AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Thomas Harris (286)


Et vous ne supportez pas l’idée que vous pourriez être quelqu’un d’ordinaire. Cela fait mal, hein ? Mais vous êtes loin d’être ordinaire, agent Starling. Vous avez seulement peur de l’être.
Commenter  J’apprécie          673
" Elle vit son réfrigérateur vide, les miettes sur le plateau repas qu’il mangeait seul, les affaires empilées pendant des mois jusqu’à ce qu’il les range – elle devina l’existence misérable et solitaire qui se cachait derrière ses sourires aux dents jaunes – et se dit qu’elle ne devait ni l’épargner, ni parler, ni détourner les yeux. Elle le regarda bien en face et, avec un imperceptible hochement de tête, elle le transperça, comme d’une lance, de sa propre beauté et de la connaissance qu’elle avait de sa vie, sachant qu’il n’aurait qu’un désir, mettre fin à la conversation."
Commenter  J’apprécie          611
"Lecter était capable de comprendre que le sang et le souffle n’étaient que des éléments dont la transformation était nécessaire à son Eclat. De même que la combustion est la source de la lumière."
Commenter  J’apprécie          480
"Le pire, c’est encore le gâchis et la stupidité , voilà ce qu’il avait dit. C’est le moment le plus dur. Servez-vous-en, il trempera votre caractère. Le plus difficile, c’est de ne pas laisser la rage et la frustration vous empêcher de réfléchir. A cela, vous saurez si vous pouvez commander ou non ."
Commenter  J’apprécie          480
"Vous me demandez si j’ai incité M. Miggs a commettre un suicide, c’est-à-dire un délit ? Ne soyez pas stupide. Mais vous ne trouvez pas qu’il y a une certaine symétrie, assez agréable, dans le fait qu’il ait avalé cette langue si grossière ?"
Commenter  J’apprécie          470
"Des images de ces derniers jours vinrent sanctionner cette défaillance, surgissant dans l’esprit de Clarice en couleurs éclatantes, beaucoup trop vives, des couleurs affreuses, comme celles qui jaillissent des ténèbres lorsque l’orage éclate en pleine nuit."
Commenter  J’apprécie          450
- Méfiez-vous d'Hannibal Lecter. Le Dr Chilton, le directeur de l'hôpital psychiatrique, vous expliquera comment il faut faire pour communiquer avec le patient. Suivez ses instructions à la lettre. Ne vous en écartez pas d'un iota, pour quelque raison que ce soit. Si Lecter accepte de parler, ce sera juste pour essayer de se renseigner sur vous. C'est le genre de curiosité qui pousse un serpent à regarder dans le nid d'un oiseau. Nous savons tous qu'il y a un minimum d'échange d'informations inévitable lors d'un entretien, mais ne dites rien de précis à votre sujet. Vous n'avez sûrement pas envie qu'il garde en tête des renseignements personnels vous concernant. Vous savez ce qu'il a fait à Will Graham ?
- Je l'ai lu, à l'époque.
- Lecter a éventré Will avec un couteau à découper le linoléum. C'est un miracle qu'il ne soit pas mort. Vous vous rappelez du Dragon Rouge ? Lecter a lâché Francis Dolarhyde contre Will et sa famille. Grâce à lui, le visage de notre agent ressemble maintenant à un tableau de Picasso. A l'hôpital, Lecter a défiguré une infirmière. Faîtes votre travail, mais n'oubliez jamais ce qu'il est.
- Qu'est-ce qu'il est ? Vous le savez ?
- Je sais que c'est un monstre. Un point c'est tout.
Commenter  J’apprécie          400
Elle avait appris que l'inattention, que l'on confond trop souvent avec l'indifférence ou que l'on attribue à un esprit superficiel, est parfois un stratagème utile pour échapper à la douleur.
Commenter  J’apprécie          400
Catherine Baker était couchée dans l'obscurité haïssable. Les ténèbres grouillaient derrière ses paupières et lorsqu'elle sombrait quelques secondes dans le sommeil, elle rêvait que l'obscurité la pénétrait. Elle entrait, insidieuse, dans ses oreilles et dans son nez, ses doigts humides se présentaient à chacun des orifices de son corps. Elle mit la main sur sa bouche, l'autre sur son vagin, serra les fesses, appuya l'une de ses oreilles sur le matelas et sacrifia à l'intrusion des ténèbres. Un son les accompagnait et elle se réveilla en sursaut. Un bruit familier, celui d'une machine à coudre. Dont la vitesse variait. Lente, puis rapide.
Commenter  J’apprécie          390
De cave en cave, de coin en recoin, le sous-sol de Jame Gumb divague comme le labyrinthe qui, dans les rêves, nous empêche de progresser. Lorsqu'il était encore timide, il y a plusieurs vies de cela, M. Gump prenait son plaisir dans les pièces les plus reculées, loin des escaliers. Il y en a, tout au fond, que Gump n'a pas ouvertes depuis des années. Certaines sont encore occupées, si l'on peut dire, bien que derrière leurs portes, les hurlements aient depuis longtemps fait place au silence.
Commenter  J’apprécie          390
- Est-ce que vous vous effrayez facilement, Starling ?
- Cela ne m'est jamais encore arrivé.
- Nous avons tenté d'interroger et d'examiner les trente-deux coupables de meurtres en série que nous avons derrière les barreaux, afin d'élaborer une base de données qui permettrait d'établir le profil psychologique des cas encore non résolus. La plupart ont coopéré… parce qu'ils aiment bien se vanter en général. Vingt-sept ont accepté de collaborer. Quatre condamnés à mort dont l'appel est en instance l'ont bouclé, à juste titre. Par contre, nous avons échoué avec celui auquel nous tenions le plus. Je veux que vous tentiez de le faire parler, demain, à l'hôpital psychiatrique.
Clarice Starling éprouva une joie mêlée d'appréhension.
- De qui s'agit-il ?
- Du psychiatre… Le Dr Hannibal Lecter.
Un bref silence suivit ce nom, comme toujours.
Commenter  J’apprécie          390
La peau humaine est lourde – seize à dix-huit pour cent du poids total du corps – et glisse entre les doigts. La peau tout entière n’est pas facile à manipuler et tombe facilement si elle est encore mouillée. Le temps aussi est un facteur important ; la peau commence à rétrécir dès qu’on l’a prélevée, surtout chez les jeunes adultes dont le grain est plus serré.
Ajoutez à cela le fait qu’elle n’est pas parfaitement élastique, même chez un sujet jeune. Si vous l’étirez, elle ne retrouvera jamais sa forme. Vous êtes en train de piquer bien à plat et puis vous tirez un peu trop fort dessus et ça godaille. Vous aurez beau pleurer toutes les larmes de votre corps, cela n’enlèvera pas un faux pli.

[Chapitre 46]
Commenter  J’apprécie          270
- D'accord, alors dites-moi comment...
- C'est à vous de me parler, Clarice. vous n'avez plus de vacances à m'offrir près du Centre de recherches vétérinaires sur la peste bovine. Dorénavant, ce sera strictement donnant, donnant. Il faut faire attention avec vous. dites-moi, Clarice.
- Quoi ?
- Il y a deux choses que vous me devez. Ce qui vous est arrivé, à vous et à votre jument, et ce que vous faites pour contenir votre colère.
- Docteur Lecter, quand j'aurais le temps, je...
- Nous ne calculons pas le temps de la même manière, Clarice. Celui-ci est le seul dont vous disposerez.
-Plus tard, écoutez, je...
- Je vous écoute, maintenant. Deux ans après la mort de votre père, votre mère vous a envoyée chez ses cousins, dans un ranch du Montana. Vous aviez dix ans. Vous avez découvert qu'ils engraissaient des chevaux pour l'abattoir. Vous vous êtes enfouie avec une jument qui ne voyait pas bien clair. Et ensuite ?
- ... C'était l'été et on pouvait dormir en plein air. Nous sommes allées jusqu'à Bozeman par des chemins de terre.
- Votre monture avait un nom ?
- Probablement, mais... on ne cherche pas à le savoir quand on nourrit des chevaux de boucherie. Je l'appelais Hannah, je trouvais que cela lui allait bien.
- Vous la meniez par la longe ou vous la montiez ?
- Les deux. Pour monter dessus, je devais la conduire jusqu'à une barrière.
- tantôt à cheval, tantôt à pied, vous êtes arrivées à Bozeman.
- Il y avait une écurie de louage, une espèce d'école d'équitation, juste en arrivant à la ville. J'ai essayé de l'y placer.Ils demandaient vingt dollars par semaine dans le corral, plus pour une stalle. Ils ont vu tout de suite qu'elle était presque aveugle. J'ai dit : je pourrais promener des petits enfants sur son dos pendant que leurs parents font de l'équitation. Et aussi nettoyer les écuries. Le propriétaire disait oui, oui pendant que sa femme téléphonait au shérif.
- Le shérif, c'était un policier, comme votre père.
- Cela ne m'a pas empêchée d'avoir peur de lui, au début. Il avait un gros visage tout rouge. Il a fini par avancer les vingt dollars pour une semaine de pension pendant qu'il "mettait la situation au clair". Il a dit que ce n'était pas la peine de louer une stalle par cette chaleur. Les journaux ont parlés de l'histoire. Qui a fait beaucoup de bruit. La cousine de ma mère a bien voulu me laisser partir. je me suis retrouvée au Foyer luthérien de Bozeman.
- C'était un orphelinat ?
- Oui.
- Et Hannah ?
- Elle aussi y est entrée. Un gros fermier luthérien fournissait le foin. Il y avait une écurie à l'orphelinat. On lui faisait retourner le jardin. Mais il fallait la guider. Sinon, elle renversait les rames des haricots et piétinait tout ce qu'elle ne pouvait sentir contre ses pattes. Et elle promenait les enfants dans une petite carriole.
- Elle a finit par mourir.
- Ben, oui...
- Racontez-moi ça.
- C'était l'année dernière, ils m'ont écrit à l'Ecole. On pensait qu'elle avait environ vingt-deux ans. La veille, elle avait tiré une carriole pleine d'enfants et elle est morte en dormant."
Le Dr Lecter semblait désapointé. "Comme ça réchauffe le coeur. Est-ce que votre père adoptif, dans le Montana, vous a baisé, Clarice?
- Non.
- A-t-il essayé ?
- Non.
- Pourquoi vous êtes-vous enfouie, alors ?
- Parce qu'ils allaient tuer Hannah.
- Vous saviez quand ?
- Pas vraiment. Mais j'y pensais tout le temps. Elle était devenue joliment grasse.
- Qu'est ce qui a tout déclenché ? Pourquoi ce jour-là précisément ?
- Je n'en sais rien.
- Je crois que si.
- J'avais tout le temps peur.
- Qu'est- ce qui vous a fait partir, Clarice ? Et à quelle heure ?
- Tôt. Il faisait encore nuit.
- Alors quelque chose vous a réveillée ? Avez-vous rêvé ? Qu'est-ce que c'était ?
- Je me suis réveillée et j'ai entendu les agneaux pleurer. Je me suis réveillée dans le noir et les agneaux bêlaient.
- Ils égorgeaient les agneaux de printemps ?
- Oui.
- Qu'avez-vous fait ?
- Je ne pouvais rien faire pour eux. Je n'étais qu'une...
- Qu'avez-vous fait avec la jument ?
- Je me suis habillée sans allumer et je suis sortie. Elle avait peur. Tous les chevaux de l'écurie étaient terrifiés et elle m'a reconnue. Elle a fini par mettre son museau dans ma main. Les lumières étaient allumées dans la grange et dans la bergerie. Des ampoules nues, de grandes ombres. Le camion réfrigéré attendait, moteur en marche. Je l'ai fait sortir.
- L'avez-vous scellée ?
- Non. Je n'ai pas pris leur selle. Rien qu'une simple bride, c'est tout.
- Lorsque vous êtes partie dans le noir, entendiez-vous les agneaux, là où il y avait de la lumière ?
- Pas longtemps. Il n'y en avait que douze.
- Cela vous arrive encore de vous réveiller, hein ? De vous réveiller dans le noir et d’entendre les agneaux bêler ?
- Parfois?
- Pensez-vous que si vous attrapiez Buffalo Bill, vous et pas les autres, et si Catherine s'en tirait saine et sauve, les agneaux cesseraient de pleurer, pensez-vous qu'eux aussi seraient sauvés et que vous ne vous réveilleriez plus dans le noir en entendant les agneaux bêler ? Clarice ?
- Oui. Je ne sais pas. Peut-être.
- Merci, Clarice." Le Dr Lecter semblait étrangement apaisé.
Commenter  J’apprécie          270
Son esprit était semblable à une maison où tout le monde se disputait et où l’on se battait même dans le hall d’entrée
Commenter  J’apprécie          240
Résoudre un problème, c'est comme la chasse, un plaisir de sauvage, et nous avons cela dans le sang.
Commenter  J’apprécie          240
La croyance en une justice naturelle n'était rien de plus qu'une veilleuse pour ceux qui ont peur du noir, elle le savait bien. Quoi qu'elle fît, elle finirait comme tout le monde, allongée dans un lit d'hôpital, un tube dans le nez. Et à l'esprit, cette question : "C'est donc tout?".
Commenter  J’apprécie          240
Catherine Baker Martin était allongée au fond du puits, à cinq mètres du sol de la cave. Sa respiration, les battements de son cœur remplissaient les ténèbres. Parfois la peur se jetait sur sa poitrine, comme un trappeur sur un renard. Parfois, elle arrivait à penser : elle savait qu’elle avait été kidnappée, mais elle ignorait par qui. Elle savait qu’elle ne rêvait pas ; dans cette obscurité totale, elle entendait le bruit de ses paupières lorsqu’elle clignait des yeux.

[Chapitre 23]
Commenter  J’apprécie          232
Un panzer allemand franchit le fossé et s'élance à découvert, la mitrailleuse de la tourelle crachant ses balles vers les taillis. La femelle cygne étend ses ailes au-dessus de son mâle blessé et fait face, même si le tank qui arrive sur eux est bien plus large que toute son envergure, même si ses moteurs grondent plus fort que son cœur affolé, elle crie et siffle pour protéger son compagnon, puis frappe violemment de ses ailes la caisse avant du char, mais l'énorme chenille passe sur eux, indifférente, et laisse dans son sillage dentelé une bouillie de chair et de plumes.
Commenter  J’apprécie          230
Elle ne pouvait pas le voir, dans l'obscurité de sa cellule, mais elle ne demanda pas au gardien d'allumer. Il éclairerait tout le service et elle savait que la police de Baltimore avait, pendant des heures, hurlé ses questions, toutes lumières allumées. Lecter avait refusé de répondre et s'était contenté de leur fabriquer une cocotte en papier qui picorait quand on manœuvrait la queue.
Commenter  J’apprécie          210
A l'extrémité du couloir, le docteur Hannibal Lecter se tenait droit comme un i, le visage à trente centimètres du mur. Il était attaché par une toile à sangles, telle une horloge comtoise, sur un petit chariot de déménageur. Sous les sangles, il portait une camisole de force et ses jambes étaient entravées. Le masque de hockey qui couvrait son visage l'empêchait de mordre; c'était aussi efficace qu'un bâillon, mais moins mouillé de salive, pour le confort des aides-soignants.
Commenter  J’apprécie          210



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Thomas Harris Voir plus

Quiz Voir plus

Le silence des agneaux

Raspail était la victime n°....de Lecter.

9
10
11
12

20 questions
157 lecteurs ont répondu
Thème : Le Silence des agneaux de Thomas HarrisCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..