur sait se faire à la fois captivante et poétique. Cette poésie, on la retrouve dans l'évocation des quelques créatures mythologiques qui continuent de peupler cette Judée antique mais que l'on ne sent déjà plus à leur place aux côtés de ces nouveaux dieux jaloux de leur prédominance dans le cœur des hommes, à l'image du froid et implacable Yahvé. A ce titre, le personnage le plus réussi du roman est sans doute celui d'Achinoam, épouse rejetée de Saül et mère de Jonathan issue du peuple des sirènes, créatures à la beauté envoûtante dotées d'ailes et originaires de l'île de Crète. Difficile de rester impassible à l'évocation de cette reine mélancolique se languissant de son royaume perdu mais prête à tout pour le bonheur de son fils, quand bien même celui-ci irait à l'encontre des prescriptions du dieu vénéré par le peuple de son époux. L'auteur ne se prive d'ailleurs pas lui-même de distiller ici et là quelques commentaires assez acerbes sur l’intolérance manifestée par les religions monothéistes à l'égard de l'homosexualité. Parmi les quelques bémols je ne mentionnerai que la brièveté de l'ouvrage qui empêche une véritable immersion dans l'univers de l'auteur, ainsi que le nombre relativement important de coquilles.



Avec « Plus grands sont les héros » Thomas Burnett Swann nous propose sa propre interprétation de la période ayant précédé la montée au pouvoir du roi David. Une interprétation pleine de poésie prenant place dans un monde encore fortement imprégné de magie et mettant en scène une touchante histoire d'amour. Saluons donc au passage l'initiative de la collection Hélios puisqu'il s'agit là de la première parution de ce texte en langue française.
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La forêt d'Envers-Monde : Suivi de Les dieux ..

« Bristol était le changement et le progrès, le soleil en plein midi ; Bristol, c'était aujourd'hui. La forêt était la nuit, les rêves, et surtout, les cauchemars. La forêt, c'était autrefois. » Dans le sud de l'Angleterre, à proximité de la ville de Bristol, se trouve un endroit nommé « Envers-Monde », une ancienne forêt où les humains ne s'aventurent pas. Ils sont pourtant nombreux à vivre dans ce qui constitue pour eux l'ultime refuge à la folie du monde moderne et du christianisme, qu'ils soient divinités antiques, créatures magiques ou esprits de la nature. On connaît bien l'intérêt pour la mythologie de Thomas Burnett Swann, auteur dans les années 1970 de plusieurs romans consacrés à l'Antiquité gréco-romaine, égyptienne, ou biblique (« Le cycle du Latium » ; « Plus grands sont les héros » ; « La trilogie du minotaure »...). L'édition Folio SF de « La forêt d'Envers-monde » comprend pour sa part deux romans de l'auteur (le premier qui donne son nom au recueil, le second intitulé « Les dieux demeurent ») ainsi qu'une nouvelle (« Le peintre »). Cette dernière est d'ailleurs la seule à ne pas se dérouler dans Envers-Monde, et, en dépit de son intérêt, on se demande bien pourquoi elle figure au sommaire de ce recueil. L'auteur y met en scène Jérôme Bosche, célèbre peintre néerlandais de la fin du XVe siècle réputé pour ses représentations de créatures monstrueuses qui lui vaudront d'ailleurs le surnom de « maître des enfers ». Très courte, la nouvelle imagine une rencontre terrifiante entre le jeune peintre et les êtres de cauchemars qui orneront plus tard ses tableaux. On retrouve le petit côté décalé qui caractérise la plupart des textes de l'auteur, ainsi que son attrait pour les créatures qui sortent de l'ordinaire, mais c'est bien là le seul lien qu'on peut établir entre la nouvelle et les romans qui la précèdent.



Le premier texte, qui donne son nom à l'ouvrage, prend place au XIXe siècle et met en scène une certaine Deirdre, écrivaine à succès infligée d'un handicap et toujours célibataire, en dépit de ses trente ans (une véritable vieille-fille, pour l'époque !). Bien qu'habituée à faire vivre de grandes aventures à ses héroïnes, la jeune femme ne s'attendait pourtant pas à se retrouver un jour à son tour dans cette situation. C'est pourtant ce qui lui arrive lorsque, par un malheureux concours de circonstances, elle se retrouve entraînée malgré elle au cœur d'Envers-Monde... Thomas Burnett Swann convoque à nouveau un bestiaire particulièrement fourni qui contribue à créer une atmosphère d'étrangeté autour de la forêt et lui permet de piocher dans différentes mythologies (drusii, kelpies, sorcière...). L'auteur rend également hommage à quelques grands noms de la poésie anglaise : le personnage de Deirdre est ainsi clairement inspiré d'Elizabeth Barrett Browning (une poétesse du XIXe qui partage certains traits communs avec l'héroïne), tandis que celui de Thomas est dérivé de Thomas Chatterton (artiste du XVIIIe qui se suicida à l'âge de dix-sept ans). En dépit de la qualité du décor et des personnages peuplant cette étrange forêt, je dois avouer que mon intérêt pour l'histoire à été quelque peu refroidi par le style de l'auteur. Le roman adopte en effet un ton volontiers burlesque qui ne plaira pas à tout le monde (et dont j'avoue n'être moi-même guère friande) et qui se traduit par des rebondissements complètement farfelues, et surtout par un style un peu lourd. Parmi les choses qui m'ont gênée, je mentionnerais notamment les surnoms ridicules que se donnent à tout bout de champ les personnages (« tantine », « mon chéri »...), le fait que notre ami marin ait la fâcheuse tendance à parler de lui à la troisième personne, et surtout les termes peu élégants employés à plusieurs reprises pour parler de la gente féminine (on parle de « pouffiasse », Dylan appelle « affectueusement » sa femme « ma garce », et cette dernière prend pour un compliment d'être traitée de catin...).



Avec « Les dieux demeurent », l'auteur nous plonge cette fois pleinement dans l'Antiquité, et plus précisément dans l'empire romain, à l'époque de Constantin. Le christianisme est alors en plein essor, et les divinités païennes qui peuplent encore l'empire se rappellent avec nostalgie de l'âge d'or où elles étaient vénérées et pouvaient arpenter le monde sans se cacher. Divinités anciennes, esprits du blé, enfants de la mer... : c'est de leur point de vue que nous est racontée cette seconde histoire que j'ai trouvé beaucoup plus immersive et poétique que la première. On retrouve à nouveau un bestiaire atypique qui reprend certes plusieurs créatures classiques de la mythologie, mais en les dépouillant des caractéristiques dont on les affuble aujourd'hui et qui les éloignent de leur version d'origine. C'est le cas notamment des sirènes qui, bien qu'évoluant dans un milieu aquatique, possèdent également une paire d'ailes qui les rapprochent de leurs sœurs antiques. On peut également mentionner la présence d'un telchin, d'un roane, de tritons, ou encore de shelleycoats, autant de créatures qu'on a, il faut l'avouer, peu l'habitude de rencontrer. Le décor est quant à lui aussi réussi que dans le roman précédent mais plus varié, plus bucolique. Aux vergers et champs gorgés de soleil d'Italie succède ainsi la mer, lieu de tous les dangers, avant l'arrivée, enfin, dans la fameuse forêt d'Envers-Monde. L'auteur accorde ici beaucoup d'importance aux rituels anciens qu'il dépeint de manière très sensuelle, presque érotique, ce qui change complètement de la pudibonderie dont font preuve les deux protagonistes dans le précédent texte (qui n'était pourtant, lui aussi, pas exempt de références du même style). Le seul bémol que je soulèverais concerne à nouveau le style de l'auteur qui, quoi que moins lourd que précédemment, n'en reste pas moins souvent très (trop) lyrique. L'ensemble demeure toutefois moins burlesque que dans « La forêt d'Envers-Monde », si bien que l'émotion affleure plus facilement et que l'on s'attache davantage aux personnages.



Thomas Burnett Swann nous livre ici trois textes très différents par leur ambiance mais qui traduisent chaque fois la véritable passion que voue l'auteur aux mythes antiques et aux créatures qui les peuplent. On peut toutefois regretter l'emploi d'un ton tour à tour trop lyrique ou trop grotesque, ce qui vient parfois gâcher la poésie de l'ensemble. Le recueil permet en tout cas grâce à ses trois atmosphères de se faire une idée assez précise du style et de l'univers de l'auteur : avis aux néophytes, donc !
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Plus grands sont les héros



Pour peu qu'on connaisse la Bible, on sait que l'histoire finira mal, et nous ressentons cette fatalité qui pèse sur les personnages dès le début. Mais en attendant, il est beaucoup question d'amour dans ce livre : David et Jonathan bien sûr mais aussi l'amour maternel, l'amour entre époux (même si celui-ci est malmené).

Swann exprime cela d'une façon que je dirais panthéiste, il y a une sorte d'unité du monde végétal, animal et humain qui permet correspondances et symboles. Lorsque David évoque Jonathan dans ses poèmes, il le fait à travers le règne animal et végétal et c'est aussi ce que fait Swann de manière générale pour décrire son monde.

Ces différentes expressions de l'amour renvoient à la rivalité divine qui existe entre Astarté, déesse de l'amour adorée dans plusieurs pays et Yahweh, dieu de la guerre et d'une seule tribu qu'il gère sans pitié, rejetant loin de lui ceux qui n'ont plus sa faveur comme Saül.

J'appréhendais un peu le mélange des mythologies mais les sirènes crétoises s'acclimatent bien en Palestine et le cyclope Goliath tient son rôle. Comme souvent dans les romans de Swann, on assiste ici à la fin d'une ère, celle du règne de Saül, celle des créatures mythologiques qui vivent encore dans le monde des humains mais pour combien de temps ?

La toute dernière phrase est à cet égard cruelle quand David, en bon Israélite adorateur d'un dieu guerrier, se tourne vers l'avenir pour "trouver un trône et joindre la montagne à la mer" - comme si tout ce qui précédait n'était qu'une parenthèse dans la guerre que mène Yahweh.



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Plus grands sont les héros

Plus grands sont les héros explose le cadre traditionnel des récits fantasy et continue de livrer cette vision tout à fait singulière de Thomas Burnett Swann au sujet des mythes antiques et, cette fois, bibliques. Porté par un style sublime, bourré de poésie et pétri d’intelligence, le roman offre en plus des personnages somptueux.


Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Plus grands sont les héros

Auteur encore inconnu dans mes lectures, Thomas Burnett Swann m’avait donné envie de le découvrir par La Trilogie du Minotaure. C’est finalement par Plus grands sont les héros que j’aborde les écrits de cet auteur américain. Ce passionné d’histoire s’est surtout inspirer des êtres qui peuplent la mythologie grecque pour écrire, comme l’atteste la première série précitées et son Cycle de Latium.



Cette lecture, dans la veine des autres récits, prend appui sur le mythe biblique de David, jeune homme qui combattit Goliath le géant à l’aide d’une unique fronde et sans armure. Mais si l’histoire semblait être toute tracée (les deux lignes précédentes l’attestent), elle n’est que prétexte à se pencher plus avant sur la relation qui unie David au prince Jonathan, fils de Saül, roi d’Israël. Si la nature de cette relation n’est qu’esquissée (ou plutôt sous entendue) dans le livre de Samuel, l’auteur ici décide de montrer au grand jour ce qui pour lui est la vérité : un amour inconditionnel entre deux hommes.



Et c’est beau.



Ça fonctionne à merveille pour captiver le lecteur et l’entraîner dans ce tourbillon d’amour, de poèmes lyriques et de combats contre les Philistins. Le tout agrémenté de quelques créatures mythiques aux pouvoirs quasi sans bornes, dans un roman pas bien épais qui se lit d’une traite.



En Bref :

Une histoire connue – qui pourrait paraître éculée – mais qui fonctionne tout de même très bien, donnant à voir une relation passionnée et passionnante entre deux hommes. A découvrir !
Lien : http://amarueltribulation.we..
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La trilogie du Minotaure

Un récit visiblement assez peu connu. Dû peut-être à la disparition prématurée de Thomas B. Swann.

C'est pas hasard que je suis tombée sur ce livre, tout poussiéreux et jauni que j'ai sauvé in-extremis d'une braderie. Le résumé et l'univers mythologique me rendait curieuse. C'était une lecture distrayante au style épuré. L'histoire avance bien, on a l'impression d'être dans de la littérature jeunesse mais les allusions -beaucoup trop- nombreuses à la vie sexuelle de Zoé la Dryade nous donne l'impression inverse.

Le premier récit avec Lordon et Hora est sans conteste le meilleur. La suite s'essouffle un peu et les Thriae sont très agaçantes.

Les rebondissements sont nombreux mais on a quand même la fâcheuse impression de tourner en rond la plupart du temps. A lire pour passer le temps, si l'on a envie de mythologie gréco-latine et quand on n'a rien d'autre sous la main mais il existe d'autres références plus modernes et plus divertissantes. 
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Plus grands sont les héros

La Trilogie du Latium de Thomas Burnett Swann m’avait conquise par sa réécriture de l’Énéide et de la mythologie antique avec un phrasé sensuel, magnifique. Aussi, lorsque j’ai appris la sortie de Plus grands sont les héros, encore inédit en français, dans la collection poche du collectif Les Indés de l’imaginaire, je n’ai pas hésité une seule seconde ! Et c’est avec bonheur que j’ai retrouvé l’enchantement du Phénix vert et de La Dame des abeilles… :)



Cette fois, l’auteur revisite un passage très célèbre de la Bible, plus exactement de l’Ancien Testament : le combat entre le géant Goliath et David. David, qui, plus tard, deviendra roi. David, qui entretint une relation laissée ambiguë dans les textes avec Jonathan. Mais résumer l’ouvrage à ce simple passage du combat entre David et Goliath serait un crime : on découvre ici un âge, une époque très ancienne, le tout saupoudré de mythologie. Ainsi, Achinoam, épouse du roi Saül et mère de Jonathan, est une sirène, Goliath, un cyclope. Et ne voyez pas en la reine – personnage ici superbe de dignité dans son rôle de monarque comme de mère aimante – une sirène à queue de poisson, l’auteur la dépeint telle que l’étaient les sirènes de l’Antiquité : ailées. Il leur adjoint cependant des membres palmés, pour les lier à la mer. La passion de l’auteur pour les abeilles – que l’on avait pu voir dans la Trilogie du Latium – transparaît également dans sa description de l’ancien royaume d’Achinoam et de ses moeurs, avant qu’elle et son fils n’échouent en Judée.



Quant à la relation entre David et Jonathan, Thomas Burnett Swann choisit de la rendre sans équivoque. Si les spécialistes qui étudient l’Ancien Testament se déchirent encore quant à la nature de cette relation, pour l’auteur, il s’agit ni plus ni moins d’amour. Un amour fort, tendre quoique passionné, entre deux hommes. Un amour dépeint avec pudeur, sans aucune crudité ni vulgarité, mais au contraire avec une plume tellement belle que l’on ne peut qu’être touché par ce lien qui unit David et Jonathan. Comme toujours avec l’auteur, les métaphores fleurissent et appellent tous nos sens, nous plongeant ainsi avec délice dans le récit et offrant là une peinture très émouvante de cette relation interdite. Interdite, car pour Yahvé, dieu des Israéliens, deux hommes ne peuvent s’aimer, tandis que la déesse Astarté (déjà évoquée dans La Dame des abeilles) approuve toute forme d’amour. Or, David et Jonathan servent Saül, Israélien, tandis que la déesse Astarté, si elle est révérée en secret par Achinoam et son fils, est celle du peuple contre lequel les Israéliens combattent : les Philistins.



Au drame de l’amour interdit s’ajoute donc celui de la guerre, comme celui du poids du pouvoir. [Lire la suite de la critique sur le blog]
Lien : http://lullastories.wordpres..
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Plus grands sont les héros

Plus grands sont les héros est un roman de Thomas Burnett Swann paru pour la première fois en 1974 sous le titre de How Are the Mightly Fallen. La version française, une traduction de Patrick Marcel, a été éditée pour la première fois en 2014. Ce livre explore l’amitié de David et Jonathan, évoquée en des termes plutôt ambigus dans l’Ancien Testament, et mêle au récit biblique le monde de la fantasy et de la mythologie.



Goliath devient ainsi un Cyclope, descendant de Poséidon, et sa cible n’est pas Saül mais son épouse délaissée, Achinoam, reine de Judée, qui se révèle être une Sirène, tout comme son fils Jonathan. Tous deux possèdent d’ailleurs des vestiges d’ailes dans leur dos qu’ils dissimulent aux yeux de tous. Mis à part leur race, Achinoam et Jonathan sont séparés de Saül et son peuple par leurs croyances. Tous deux vénèrent en effet la déesse lunaire Astarté, qu’ils appellent la Déesse ou la Dame, au lieu de Yahvé, et voient donc la vie différemment des israélites. L’opposition entre les deux divinités est très marquée dans ce livre : Yahvé est celui qui interdit, qui « entrave », qui punit et qui doit être craint, alors qu’Astarté est présentée comme celle qui accepte sans juger, qui ne comprend pas la notion de péché et qui ne considère rien de plus important que l’amour.



Car, entre guerres et débats religieux, entre jalousie et exil, entre prophéties et décrets divins, c’est bien d’amour dont il est question dans ce roman.

Il y a l’amour qui existe entre David et Jonathan, le point focal de ce récit. Cet amour est certes accepté par Astarté et vu comme chose courante par Achinoam, mais il est interdit par Yahvé et la loi des israélites, ce qui n’empêchera pas ce couple de le vivre aussi pleinement que possible, malgré la guerre, les unions politiques et la désapprobation royale.

Il y a l’amour maternel et son reflet, l’amour filial, entre Achinoam et Jonathan surtout, plus discrètement entre Alecto et Mephilbocheth.

Il y a l’amour de Michal pour son époux, un amour à sens unique, la jeune femme ignorant que David lui préfère son frère.

Il y a l’amour d’Achinoam pour Saül, non passionné, délaissé et meurtri, mais toujours présent, et il y a l’amour de Saül pour Achinoam, un amour plus proche de l’adoration que l’on offre aux dieux que celui que l’on s’attendrait à voir entre deux époux, un amour né de l’attrait exercé par une créature merveilleuse sur un jeune homme, un amour qui finira par ne pas être suffisant.

Il y a l’amour de Ritspa pour Saül, né de sa loyauté et de sa soumission, et celui que lui porte Saül, peut-être pas aussi admiratif que celui qu’il éprouve pour son épouse mais certainement plus humain.



Ainsi, c’est d’amour dont il est question, et c’est aussi l’amour qui motive la plupart des personnages qui nous sont présentés. C’est son amour pour Saül qui pousse Ritspa à dénoncer David et Jonathan ; c’est leur amour pour David qui fait Jonathan et Michal aider David à fuir ; l’amour est l’une des raisons qui causent la mort de Jonathan et, finalement, c’est l’amour qui conduit David à franchir le camp des philistins pour rapporter à Achinoam les corps de son époux et de son fils.



C’est le titre de ce livre qui m’a attirée en premier, par son côté mystérieux et poétique et son impression d’inachevé ; c’est son style qui m’a retenue.

J’aime la fantasy et les romans historiques, alors le mélange des genres, comme dans la série du Paris de merveilles de Pierre PEvelme comble ; mais les adaptations bibliques me laissent souvent sceptique. Enfin, je dois le reconnaître, j’aime les histoires d’amour, surtout quand elles sont aussi belles et aussi bien écrites que Plus grands sont les héros.



Les premières lignes m’ont semblé intéressantes, le premier chapitre m’a captivée, et je n’ai finalement pas pu refermer ce livre avant d’en avoir atteint la fin. Je l’ai lu en français, mais je serais presque tentée de le relire en anglais. Le traducteur, Patrick Marcel, a fait un travail exemplaire. Ce livre est comme un chant, du début à la fin, et le style ne fait que renforcer cette impression : les mots résonnent entre eux, se répondent, et le tout forme un ensemble captivant. Le titre est le début d’un vers, dont on ne connaîtra la fin que dans les dernières pages du roman, et le récit lui-même est entrecoupé de poèmes et de chants, inspirés de passages bibliques ou composés directement par l’auteur. Les personnages ne sont pas non plus épargnés par cette ambiance poétique : quand ils évoquent leurs sentiments, le font avec des mots choisis avec soin, tant pour leur sens que pour leur rythme.



Selon moi, ce livre mérite d’être connu, quelles que soient les croyances et les convictions personnelles de chacun. Cela ne se fera peut-être pas en un jour – il lui a fallu quarante ans pour bénéficier d’une traduction officielle en français – mais, pour moi, il fait partie de ses quelques livres posés sur mon étagère que je peux lire et relire avec plaisir à n’importe quel moment.
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La trilogie du Minotaure

Le labyrinthe du Minotaure

La forêt du Minotaure

Le jour du Minotaure





Nous sommes en Crète, à l'époque minoenne. Au centre de l'île, dans une forêt vivent les bêtes mythologiques, Centaures, Dryades et Minotaures, entre autres. La forêt est interdite aux hommes en principes, mais quelques échanges ont quand même lieu de temps en temps ; ce qui permet d'ailleurs de créer l'action indispensable à un roman fantasy. Les trois romans dont se composent le cycle, sont censés se suivre chronologiquement, et nous retrouvons un certain nombre de personnages d'un roman à l'autre. Néanmoins, ces textes parus en feuilleton, n'ont visiblement pas été révisés et ajustés, ce qui donne pas mal d'incohérences, aussi bien dans les faits, que dans la psychologie de certains personnages, même si ce n'est pas rédhibitoire, chaque histoire se suffisant à elle-même.



C'est plutôt bien écrit, sympathique, lorsqu'il y a action, cela est très efficace. On visite un peu la civilisation minoenne et la mythologie, même si les personnage de Swann sont très loin de ce que l'on peut lire ailleurs. Il y a un côté optimiste et bon enfant, qui pourrait faire penser à des livres jeunesse, mais en même temps une sorte de sensualisme, qui fait que c'est moins le cas. C'est un peu boiteux par moment en ce qui concerne la vraisemblance de l'intrigue, mais au final cela passe. Une originalité certaine, un côté plaisant incontestable. Une douce nostalgie, un côté écologique précurseur.

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Le Phénix vert suivi de Où est-il donc, l'ois..

Le Phénix vert, c’est l’histoire de Mellone, la dryade, et d’Énée, le Troyen. Énée, jeté sur la mer après la chute de Troie et qui est chargé par les dieux de fonder une ville, une nouvelle Troie. Il est accompagné de son fils, Ascagne. Mais, sur ce rivage où ils se sont arrêtés avec leur équipage, vivent des centaures, des faunes et des dryades. Et les rumeurs ont fait d’Énée un tueur sanguinaire. Mellone est donc chargée par sa reine d’abattre ce monstre. Mellone, qui n’a pas encore été dormir dans l’arbre où sont conçus les enfants. Sauf que… l’amour va s’en mêler.



Il serait dommageable de réduire ce court roman à une simple intrigue amoureuse. Oui, il y a là une belle idylle entre une femme-arbre et un guerrier mythique. Mais Le Phénix vert, c’est bien plus que cela. C’est une histoire d’un temps révolu, de l’époque de l’Odyssée et de l’Iliade. C’est une époque où les créatures mythologiques sont aussi courantes que les animaux. Où la nature est encore sauvage, secrète. Pas un Âge d’Or, mais presque.



Dans cette revisitation de l’Énéide, Thomas Burnett Swann prend le parti de nous présenter un monde enfui, un monde où il est naturel de croiser des créatures chimériques. Un monde où les divinités réalisent des oracles et laissent des signes. Je n’ose aller plus loin concernant la description du contenu de ce court roman enchanteur, car le découvrir avec plus d’éléments que la quatrième de couverture irait, à mes yeux, à l’encontre d’une exploration émerveillée, tous sens en éveil, de ce monde révolu. D’autant plus que l’auteur nous le fait vivre avec une plume absolument magnifique. Imaginez des descriptions où les métaphores coulent aussi simplement qu’un ruisseau, où elles sont aussi chargées de sensualité et de beauté que des grains de raisin dans lesquels on vient de croquer. Qu’elles sont aussi un plaisir pour le lecteur que l’est, gustativement, cette même grappe de raisin. [Lire la suite de la critique sur le blog]
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Le cycle du Latium, Tome 2 : Le peuple de l..

Le cycle du Latium raconte l'histoire de la fondation de Rome et Le Peuple de la mer s'attache particulièrement à un événement particulier du voyage d'Enée : son arrêt à Carthage et sa relation avec Didon. Thomas B. Swann se pose plus particulièrement la question du suicide de Didon : pourquoi met-elle fin à ses jours ? Est-ce réellement par amour pour Enée ? Ou la cause en est plus profonde, remontant à la fondation même de la Ville ?



L'histoire est plus particulièrement tournée vers Ascagne, fils d'Enée, un adorable petit garçon, qui s'éveille tout doucement à la sexualité, dont sa connaissance est quelque peu perturbée par l'entourage de marins qu'il subit depuis sa plus tendre enfance.



C'est un roman assez tendre, qui n'est pas terminé, malheureusement : il manque encore un peu de polissage. Entre le conte pour enfant, et le récit initiatique, la légende et le portrait de femme (Didon, qui m'a bouleversée), il manque un peu de cohérence, mais certainement pas de charme.
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Le cycle du Latium, Tome 1 : Le phénix vert

C’est un sympathique roman, avec un charme certain : les descriptions du monde des dryades sont très belles, très champêtres. Mellone est un joli personnage, avec ses contradictions, ses doutes, son désir de savoir, de comprendre, son ouverture au monde. Il y a également une belle apologie de la mixité : le mode de vie des dryades et de leur Reine Volumna, loin des mâles, n’a pas d’avenir. C’est à deux que se construit l’avenir.



Il y a beaucoup de sensualité, entre un Enée qui ne parvient pas à faire le deuil de ses deux amours ; un Ascagne qui a découvert la sexualité mais pas encore l’amour ; et des dryades soit disant très chastes, mais dont les conversations bruissent de leurs souvenirs dans l’Arbre. Sensuel, mais innocent, comme les premiers jours du monde.



C’est ce qui fait tout le charme de ce roman ...
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Le cycle du Latium, Tome 2 : Le peuple de l..

Des années avant sa rencontre avec Mellone, un autre amour a marqué profondément Enée, celui de la belle Didon, la puissante reine et fondatrice de Carthage. Après avoir ...
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La Forêt du minotaure

Eunostos est le dernier des minotaures (et le meilleur d’entre eux, selon son amie Zoé). C’est une âme simple et pure, un artisan, qui vit au Pays des Bêtes, et qui aime la dryade Kora. Mais Kora rêve d’un beau héros grec. Ses rêves se réalisent et causent son désespoir.

Une lecture qui m’a transportée dans un monde poétique, et m’a laissé une impression de douceur malgré ses aspérités et ses moments tragiques. (Je l'ai lu en anglais, les noms ont peut-être été changés à la traduction).
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Le cycle du Latium, Tome 1 : Le phénix vert

Une lecture pleine de charme et de verve ! L’écriture est simple sans être simpliste mais surtout l'histoire se montre originale et émouvante. Ses personnages sont vraiment attachants, en particulier à mes yeux Mellone la dryade, Enée, Remus… Les sentiments des personnages sont creusés, même poignants par moments.

L’univers de la forêt est lui superbement évoqué, sans avoir besoin d'en faire trop. Les bonnes idées ont quelque chose de surprenant. Bref, un livre captivant, poétique et envoûtant.
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Le cycle du Latium, Tome 1 : Le phénix vert

Longtemps oublié, Thomas Burnett Swann avait été redécouvert avec sa formidable novella LE MANOIR DES ROSES dans l’anthologie du même nom. Ces deux cycles les plus célèbres, celui du Minotaure et celui de Latium, ont depuis été réédités. LE PHENIX VERT constitue le premier tome de cette trilogie du Latium qui suit les aventures d’Enée après la Guerre de Troie, le vieux guerrier rêvant de fonder une nouvelle cité à l’embouchure du Tibre en compagnie de son fils Ascagne. Là, il rencontre une dryade, Mellone, courroucée par le crime accidentel dont s’est rendu coupable Ascagne, lequel a tué le centaure Caracole.

Inspiré par les récits antiques, Swann offre une fantasy mythologique retournant aux sources légendaires de l’Histoire européenne avec les panthéons grecs et romains, les villes de Troie et, plus tard, de Rome, les êtres surnaturels (dryades, centaures, satyres, faunes…). En moins de 200 pages, l’auteur illustre tout cet univers avec ses légendes (l’arbre sacré où les dryades attendes d’être fécondées, leurs relations amicales avec les abeilles et les bourdons, leurs armes étranges, leurs divinités,…).

L’action, elle, reste peu présente, l’important étant la découverte de ce monde et les relations entre ces personnages, avec un aspect gentiment érotique (plus suggestif qu’explicite) véhiculé par toutes ces nymphes / nymphettes désireuses de connaitre intimement les Hommes ou les satyres.

LE PHENIX VER n’a donc rien de commun avec (99% de) la Fantasy actuelle, toute de bruit et de fureur, on peut davantage la rapprocher des tableaux mythologiques, voire d’un Tolkien détaillant la vie des Hobbits (en laissant de côté Sauron et les batailles !) en utilisant une écriture travaillée, bien tournée, un brin archaïque et toujours poétique. Un roman court et plaisant, en tout cas suffisamment dépaysant, sensuel et rafraichissant pour être apprécié du lecteur curieux.


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Le cycle du Latium, Tome 1 : Le phénix vert

"Un roman enchanteur", tels étaient les mots que j'avais sous les yeux en lisant le 4ème de couverture de ce livre déniché chez un bouquiniste local (critique de la revue Bifrost).

Je me suis laissée séduire, et je n'ai pas été déçue, plutôt enchantée.



"Le Phénix vert" (1972) est le premier Volume du Cycle du Latium. Il précède "La Dame des abeilles" (1976) et "Le peuple de la mer" (1977).

Tous les romans de Thomas Burnett Swann se déroulent dans le même univers, une vision mystifiée du monde antique. Le cycle du Latium ne fait pas exception.



Une certaine magie s'échappe de l'écriture de Thomas B. Swann, toujours à la frontière entre la poésie et le roman. Certaines phrases sont si belles (il n'y a pas d'autres mots), que je me suis surprise à les relire plusieurs fois, à voix haute pour mieux m'en imprégner.



La construction du récit rend la lecture addictive, surtout dans la seconde partie. Les personnages sont attachants (particulièrement Coucou), et l'univers est dépeint avec tant de détails que l'on s'imagine aisément parcourir le Bois d'Errance.



Si vous aimez les belles lettres, une découverte dont vous pouvez vous réjouir d'avance.
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