Trouvé dans une belle librairie-papeterie de Ribeauvillé que j'apprécie, ce livre sera pour une de mes petites-filles. Une version alsacienne ,donc, du fameux conte des frères Grimm, lui-même inspiré du Petit Poucet et d'un conte napolitain" Nennilo et Nennella", pour ne citer qu'eux, tant ils interfèrent les uns avec les autres.
Le prénom de la sorcière est un clin d'oeil à un plat alsacien, fait de palette fumée et d'une salade de pommes de terre. Il faut diire que l'aspect culinaire est important dans l'histoire, puisque la sorcière attend qu'Hansel grossisse pour le manger. Gretel doit confectionner des repas typiquement de la région afin de l'engraisser . Les cigognes remplaceront ici les cygnes ou le canard blanc, aidant au retour chez eux des enfants. Sinon, l'essentiel de l'histoire de base est bien respecté.
J'ai trouvé l'album très agréable à lire. Le texte est soigné et utilise un vocabulaire varié. Les illustrations sont comme de délicates aquarelles, aux nuances multiples. Certaines doubles-pages sont une merveille de petits détails, notamment l'intérieur de la maison en pain d'épices.
J'espère que ma petite Iris savourera, comme moi, ce livre gourmand et coloré!
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Encore un joli livre publié par les éditions feuilles de menthe et magnifiquement illustré par Amandine Meyer.
Albert va passer ses vacances chez son oncle et sa tante dans les montagnes vosgiennes et va découvrir leur métier de fromager en compagnie de Tino, leur marcaire.
L'histoire d'Albert au pays du munster est sympathique et bien servie par les dessins pleins de charme et de sensibilité d'Amandine Meyer.
Le vocabulaire est bien expliqué dans des notes de bas de page et le dossier à la fin de l'ouvrage complète la lecture de manière intéressante pour petits et grands.
Quant à la recette, elle fera les délices des parents !
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Il y a plusieurs histoires mais un seul dénominateur commun : il s'agit de désigner une victime qu'on va sacrifier pour des raisons tout à fait variables. C'est quelquefois bavard mais cette philosophie est à la portée de chacun de nous.
L'auteur veut nous ouvrir les yeux sur les bassesses de l'âme humaine quand on recherche absolument un coupable par exemple. La victime expiatoire se retrouve tous les jours quand on écoute les informations. Quand quelque chose ne tourne pas rond, on cherche inlassablement celui qui va payer l'addition pour les autres ou simplement pour le coup du hasard. Ce sujet est généralement peu abordé, c'est ce qui a rendu cette lecture intéressante.
J'ai bien aimé la fin où il y a une véritable symbolique du chiffre 4. Il est dommage cependant que l'histoire des naufragés n'ait pas connu le moindre dénouement. On se demande si c'était voulu alors que tout parait être millimétré. Ce manque de lien est flagrant.
Au final, on retiendra une expérience philosophique attrayante.
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Dans les années 50, les communistes inflitrent les plus hautes sphères de l'état. Le MI5 n'est pas épargné, et tente de débusquer les coupables. Poiunt de départ qui pourrait faire penser à un récit d'espionnage. Hors, ce n'est pas le cas. Délire débridé dans lequel les agents doubles s'enfilent joyeusement, où les contre-espions expérimentent des gadgets hasardeux, où la bonne éducation britannique laisse transparaître ce qu'elle peut avoir de plus discriminatoire.
Lutte des classes et Chute des corps ?
Non, les classes chutent tandis que les corps luttent langoureusement.
Et le langage, les mots, se retrouvent sans dessus, dessous.
Mise en abîme, destruction des clichés, emboitement des corps et des destins.
En fait, ce n'est pas trop ma came mais je reconnais que c'est bien fait.
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Une bd pleine de dérision. A lire surtout pour le coup de crayon, un graphisme qui illustre le côté "déjanté" de l'histoire.
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"Pas mal" est le mot, puisque je n'ai pas trouvé cela mauvais mais pas exceptionnel non plus. Je n'ai pas saisi toutes les implications que l'auteur voulait distiller et je pense qu'une seconde lecture sera nécessaire pour comprendre tout ce qu'il y a dans cette BD courte mais bien dense.
Personnellement, je suis pas transcandé par cette BD, que je considère comme bonne mais sans grand plus. C'est pas la meilleure BD que j'ai lu de ma vie, ni même la meilleure sur ce genre de sujet, mais elle fait efficacement son travail. L'idée d'exploiter plusieurs fois le même schéma pour démontrer plusieurs travers de l'humain, jusque dans sa conclusion assez ironique et mordante, passe très bien. L'humour que l'auteur nous distille rajoute quelques petites choses bien sympathiques.
Mais voila, ce n'est pas non plus la BD qui m'a retournée le cerveau. Cela dit, si la sociologie et le comportemental est votre dada, ça reste à lire !
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Ce livre est le fruit d’un travail entre des enfants du voyage et des auteurs de BD. Parfois ce sont les enfants qui illustrent et les professionnels de la BD qui écrivent, parfois c’est l’inverse. Il y a en tout sept histoires illustrées avec des techniques (photos, crayons, peintures) et des genres (fantastique, réaliste, comique) différents. Enfants et auteurs n’hésitent pas à se mettre en scène, ce qui apporte crédibilité et humour au projet.
Le livre final est un objet soigné (sens de la composition, choix du papier, qualité de reproduction). Une très belle réussite de ce qui peut être fait avec des enfants peu coutumiers de l’écrit. Un livre qui fait honneur à leur imaginaire.
A partir de 6 ans.
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• Six hommes grimés en clowns dans une auto dont les freins lâchent, provoquent un accident tragique. Tous indemnes, ils se retrouvent en garde à vue : qui était au volant ? Personne ne veut être la balance.
• Parmi quelques lycéens, l'un a commis un acte qui mérite une sanction. Si le coupable, qui seul se connaît, ne se dénonce pas, tous seront punis. Quelqu'un acceptera t-il de jouer la victime expiatoire ?
• Voilà, la croisière a mal tourné ! Un groupe de naufragés, rendus quasiment fous par la faim, commencent à envisager l'inimaginable : l'un d'eux doit faire le sandwich pour sauver les autres. Mais qui ?
• Sur l'injonction de leur chef du personnel, six ouvriers doivent décider lequel d'entre eux sera chômeur dès le lendemain. Jusqu'où iront t-ils pour sauver leur job ?
Autour de quatre variations d'un même postulat (ils sont six, l'un doit être éliminé), Thomas Gosselin nous propose une petite intrusion dans la Conscience humaine. Rassurez-vous ! Ici, pas de discours emphatique ni de philosophie démonstrative, implacable et définitive. Au gré de raisonnements et d'argumentations rigoureux, camouflés sous un ton délicieusement burlesque, l'auteur expose au grand jour, les quelques vices, bassesses et petites lâchetés puisés parmi l'infini diversité des possibilités homo-sapiennes. Il nous livre une oeuvre originale, loufoque, à la narration rythmée (grâce notamment à l'imbrication des historiettes) et à la graphie très particulière (visages déformés et corps martyrisés. Reflets des tourments de l'âme ?) Une agréable initiation à la spéléologie cognitive et une cocasse invitation à la réflexion. Libre à nous de poursuivre l'exploration.
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