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Critiques de Thomas Harnois (20)
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(Eros)ion

Troisième roman de Thomas Harnois, et troisième fois qu'il m'accorde sa confiance pour être l'une de ses premières lectrices sur Babelio, ce dont je le remercie sincèrement.

Laurent Thomas est inspecteur régional des douanes, il supervise une vingtaine d'hommes dans des opérations d'interception de trafiquants de drogue notamment. Encore jeune, il a été nommé à ce poste suite à une opération couronnée de succès grâce à son action. Cependant, côté vie personnelle, c'est moins glorieux : il vit seul, et n'a que peu d'interactions sociales. Pour tout arranger, son physique n'est pas particulièrement engageant. Las de sa solitude, il s'est inscrit sur une appli révolutionnaire : Borboleta, un implant que l'on greffe soi-même sur sa peau, et qui analyse grâce à un algorithme toutes les caractéristiques physiologiques de son porteur afin de de lui trouver une "âme sœur", en fait le ou la porteur(se) compatible. Dès le premier chapitre, Laurent qui vient de procéder à son implant se voit proposer un rendez-vous avec une superbe jeune femme : Crystal. Je ne vous dis pas comment leur relation va évoluer, car c'est justement tout l'intérêt de l'histoire. Je vous dévoilerai juste que Laurent va essuyer quelques déboires à son boulot, et qu'il va entreprendre de remodeler son corps...



L'intrigue est centré presque uniquement sur Laurent et son aventure avec Crystal, les autres personnages ne sont là que pour planter un décor, et ancrer un peu le "héros" dans une vie bien peu intéressante au départ. Je pense que le récit aurait gagné à être plus étoffé, il est difficile d'éprouver de l'empathie envers un personnage ayant si peu de charisme et aussi influençable. Il m'a manqué un peu de "chair" pour être prise par l'histoire.

Par contre, en parlant de "chair", petit avertissement destiné aux personnes allergiques aux scènes de sexe explicites : environ un quart des 136 pages leur sont consacrées, pas pour les moins de 18 ans ! personnellement je suis vaccinée (et même triplement, haha !), mais j'ai quand même saturé au bout d'un certain temps.

L'idée de départ est très bonne, avec cette appli un peu futuriste qui existera peut-être dans un avenir proche qui sait ? Et Crystal est entourée d'une aura de mystère qui envoûtera sans doute certains lecteurs. Hélas, sur moi le charme n'a pas opéré, je n'étais sans doute pas le public-cible cette fois. La lecture est aisée, mais le style trop sec pour moi, et le récit trop court, je l'aurais sans doute mieux apprécié avec une centaine de pages de plus. Et je ne suis pas non plus trop fan du genre érotico-fantastique, ou alors il faut que le fantastique prenne le pas sur l'érotisme, ce qui n'est pas le cas ici. J'ai préféré les deux romans précédents de Thomas Harnois, très différents de celui-ci. Mais comme il me l'a confié, ce livre "correspond simplement à ce qu(il) souhaitai(t) écrire à cette période". J'espère qu'il trouvera son public, et que les lecteurs potentiels ne s'arrêteront pas à mon unique ressenti.
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Vox populi

Merci à Thomas Harnois de m'avoir transmis son roman pour que je le chronique.



2108 - Marc et Sylvain son cadet, sont frères mais ne s'apprécient pas. L'aîné, expert en sécurité dans une grande entreprise au service de l'État, vit confortablement ; le second, au caractère rebelle, peine à trouver sa place dans cette nouvelle société.

La mort de leur mère va les précipiter dans de nouveaux univers : Sylvain abandonne la vie confortable que lui assure son épouse pour trouver un refuge moral, à défaut d'être matériel, dans les zones périphériques et délaissées de la capitale ; psychologiquement déstabilisé, Marc est, sans s'en douter, soumis à l'inquisition de son employeur et progressivement poussé hors de la zone de confort dans laquelle il vit.



Après une telle introduction, vous allez me demander : et quoi ? Exactement la question que je me suis posée pendant les trois quarts de la lecture : pourquoi l'auteur s'échine t'il à nous décrire la vie et la descente aux enfers de Marc et Sylvain dans une société qui paraît terrifiante ? Uniquement pour nous parler de cette société et nous alerter sur un avenir possible de notre monde ? Certains s'y sont essayé ; quelques uns ont réussi, comme Orwell dans 1984. Mais là, le pari semble trop ambitieux... On comprend dans le dernier quart que ce n'était qu'une longue mise en place, qu'il y a une autre intention, mais cela vient un peu tardivement et le dénouement paraît trop précipité.

Je dois confesser que la littérature d'anticipation n'est pas mon genre préféré. J'ai néanmoins pris un certain plaisir à la découverte de notre société "dans cent ans" telle que décrite par l'auteur. C'est un futur possible, hélas ! Dommage que les bascules du dénouement reposent sur deux interventions qui relèvent plus du fantastique (un personnage des légendes du Jura et un mutant aux pouvoirs dignes de la série X-Men) que de l'anticipation plus ou mois réaliste...

Pour terminer sur le fond du texte, une petite remarque sur les relations entre les personnages, que j'ai trouvée souvent trop binaires : soit les ils se rencontrent et s'ignorent, soit ils deviennent amis ou tombent amoureux (avec des scènes de sexe un peu trop convenues). Il y a, heureusement, beaucoup plus de nuances dans la vraie vie...



Sur la forme du texte, j'ai fait quelques remarques directement à l'auteur, que je ne reprendrai pas ici ; mais le texte mérite d'être retravaillé, relu et corrigé...
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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(Eros)ion

J'ai aimé plonger dans "l'eau bleutée " d'(EROS)ION..

"Les lumières sous-marines éclairaient sa silhouette de sirène qui glissait dans l'onde sans effort apparent.."

J'ai traversé en apnée ce récit de 136 pages qui dissèque les mécanismes de l'emprise, la chute vertigineuse, le venin de l'addiction ...Un jeu de miroirs et de manipulations qui projette, dans un futur très proche, l'ombre de nouveaux "big brother".

Le style est vif, franc, direct, musclé et... sexy aussi. Mais on le sait dès le départ, le titre annonce la couleur : Eros mène la danse !

Alors, méfiez-vous du petit papillon d'argent sur la couverture...et de son crochet en acier !
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Firebird

Connaissez-vous « L'oiseau de feu », le ballet d'Igor Stravinski ? Eh bien ce roman, le premier de Thomas Harnois, auteur par ailleurs de « Vox Populi »...n'a strictement rien à voir avec le vieux conte russe ! Mais il y a bien un aigle de feu dans l'histoire, c'est celui que porte fièrement tatoué sur son biceps Sebastian, le très charismatique héros de ce roman. Non, cet aigle-là s'inspire de l'emblème d'une voiture américaine de légende, la Firebird du constructeur Pontiac.

En réalité il n'y a pas un, mais deux héros que tout oppose au début de l'histoire.

Faisons les présentations : Marc a 24 ans, un bac + 5 en informatique et s'apprête à remplir ses obligations militaires en tant que scientifique du contingent, un statut particulier accordé à certains étudiants aux compétences recherchées. Nous sommes en 1999, une des dernières années où le service militaire est encore obligatoire, et Marc débarque à Montpellier pour apporter ses services à une start-up en tant qu'appelé. Il logera donc dans une caserne, où ce jeune homme réservé et peu habitué aux rudesses de la vie va très vite s'attirer des déboires avec un Aspirant qui l'a pris en grippe.

C'est là qu'entre en scène un sauveur providentiel en la personne de Sebastian, également appelé du contingent, mais au caractère totalement opposé à celui de Marc. Un physique avantageux qui lui permet de séduire aisément, un bagout qui lui ouvre toutes les portes (et notamment celles des lieux de plaisir de la ville, privilège dont il fait profiter toute sa bande d'amis), et de nombreux autres atouts. Sans qu'on comprenne vraiment pourquoi, il décide d'inclure Marc dans son petit cercle, et de l'aider à s'imposer dans cet univers où il faut à tout prix se montrer viril et macho. Comme parmi ses nombreuses compétences figure celle d'être instructeur de boxe, il enseigne à Marc les rudiments de la discipline, tout en l'entrainant dans ses virées nocturnes avec ses fidèles lieutenants.

Marc va se métamorphoser du tout au tout pendant cette année à Montpellier, jusqu'à son rapport avec les femmes. Justement, il va nouer une relation avec la fascinante Stéphanie...



Thomas Harnois m'a très gentiment offert une nouvelle fois la lecture d'un de ses romans, après ma critique de « Vox Populi ». Celui-ci a été écrit quelques années auparavant, et son auteur la qualifie d'ailleurs « d'oeuvre de jeunesse ». On y devine des éléments autobiographiques, notamment à travers le personnage de Marc, et la description bien documentée de la ville et de sa vie nocturne. La pratique de la boxe ne lui est certainement pas étrangère non plus, et il explique parfaitement ce statut particulier de « scientifique du contingent », que pour ma part je connaissais sans savoir exactement de quoi il retournait. Le résultat : des ambiances fidèlement rendues et crédibles, des personnages qui sentent le vécu, malgré quelques exagérations à mon sens par rapport à Sebastian, un peu « too much » à mon goût. A en croire le roman, rien ni personne ne lui résiste ! Perso, j'en croise un comme ça, je ne lui accorde pas deux minutes, trop imbu de sa personne...

Quand à Marc, j'ai bien accroché avec ce timide qui s'ouvre peu à peu au monde et à ses plaisirs, prends de l'assurance et ose, enfin. Mais j'ai trouvé sa « mue » un peu trop rapide, un an c'est court pour se métamorphoser à ce point, surtout qu'il a quand même un emploi à côté de ses interactions avec les gars de la caserne.

L'écriture est rythmée, avec des chapitres courts, deux parties, et le livre se lit très rapidement. Il y a quelques passages un peu lyriques dans les descriptions de lieux, de personnes et les états d'âmes, j'ai souri parfois, levé les yeux au ciel à une ou deux reprises, mais pour un premier roman ça tient la route.

Un genre totalement différent de « Vox Populi », mais l'auteur n'a pu s'empêcher de glisser quand même ça et là quelques touches de surnaturel comme il semble l'affectionner, mais c'est discret, cela m'a moins gêné que dans son second roman. Le « Firebird » du titre prend tout son sens à la fin, donc si vous voulez savoir, il faut le lire !

Ce n'est pas vraiment mon style de lecture favori, mais je l'ai lu sans m'ennuyer, et il a constitué une agréable transition entre deux lectures bien noires.

Merci encore à Thomas Harnois, rendez-vous à la prochaine parution ?
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Vox populi

Commençons par remercier l'auteur, Thomas Harnois, qui m'a très sympathiquement proposé l'envoi de son roman auto-édité. Il s'agit de sa deuxième production, après « Firebird », sorti en 2017 et que je n'ai pas lu pour l'instant.

L'intrigue se déroule en 2109, il s'agit d'une dystopie qui nous entraîne dans une France où plusieurs univers se côtoient : les privilégiés vivent dans les ZS (zones de sûreté), des ghettos où tout est régi par des technologies de pointe, où la domotique régule à la perfection tous les besoins humains, et où on se nourrit de gélules dont la couleur varie selon le repas. On est également équipé d'un PICS, sorte de puce Internet implantée à la naissance. C'est ici que vit Marc, chef de projet chez AXXS, où il est chargé de suivre les protocoles de sécurité des systèmes domotiques. Au moment où l'histoire débute, Marc apprend l'hospitalisation de sa mère dans un état critique. A l'hôpital il retrouve sa famille avec laquelle il n'a que des contacts épisodiques, et notamment son frère Sylvain.

Au décès de la mère, Sylvain le rebelle décide de quitter sa femme et la ZS où il vivait grâce à elle, et d'emménager dans l'appartement de sa mère, dans une ZU (zone urbaine) parisienne. C'est là que vivent les classes sociales défavorisées, les laborieux qui vivent encore comme au milieu du XXè siècle. C'est peut-être la misère, mais on y trouve encore des petits commerces, de la vraie nourriture, et parfois de la solidarité. Des amours éphémères aussi, pour Sylvain.

Chacun des frères vit sa vie de son côté, jusqu'au jour où Marc va se permettre une légère entorse à sa routine formatée et surveillée de près...et les choses vont déraper.

Je ne dirai rien de la suite de l'intrigue, sinon qu'une partie se déroulera dans une ZR (Zone rurale), campagne isolée où les moyens de transport modernes ne vont plus, et où on est totalement à l'écart du progrès (mais peut-être faudrait-il dire « à l'abri »?)



Dans ce roman on trouve de l'anticipation, des rivalités fraternelles, de la violence, de la révolte contre une certaine ségrégation, une recherche de spiritualité, de l'amour aussi, bref des ingrédients propres à séduire un vaste lectorat. C'est d'ailleurs l'ambition de l'auteur, qui cherche à attirer tant les amateurs de science-fiction que ceux de thrillers.

Et ce cocktail a plutôt bien fonctionné sur moi, j'ai pris du plaisir à suivre les trajectoires divergentes de Marc et Sylvain, même si je ne me suis pas réellement attachée à eux (le récit est trop distancié pour que j'arrive à entrer en résonance avec eux). Le rythme est soutenu, avec un découpage en chapitres assez courts, ce qui m'a très bien convenu. On suit alternativement les deux frères, le récit est fluide et le lecteur ne se perd pas. Quelques personnages secondaires vont prendre de l'importance dans l'histoire, notamment Emy, la grand-mère des garçons, un pivot dans leur vie. A mon avis il s'agit d'un des éléments « autobiographiques » dont l'auteur s'est servi (parmi d'autres semble-t-il) pour donner plus d'émotion à son récit.

Autre point positif, les éléments concernant les nouvelles technologies, bien que nombreux, sont aisément compréhensibles même si l'on n'est pas trop familier de cet univers.

Les (nombreux!) acronymes utilisés sont expliqués dans un glossaire, mais attention il est situé en fin de volume, ce qui peut dérouter, moi-même je ne l'ai vu qu'après avoir bien « pataugé » en essayant de deviner ce qu'ils signifiaient...

Beaucoup d'éléments positifs, donc, mais il y a cependant des choses qui m'ont dérangé et que, pour être objective, je me dois de mentionner. J'ai échangé avec l'auteur sur ces points, et ses réponses m'ont permis d'élargir un peu mon point de vue.

Voici un petit extrait de ces échanges :

Moi : « - Pourquoi avoir situé l'action à dans un siècle, et avoir cependant gardé autant d'éléments contemporains (la ZU et la ZR sont quasiment telles qu'actuellement par bon nombre d'aspects : commerces, véhicules, vie quotidienne...) ?

L'auteur : -

L'idée était de montrer un décalage entre les zones "futuristes" très développées et le fait que les autres zones n'ont pas évolué (voir régressé) en raison de leur abandon depuis l'effondrement. »

Nous avons également discuté de la place du glossaire en fin d'ouvrage 

Moi : « - le glossaire des acronymes est-il volontairement placé en fin d'ouvrage ? Selon moi, il serait plus judicieux de le mettre au début. 

L'auteur : - Pour les termes spécifiques, j'ai entendu tout et son contraire, certains aiment avoir un lexique, d'autres trouvent cela inutile, certains veulent le voir devant...dans la plupart des livres que j'ai lu le lexique était à la fin alors je l'ai placé à cet endroit. »

Le dernier point concerne un nombre relativement élevé de coquilles et erreurs diverses, qui m'a amenée à poser la question de la relecture/correction. S'agissant d'un ouvrage auto-édité, il n'a pas été possible de faire appel à un professionnel.

Ce sont là des défauts que l'on pardonnera sans doute volontiers à un auteur qui n'en n'est qu'au début de sa carrière, et dont je suivrai très certainement les parutions suivantes.

Je ne peux que vous encourager à le découvrir, d'ailleurs il publie régulièrement des critiques sur Babelio.
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Vox populi

J'avoue éprouver un certain trac avant de déposer ici mes impressions à l'issue de la lecture de ce "Vox populi".

L'exercice est cette fois un peu particulier car c'est l'auteur lui-même qui m'a gracieusement offert de lire et de commenter son travail.



"Vox populi" est un roman d'anticipation dont l'intrigue prend place dans la France du début du siècle prochain. L'état des lieux, le fonctionnement de la société et les événements qui les ont générés sont globalement bien explicités. On pourra regretter la nécessité de recourir à un glossaire en fin d'ouvrage pour décrypter quelques acronymes mais il n'y a pas mort d'homme.

L'avenir que nous propose l'auteur n'est pas rose mais, dans une large mesure, tout à fait plausible.

Il est le fruit d'un travail de prospective directement issu des faits de sociétés et de l'évolution des technologies que nous connaissons.

Bien sûr les interprétations politiques et les spéculations sont discutables mais le futur proposé par Thomas Harnois est cohérent.



Quelques écueils tout de même lors de cette lecture.



Tout d'abord une certaine lourdeur de style, essentiellement dans les premiers chapitres, accumulant les précisions peu utiles.



Ensuite quelques longueurs émaillées de lieux communs, plus particulièrement dans les passages bucoliques à la campagnes.



Et, sans spoiler les futurs lecteurs, l'intervention opportune d'un mythe du folklore Jurassien tombe à mon sens comme un cheveu sur la soupe dans cette ambiance futuriste.



On pourra s'interroger sur la pertinence dramatique des amours exotiques récurrentes des deux personnages centraux et regretter les clichés qui les accompagnent.



Pour finir, le dénouement me semble un rien précipité.



S'agissant d'un second roman si j'en croit Babelio, on absoudra l'auteur de ces quelques bémols.



Pour ma part, je reviendrai vers lui avec plaisir.

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(Eros)ion

Mon troisième roman : "(Eros)ion" est sorti la semaine dernière

Il raconte la dérive d'un inspecteur des douanes, pris dans une spirale amoureuse sur fond de nouvelles technologies.

Livre passionnel, "(Eros)ion" vous embarque pour un voyage au carrefour de la réalité, du fantasme et du cauchemar.



Derrière ce lien vous trouverez donc :

-une interview permettant de mieux décrire l'esprit du livre,

-un accès pour le commander.



Pour des demandes plus personnelles, vous pouvez me contacter par message !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Vox populi

"Vox populi" est sorti à l'été 2020...et aujourd'hui avec le recul, certains des thèmes abordés me paraissent cruellement d'actualité :

-des crises mondiales créant des tensions entre les États (nourriture,énergie),

-des mouvements islamiques radicaux financés et structurés capable de déstabiliser des états (cf l'attaque récente d’Israël par le Hamas),

-l’émergence de sociétés de sécurité privées (type Wagner) profitant de la situation pour prendre supplanter les états et instaurer des régimes autoritaires...

"Vox populi" il est vrai ne traite pas d'une pandémie mondiale de type Covid (on ne peut pas penser à tout !) mais le puçage avancé et le contrôle des citoyens pourraient être une projection d'une dérive autocratique...

Mais "Vox populi" aborde tellement d'autres choses !

Me contacter plus d'informations !


Lien : https://thomas-harnois.iggyb..
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Vox populi

Thomas Harnois trouve de nouveau son sens de l'intrigue et son talent d'évocation des paysages dans une nouvelle d'anticipation.



Il est frappant de voir combien l'anticipation est le prolongement de tendances à l'oeuvre dans le monde actuel et fait penser à Orwell.



L'histoire est menée avec brio et tient le lecteur en haleine. La description des scènes urbaines et des paysages a une grande force d'évocation et l'on se prend parfois à voir les images d'un film qui se déroulerait sous nos yeux.



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Firebird

« Firebird » raconte l'histoire de Marc, un jeune informaticien parisien un peu paumé qui effectue son service militaire dans une caserne de Montpellier et y rencontre son opposé, Sebastian athlétique, flamboyant et séducteur.

Entre les deux hommes une relation étrange et fascinante se noue au fil d’expériences fortes : boîtes de nuit, concerts de rock, sports extrêmes…

Mais alors que Marc s’affirme de plus en plus au contact de son ami, la présence d’une femme, Stéphanie, vient bouleverser cet équilibre dynamique.

L’amitié jusqu’alors sincère, virile et profonde, se mue peu à peu en sourde jalousie et en compétition larvée...

« Firebird » est un très bon roman contemporain dense et rythmé, décrivant une jeunesse métissée qui ne se pose pas de questions et fonce à toute vitesse...

Mais dépassant le cadre du roman à « sensations » de copains se cherchant dans le sud de la France à l’aube du XXIeme siècle, « Firebird » propose également dans sa seconde partie une lancinante intrigue de triangle amoureux permettant de sublimer cette histoire de mentor et de disciple, ce qui le rend à mes yeux autrement plus intéressant.

Un premier roman au charme envoûtant qui mérite donc assurément d’avoir sa chance au sein de la jungle littéraire de cette nouvelle année 2018 !
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Vox populi

C'est un grand honneur pour moi pouvoir parler de mes impressions sur le deuxième ouvrage produite par Thomas Harnois. Ce travail signifie qu'il continue à s'investir dans l'aventure littéraire. Il amène à ses lecteurs sa grande richesse intérieure - en montrant qu'il maitrise le terrain complexe des émotions familiales - et son talent fictionnel et futuriste. Dès le début, la composition de l'histoire implique le lecteur dans l'ambiguité d'un nouveau quotidien, en faisant de toutes ses questions courantes un événement naturel, et d'une angoisse qui nous poursuit à chaque ligne parce qu'il y a quelque chose qui n'est pas tout à fait normale.

L'oeuvre a un biais presque prémonitoire quand on l'analyse dans le contexte actuel de la pandémie: le contrôle de l'application et des attestations, l'asepsie générale et, pourquoi pas, l'isolement et ses conséquences. Il touche d'une manière très innovatrice les aspects pratiques et relationnels d'un nouveau mode de vie. Au final, la trame et le contexte de l'histoire passeraient presque au second plan au regard des réflexions que le livre procure.
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Firebird

Magnifique premier roman de Thomas Harnois, qui se laisse dévorer.

Dans une écriture presque trop soignée, l'auteur reconstitue une époque (la fin des années 90) et un milieu (les derniers appelés), y place des personnages à la psychologie fouillée, et en tire un roman initiatique profond, qu'on imagine sincère voire autobiographique.

La richesse de ce récit tient dans la description très fine des relations et sentiments ambigus entre le protagoniste, catapulté à la fin de ses études dans un monde à cheval entre l'entreprise et l'armée, et l'entourage qui l'initie à cette nouvelle vie.

La fin, brutale, complète ce tableau digne d'un film d'Ozon.
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Vox populi

Roman réussi !

Grande aisance avec le récit et la construction de l'intrigue, sur fond de techno-dictature et de déchirement fraternel et familial.

Vox Populi envoie sévère. Et surtout, on sent une maîtrise du sujet et des hypothèses.

Thomas Harnois a réussi son coup !
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Vox populi

N'étant pas forcément lectrice de science fiction, j'ai apprécié Vox Populi pour la construction de l'histoire, les interactions entre les personnages ainsi que le rythme prenant et ses nombreuses péripéties.

Je conseille donc ce roman qui peut bien plaire à tous les lecteurs, qu'ils soient fans de SF ou non
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Vox populi

Changement d'univers radical pour ce deuxième roman de Thomas Harnois : après le vécu intense et parfois douloureux de Firebird, l'auteur nous emmène un siècle plus loin, dans un roman d'anticipation cruel et sombre.

On retrouve certes les petits défauts de l'auteur - écriture très (trop ?) soignée pas toujours compatible avec le rythme du récit, le découpage en une phrase par paragraphe qui hache bizarrement les actions, quelques typo qui ont échappé au relecteur - mais sa réussite tient au mariage heureux entre des thèmes classiques de la science-fiction, une solide acculturation au milieu militaro-industriel, et un ancrage dans les sujets d'actualité.

L'épuisement des ressources naturelle, les tensions ethno-culturelles, la soumission volontaire aux nouvelles technologies ont en effet, dans Vox Populi, favorisé la mise en place d'une société inégalitaire et contrôlée par des algorithmes. C'est autant ce cadre réaliste que les (més)aventures haletantes des deux frères que l'on retiendra à la lecture de ce roman.
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Firebird

Cette histoire de passage à l'âge adulte et d'affirmation de soi se lit comme un policier.

L'intrigue est bien menée et donne bien à voir l'évolution psychologique des personnages à travers des scènes situées dans le milieu d'une caserne montpellieraine.

L'atmosphère et le décor de la région de Montpellier sont particulièrement bien rendues, ce qui confère à ce livre un attrait indéniable.

Ce livre pourrait inspirer un film.

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Firebird

J'ai dévoré ce livre tant il se lit facilement.

Je ne serais pas étonné de le voir un jour porté à l'écran tant il est construit comme un scénario de film. Tout y est décrit avec beaucoup de précisions, attestant de recherches méticuleuses.

Alors on s'attache facilement à ce héro ( qui n'est peut-être pas LE héro de l'histoire...), ainsi qu'à ces personnages qu'il croise au quotidien. Comme chacun est dépeint avec ce même soucis du détail, on a l'impression de les connaître.

Tout les bons ingrédients d'un roman réussi sont servis ici dans un rythme frais et agréable: à recommander pour qui garde de ses années 2000 un bon souvenir prometteur.
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Firebird

Une histoire d'affirmation de soi et de jalousie qui se révèle dans sa seconde partie. La tension monte, on s’identifie au personnage principal, entré en résistance contre le pouvoir de séduction de son meilleur ami ; on guette le moment de bascule.



Facile à lire, gagnant en rythme à mesure que l'histoire avance, juste psychologiquement aux moments clés.



le roman fait par certains aspects écho à des films comme l'Eté Meurtrier de Jean Becker ou Mektoub my Love d’Abdellatif kechiche.
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Firebird

Une histoire de mecs qui tourne mal lorsqu'une femme devient un enjeu, rien de merveilleusement original sans doute au fond. Reste le style et le cadre, celui d'une époque charnière le début des années 2000 évoquée avec un certain charme nostalgique par Harnois et qui fait que "Firebird" se laisse finalement plutot lire agréablement...
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Firebird

"Firebird" est avant tout une histoire d'émancipation familiale, sentimentale et musicale sur fond de changement de millénaire : un livre que je conseillerais de toute urgence à ceux qui souhaiteraient goûter encore une fois à ce sentiment de liberté qui naquit jadis à l'issue de leurs études ou qui aimeraient simplement humer à nouveau l'odeur de la fin des années quatre-vingt-dix.
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