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Critiques de Thomté Ryam (18)
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Next level

Quand le monde réel et le monde virtuel se confondent dans la tête des jeunes...



"Ce jeu est de la réalité virtuelle. On y joue avec un casque. Callagan est le héros de cette histoire. Il a 21 ans.(...) Il doit tuer trente personnes en une journée : en live, en direct. Un exemple : nous sommes le 15 mai à Buenos Aires et ce jour, il y a une manifestation de syndicalistes à quatorze heures. Je peux aller à cette manifestation et tuer 30 personnes, si je veux. Les lieux, les rues, les personnes sont réels. C'est pour ça qu'on appelle ça de la réalité virtuelle. Tout est filmé en temps réel. Le jeu nous fournit des armes, nous dit où sont stationnés les policiers, les rues à éviter, le meilleur trajet, l'histoire de la ville. Plus vous tuez des personnes haut placées, plus vous avez de points, mais plus votre cavale sera compliquée. Les pièges sont nombreux et il faut être organisé comme un véritable assassin. Vous avez un temps défini pour quitter la ville et arriver à l'aéroport"...



Voilà la trame du jeu vidéo auquel Martial, 21 ans et scolarisé en Terminale, est addict. Qu'est-ce qui dans son récit appartient à la fiction ? Qu'est-ce qui relève de la réalité ? Le narrateur lui-même en vient à se perdre et à perdre son lecteur. La chute coule de source.



Un questionnement obligé quand on lit ce roman. Peut-on parler de dépendance aux jeux vidéo? Le risque de confusion entre la vie réelle et le jeu existe-t-il vraiment ? Les jeux vidéo violents ont-ils réellement un impact sur la santé psychique et affective ? C'est un point que j'ai apprécié dans le livre, le regard sur l'influence des jeux vidéo chez les jeunes (et moins jeunes par extension), réalité qui n'est pas toujours reconnue aujourd'hui.

Le style d'écriture en revanche ne me laissera pas un souvenir impérissable.



Lu dans le cadre de Masse critique, merci à Babelio et à la maison d'édition pour l'envoi du roman.
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Next level

J'ai reçu ce roman (je ne sais pas s'il rentre dans la catégorie "polar" ?) dans le cadre de la dernière Masse Critique et je remercie les éditions du Diable Vauvert. Je trouve très amusant le logo du diable cornu détourné en manette de jeux vidéos^^

L'atmosphère de ce livre a généré chez moi un certain malaise et en cela je le rapprocherait des deux courts polars d'Hervé Mestron lus récemment.

Bien qu'il débute "en province" ce récit navigue dans les ambiances de quartier des grandes villes dont Paris où le héros, Martial, déménage afin que sa mère puisse se faire soigner à l'hôpital Cochin.

Le personnage de Martial, lycéen de 20 ans qui ne vit que pour son jeu vidéo dans lequel il interprète un tueur sans merci, Callaghan, auquel il s'identifie, mêlant fiction et réalité dans tous ses propos, est effrayant parce que crédible.

Il a décidé d'être le premier à finir le troisième volet de "Shoot dans la ville" et négocie son parcours de jeu avec des stratégies à la fois pour remplir les conditions pour gagner les objectifs mais en même temps le faire avec brio pour que les réseaux sociaux le célèbrent.

L'auteur ne juge pas, ne dénonce pas forcément les impacts que peuvent avoir les jeux vidéo violents sur des adolescents psychologiquement fragiles mais ce roman fait néanmoins réfléchir. A quel moment les choses basculent-elles.

Je suis curieuse de savoir comment les jeunes peuvent la percevoir...
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En attendant que le bus explose

Malik sort tout juste de prison, il veut écrire un roman et se faire publier. Il redécouvre son quartier, pose un œil neuf dessus, rencontre une jeune femme. Sa remise en liberté part du bon pied.

Plusieurs personnages croisent sa route, des voisins eux aussi remplis d'espoir, tous à un moment charnière de leur vie, ils pensent se tirer d'une vie qu'ils n'aiment pas, changer les choses.

Dès le début, rien que par le titre, on sait quel sera le paroxysme de l'histoire, le moment décisif. Toutes les histoires convergent vers cet événement attendu et redouté. De page en page on se demande qui va vivre l'explosion, qui va y mourir, pourquoi, comment?

Une fois ce livre commencé, on ne peut plus le lâcher ; l'intrigue comme les personnages m'ont plu et la fin m'a véritablement soufflée.
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Next level

Il y a des livres qui claquent aux oreilles comme un coup de fusil. Next Level en fait partie. Ce n'est pas tant le style, très oral, qui me fait dire cela, que le texte. Un jeune gars du genre paumé, fan d'un jeu vidéo, va peu à peu confondre la vie qu'il mène avec celle de son héros, Callagan. Il vient de Brive, d'une famille déstructurée, à 21 ans il est encore au lycée, il va se retrouver à Paris, faire de nouvelles rencontres. C'est un roman noir, bien plus efficace et juste que L'Eté circulaire de Marion Brunet qui avait lui aussi pour ambition de montrer l'adolescence dans un coin plus rural de France. Même s'il y a sûrement un peu trop de foisonnement dans la langue, c'est malgré tout un ouvrage qui va droit au but. 1h30 de lecture à cent à l'heure, une fin que l'on pressent mais qui nous glace quand même, un texte direct. Une lecture franchement intéressante.
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Drug city

Une extrême inégalité tropicale, métaphorique et cruelle en diable, comme révélateur inattendu du cœur profond d’un dealer parisien en cavale – et de bien d’autres choses prêtes à naître ou renaître.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/02/24/note-de-lecture-drug-city-thomte-ryam/



Jeune patron d’un réseau de dealers parisiens et banlieusards, se rêvant volontiers poète, queutard impénitent raisonnant – semble-t-il – plus facilement avec son sexe qu’avec son cerveau, mais néanmoins chef de bande qui monte, Malik, aisément impulsif, n’a pas sur résister à la tentation : alors qu’il escortait deux gros trafiquants en goguette à l’allure inexplicablement maladroite, leur valise bourrée d’argent liquide s’est révélée une proie trop alléchante. S’enfuyant avec le magot, il lui faut se mettre au vert, vite et bien, sans attendre les probables représailles – et sans guère de souci, bien entendu, pour le reste de sa bande, voire pour son épouse et son enfant, qu’il cajole et roule dans la farine au quotidien, en bon macho puissamment caricatural qu’il paraît être au naturel. Tombant fugitivement sous le charme indiscret d’une vendeuse thaïlandaise de voyages exotiques, il met le cap sur Capacabana, île obscure des Caraïbes, entre Cuba et Haïti, dont le tarif aérien défie toute concurrence – peut-être bien au prix de quelques arrangements qu’il faudrait imaginer, mais qui passent d’abord logiquement très au-dessus de la tête de notre cavaleur, désormais à presque tous les sens du terme.



Découvrant sur place, même malgré son fort confortable matelas de billets de banque, ce que peut vouloir dire à certaines extrémités le concept de vie chère, sur cette île paradisiaque partagée quasi-hermétiquement entre un brutal piège à touristes nantis, vrai-faux paradis au financement particulièrement imaginatif, et un bidonville sauvage à ciel ouvert ou presque, terminus des illusions perdues ou toujours recréées, Malik déchante mais se ressaisit, avec son mélange unique d’aveuglement, de flair, de chance et d’improbabilités dignes des plus belles farces imaginables. Parviendra-t-il à régler ses innombrables problèmes ? Changera-t-il ou restera-t-il égal à lui-même, pour le meilleur et/ou pour le pire ? C’est ce que nous invitent à découvrir, en riant beaucoup mais pas uniquement, loin de là, les 150 pages du quatrième roman de Thomté Ryam, « Drug City », publié chez Au Diable Vauvert en octobre 2023.



Thomté Ryam nous avait déjà surpris et enchanté avec son « Next level » de 2019, plongée rusée et subtilement hallucinée dans un univers compétitif et complexe de jeu vidéo mondialisé « à la Grand Theft Auto« . Ce roman-ci est par certains aspects encore plus surprenant, même si le propos en semble d’abord fort différent. Construit initialement sur la vaillante armée de clichés hilarants de classe et de fonction entourant le personnage de Malik, dont on se prend d’abord à ne rien espérer, il plonge tout à coup l’ensemble des préjugés du personnage – et les nôtres, le cas échéant ! – dans un bain acide, extrêmement corrosif : en amplifiant à l’extrême la différence entre très riches et très pauvres (par un facteur de x10 ou x20 par rapport à ce qui pourrait s’être creusé, par exemple, entre l’Ouest et l’Est de Paris et de ses environs), l’île de Capacabana semble conçue, au-delà de son rôle purement lucratif et monétaire, pour provoquer soit l’abrutissement consumériste et clinquant presque terminal, soit le choc salutaire. Abordant ces rivages d’une manière peut-être pas si éloignée de celle d’un Julien Blanc-Gras (on songera certainement à son « Dans le désert », laissant entrevoir en arrière-plan « Le stade Dubaï du capitalisme » de Mike Davis) qui aurait rencontré le Hunter Thompson de « Las Végas Parano » au détour d’une paillote de jazz, Thomté Ryam distille avec un art consommé une improbable rédemption, la résurrection d’un cœur et d’une conscience par une alchimie pour le moins inattendue d’arnaques et de contre-arnaques, de désespoirs et de générosités. Et si la folie de l’argent, portée à son point d’ébullition, finissait enfin par secréter son contre-poison, tout de solidarités jugées d’abord impossibles et d’élans contre-intuitifs là où l’on jure que « L’homme est un loup pour l’homme » et que l’objectif d’une vie doit être avant tout « d’avoir un beau costume comme moi » ? Malik en constitue peut-être ainsi la démonstration littéraire, aussi éclatante qu’elle paraissait pourtant si impossible au début du roman.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Drug city

Un auteur que je découvre avec ce titre alors qu’il s’agit déjà de son 4ème roman, toujours grâce à VLEEL qui élargit mes horizons littéraires ! Bon j’avoue, je n’ai pas hésité longtemps avant de le lire, car c’est publié par une maison d’édition que j’apprécie, Au Diable Vauvert.

Le personnage principal est Malik, un dealer de la région parisienne. Un jour, il vole une mallette pleine de billets à l’un de ses clients et il prend le premier avion qu’il trouve pour se faire oublier. Cet avion le dépose sur une île tropicale très particulière. A Capacabana, l’île est divisée en deux parties, au Nord les pauvres, au Sud les riches. Au milieu, un mur ou une douane qui empêche de passer du Nord au Sud pour les habitants du Nord, sauf moyennant une forte somme d’argent (10 000 euros). Tout est très manichéen, au Nord la population est noire ou mulâtre, au Sud elle est d’origine européenne.

Malik rencontre Atik Kleston dans l’avion. Ce célèbre pianiste est issu du Nord et lui donne les codes de l’île. A l’arrivée, le lecteur découvre Capacabana à travers les yeux de Malik. Ici les chats sont des stars ou plutôt le dernier objet à la mode. Alors certains n’hésitent pas à courir après eux pour les attraper et les revendre.

Attention, il y a une scène insoutenable pour des bibliothécaires à la page 63, la dernière bibliothèque de l’île va être fermée pour être remplacée par un fast food à l’indifférence générale. Maintenant que vous êtes prévenus, vous pouvez sauter cette page et poursuivre votre lecture en toute sérénité !

Dans cette fable moderne, tout est irréel et complètement fou mais quelque part plausible. C’est un livre qui gratte en somme, une critique de notre société. J’ai tourné les pages encore et encore pour savoir si Malik allait enfin réussir à avoir son billet de retour pour Paris et connaître ses aventures sur cette île. J’avoue ne pas avoir deviné du tout la fin qui est totalement surprenante.

Ce n’est pas le genre de roman que je lis habituellement. Les clichés sont poussés à l’extrême. Mais on est pris par son rythme. Les événements s’enchaînent. Thomté Ryam écrit dans un langage familier, les gros mots et les réparties fusent. Si vous aimez les romans qui dépotent, celui-ci pourrait vous plaire ! En tout cas il est très court (160 pages) et se lit très vite.
Lien : https://joellebooks.fr/2023/..
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Drug city

Tentée par le résumé, je reste sur ma faim avec Drug City.



Nous suivons au fil des chapitres de ce court récit, Malik, qui n'est pas franchement ce qu'on appelle une bonne personne.



On entre assez vite dans le vif du sujet : l'île de rêve, paradisiaque, de Capacabana. Et plus on avance dans la description de ces caraïbes, plus on comprend le cauchemar qu'est cet endroit.



Pas de suspense pour moi, la fin se devinant assez facilement.



Je ne sais pas vraiment quoi retenir de cette histoire... Est-ce que finalement on ne pouvait pas étirer le thème sur plus de pages pour apporter un peu plus de profondeur ?



En conclusion, je trouve l'idée de base intéressante mais pas assez poussée.



[Critique bibliothécaire]
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Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social

Les récentes élections ont relayé le ras-le-bol d’une grande part de la population et, en place de la marée verte annoncée un peu partout en Europe, le populisme a ostensiblement conquis le terrain. Pourquoi les politiques font-ils la sourde oreille aux revendications des gilets jaunes qui se sentent délaissés par le pouvoir, abandonnés par les dirigeants de la nation ? Mouvement spontané né en novembre 2018, il appelle des réponses, mais ne voit pas grand-chose venir. Mutisme total des élus en Belgique. Débat national en France aux effets très modérés. L’idée a donc été d’inviter vingt-quatre auteurs à imaginer une nouvelle, une tribune ou un poème consacré aux membres de ce collectif. Parce qu’il n’y a pas de récupération et que les slogans portent essentiellement sur davantage de justice sociale, il engendre une aura de sympathie. Dans des formes très diverses et avec une plume personnelle, Arno Bertina, Laurent Binet, Bernard Champaz, Jérôme Leroy, Denis Robert et beaucoup d’autres ont accepté de relever le défi et de rédiger à chaud des textes inédits pour témoigner de leur solidarité, s’insurger contre un monde à deux vitesses ou s’enthousiasmer. Le résultat se situe à la hauteur du défi : une écriture qui présente de grands écarts d’une signature à l’autre, disparate et chargée de sincérité. UN acte citoyen plus qu'une oeuvre littéraire pure !
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Drug city

« Drug city » ne m’a pas séduite, et ce dès les premières pages…

Je rejoins largement les deux premières critiques sur le fait que le sujet n’est pas suffisamment creusé ; dénoncer les travers de nos sociétés, leurs paradoxes, les injustices, les coups bas de l’humanité, et j’en passe, en voilà pourtant de la matière pour un récit contemporain, mais le pari n’est pas relevé tant l’écriture est inégale ; il y a parfois de la finesse dans les formules, certains dialogues, mais cela s’étiole le paragraphe d’après…

Quant aux personnages, c’est excessivement caricatural. L’image des femmes véhiculée est insupportable de bout en bout, quand bien même il s’agissait d’exagérer les traits pour le besoin du propos ; la vulgarité dépasse les bornes et c’est vraiment inutile.

L’intrigue a malgré tout suscité ma curiosité afin de connaître l’issue de l’aventure de Malik.

Jusqu’au bout j’ai cru pouvoir me raccrocher à ce récit mais la fin a achevé mes espoirs, très malheureusement.

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Drug city

Ce roman est tout simplement un shot de narration dense, intense.

Très saisissante fresque des travers de notre société même si la société décrite est une société inventée elle fait lourdement écho à notre monde actuel. J’aimerais encore suivre les aventures de Malik jusqu’au bout du monde sera-t-il prêt à fuir ? …

Bravo Thomté pour ce grand retour en librairie.
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Drug city

Quand un petit malfrat veut se faire oublier quelques temps sur une île... Il était loin d'imaginer qu'elle serait coupée en deux avec les ultra-riches d'un côté et les ultra-pauvres de l'autre.

Dystopie ou critique du monde actuel sur les ségrégations,le style de Thomté Ryam est rapide est les dialogues incisifs. Le sujet est intéressant mais aurait mérité d'être plus creusé. Quant à la fin, elle laisse perplexe.
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Next level

La redoutable mise en abîme de la dérive addictive somme toute fort logique d’un jeune homme dans un jeu vidéo mondial de type Grand Theft Auto. Cruel, hilarant et inquiétant.





Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/07/08/note-de-lecture-next-level-thomte-ryam/



Fils désormais unique d’une jeune veuve, Martial ne vit que pour et par « Shoot dans la ville », le jeu vidéo dont il est, sous pseudonyme, l’un des champions indiscutables au plan français comme au plan mondial. Pourtant, lorsque sa mère décide pour des raisons qui apparaîtront en temps utile de quitter la Corrèze pour Paris, les conditions d’exercice de son art addictif changent de manière inattendue, et l’entraînent dans un tourbillon dont lui-même ne subodore peut-être pas l’ensemble de l’apothéose qu’il implique.



Publié au Diable Vauvert en 2019, le troisième roman de Thomté Ryam joue avec une extrême pertinence (et un sens de la provocation redoutable) des images et des angoisses associées aux liens entre consommation de jeux vidéo et violence de jeunes adultes. En l’absence de toute étude scientifique vraiment sérieuse sur le sujet, il s’agit bien d’entrechoquer les fantasmes (on se souvient d’un certain président américain préférant, lors des tueries de masse dans son pays, incriminer les jeux vidéo que la présence d’armes automatiques de guerre dans un nombre insensé de foyers) et d’inviter à une distance et à une réflexion, malgré le rush immersif, justement, comme le proposait par exemple, par de tous autres moyens, le Samuel Archibald de « Real Niggaz Don’t Die ! : Grand Theft Auto San Andreas entre récit et jeu ».



Le personnage Callagan conçu par Thomté Ryam en tant qu’avatar de son joueur et de ses concurrents dans le jeu emprunte en effet bien des traits à Tommy Vercetti, à CJ Johnson ou à Niko Bellic, respectivement protagonistes principaux de GTA Vice City, de GTA San Andreas et de GTA IV (la franchise Grand Theft Auto constituant encore aujourd’hui la cinquième série de jeux vidéo la plus vendue au monde, avec ses plus de 350 millions d’exemplaires) : c’est bien dans l’usage qu’en fera Martial que se joue la puissance et l’inquiétude dégagées par ce « Next Level », et que la lectrice ou le lecteur pourront se délecter de ce tragique et hilarant glissement de réalité à la fois attendu, redouté, moqué et infiniment plus compliqué qu’on ne croirait l’avoir deviné.


Lien : https://charybde2.wordpress...
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Next level

Un livre qui pousse à la réflexion !!

Qui nous interroge aussi.

À lire dans modération.

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Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social

C'est un peu comme les slogans arborés par les Gilets Jaunes on trouve de tout, on retiendras l'empathie et la solidarité manifester par ces auteurs, ce qui est loin de la réalité de terrain. Voir vidéo des "Livres dans la boucle".
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Drug city

Un petit dealer, père de famille raté, accroc aux jeux et aux prostituées, est obligé de se faire la malle après avoir volé une mallette remplie de billets. Il prend le premier vol ✈️ et se retrouve en direction de Capacabana, une ville de rêve et de cocotiers 🌴. Dans l’avion, il rencontre une star qui lui explique que l’île est coupée en deux par un mur de la paix ( nommé la douane) quasiment infranchissable : Capacabana Sud la riche et Capacabana Nord la pauvre.

Malik se retrouve alors, malgré lui, embarqué dans une histoire rocambolesque où le pouvoir et la richesse permettent tout, surtout le vice, où la pauvreté n’excuse rien, et même si de ce côté, semble régner une réalité un peu plus humaine, est-ce vraiment le cas?



💶 Sorte de fable un peu barrée, à la ligne très contemporaine assumée, Drug City est l’hyperbole d’une réalité pas si loin de la nôtre. L’exclusion, les cités abandonnées, l’argent facile, et les perversions qu’on trouve chez les gens aisés comme dans la misère, sont autant de thèmes exploités par l’auteur, dans une langue sans faux-semblants. L’ambiance y est burlesque et les scènes, surréalistes par endroits, sont tour à tour drôles ou terrifiantes ( mention spéciale aux scènes où les hommes pourchassent les chats).🐈‍⬛

Un texte qui ne laisse personne sur la touche, ou plutôt tout le monde.

Le description au vitriol ( un vitriol teinté d’absurde et d’humour) d’un monde exagéré fait grincer des dents tant il rappelle une réalité presque trop proche.

Mais ne vous attendez pas à un texte prévisible. Rien ne l’est, jusqu’à la fin.



Un conseil : si vous montez dans cet avion pour Capacabana, dites vous qu’au retour, vous ne serez plus le même. Si vous rentrez…
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Next level

Martial est un ado paumé qui a grandit dans un endroit paumé. Il n'a pas beaucoup d'avenir dans la vie réelle, mais son truc à lui c'est le jeux vidéo Shoot Sur la Ville, où il excelle.

Ce livre se lit d'une traite. On ne sait pas trop si le personnage fait exprès de confondre réalité et jeu, et ça nous questionne plus loin encore que le simple débat "le jeu vidéo peut-il nous rendre violent?". Ici on se demande pourquoi il en arrive là et comment faire pour égayer la vie des gosses coincés dans des villages sans aucune distraction.
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Next level

Bon moment. Ce livre se lit comme on regarde un film. On fait la connaissance des personnages qui paraissent si familiers et même temps singuliers. On reconnait le ton et la punchline de T. Ryam dans ce nouveau décor
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Next level

Je tiens d'abord à remercier les éditions " Au Diable Vauvert" et Babelio pour avoir reçu le livre dans le cadre de la dernière masse critique.

On va suivre Martial , 21 ans complètement déboussolé qui ne vit qu'à travers les jeux vidéo et surtout à travers " Shoot dans ma ville" où il s'identifie au personne principale de ce jeu - Callaghan.

Je dois dire que l'expression " l'habit ne fait pas le moine" est tout à faite adapter pour ce livre.

Dés le départ, on est propulsé en pleine littérature urbaine et j'ai ressenti directement un malaise lors de ma lecture. Pour moi, ce n'était absolument pas crédible, cette façon de parler, de voir les choses. Ca a été trés difficile de passer outre mon ressenti et de vraiment me plonger dans ma lecture. Je n'ai compris seulement vers les 15 dernières pages où l'auteur voulait en venir et là, j'ai été soufflée. Tout prend enfin son sens - le parallélisme avec la réalité , à quel point la frontière peut être mince pour ces jeunes qui n'ont pas autant de chance que moi. Vraiment bluffant et je rend compte à quel point c'était un choix délibéré de l'auteur pour nous emmener où il le souhaite. Si je peux vous donner un conseil pour ce livre, faites vraiment abstraction de votre premier ressenti et allez jusqu'au bout , vous ne pourrez pas être déçu. Ce livre est une porte ouverte vers la réflexion.
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