Thomas Mayne Reid

Petite précision, le titre exact de ce livre est Epaves de l'Océan, et non Les Epaves de l'Océan. Enfin, petit détail, mais qui mérite d'être signalé.



Bon, j'aime énormément les romans d'aventure, surtout les anciens, les vrais, ceux qui sentent bons la poudre, la peau tannée et le scorbut (a-t-il une odeur?), et parmi tous les auteurs, j'ai mes deux favoris: Benedict-Henry Révoil (j'en parlerai plus tard), et Mayne-Reid. J'aime beaucoup Pierre Maël aussi, mais il a varié les genres, alors que Mayne-Reid c'est l'aventure continuelle à travers un oeuvre pléthorique.



J'ai découvert l'auteur à travers Epaves de l'Océan, un livre qui résume vraiment bien le travail de Mayne-Reid et qui peut donc être une bonne première lecture pour savoir si on aime ou pas.



L'histoire commence avec un naufrage, et derrière tout ce qui fait le sel d'un roman d'aventure est là: méchants marins à l'appétit féroce qui voudraient bien bouffer les occupants d'un radeau voisin (occupé par les héros) ; des requins qui guettent, la folie, la maladie, la faim, la soif... bref, ce livre raconte la dérive de naufragés au milieu de l'océan, et Mayne-Reid maîtrise totalement son histoire. Ultra-rythmé, jouant la carte de l'aventure pour l'aventure sans se poser de question, doté de scènes mémorables, le tout est caparaçonné par un côté vaguement grandiloquent très XIXe siècle mais qui rappelle qu'à l'époque on pouvait facilement s'émerveiller faute de savoir à quoi ressemblait un requin marteau par exemple.



Pas dépourvu d'un peu d'horreur (mais enfin, beaucoup moins que Benedict-Henry Révoil), le roman est court, vif, plein de rebondissements et se lit d'une traite. Pour ma part, Mayne-Reid (et il n'était pas le seul en son temps) réussit ce tour de force que peu d'auteurs réussissent aujourd'hui: offrir une écriture très cinématographique (Epaves de l'Océan est un scénario en or) avant même l'invention du cinéma, tout en restant vraiment littéraire.



Quoi qu'il en soit, si vous aimez le genre de l'aventure, et de la vraie aventure, Mayne-Reid est une valeur sûre, et Epaves de l'Océan en particulier. Dommage qu'il soit tombé dans l'oubli, contrairement à son compatriote, Fenimore Cooper.

A la fin du 19ème siècle, des colons espagnols ont confisqué les biens de Don Pablo et l’ont condamné à mort. Lui et sa famille sont donc en fuite. Ils cheminent le long de l’Amazone et dans la Cordillère des Andes. La forêt est une protection contre leurs poursuivants mais recèle des dangers…



Thomas Mayne Reid (1818-1883) profite de ce récit d’aventures pour présenter les paysages locaux, la flore, la faune, les populations et leurs modes de vie et coutumes. Il le fait de manière si détaillée que l’ouvrage prend souvent la forme d’exposés sur ces sujets ; c’est original, et intéressant (et le lecteur peut toujours survoler les descriptions qui l’intéressent le moins), même si l’environnement a changé depuis le milieu du 19ième siècle.

Personnellement je pense qu'il s'agit plus d'un roman d'aventure destiné aux jeunes lecteurs tant l'intrigue est mince et pleine de bons sentiments. Le texte date un peu par la volonté de l'auteur d'enseigner au lecteur les sciences naturelles et par quelques réflexions sexistes et colonialistes.

Un livre d'aventure pour les jeunes, un voyage dans la forêt amazonienne avec des descriptions très détaillées de la faune et de la flore de ces régions.

Je ne suis pas sûre que ce type de livre, qui date de 1939, plaise encore aux jeunes d'aujourd'hui... Mais moi, qui m'intéresse aux plantes, je me suis régalée.

Lorsque le capitaine Worfield reçoit une lettre de son ami Manuel de Favia lui demandant de l’aider à capturer le plus bel étalon sauvage jamais vu dans la région, il n’imaginait pas un seul instant être entraîné dans d’époustouflantes aventures...



J'ai cru retomber en enfance et cela fait du bien. Un rythme soutenu qui entraîne d'un trait du début à la fin du roman.

The Forest Exiles est paru en 1855.

Une famille, père, mère, fils et fille, accompagnée d’un domestique indien, doivent fuir la révolution qui les a condamnés.

C’est l’occasion d’une espèce de robinsonnade dans les Andes.

Ils s’installent dans une mission abandonnée dont ils restaurent les cultures. On assiste à un véritable cours assez pittoresque sur la flore locale, à toutes sortes de rencontres avec la faune, soit dangereuse, soit comestible.

Puis ils descendent l’Amazone sur un grand radeau avec les richesses qu’ils ont accumulées.

Les descriptions sont magnifiques pour qui s’intéresse à la survie dans cette jungle exubérante.

À ranger au rayon des curiosités un peu surannées.