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Citation de mesrives


Quelques heures encore. Enfin, les voici arrivés. Niebuhr fait halte. Persépolis s'étend devant lui comme si la montagne la lui présentait avec ses ruines dans le creux de sa main tendue. Pas un être humain n'erre dans les palais détruits de Xerxès et de Darius, mais à l'ouest, le soleil se couche et teinte de rose d'innombrables et sveltes colonnes, comme si elles se dressaient encore dans les dernières lueurs tremblantes de l'incendie d'Alexandre. Pendant que l'obscurité tombe, Niebuhr fait un premier tour parmi les ruines. Transporté d'enthousiasme, il contemple les colonnes, leurs bases, leurs chapiteaux, les bas-reliefs presque intacts, les murs couverts de signe comme une plage de sable après une migration de bécasseaux. Il est encore hors d'état de tout embrasser, mais il est clair qu'il a devant lui de quoi s'occuper pendant des semaines. Ce n'est que lorsque la nuit est devenue telle qu'il ne peut plus rien distinguer qu'il revient vers son âne, réveille domestique et guide, retourne avec eux vers le village de Merdast, à une heure au sud des ruines. Malgré l'heure tardive, il a la chance de tomber sur des personnes bienveillantes qui lui procurent une chambre dans une petite maison où les rares voyageurs ont l'habitude de loger. Le lit n'a pas de draps, mais cela n'a pas d'importance: cette nuit-là, il dort comme une pierre.
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