L'étude est aussi intéressante que son sujet est difficile pour qui porte sur le loup un regard chaleureux : à travers la tradition dauphinoise des Brûleurs de loups (une méthode de chasse qui aurait laissé son empreinte de fierté dans la conscience identitaire locale), et en remontant le fil de l'histoire depuis l'épisode du loup de Vignieu (qui provoqua en 1954 la résurgence, comme une flambée, de la phobie lupine et des fantasmes associés) jusqu'à ces Brûleurs et aux racines historiques de la terreur, Thomas Pfeiffer livre une réflexion passionnante sur la peur dans sa fonction socialisante (souder une communauté) et la mise à mort de l'animal comme exorcisme collectif.
Pour mieux comprendre, non pas le loup lui-même, mais les racines de la résistance opposée à son retour.
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Ah, voilà pour le coup une étude passionnante, documentée et impliquée, sur l'histoire et le retour du loup dans une région particulière, l'Alsace en l'occurrence.
Un livre au grand coeur, à l'esprit clair, qui entend "s'adresser au grand public afin d'ouvrir une réflexion large et sereine sur le retour de ce canidé" (et remplit parfaitement ce cahier des charges).
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Un livre décevant. Plutôt que de se concentrer sur l'histoire de la relation du loup avec l'homme en Alsace, il se focalise sur le nombre de loups tués en Alsace. Cet ouvrage n'est finalement qu'un grand décompte détaillé qui ne donne aucune information inédite sur la relation du loup avec l'homme, que ce soit de façon générale ou en Alsace.
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