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Citations de Khènchèn Thrangou (5)


VIE DE RÉCHOUNGPA
— Notre bonheur dépend des autres, affirma Milarépa. Les aider crée les causes de notre propre bonheur. Leur nuire ne peut qu'engendre du karma négatif. Chacun doit donc s'approcher du mandala des soixante-deux divinités de Chakrasamvara, confesser les actes négatifs qu'il a commis et s'engager à ne plus les répéter.
Réchoungpa était si ému qu'il ne pouvait parler ; mais il se reprit et confessa les actes négatifs qu'il avait commis physiquement : il avait désiré du confort et s'était laissé distraire par ses possessions matérielles. A propos des actes commis par la parole, il avoua avoir dit des choses qui n'étaient pas tout à fait vraies. Il reconnut aussi son grand attachement à la bonne chère, à la viande et à l'alcool. Il ajouta :
— Je me confesse en présence de la parole de mon maître.
Quant aux actes commis par l'esprit : il souhaitait être heureux continuellement. Comme il voulait ce bonheur, de nombreuses perturbations s'étaient manifestées. Il aimait aussi être célèbre et à cause de cela s'était souvent fourvoyé dans une conduite incorrecte. Il souhaitait, en plus, être quelqu'un d'important de sorte qu'il avait commis de nombreux actes négatifs. Tout cela, il le confessa à son maître.
Milarépa se réjouit mais le yogi Shiwa Eu s'écria :
— Réchoungpa contrôle complètement les souffles subtils dans son corps et il a une grande compassion pour les êtres. Pourquoi doit-il se confesser ?
Milarépa répondit qu'en ce qui concernait la satisfaction des sens, on pouvait y prendre plaisir jusqu'à un certain degré qu'il ne fallait pas dépasser. On devait veiller à ne pas trop s'engager dans les plaisirs des sens.
Milarépa donna ensuite des instructions à Réchoungpa et chanta pour décrire comment ses propres réalisations et ses expériences s'étaient développées. Il chanta les moyens d'éliminer obstacles et difficultés. Ces conseils furent très bénéfiques pour Réchoungpa ainsi que pour les autres disciples.
p. 74

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« Vie de RÉCHOUNGPA », traduction de Peter Roberts et Christiane Buchet (traduction Française), éd. Claire Lumière ©2003
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VIE DE RÉCHOUNGPA
Réchoungpa traversa le Tibet en direction de l'ouest. On lui offrit de la viande séchée, qu'il réduisit en poudre et mit dans un sac de coton pour l'apporter à Milarépa. Au même moment, Milarépa, qui donnait des enseignements à ses disciples dans une grotte, dit :
— Réchoungpa vient et il apporte une offrande. La vallée entière ne pourra pas la contenir. Il sera là dans deux jours.
Quand Réchoungpa arriva, les disciples l'interrogèrent :
— Milarépa a annoncé que tu viendrais avec une offrande plus grande que cette vallée. Qu'as-tu rapporté ?
— Je n'ai que ce sac de viande en poudre.
Ils en firent de la soupe. Milarépa la mangea et s'exclama :
— Ah ! la vallée de mon estomac n'est pas assez grande pour contenir cette offrande !
Il ajouta :
— Demain, je donnerai l'initiation de Chakrasamvara qui compte soixante-deux divinités. Tout le monde doit faire une offrande pour le mandala, sauf Réchoungpa.
Réchoungpa se demanda pourquoi il ne pouvait pas faire d'offrande mais le lendemain, quand il alla à l'initiation, il vit sur le mandala la grosse turquoise qu'il avait donnée au mendiant. A cette vue, il frissonna et dit :
— Que vient faire cette turquoise ici ?
Il comprit soudain : “Le samsara n'a pas d'essence. Il n'y a pas de plus grand maître que mon maître ! ”
p. 72
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6 - Derniers enseignements
de Milarépa

CONFESSION
Dans le chapitre précédent, nous avons vu que l'un des obstacles que Réchoungpa devait rencontrer avait été dissipé par la compassion et la bénédiction de son maître. Réchoungpa rendit visite à Milarépa et reçut l'initiation de Chakrasamvara qui compte soixante-deux divinités. Ce fut l'occasion pour Milarépa de louer la stabilité de l'amour, de la compassion et de la foi de son disciple. Toutefois, sans la bonté de son maître, Réchoungpa aurait éprouvé plus de difficultés. Milarépa chanta ensuite un chant dans lequel il expliqua que ses pouvoirs et ses prodiges n'avaient été efficaces que parce que Réchoungpa, lui-même, était rempli d'une compassion telle qu'il n'avait aucune difficulté à donner. Il raconta que lui, Milarépa, s'était rendu, sous l'aspect d'un mendiant, auprès de Réchoungpa qui lui avait généreusement offert cette turquoise. Il l'avait prise comme une offrande pour la future initiation de Chakrasamvara.

p. 73
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La sadhana du Bouddha de médecine est une pratique essentiellement mentale, une pratique de méditation
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Quatre conditions doivent être réunies pour qu’il y ait perception (apparition d’instantanés de conscience) et génération d’affects. La première, la condition causale, correspond à la présence de la conscience-base universelle et de l’aspect mental souillé de la septième conscience.
La seconde, la condition régente, correspond à la présence des six facultés (sensorielles et mentale). La faculté mentale implique les six consciences elles-mêmes, car elle se constitue d’instantanés antérieurs de consciences sensorielles ou de conscience mentale.
La troisième, la condition objective, correspond à la présence de six types d’objets (formes, sons, odeurs, saveurs, champ du tangible et objets mentaux). Sans l’objet, il n’y a pas de conscience correspondante. Une conscience auditive naîtra sur la base d’un son ; une conscience olfactive naîtra sur la base d’une odeur, etc. En ce qui concerne l’apparition d’une conscience sensorielle, il faut qu’il y ait objet perçu par l’intermédiaire des facultés sensorielles. De même, pour qu’il y ait conscience mentale, il faut qu’il y ait objet mental et ce, grâce à la faculté mentale.
Enfin, la quatrième, la condition immédiate, fait intervenir la continuité. La conscience se produit en une succession continue d’instants. Une pensée, par exemple, dure un instant, puis, l’instant suivant, une autre lui succède. La continuité est assurée par l’aspect mental immédiat de la septième conscience, qui correspond donc à la dernière condition.
Lorsqu’une expérience sensorielle résulte de la réunion des quatre conditions, il s’y associe une sensation agréable, désagréable ou neutre. Quand nous avons une sensation plaisante, nous l’apprécions et éprouvons du plaisir, ce qui se développera progressivement en affects de désir-attachement. Quand nous avons une sensation déplaisante, cela se développera en affects de colère-aversion. Quand nous avons une sensation neutre, nous ne voyons pas la vraie nature de l’objet ; nous y répondrons par l’affect de l’ignorance, de l’opacité mentale. On constate que tous les affects résultent du fait de ressentir les objets comme bons, mauvais, ou neutres.
Notre expérience du bonheur ou du malheur se fonde sur nos sensations. Quoique nous ayons du plaisir lors des sensations agréables relatives à certains objets, il est probable qu’ultérieurement, nous éprouverons de la souffrance à partir du même objet_; le bonheur et le plaisir étant impermanents, ils deviennent finalement sources de douleur, en raison de la perte de l’objet ou de l’événement désiré. Ainsi, la souffrance est le résultat des quatre conditions procurées par les consciences, l’aspect de continuité, les facultés et les objets.
Pour démontrer que tous les objets externes sont l’esprit, Rangjoung Dorjé réfute en premier lieu la vue contraire, si répandue, qui affirme que les phénomènes extérieurs sont matière et que la connaissance est immatérielle.
(Pages 62-64)
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