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Critiques de Thomas Gomart (10)
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L'affolement du monde

LE GRAND DEMANTELEMENT



Dix chapitres pour comprendre les forces à l'oeuvre alors que nous assistons à un changement de paradigme historique.

Toute l'architecture géostratégique issue de la deuxième guerre mondiale se défait sous nos yeux.

Ce que les USA de Barack Obama avaient entamé courtoisement, les USA de Donald Trump le continuent rageusement. Le centre de gravité se déplace vers l'extrême-orient. Les trois grands fauves veulent désormais avoir les mains libres. La réponse européenne

restant inexistante, nous nous condamnons à la "finlandisation.".

Ce contexte que Thomas Gomart le qualifie, à très juste titre, de "moment machiavélien" c'est à dire de moment de dangereuse incertitude dans un monde redevenu activement dangereux.

Les thématiques abordées dans son ouvrage-depuis les lames de fond-écologie/pollution/economie, migration, cyber espace- jusqu'aux secousses issues de foyers incendiaires encore localisés-Moyen Orient, Afghanistan/Pakistan, Corée du Nord-en passant par le phénomène terroriste-donnent des clés lucides pour comprendre les évènements qui se produisent.

Il en ressort une sorte de logique (et non de rationalité) qui fait craindre le retour d'une guerre de haut niveau d'intensité où on ne comptera plus par dizaines, centaines ou milliers de morts mais bien par millions.

"L'affolement du Monde", livre très pédagogique, simple d'accès, facile à lire, est un livre très utile.
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L'accélération de l'histoire: Les nœuds géostra..

Vient de paraître L’accélération de l’histoire : les nœuds géostratégiques d’un monde hors de contrôle aux éditions Tallandier de Thomas Gomart. Dans ce court essai, l’historien et directeur de l’Ifri revient sur l’importance considérable de trois détroits : Taïwan, Ormuz et du Bosphore intimement reliés aux événements géopolitiques contemporains. Si une catastrophe surgit, ce sont des conséquences mondiales qui se produiront avec des effets en chaine. Thomas Gomart appelle les Européens à prendre conscience des recompositions autour de ces trois détroits majeurs. Les Européens doivent prendre en compte la réalité du terrain : les puissances émergentes et du Sud Global savent tirer leur épingle d’un jeu dont les Occidentaux ne sont plus les seuls à la tête.



Le récit commence et se termine à bord du cuirassé de la Lorraine navigant dans les eaux internationales, Thomas Gomart détaille le portrait géopolitique de plusieurs détroits, à commencer par celui de Taïwan. Il y raconte les ambitions géopolitiques de Pékin qui considère Taïwan comme partie intégrante de la Chine. Il y détaille la thalassocratie qu’est devenue le « pays du Milieu » à travers un investissement massif dans son armée et notamment sa marine qui dépasse en nombre de bâtiments celle des États-Unis, sans oublier les ambitions nucléaires du pays. Sur ce sujet, Xi Jinping au pouvoir depuis 2013 n’a pas la même conception de l’arme que son prédécesseur Mao. Ce dernier affirmait ne jamais utiliser l’arme nucléaire en premier en cas de conflit, Xi Jinping est plus ambiguë à ce sujet. Bien sûr, il n’oublie pas de mentionner que Taïwan n’est pas vraiment seule. Les États-Unis ont un rôle important dans la région, alliés notamment aux Philippines, au Japon, à la Corée du Sud. Depuis l’administration Obama, les États-Unis ont tendance à quitter le Moyen Orient pour s’investir en Asie Pacifique – même si la guerre en Ukraine et le conflit israélo-palestinien les obligent à revenir sur leurs anciens terrains. Dans la guerre commerciale qui les opposent à la Chine, les États-Unis tentent d’entraver le développement technologique chinois. En effet, la Chine a une grosse faiblesse. Puissance émergente qui souhaite se développer technologiquement, elle a besoin de nombreux semi-conducteurs, produits principalement par Taïwan et ses entreprises. Les objectifs européens et américains consistent à isoler la Chine, à moins vendre à ce pays et à limiter l’exportation d’entreprises comme Huawei à l’étranger. L’objectif est d’endiguer le développement de la Chine dans le secteur de la haute-technologie. De son côté la Chine possède un grand stock de métaux rares nécessaires à la transition écologique des pays européens, elle en joue. Revenons au Japon et à la Corée du Sud, alliés des États-Unis qui tendent à se réarmer, inquiets du développement militaire de la Chine. La situation serait moins drôle sans compter la Corée du Nord qui s’essaie aux missiles dans la région, qui développe son armement nucléaire en dépit des interdictions et qui trouve en la Chine et en la Russie des alliés. Par ailleurs, Thomas Gomart relie la guerre en Ukraine de février 2022 à la géopolitique régionale : les sanctions occidentales ont poussé la Russie dans les bras de la Chine. N’oublions pas les événements du 7 octobre 2023, le massacre de plus d’un millier de civils israéliens par le Hamas. Ces deux événements qui tendent à montrer une justice et coopération internationale relativement faible inquiètent car ils pourraient offrir l’idée d’une invasion de Taïwan à la Chine. Par accélération de l’histoire, Thomas Gomart explique dans ce premier chapitre que les Européens sous-estiment la puissance chinoise, que l’Union Européenne n’est pas assez autonome et indépendante, et qu’une invasion de Taïwan pourrait réellement se produire. Néanmoins, étant donné qu’une invasion de Taïwan bloquerait le détroit et ferait des mers des territoires d’intenses tensions, la Chine aurait tendance selon l’auteur à éviter d’entrer en conflit car la majorité de ses besoins en hydrocarbures transitent par l’océan Indien puis le détroit… L’invasion serait improbable d’ici 2030. Enfin, pour terminer, la stratégie française est trop immobiliste pour Thomas Gomart. Proposant une « troisième voie » tout comme l’Inde, la France – qui possède un énorme espace maritime grâce à ses territoires d’outre-mer dans le Pacifique – souhaite s’immiscer dans la région dans une relation sans amitié ni conflit avec la Chine. Un regard géopolitique qui ne serait pas à la hauteur des enjeux.



Le détroit d’Ormuz est un point de passage essentiel à la vie économique chinoise. Si la mer de Chine méridionale est un axe de passage important pour le commerce maritime, les marchandises qui la traversent pour entrer ou sortir de Chine transitent aussi par le détroit d’Ormuz, en particulier le pétrole. Le Moyen Orient connait depuis des décennies de très fortes tensions. Cependant ce pôle régional connaissait une légère accalmie grâce à la normalisation de relations. Certes, le front chiite mené par l’Iran et ses alliés (Hamas, Hezbollah, présences chiites en Syrie et en Irak, et Houthis au Yémen) souhaitent l’affaiblissement et la destruction d’Israël. Du côté sunnite, la normalisation avec Israël était engagée grâce aux accords d’Abraham de 2020 : les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et Israël ont signé des accords de paix. La puissante et influente Arabie Saoudite, rivale de l’Iran, commençait à discuter avec Israël. Sous l’impulsion de la Chine, Arabie Saoudite et Iran ont commencé à nouer des relations. Dans la même période, c’est aussi le retour de la Syrie de Bachar al-Assad qui réapparaît sur la scène internationale. Toutefois, la guerre en Ukraine et le massacre du 7 octobre ont changé rapidement la configuration régionale. La « rue arabe » (expression de l’auteur) observe la réaction des pays musulmans au massacre des Palestiniens par la riposte israélienne. Israël s’isole, les pays arabes s’engagent plus ou moins en actes et en paroles, surfant entre garder la tête haute en condamnant le massacre et en soutenant par paroles les Palestiniens, sans se mouiller en actes de crainte d’étendre le conflit. Cette normalisation des relations a cessé et une convergence Russie-Iran-Chine face à l’Occident, soutien d’Israël, se développe. Les États-Unis qui s’étaient retirés de l’Afghanistan en 2021 pour s’orienter vers l’Asie Pacifique doivent revenir dans la région depuis le massacre du 7 octobre. Israël refuse totalement la solution à 2 États et les tirs en mer Rouge où transitent la majorité des pétroliers du monde se multiplient par les rebelles Houthis chiites au Yémen. Par accélération, Thomas Gomart raconte ici le bouleversement géopolitique qui a eu lieu depuis surtout le 7 octobre. Là aussi en toile de fond, l’auteur revient sur les problématiques de l’accord nucléaire iranien. L’Iran cherche à se procurer l’arme, et Israël est de son côté une puissance nucléaire non officielle. Le détroit d’Ormuz, d’où sortent les pétroliers, pourraient être exposés aux dangers et ces derniers pourraient provoquer de graves conséquences économiques, politiques et géopolitiques mondiales. La France, qui a une base aux Émirats arabes unis appelle à une solution diplomatique, basée sur 2 États entre Israël et Palestine sans réussir à faire entendre sa voix.



Plus au nord, l’opération militaire spéciale lancée depuis février 2022 a fait des ravages dans l’est de l’Ukraine. Selon Thomas Gomart, les Européens ne s’attendaient pas à l’invasion du pays par la Russie – et ils en ont eu tort. L’auteur revient sur l’histoire qui lie la Russie et l’Ukraine et le partage d’une mémoire commune autour de la famine et de la catastrophe nucléaire. À ce titre, la Russie de Poutine en joue : la famine est utilisée comme arme, et la guerre se déroule dans une « ambiance nucléaire » où Poutine menace régulièrement de frapper avec : l’arme nucléaire ici a pour objectif d’empêcher tout autre belligérant à s’inviter dans la guerre. Les terres russes et ukrainiennes sont très fertiles, une grande partie de la production céréalière alimente le monde et notamment de nombreux pays du Sud. La mer Noire, plaque tournante céréalière, au sud des deux pays, est en partie contrôlée par la Russie qui empêche l’Ukraine d’exporter sa production. La guerre ne s’y produit pas ou peu car pour y accéder, il faut transiter notamment par le détroit de Bosphore en Turquie. Or, la convention de Montreux attribue le droit de navigation à la garde de la Turquie qui peut fermer le détroit aux bâtiments militaires en cas de conflit : c’est le cas ici. Dans la guerre en Ukraine, on y retrouve le combat d’un Sud contre l’Occident. La Russie souhaite s’emparer de l’Ukraine pour rebâtir son grand empire, et dénonce l’extension de l’OTAN en Europe de l’Est qui la menacerait. La guerre lancée sans mandat des Nations Unies en Yougoslavie a largement contribué au discours russe qui dénonce le « double standard » des Occidentaux. En clair, « vous nous dites qu’on ne respecte pas les règles, mais vous non plus ». La guerre en Ukraine et les sanctions occidentales ont poussé la Russie de Poutine dans les bras de la Chine. Si beaucoup de pays ont condamné l’attaque contre la souveraineté nationale de l’Ukraine, dans le Sud, nombre sont ceux qui n’ont pas appuyé les sanctions. En causes : leur sécurité alimentaire dépendant du blé russe et ukrainien, le discours idéologique de la Russie contre l’Occident se répandant, et les armées auxiliaires russes (les milices) qui s’étendent en Afrique. Thomas Gomart appelle l’Occident et notamment l’Europe à prendre toutes les mesures de la guerre en Ukraine. La sécurité européenne doit être plus indépendante des États-Unis (car est-ce qu’après les élections fin 2024, ce pays continuera à soutenir l’Ukraine ?), plus forte. Le problème est qu’elle manque d’harmonisation, surtout dans ses actions et méthodes. Notamment entre les pays qui estiment que les États-Unis restent un bouclier important, et ceux qui pensent que la confiance s’amenuise. Pourtant, l’Europe a pris toute conscience de sa dépendance à la Chine pour sa transition énergétique, et sa dépendance à la Russie pour son mix énergétique.



En bref

Dans ces trois études de cas, Thomas Gomart ne se contente pas de narrer les problématiques géopolitiques des détroits, mais s’affaire à un portrait des États qui les entourent. La sélection de ces trois détroits n’est pas un hasard : ils sont le cœur des enjeux géopolitiques actuels et des liens à effets peuvent en être tirés. En effet, dans les trois cas, le nucléaire s’y invite avec non seulement un réarmement des États ou une recherche s’accentuant, et une donnée d’imprévisibilité. Entre la Chine qui n’a plus la même conception de l’arme militaire, la Corée du Nord et l’Iran qui cherchent à l’adopter pour leur survie et entrer dans le concert des grandes nations, et la Russie qui menace de s’en servir régulièrement pour protéger sa guerre offensive, la pensée qui entourait l’arme nucléaire a changé. Elle n’est plus vu uniquement sous son schéma d’arme défensive et dissuasive. L’auteur met en avant aussi – entre autres idées – que l’Europe doit prendre conscience que les événements géopolitiques se sont emballés. Un conflit militaire à proximité d’un détroit aurait des répercussions mondiales étant donné l’interconnectivité de la planète et les interdépendances. En conséquence, l’Europe doit prendre des mesures à la hauteur des dangers qui la guettent, sans compter uniquement sur le soutien des États-Unis où le potentiel retour de Trump en novembre 2024 pourrait bien chambouler à nouveau la mosaïque géopolitique mondiale.








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Les ambitions inavouées : Ce que préparent les ..

Thomas Gomart est d'abord un spécialiste de la Russie mais cela ne l'empêche pas d'être directeur de l'IFRI et d'avoir une vision panoramique des relations internationales. Son dernier essai fait le tour des ambitions plus ou moins cachées de neuf grandes puissances, classées selon leur principal terrain d'action : la Terre pour Chine, Russie et Allemagne, La Mer pour USA, Royaume Uni, Inde et enfin le ciel pour les états « religieux » Iran, Turquie et Arabie Saoudite.

A cela il faut ajouter l'impact de ces ambitions sur la France et les conséquences possibles sur ses propres enjeux.



Pour ceux qui suivent l'actualité internationale ils ne trouveront pas de révélations sensationnelles mais une synthèse très claire, pertinente et actualisée (l'auteur tient compte des conséquences de la guerre en Ukraine) ainsi qu'une mise en perspective des axes d'effort de ces pays.

Il en ressort que, si l'on fait abstraction de l'Allemagne, du Royaume Uni et de la France, les pays étudiés sont tous belliqueux avec des guerres en cours ou sur le point de l'être, avec en particulier l'approche du « big clash » entre la Chine et les USA. T.Gomart décrit calmement un monde qui est tout de même au bord de l'explosion, nous sommes loin de la fin de l'Histoire promise en 1991 et à laquelle seule l'Europe a cru.



Au premier rang des facteurs de tension : l'énergie, tous cherchent à sécuriser leurs approvisionnements ou à faire de leurs ressources une arme géopolitique. Mais même si par miracle chacun disposait de toutes les énergies dont il a besoin, il resterait de puissants facteurs de désaccord sur lesquels T.Gomart n'insiste pas assez à mon goût, à savoir la religion et la philosophie politique.

L'Occident considère trop souvent qu'il n'a pas d'ennemis sauf pour la guerre commerciale, or en réalité il est désigné comme ennemi par les états non démocratiques et par l'islam. On a trop longtemps cru que faire du business avec un pays faisait de lui, sinon un ami, du moins un partenaire paisible, l'actualité nous montre qu'il n'en n'est rien.

Le retour à la guerre après 70 ans de paix est dur à admettre mais il faut regarder les choses en face, pour la France devenue nation secondaire la réalité s'impose, pour défendre ses intérêts ou ses alliances le recours aux armes redevient probable.



Lecture à conseiller à tout ceux qui veulent se faire des idées fiables sur l'état du monde, tout au moins sur les nations qui mènent le bal.

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Guerres invisibles

Très intéressant et bien documenté, cet ouvrage donne une vision panoramique très détaillée des défis de la France... et des Français, qui les ignorent pour la plupart.

Face à cette richesse et diversité des thèmes stratégiques à faire vivre et articuler ensemble on pourrait avoir une utile synthèse des grands axes de réflexion, en fin de volume.

En pleine période Covid, face au "déclinisme" ambiant, on ne peut que craindre que, déjà en pleine campagne électorale de sprésidentielles 2022, nous nous égarions encore et ne puissions élaborer à temps cette "grande stratégie" pourtant impérieuse.

Merci Thomas Gomart pour nous faire mieux comprendre ce que sont nos priorités, si bien masquées par des débats indigents (colonialisme, genre, race, cancel culture, etc...) alors que les enjeux sont énormes.
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L'affolement du monde

Un livre très intéressant sur la situation du monde à date et les perspectives à court, moyen et long termes. Son avantage : il es assez facile à lire, assez complet (on ne peut jamais l’être totalement) et donne une vue assez large sur ce qui peut nous attendre. J’en ressors avec un sentiment confirmé que des déflagrations (guerres locales ou plus) peuvent éclater dans les année à venir et de plus sérieuses à 10/20 ans.

Ses limites : d’abord parce qu’il se périme vite (le Covid n’existe pas) et ensuite parce qu’il est dense et riche : à la fin, cela devient confusant. On perd le fil.

Un livre qui remet bien les choses en perspective.

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L'affolement du monde

Lecture intéressante et enrichissante, synthèse des différentes situations géopolitiques à l'œuvre actuellement dans l'espace-monde. Seul bémol, parce que daté de 2018, la crise du COVID, qui a quelque peu modifié la trajectoire de certains scénarii, notamment celui de la mondialisation et par voie de conséquence, l'analyse de la situation de la Chine. Comme souvent lorsqu'il s'agit de faire de la prospective géopolitique, les évènements se passent rarement comme prévus par les analystes or, s'agissant du géant chinois on assiste désormais, suite au COVID, plutôt à un renforcement du contrôle et de la mainmise politique via une limitation des mobilités par le biais d'un usage détourné des quarantaines sanitaires et à une reprise en main du capitalisme.

Bien sûr tout cela l'auteur ne pouvait le savoir d'avance et l'on ne peut le blâmer néanmoins comme toujours avec ce genre d'ouvrages, il faut essayer de les lire au moment où ils sortent au risque de les trouver parfois un peu "daté" sur certains sujets.

Enfin, sur le fond, il reste tout à fait pertinent et d'actualité.
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L'affolement du monde

Une analyse en 10 chapitres des enjeux de notre monde actuel et de son devenir. Eclairant
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L'affolement du monde

Lecture intéressante pour qui se préoccupe des devis de notre temps, géopolitiques et climatiques.
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L'affolement du monde

L'"affolement du monde" passe en revue, avec un oeil français, "dix enjeux géopolitiques". Il vise à contribuer à une prise de conscience urgente pour les Français : l'évolution accélérée du monde remet en causes leurs certitudes et menace gravement leur avenir. Le repli est vain et l'ouverture, qui reste entièrement à imaginer, exigera beaucoup d'efforts.

Je recommande vivement la lecture de l'ouvrage à qui ne suit l'actualité que de loin et/ou au travers du prisme de médias plus portés à commenter les disputes gauloises que l'évolution du monde. L'"affolement du monde"est très documenté : rappels historiques, y compris les évènements les plus récents, chiffres, cartes.

Toutefois les dix enjeux m'ont paru très inégalement approfondis. Excellent chapitre sur la Russie (la spécialité de Thomas Gombart). En revanche, tout ce qui a trait à la digitalisation générale du monde ma paru bien général.

Dans un épilogue de seize pages, l'auteur donne les orientations qu'il estime que la France devrait suivre.

J'ai regretté que l'ouvrage, qui fait légitimement une large place à l'érudition, ne comporte pas plus de ces idées impertinentes qui nous aident parfois à sortir du cadre pour mieux voir un problème.

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L'affolement du monde

Une introduction à la géopolitique du point de vue Français. Utile pour ceux qui veulent en savoir plus et connaître l'impact des différentes relations internationales et de leurs évolutions actuelles.



On y trouve les suspects habituels: la Chine, la Russie, les US mais aussi les changements climatiques et biodiversité, le contrôle des espaces (mer, air, spatial et numérique), les guerres qui se multiplient, l'Europe et les choix stratégiques à faire, la guerre commerciale, la méditerranée et le Moyen Orient et le lien entre immigration et le sentiment identitaire.



Personnellement j'ai pris conscience de l'importance de la domination de la mer. Il m'a semblé que l'impact de l'accès à l'eau potable était peu évoqué mais sinon c'est un excellent ouvrage de généralisation et une introduction.



Après cet ouvrage, vous aurez le choix d'aller creuser les points abordés. En ce qui me concerne cela sera Amartya Sen, Identité et Violence.



Je finis par une citation qui ne fait pas vraiment rêvée sur notre époque.



"A chaque phase de la mondialisation correspond une innovation : la caravelle fut le navire des grandes découvertes, la marine à vapeur celui des empires coloniaux et le porte conteneurs celui de la mondialisation actuelle."

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