- Julian m'a dit que sur les murs des cellules du goulag, les prisonniers ont écrit un mot plus que tout autre, reprit-il au bout d'un moment. On ne s'y attendrait pas, à ce mot. Ce n'est ni maman, ni papa, ni Dieu.
Il parut être à nouveau en compagnie de mon ancien ami, scrutant la gravité de ses traits.
- C'est zachem.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? demandai-je.
- Ça veut dire ''pourquoi''.
Le regard d'Eduardo se fit plus noir, plus intense.
- Je pense qu'il était aussi gravé dans l'esprit de Julian, ce mot, dit-il. Et qu'il y a été gravé par une trahison.