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Critiques de Thomas Ligotti (21)
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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Pour commencer, je voudrais remercier Masse critique et les éditions Dystopia, qui ont eu la gentillesse de m'offrir un livre (bien évidemment) de toute beauté ainsi que 10 marque-pages. Puis un feuillet publicitaire des romans qui me donne bien envie de sombrer dans leurs univers.



Cet ouvrage est arrivé pile-poil au bon moment. Après un long roman, ou pendant une semaine, je fus submergé par une histoire gravée dans mon âme. J'aime bien lire des nouvelles. Cela me permet de rester et de digérer ce grand roman qui me trotte dans ma tête et de me replonger dans la lecture avec douceur.



Il y a donc 11 nouvelles :



Petits jeux,

Rêve d'un mannequin,

le Chymiste,

L'Art perdu du crépuscule,

Dr Voke et Mr Veech,

Vastarien,

Nethescurial,

Miss Plarr,

L'ombre au fond du monde,

Conversations dans une langue morte,

le Tsalal.



Je ne vais pas vous les résumer, elles sont toutes différentes, parlant de vampire, d'épouvantail, de psy, de rêve, de folie et de noirceur. Mes préférés sont : petits jeux et Rêve d'un mannequin. Je n'ai pas été plus que ça emporté par cette lecture. L'écriture est particulière, j'ai eu parfois du mal à me concentrer. Je ne regrette pas d'avoir eu ce petit roman entre les mains. J'aime bien découvrir de nouveaux auteurs…



Un challenge accompli, je vous souhaite donc une bonne lecture !
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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Monde suffocant par son vocabulaire qui donne vie aux choses inertes, aux paysages, à la météo (saisons en éruption) aux cieux (ciel kaléidoscopique, irisations spectrales), décors foisonnant surchargés de détails, d'architectures souvent branlantes, aux formes bizarres, un monde de fin du jour, aux limites brouillées, une existence crépusculaire.

Avouons-le, on s'engage presque avec réticence dans chaque nouvelle. Et pourtant, il se produit ensuite ce phénomène dans l'esprit du lecteur: l'envie de relire.

Pourquoi ? Par sa puissante alchimie sémantique,il crée des mondes étranges qu'on a envie de décoder. On a une vision dans la tête (un seuil de maison et les enfants d'Halloween les ombres dans la rue, une chambre sombre et la campagne dans le brouillard alentour, un gouffre dans un champs d'où vient une chose invisible qui réclame son tribut...) et on veut savoir comment il a fait pour nous l'implanter...

Un fantastique intemporel, qui semble mélanger Lovecraft, Borgès, et Poe.

Cette tonalité sourde, ce battement de cœur dans la gorge, Ligotti invente sa manière, qu'on appellera désormais "inquiétude ligottienne", si nous y sommes confrontés, dans la vraie vie...
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Thomas Ligotti est un écrivain américain spécialisé dans les registres de l’épouvante et de l’horreur psychologique. Il est beaucoup moins connu en France puisque jusqu’à 2014 aucune de ses œuvres n’avaient été traduites. Les éditions Dystopia et la traductrice Anne-Sylvie Homassel ont réparé cet oubli avec Chants du cauchemar et de la nuit, un recueil de nouvelles choisies. Des nouvelles de l’auteur étaient parues dans des anthologies, mais c’est le premier recueil exclusivement consacré à Thomas Ligotti. En juin 2020, les éditions Dystopia fêteront leur 10 ans, et à cette occasion organisent une opération spéciale depuis plusieurs mois afin de pouvoir remettre en avant leur catalogue : 10 SP pour les 10 ans de Dystopia le 10 du mois. Ce recueil faisait partie de cette opération.



Chants du cauchemar et de la nuit contient 11 nouvelles issues de divers ouvrages VO ainsi qu’une préface de la traductrice Anne-Sylvie Homassel. Voici le sommaire de ce recueil:



Petits jeux, 1982

Rêve d’un mannequin, 1982

Le Chymiste, 1981

L’Art perdu du crépuscule, 1986

Dr Voke et Mr Veech, 1983

Vastarien, 1987

Nethescurial, 1990

Miss Plarr, 1990

L’Ombre au fond du monde, 1990

Conversations dans une langue morte, 1989

Le Tsalal, 1994



Ces nouvelles appartiennent toutes au même registre, mais sont assez différentes au niveau thématique et permettent ainsi de se faire un bon aperçu des écrits de Thomas Ligotti. L’auteur est souvent comparé à Poe ou à Lovecraft. On ne trouve pas de tentacules ou de monstres cosmiques chez Thomas Ligotti, cependant il y a le même aspect nihiliste où l’homme est vu comme complètement insignifiant, sans importance par rapport à l’univers. Il y a aussi un aspect gothique que l’on pouvait retrouver chez Edgar Poe. Pourtant, Thomas Ligotti développe une horreur bien à lui, avec une part de rêves et de cauchemars, de cruauté, de souffrance. L’illusion et le sens caché des choses (un sens caché et monstrueux) sont au cœur de ses nouvelles. Les humains ne sont rien de plus que des marionnettes confrontées à l’horreur de la réalité. Le savoir apparaît alors comme dangereux.



Toutes les nouvelles sont marquées par la noirceur. On rencontre un psychologue confronté à un tueur en série, un chimiste rencontrant une jeune femme dans un bar dans un but étrange et qui n’a rien à voir avec la séduction, un récit de la vie d’un vampire, un mannequin, une ombre menaçant un village…L’angoisse et le malaise apparaissent souvent à la lecture de ces textes. Certains textes sont également plus faciles d’accès que d’autres. Cela est dû à une narration parfois trop abrupte, un départ un peu confus qui fait que l’on peut facilement décrocher d’un texte. Thomas Ligotti n’est pas un auteur facile d’accès, même si c’est un créateur d’univers, d’atmosphères très particulières. Certaines nouvelles sont vraiment très réussies dans le genre de l’épouvante et arrivent à vous glacer le sang comme Conversations dans une langue morte, Petits jeux, L’Ombre au fond du monde, L’Art perdu du crépuscule ou Le Tsalal.



Chants du cauchemar et de la nuit est donc un recueil qui porte très bien son titre. L’horreur fantastique déployée par l’auteur n’est pas toujours facile d’accès. La noirceur, les rêves et cauchemars, la folie sont au centre de son univers et prennent vie dans le quotidien. Un auteur à découvrir pour les amateurs du genre.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Il y a un total de onze nouvelles, mais de quoi parlent-elles ? De choses diverses et variées, avec toujours des sujets assez sombres, tel qu’un kidnappeur meurtrier, des cauchemars (cela revient beaucoup, comme l’on peut s’en douter avec le titre du recueil), d’une divinité ou d’un lieu des plus terrifiants…

Voici les onze nouvelles présentées :

• Petits jeux, 1982

• Rêve d’un mannequin, 1982

• Le Chymiste, 1981

• L’art perdu du crépuscule, 1986

• Dr Voke et Mr Veech, 1983

• Vastarien, 1987

• Nethescurial, 1990

• Miss Plarr, 1990

• L’Ombre au fond du monde, 1990

• Conversation dans une langue morte, 1989

• Le Tsalal, 1994



Si chacune des nouvelles a des thèmes assez similaires aux autres – horreur, cauchemar – elles n’en sont pas moins très différentes les unes des autres. Commençons déjà par le narrateur : tantôt omniscient ou non, tantôt interne ou externe au récit, il change sans cesse, ce qui est plaisant car donnant aux nouvelles un rapport au lecteur assez différent des unes aux autres. Par exemple, dans Petits jeux, le narrateur est omniscient et externe à l’histoire ; c’est à la troisième personne, et il y a des dialogues entre les protagonistes. En revanche, dans Rêve d’un mannequin, Ligotti a pris le parti de raconter l’histoire à la première personne, sous une forme épistolaire : la nouvelle est une longue lettre d’un psychiatre (vraisemblablement) à une femme, consœur.

Ensuite, comme je l’ai dit plus haut, en introduction, on retrouve dans cet ouvrage une histoire basée sur un meurtrier, mais aussi un récit autour d’un mannequin, un autre sur un vampire (que j’ai beaucoup aimé), un marionnettiste, etc. Les personnages sont très variés, et il en va de même pour chaque nouvelle, bien qu’il y ait toujours une unité, que l’on retrouve dans le titre de l’ouvrage.

J’ai vraiment apprécié la plume de Thomas Ligotti. En revanche, on m’a vendu ce livre comme un mélange entre Poe et Lovecraft, que si j’aimais ces auteurs, alors j’aimerais Chants du cauchemar et le nuit. La vérité est que, dans la préface, Anne-Sylvie Homassel écrit que si Poe et Lovecraft ont des lecteurs en France, alors il devrait en être de même pour Ligotti – je ne sais pas si elle veut dire par là que c’est aussi bien, ou un mélange des deux premiers auteurs, ou autre chose. Or, si j’ai apprécié certaines des nouvelles de Ligotti présentes dans ce recueil, j’ai tout de même trouvé que certaines auraient mérité d’être prolongées : je me suis retrouvée face à des fins insatisfaisantes car je trouvais qu’il manquait quelque chose, mais aussi parfois qui m’ont déplu, tout simplement. Et puis je n’ai pas aimé d’autres des textes de Ligotti, et il y en a même qui m’ont laissée dans une indifférence la plus totale.

A noter que Le Tsalal conclut très bien cet ouvrage.



Une très belle plume et de bonnes idées ne suffisent pas, et certaines de ces nouvelles auraient méritées plus d’approfondissement, ou une autre fin. Cette lecture a été pour moi en demi-teinte et pour cette raison j’ai mis plus d’une semaine à finir Chants du cauchemar et de la nuit.

Un point très positif en revanche, c’est la qualité du livre en tant qu’objet : il est superbe ! La couverture, de Stéphane Perger, est magnifique, la qualité du papier est vraiment bonne.
Lien : https://malecturotheque.word..
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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Un grand maître secret du fantastique radical enfin disponible en français. Choc philosophique et technique.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/10/23/note-de-lecture-chants-du-cauchemar-et-de-la-nuit-thomas-ligotti/

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Mon travail n'est pas terminé - Et autres con..

Thomas Ligotti, je ne le connaissais pas, et pour cause, sa biographie laisse monter la discrétion, l’anonymat le plus absolu, dans lequel il vit. Déjà intriguée par cette aura de mystère qui l’entoure, le synopsis précise qu’il « construit depuis 40 ans une œuvre singulière hantée par la folie, la ruine et le cauchemar. » Il n’en fallait pas plus pour achever de me convaincre, j’aime les œuvres noires, très noires. Et j’ai été servie.





Le vocabulaire qu’emprunte l’auteur du synopsis, folie, ruine et cauchemar, ont été soigneusement choisis, reflètent pleinement le fond des textes, rien n’a été fait dans l’exagération, vous savez dans quelle lecture vous vous engagez. D’autant qu’il concerne le monde du travail, qui peut se révéler particulièrement anxiogène, le nombre croissant de burn-out et suicides ces dernières années ne manquent pas d’appuyer le propos de Thomas Ligotti. L’ouvrage est constitué du seul roman que Ligotti ait jamais écrit, ainsi que de quatre nouvelles, qui s’appuient toujours autour de la même thématique, et s’intitulent : Notre superviseur temporaire, Mon plan bien à moi pour ce monde, Pour une justice rétributive, Le réseau du cauchemar. Les nouvelles sont des variations du roman, elles apportent chacune leur lot d’épouvante et d’effroi. De quoi, sans aucun doute, retourner au travail très sereinement le lendemain !



On ne peut pas nier que Ligotti nous mette directement dans l’ambiance avec sa phrase introductive « J’avais toujours eu peur » : bien. Rien que dans ce premier paragraphe, ce sont des termes tels que « la souffrance insupportable », « angoisse », « insécurité », « panique », « abattre ». Allons même plus loin, la violence tombe, l’individu face à la masse, la bête face au mouton ou les porcs, en ce qui concerne le narrateur. Car c’est l’histoire de Frank Dominio, un individu qui va se faire éjecter de l’entreprise où il travaillait, après avoir eu et partagé une brillante idée, dont il est ensuite dépossédé, par la coalition de sept individus, ses collègues de bureau. C’est là que sa vengeance va se déchaîner sur chacun d’entre eux, une fois l’individu réduit à néant, à l’aide d’une force indescriptible et surnaturelle qui va s’emparer de lui. Soyons clair, ce n’est pas seulement un roman fantastique, d’horreur pure, car c’est l’étude précise de la destruction professionnelle de ce narrateur qui est totalement terrifiante. La déshumanisation est lente et progressive : d’abord l’isolement, c’est plutôt facile dans ces grandes boites américaines aux open-spaces sans limites, mais tout de même enfermés dans des caissons étroits et glauques. On ajoute avec ça une ambiance glaciale, un travail inintéressant, répétitif et abrutissant, des bâtiments et bureaux tristes comme la mort, des collègues mesquins et moqueurs, une carrière qui stagne et un N+1 pervers. Pas de quoi susciter la joie de vivre, l’envie de travailler et d’inviter ses collègues au barbecue de dimanche midi. C’est donc à partir de ce cadre pas brillant, nocif même, supplanté par quelques bassesses et appelons les choses par leur nom, un harcèlement organisé, que notre auteur monte cette histoire sur pièces où chaque élément, même anodin, favorise l’horreur de la situation. À cette violence psychologique, vient la violence physique, le sang jaillit, les coups de poignard pleuvent, les corps s’entassent, la noirceur devient prégnante, envahit totalement l’écran de lecture du lecteur que nous sommes. Certes, l’auteur a recours au fantastique pour donner une dimension plus visuelle et tactile à cette histoire d’épouvante, n’empêche que ce qui m’a le plus donné des frissons, et ce n’est pas seulement une expression imagée ici, c’est le processus progressif qui pousse notre narrateur vers la folie absolue qui se traduit en un pétage de plombs apocalyptique.



Et l’écriture de Thomas Ligotti aussi acérée, tranchante et que le fond de ses histoires n’est pas là pour apaiser qui que ce soit, les choses sont exprimées avec une franchise affilée, le ressentiment et la colère dévastatrice du narrateur y suinte par chaque syntagme, l’exemple le plus frappant est l’utilisation répétitive du mot porc pour désigner chacun de ces collègues qui l’a trahit et dont la fréquence porte toute la hargne dégoulinante de notre employé inconsistant qui se transforme peu à peu en un véritable nuage de haine pure, qui semble s’être dissous dans sa propre noirceur. Mais il n’y a pas que ça : quelques passages de cynisme, d’ironie, sur le monde de l’entreprise et tout son système qui touchent tellement juste que l’on ne peut pas ne pas sourire. Il y a un aspect parodique chez Thomas Ligotti qui finalement tend à alléger la noirceur de ses mondes : les moqueries sur le jargon improbable de ses cadres qui se veulent à la pointe de l’innovation ne manque pas de rappeler celui de ces start-uppeurs à certains posts creux, pédants et plein d’autosatisfaction de Linkedln. Thomas Ligotti est un visionnaire, et il me semble qu’il a dû prendre un sacré plaisir à « massacrer » ses personnages sous la couche de ridicule et de médiocrité crasse dont ils se repaient. Il va chercher le pire de chacun, notre narrateur, dont le passe-temps est de photographier les ruines contemporaines, n’est pas non plus un exemple fulgurant de joie de vivre et d’optimiste : il va là où ça démange, et gratte jusqu’à faire saigner.



On ne ressort pas indemne de l’œuvre de Thomas Ligotti, paranoïa, obsession, perversité, il maîtrise tous les arcs de la psychologie humaine, mais plutôt de ses côtés obscurs, son extrémisme, ses faiblesses, ses folies, et sa réalité aliénante, fabrique à monstres. Je suis de mon côté totalement adepte de ce genre de récit et je suis très curieuse de lire le reste de son œuvre, que l’on pourra essentiellement lire qu’en anglais. Exception faite de Chants du cauchemar et de la nuit, publié il y a 9 ans chez Dystopia, qui m’a l’air tout aussi horriblement engageant que Mon travail n’est pas terminé. Et, vraiment, on espère qu’il ne l’est pas.
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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Extrait de ma chronique :



"Dit autrement : chez Ligotti, dont le maître mot pourrait être "contamination" (ou vampirisme, voire "L'art perdu du crépuscule"), le langage, éventuellement réduit à sa plus simple expression, le son (voir les bruits de pas de "Mrs Plarr", lointaine cousine de la gouvernante du Tour d'écrou d'Henry James) est un virus, comme chez Burroughs (Révolution électronique), voire une vibration, comme chez Poe ("Puissance de la parole") – un courant d'air, pour reprendre un phénomène présent dans 5 des 11 nouvelles du recueil (pages 31, 36, 112, 158, 166, 189) où il signale toujours un envahissement d'un espace (donc d'un esprit, voir plus bas) par un autre.





De fait, tous les protagonistes des sombres histoires de Ligotti se retrouveront, à un moment ou un autre, dans la même situation que ce "patient qui hésite à se faire retirer un organe malade afin que la maladie ne se propage pas" (page 172) – ou que Renfield, l'annonciateur de Dracula, une figure qui court en filigrane dans le recueil (le Marble de "L'Ombre au fond du monde" ou l'épisode de la page 193, dans "Conversations dans une langue morte").





Cette équivalence, qui n'a rien de lovecraftien, entre les mots et les choses, aussi bien qu'entre les esprits et les espaces (voir "Dr Voke et Mr Veech", splendide relecture du Dr Jekyll et Mr Hyde de Stevenson, où les "basses pulsions" viendraient demander un oracle à la raison) ou entre le concret et l'abstrait ; ce continuum entre matière et pensée n'est rendu possible que parce que l'oeuvre de Thomas Ligotti est, fondamentalement, moniste."




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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Ce livre comprend une sélection de onze nouvelles parues à l’origine dans plusieurs revues et recueils aux États-Unis. En traduction française, il s’agit du seul ouvrage consacré entièrement à Ligotti, alors que l’auteur est reconnu chez les Anglo-saxons comme un maître de l’horreur et qu'il est très prolifique.



Les univers imaginés par Ligotti sont complexes et hors du temps. Après la première nouvelle (Petits jeux) assez facile d’accès et qui déploie déjà une ambiance trouble et bien glauque (les petits jeux sont ceux d’un psychopathe), je me suis enfoncée dans les ténèbres, comme le titre sur la page couverture, sans toujours comprendre où j’en étais. Le rêve se mêle à la réalité, la plupart du temps dans l’obscurité (réelle et métaphorique). La présence récurrente de mannequins, marionnettes, épouvantails et autres avatars humains s'avère particulièrement anxiogène. Une lecture idéale pour les amateurs du genre en ce mois d’octobre. Parmi mes nouvelles préférées, une se déroule un soir d’Halloween (Conversations dans une langue morte) et une autre met en scène des vampires (L’art perdu du crépuscule).

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Mon travail n'est pas terminé - Et autres con..

Sans l'avoir vu venir, "Mon travail n'est pas terminé" m'a percuté et m'a laissé le souffle coupé.

Je n'ai pas encore terminé le livre en entier [edit: c'est désormais chose faite], seulement le court roman lui donnant son titre (4 nouvelles le suivent), mais je ne pouvais m'empêcher de commencer à écrire cette critique : nous ne sommes qu'en janvier et je suis certain que je viens de faire l'expérience d'une des lecture les plus marquante de mon année, au moins.



Entre cadres moyens, bureaux cloisonnés, situations absurdes, cette lecture commençait comme un épisode de The Office mais où l'on sent vite que quelque chose ne tourne pas rond (à ce titre, j'ai parfois aussi pensé au génial "La Pièce" de Jonas Karlsson) et où les différents protagonistes seraient à la fois médiocres, calculateurs et malveillants.

Très rapidement, l'histoire bascule ensuite dans l'horreur et glisse progressivement vers des abîmes de noirceur et le désespoir le plus total.

J'ai été foudroyé par les ultimes lignes du roman, et j'ai passé le reste de ma nuit incapable trouver le sommeil :





J'avais précédemment lu "Chants du cauchemar et de la nuit" du même auteur, que j'avais trouvé finalement assez quelconque, très loin selon moi du caractère incontournable qu'on prête ici et là à l'oeuvre de Thomas Ligotti. Je suis ravi de dire que "Mon travail n'est pas terminé" m'a fait changer d'avis et j'espère que le reste de son oeuvre sera éventuellement traduite.



[edit du 20/01/2023 - après avoir terminé l'intégralité de la lecture]

J'ai été moins convaincu par les 4 nouvelles qui suivent le roman :

1) J'ai apprécié "Notre superviseur temporaire" mais je n'y ai vu qu'une critique assez convenue du travail (aliénation, déshumanisation, surveillance, productivisme etc.)

2) Je suis peut être un peu concon ou bien je suis passé complètement à côté de quelque chose mais je crois que je n'ai tout simplement rien compris à "Mon plan bien à moi pour ce monde". Qu'a voulu dire l'auteur ? Pour moi cela restera un mystère.

3) "Pour une justice rétributive" m'a donné des frissons mais je crois que cela tient surtout à mon arachnophobie et ma sensibilité au body horror.

4) J'ai trouvé la nouvelle "Réseau du cauchemar" difficile à suivre et à comprendre. Finalement je l'ai prise comme un exercice de style et à ce compte-là je l'ai trouvé réussie.



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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Une ambiance très sombre. Les nouvelles sont très différentes et j'ai plus apprécié les plus courtes d'entre elles. Les personnages sont intéressants. Les lieux sont sombres et effrayants. Les histoires sont aussi sombres et parfois très cruelles. Âmes sensibles s'abstenir mais c'est un bon recueil. L'écriture est très belle et participe à l'ambiance.
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Mon travail n'est pas terminé - Et autres con..

Acide, l'obscurité profonde, « Mon travail n'est pas terminé » de Thomas Ligotti est une descente en enfer.

Un roman crépusculaire, fantastique, sans issue possible.

On pressent d'emblée un classique, une référence. Ce genre de livre qui ne s'use pas au temps qui passe, ni aux mouvements sociétaux et sociologiques. Il est une métaphore intemporelle. Il explore les thématiques du travail. Les diktats et les prismes psychologiques. Dans une orée sombre, glaciale, quasi chirurgicale. Le récit est la démonstration intranquille du pouvoir du travail, sur l'humain, jusqu'à la folie.

C'est aussi un objet esthétique tant il comble le moindre rai de lumière plausible. Nous sommes dans les ténèbres mentales.

Frank Dominio est le mouton noir dans l'entreprise où il travaille en tant que chef de service. Mal considéré, voire méprisé par son supérieur. Il n'est pas écouté, ni pris au sérieux, malgré un projet prometteur qu'il présente maladroitement lors d'une ultime réunion avec ses collègues et Richard son chef. Sa parole n'est pas entendue. Il va enfouir son idée dans son ordinateur. Surveiller comme du lait sur le feu les moindres allers et venues. Ne pas bouger de son bureau de toute la journée. Il vit mal ce rejet. Il se doute qu'il est méprisé, voire harcelé par ses collègues insidieux et malsains. Ils lui mènent une cabale. « Quand tu veux tuer ton chien, tu dis qu'il a la rage ». Des bourreaux silencieux mais efficaces. de fil en aiguille, les responsabilités s'estompent. Il est relégué dans un bureau au sous-sol. Les signaux vifs de la décadence et du pouvoir de son supérieur sur lui. La chasse aux sorcières est lancée. Il est effacé du tableau et de l'organigramme. Un papier froissé, jeté dans la poubelle d'une grande entreprise qui va se restructurer. La sociologie est puissante et rebelle. Les diktats dévorent « Domino » surnommé ainsi par Richard . La chute d'Icare.

Le récit flanche dans la violence. « Domino » est aidé par une force mystérieuse. Lui, l'insatisfait, l'anti-héros, il a un levier en main, celui du cauchemardesque qui se profile.

Cette satire macabre, est la parabole caustique du monde du travail. La nuit absolue.

Les quatre nouvelles qui s'élèvent suite à « Mon travail n'est pas terminé » : « Contes d'horreur en entreprise » est la démonstration parfaitement réussie des mouvances d'un monde dont il faudrait se cuirasser pour résister. L'emblème fantomatique jusqu'à l'extrême des prismes du travail.

On garde les mâchoires serrées par une telle lecture dont on ne sort pas indemne.

Cette oeuvre colossale est tenace et rigoureuse. Les ténèbres puissance dix, nous sommes dans l'obscurité et dans des forces occultes. La noirceur s'entrelace avec l'écriture surdouée. Les meurtres nébuleux, comme une interpellation face à l'injustice. Ce livre ne cède rien à la douceur. L'enjeu est ailleurs. Dans le paroxysme des possibilités humaines. L'âpreté sans antidote, jusqu'au paroxysme de l'horreur.

L'auteur contemporain comme l'exprime la quatrième du couverture est un personnage secret qui vit reclus, qui construit depuis 40 ans une oeuvre singulière hantée par la folie, la ruine et le cauchemar… Considéré comme le principal héritier de Lovecraft.

Voyez le précieux de ce livre qui crisse comme sur de la glace par sa beauté étrange et ténébreuse. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabien Courtal. Publié par les majeures Éditions monts Métallifères.

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The Conspiracy against the Human Race

Une de mes rares lectures en anglais (puisque cet essai n'existe pas en traduction), The Conspiracy Against the Human Race propose la thèse suivante : se pourrait-il que l'existence ne soit pas préférable à la non-existence (en raison de toute la souffrance qui caractérise l'existence humaine du début jusqu'à la fin) et que notre conscience nous persuade de l'inverse (ce en quoi consisterait cette conspiration) ? Malgré notre conditionnement à croire que l'existence est bien (après tout, ce n'est pas comme si nous pourrions faire l'expérience de son alternative et en garder souvenir…), ce conditionnement n'est pas infaillible : il arrive que l'individu perçoive certaines « lueurs » (glimspe), derrière toute cette façade de belles apparences, indiquant qu'il s'y cache cette vérité dérangeante (uncanny, dans un sens similaire au sentiment que produisent sur nous certains robots japonais trop humains*), un quelque chose de pernicieux qui rend notre monde cauchemardesque (something pernicious that makes a nightmare of our world).



Basant son propos notamment sur l'oeuvre du norvégien Peter Wessel Zapffe et son court essai The Last Messiah** (également non traduit), Thomas Ligotti explore cette idée avec des arguments qui sont malheureusement assez convaincants. L'auteur aborde plusieurs sujets variés et présentés quelquefois un peu de façon éclectique : les thèses transhumanistes, le cas de trois personnes à avoir enfin réussi à atteindre l'éveil (au sens bouddhique), mais par accident (et avec des résultats contraires à ce que nous pourrions nous attendre a priori), Lovecraft et les quelques autres écrivains à avoir exploré cette horreur nihilisante à travers leurs écrits… C'est une lecture qui confronte le lecteur et à laquelle nous pouvons ou pas être en accord, bien que Ligotti reconnait que les prophètes de malheur, clamant haut et fort la nullité de l'existence, sont rarement estimés et encore moins lus. Contrairement à d'autres écrits pessimistes où, à la fin, nous retrouvons quand même un soupçon d'optimisme (par exemple, le Mythe de Sisyphe d'Albert Camus), il n'en est rien de ce livre.



*C.f. https://fr.wikipedia.org/wiki/Vall%C3%A9e_de_l%27%C3%A9trange

** https://openairphilosophy.org/wp-content/uploads/2019/06/OAP_Zapffe_Last_Messiah.pdf
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The Mammoth Book of Dracula

Dans ces pages, Dracula visite des lieux comme la Côte d'Azur, the wilds of Oregon, the Los Angeles of Raymond Chandler, communist Eastern Europe, Rome at the dawn of the 21st century (a chilling tale in which he is forced to imitate the Messiah), and the ruins of post-apocalyptic New Jersey. He encounters Bettie Page, Aleister Crowley, Timothy Leary, Lou Reed, and Francis Ford Coppola (with the entire cast and crew of Apocalypse Now, in a hilarious spoof).

This book covers Dracula from inception to beyond modern day. Some of the stories are incredible and some are horrible. This book took a long time for me to finish.

I'm not a fan of vampires, and I'm disappointed... but it's The Mammoth Book of Dracula, so, I'm not surprised. However, I was hoping to find some creepy stories...

Next time, maybe.

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The Conspiracy against the Human Race

Très bon.

Des chapitres un peu artificiels pour paver une voie dans le domaine du pessimisme.

Dans la veine la plus noire de Schopenhauer, du Kacynski, un soupçon de Cioran et compagnie. De bonnes analyses majoritairement atemporelles et assurément misanthropes.

Ca se lit facilement. Il ne s'agit pas d'un essai universitaire mais d'un recueil de pensées structurées qui ne réclame ni vocabulaire spécifique ni érudition pointue mais une bonne dose de sincérité philosophique.

A recommander pour ceux qui ont un peu fait le tour du domaine (Caraco, Cioran, Messtavic, Klima, Schopenhauer...) et qui ont envie d'une petite lecture requinquante qui se lit presque comme un roman. Ca peut aussi faire une bonne porte d'entrée à ceux qui n'ont jamais trop goûté de l'amère saveur du spleen, mais ça n'ouvre que peu la voie à d'autres lectures, le livre se basant principalement sur un petit texte d'un écrivain norvégien inconnu et pas traduit en France.

A savoir aussi : beaucoup disent que le personnage de Rusty Cohle dans True Detective est basé sur ce livre (et ça ne m'étonnerait pas que ça soit vrai tant c'est presque parfois paraphrasé)
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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Ce recueil est un bijou d’horreur fantastique d’un auteur trop méconnu en France. Thomas Ligotti Parvient à créer un monde d’une voluptueuse noirceur, où nos rêves et cauchemars prennent doucement forme... où la folie nous attend au fond d’une ruelle impossible, dans les recoins d’un château aux pièces inconnues ou lors d’un rituel sombre et fanatique.Retour ligne automatique

A l’écriture sublimée par la très belle traduction d’Anne-Sylvie Homassel, nous dégustons ces nouvelles avec un plaisir certes coupable, mais enivrant et savoureux.Retour ligne automatique

Un grand recueil, un grand auteur !
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Mon travail n'est pas terminé - Et autres con..

1 court roman dont le titre donne son nom au livre, suivi de 4 nouvelles. Le point commun de tous ces textes ? Ce sont des récits d’horreur dans le monde de l’entreprise. « Récit d’horreur » ne veut pas forcément dire grand-chose et j’imaginais, pour une raison inconnue, un recueil de textes assez terre-à-terre. Perdu :D ! On est ici sur des textes un peu perchés qui en déstabiliseront plus d’un, il vaut mieux être prévenu et faire preuve d’une bonne ouverture d’esprit pour apprécier l’œuvre à sa juste valeur.



Le roman tout d’abord : « Mon travail n’est pas terminé ».



Une plongée dans le monde des cadres du privé, milieu pour lequel le dégoût et le mépris du narrateur (de l’auteur ?) suintent à travers les pages. Dans la peau d’un employé victime de harcèlement, on vit l’horreur « réelle » avant un événement charnière qui fait basculer l’histoire dans l’horreur « fictionnelle », horreur jouissive pour le lecteur qui assiste à sa diffusion au sein de l’entreprise. Le vrai propos de l’histoire, dévoilé à la fin, laissera un goût amer au lecteur qui, comme moi, a savouré certaines scènes avec délectation. Bilan : une satire sociétale avec un traitement original et intelligent sur une thématique que je vous invite à découvrir si vous en avez la curiosité.



 



1ère nouvelle : « Notre superviseur temporaire ».



Cette fois-ci l’auteur nous emmène dans le milieu ouvrier, toujours vu à travers le regard d’un employé. Autres contraintes, autres sources de stress, autres pressions, et l’horreur qui s’immisce sous une autre forme, plus pernicieuse, invisible. Une nouvelle construite très intelligemment pour illustrer le pouvoir de certaines entreprises et la pression qu’elles imposent à leurs employés.



 



2ème nouvelle : « Mon plan bien à moi pour ce monde »



Encore un texte écrit à la première personne, un employé administratif cette fois-ci. Ambiance similaire à celle de la nouvelle précédente avec un brouillard permanent, l’auteur semble utiliser les mêmes codes à travers ses nouvelles. Contrairement aux textes précédents, satires du fonctionnement de la vie au travail, ce texte se positionne en critique des politiques d’entreprises, notamment la politique de croissance incessante. Sans être mauvaise, cette nouvelle est néanmoins moins aboutie et moins convaincante que la précédente.



3ème nouvelle : « Pour une justice rétributive »



Extension de la 1ère nouvelle, on retrouve ici le même univers et la même société, la société Quine toute puissante dans le pays dans lequel se déroulent les événements. La 1ère nouvelle traitait principalement de la pression exercée sur les employés, celle-ci s’intéresse maintenant au pouvoir de l’entreprise et à son impact sur la vie personnelle des salariés. J’ai trouvé le traitement de cette nouvelle assez grossier par rapport aux précédentes, elle m’a moyennement convaincue par manque de crédibilité des personnages.



 



4ème nouvelle : « Réseau du cauchemar »



Difficile de parler de cette nouvelle dont une seule lecture ne suffit pas à en tirer tout le suc. On sent qu’il y a un lien entre tout, que l’ensemble est construit et réfléchi, mais il faudrait lire plusieurs fois la nouvelle attentivement pour bien tout comprendre (enfin pour moi en tout cas j’ai peut-être le cerveau un peu lent), et après 5 textes sur le même thème et avec les centaines d’autres livres qui m’attendent, je n’ai eu ni l’envie ni la motivation de me plonger dedans. J’en doute, mais si jamais quelqu’un propose ou trouve une analyse de ce texte qui permet d’y voir + clair ça m’intéresse.



 



En conclusion, un roman très bien mené et intelligent (4/5) et des nouvelles en demi-teinte (3/5). Je pense que ce recueil est intéressant pour quiconque est curieux de lire quelque chose d’un peu différent.



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Mon travail n'est pas terminé - Et autres con..

"Mon travail n'est pas terminé" de Thomas Ligotti a suscité en moi une déception profonde après avoir apprécié "Chants du cauchemar et de la nuit". Cette fois-ci, je me retrouve plongé dans un océan de perplexité, me demandant si cette déception émane de la traduction ou si elle trouve ses racines dans l'écriture elle-même.



L'une des principales lacunes que j'ai ressenties dans ce texte est l'absence poignante d'émotions et de sentiments. L'écriture semble dépourvue de cette magie subtile qui avait fait la force de la traduction d'Anne-Sylvie HOMASSEL . Au lieu de ressentir une connexion profonde avec les personnages ou les situations, je me suis retrouvé confronté à une froideur, une distance, une stérilité narrative qui ont rapidement éclipsé tout potentiel émotionnel.



De plus, l'écriture apparaît comme abrupte, presque brutale, évoquant une sensation de débutant. Le style, qui aurait pu être une arme puissante pour créer une atmosphère envoûtante, semble plutôt être utilisé de manière maladroite, brisant la tentative d'immersion. Les phrases semblent se succéder sans la finesse nécessaire pour me captiver.
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Chants du Cauchemar et de la Nuit

La première nouvelle, "Petits jeux", donne le ton. Elle nous fait assister au dialogue entre une femme et son mari, psychologue dans une prison. Un verre à la main et le regard vague, l'homme raconte les doutes auxquels il est confronté et le trouble dans lequel le plonge un patient sans nom. Au fil de la conversation, les éléments sont révélés, le lecteur comprend les raisons de son tourment et la tension monte lentement, jusqu'à une chute très, très classique, assez attendue mais tellement bien amenée qu'elle fonctionne à coup sûr.



Le reste du livre est du même acabit. Le registre reste dans le domaine de l'épouvante mais la langue varie d'une histoire à l'autre alors que l'auteur, formellement inventif, joue avec les procédés narratifs. Vampire, poupée ou encore criminel, Thomas Ligotti n'hésite pas à s'emparer de tout ce qui peut faire dresser les cheveux sur la tête. Ciselant avec raffinement et une grande précision des ambiances terrifiantes, il crée des atmosphères lourdes et effrayantes. Et ça fonctionne. Certes, je n'ai pas forcément retrouvé dans les nouvelles suivantes l'extrême tension de la première histoire mais le livre reste dans l'ensemble très efficace.



L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Mon travail n'est pas terminé - Et autres con..

En disséquant les affres de la bureaucratie, les travers de la concurrence interne et l'horreur jaunâtre des lumières néon des bureaux, Ligotti nous embarque dans la version absolue des méga corporations régissant la vie de leurs employés jusqu'à leur dernière once de vie.
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
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Chants du Cauchemar et de la Nuit

Une lecture parfaite pour Halloween. Je craignais un peu le format nouvelle mais au final cela ne m’a dérangé. Ce recueil comprend 11 nouvelles toutes différentes les unes des autres. J’ai beaucoup aimé les univers dépeints dans chacune des nouvelles avec une atmosphère suffocante, sombre et angoissante. La plume m’a parfois donné du fil à retorde mais finalement cela correspondait au genre du livre.



Les protagonistes sont variés (vampire, mannequins, marionnettes etc…) mais se ressemblent un peu, d’où le titre de l’ouvrage. Plus j’avançais dans ma lecture plus je m’enfonçais dans un monde toujours plus obscur et j’ai vraiment beaucoup apprécié. L’auteur a su maîtriser tous les éléments de l’horreur tout au long de ses nouvelles et c’est fort appréciable.



Il y a des nouvelles qui m’ont marquées d'autres un peu moins mais ce format est idéal pour digérer un peu les lectures précédentes et pouvoir en continuer.



Pour conclure, ce fut une lecture parfaite pour l’automne et Halloween, que j’ai bien aimé. J’ai ainsi pu faire la découverte de cet auteur qui m’était jusque là inconnu.



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