AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Todd Robinson (108)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Cassandra

Difficile de faire plus divertissant dans le genre polar survitaminé sans chichi, direct sur l'action ! Et de l'action, il y en a, en mode hardboiled avec le duo de potes videurs d'une boîte miteuse de Boston : Boo, le narrateur, et Junior, poids combiné de deux cent quinze kilos et dix mille dollars de tatouage, chargé par un procureur star de retrouver sa gamine.



L'intrigue est menée tambour battant, aucun temps mort, avec des scènes de bastons assez régressives à la Tarantino. Violent ok, mais toujours avec un humour potache réjouissant, souvent en dessous de la ceinture mais franchement drôle, surtout dans les dialogues !



T'ajoutes à tout cela toute une tripotée de personnages secondaires qui jouent sur les clichés du genre ( hilarante gérante d'un video club chelou, énorme avec son chihuahua ridicule ; un acteur de films porno très spéciaux, neveu du parrain local and co, flics ripoux ) et t'as un bouquin plaisir type série B jubilatoire. Rien que çà, mais c'est déjà beaucoup !!!
Commenter  J’apprécie          1066
Cassandra

Boo et Junior, deux potes inséparables depuis l'orphelinat, tous deux taillés dans le granit (215 kilos cumulés !), tatoués jusqu'au bout des ongles, sont videurs au Cellar, un club de Boston. Un soir où malheureusement Boo n'était pas dans son meilleur état, une benne à ordure, emplie de vinasse, d'eau de vaisselle et de détritus, s'étant déversée à l'intérieur du club, il reçoit la visite d'une certaine Kelly Reese. Cette dernière aurait besoin de ses services : la fille de son employeur, qui n'est rien d'autre que le procureur de Boston, a disparu il y a 10 jours. Pour un bon petit paquet de billets, Boo accepte, certain de pouvoir la retrouver fissa d'autant qu'il l'a aperçue 2h auparavant entourée de mecs peu fréquentables...





Inévitablement, ce sont bien Boo et Junior qui portent ce roman profondément sombre. En effet, Todd Robinson dissémine ici et là quelques éléments de leur passé, sombre évidemment, et s'attarde sur leur psychologie. Malgré leurs nombreuses casseroles, ils ne sont jamais les derniers pour la déconne. Ces deux rocs au cœur tendre sont des plus attachants. Les dialogues ne manquent jamais d'humour et de piquant. Pour ce qui est de l'intrigue, à savoir retrouver une adolescente, qui plus est fille à papa, elle n'est pas des plus originale mais l'auteur a le sens de la répartie et nous emmène dans des recoins inattendus, tantôt jouissifs tantôt noirs. Il nous offre ainsi un roman habilement construit dans lequel les personnages secondaires ne sont pas en reste comme ce flic alcoolique en pleine rédemption, ce parrain mafieux ou encore cette assistante surprenante. Jouissif, mordant et pêchu !
Commenter  J’apprécie          670
Cassandra

Cassandra, c'est un p'tit bonbon acidulé hyper agréable en bouche qui cacherait en son coeur de rocker une bonne dose de piment de Cayennne.

C'est très bon mais parfois, ça pique un peu.



Lorsque deux potes, d'un fort beau gabarit ma foi, sont sollicités par le proc' du coin pour retrouver sa fille et que ces mêmes loustics, adeptes de l'humour caustique, ne crachent jamais sur une bonne baston, on est en droit de s'attendre à ce que ça déménage un minimum.

Et, de fait, amateurs de vaisselle de grand-mère délicate et de petit mobilier souffreteux s'abstenir.



Tout comme nos deux déménageurs pas Bretons, Cassandra ne se prend jamais au sérieux.

Un but véritable, le divertissement ultime. Celui qui perdure tout en offrant un scénar' assumé aussi épais qu'un parachute doré pour hôtesse de caisse sur le départ .

Corrosif et barré de la première à la dernière ligne, Cassandra ne se départit jamais de ce ton si jubilatoire, objet de 1359 sourires instantanés -presque autant qu'en parcourant le code Rousseau de la Route, version 2008, son plus gros millésime à mon humble avis- et nous balance une rafale de pathétiques losers concourant tous pour le plus gros blaireau de l'année. Sid, si tu me lis, rien de personnel...



Incisif et mordant, Robinson déroule sur l'autoroute de la déconne pour le plus grand plaisir des joyeux drilles que nous sommes.

Bref, Cassandra, c'est pas du Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling qu'était pourtant pas l'dernier pour la déconne mais ça fait vachement de bien quand même !
Commenter  J’apprécie          642
Une affaire d'hommes

Inséparables depuis l'orphelinat de Saint-Gabriel, Boo et Junior sont aujourd'hui videurs au Cellar, le plus grand bar à voyous de Boston où les bagarres sont monnaie courante. Mais, avec leurs muscles et leur imposante carrure, les deux amis réussissent à maîtriser un tant soit peu leur clientèle. Mais les emmerdes ne sont jamais bien loin d'autant que leurs concurrents de l'IronClad Security, Marcus Beauchamp à sa tête, et un certain Summerfield, le prétendu plus gros revendeur de médicaments fantaisie, les cherchent d'un peu trop près. Humilié lors d'une bagarre, la faute à un genou défaillant depuis qu'il s'est pris une balle, Boo a le sang chaud. Surtout depuis qu'il a vu son ex-petite amie, Kelly, au bras de ce mafieux. Lorsque la serveuse du Cellar, Ginny, demande aux deux videurs de protéger son colocataire harcelé par un ex, Boo et Junior ne se font pas prier. Malheureusement, ils ne savent pas encore dans quelles emmerdes ils se sont empêtrés...



L'on retrouve avec plaisir Boo et Junior, deux personnages fantasques et inoubliables. Cette fois-ci, les deux amis vont se retrouver dans une sombre histoire de meurtre que, visiblement, l'on est prêt à leur attribuer la paternité. Ni une ni deux, Boo et Junior vont, coûte que coûte, défendre leur honneur, quitte à cogner et bousculer un peu ceux qui, malheureusement, se trouveront sur leur passage. Ça bastonne, ça flingue et ça claque à tout va dans ce roman tempétueux, explosif et jouissif. Un roman qui ne manque nullement de rythme et encore moins d'action. Les répliques et les dialogues sont cinglants et drôles. Comme pour le précédent opus, "Cassandra", ce n'est pas l'intrigue en elle-même qui importe mais bien les scènes rocambolesques et les personnages hauts en couleur. Todd Robinson ne manque tout de même pas de traiter de sujets plus sérieux tels que l'homophobie ou l'amitié. Une plongée dans les bas-fonds de Boston ardente et truculente !
Commenter  J’apprécie          602
Une affaire d'hommes

Ça commence par une baston.

Au milieu , ça bastonne.

A la fin , baston de" catégorie DVD " et sur les bords , ça rebastonne, alors oui, je suppose que l'on peut dire que c'est Une Affaire d'hommes .

Ou sont les femmes ? Et bien , excepté celle du milieu , qui est la même que celle de la fin et si on soustrait celles qui n'en sont pas vraiment mais qui en ont l'air , alors oui, c'est vraiment et "sans contrefaçon " : Une Affaire d'hommes .

De tous les hommes: les hétéros," les pédés "(je cite ...), et puis les petits garçons de huit ans , les orphelins, les potes à la vie , à la mort etc...



Si vous n'avez pas lu le 1° tome," Cassandra" , je vous invite sérieusement à le lire avant d'attaquer "Une affaire d'hommes" , sinon, vous passeriez à coté d'un grand moment de pure marade , et de renseignements sur les personnages principaux .

Boo et Junior sont amis depuis l'orphelinat où éviter quelques problèmes de catégorie 10 sur l' échelle des emmerdements , ont fait d'eux des" poteaux" à vie . Devenus , grâce à leur physique imposant (110 kilos de muscles et de tatouages ) , des videurs , ils ont un chic fou pour se retrouver dans les bastons, emmerdes, meurtres et autres joyeusetés .

Voulant persuader un ex petit-ami de leur barman préférée , de rembourser ses dettes , ils ont un peu trop usé de leurs charmes ( rapport aux muscles /kilos, et flingue )... et le brave musicien est retrouvé mort .

Eeeet ... la police s'approche un peu trop prés , mais c'est pas eux ...

Amitié, baston, homophobie ,coming-out, rythme trépident , "recousage " de plaie par balles, amitié , ( baston ), amour, ( baston) , répliques savoureuses,( baston ), sexe, alcool, jazz, tueurs, ton déjanté, amitié virile, (baston) ," planquage" de cadavres , humour , séquence émotion, (baston ) .



Tout ceci sent bon la testostérone et ne serait rien sans le talent de Todd Robinson pour des dialogues à 100 à l'heure, bourrés d'humour et déjantés .

Vivement le tome 3 : je veux revoir Kelly et tout savoir sur Emily ...

"Où sont les femmeeeees ? "
Commenter  J’apprécie          544
Les morts de Riverford

Pour son troisième roman, Todd Robinson, change de cap (et de série !) et nous améne à Riverford, un coin paumé d'où il ne fait pas bon être natif...



Le début a été un peu complexe (beaucoup de personnages interviennent , tous aussi importants les uns , les autres, mais il finit par se dégager comme un tableau narratif..





On a deux flics, qui de par leurs origines ethniques ont passé une mauvaise enfance à Riverford. Aujourd'hui, leur harceleur ( l'héritier le plus riche de la ville), est mort assassiné et comme dans un jeu de quilles, pas mal d'autres décés (soudains, brusques, accidentels, pas programmés !), vont avoir lieu les uns après les autres. De quoi débarasser Riverford de toute sa vermine, me direz-vous ?

Oui. Certes, Mais sur le moment Frank Yamaguchi le flic chargé de l'enquête et son supérieur, le black, Franco, ne penseront qu'à faire leur boulot, quitte à s'arranger un peu avec la loi. Qui s'en rendra compte ?

Personne.

Personne ne vient jamais à Riverford, de son plein gré.

Entre les ivrognes, les fabriquants de meth, les fils d'ivrognes, les gens qui ont perdu le goût de vivre, les cinglés, les paumés, Yama et Franco ont l'embarras du choix, au niveau suspects. Encore faudrait-il qu'ils aient du temps à consacrer à cette enquête. C'est qu'il s'en passe de drôles à Riverford...

Un vrai jeu de quilles...





Un peu moins marrant que l'excellent (le divin ) " Cassandra " (et sa suite), ce roman a le bon goût d'avoir le goût de l'Amérique, celle des ♫ dingues et des paumés♫, celle de l'Amérique qui est au fond du trou...

♫ Noir, c'est noir, il n'y a pas d'espoir...♫



Heureusement qu'il y a Annie, la femme de Yama, ce dernier ,et son pote Franco pour redonner de la lumière à ce monde de brutes ; la fin est joliment tendre ...
Commenter  J’apprécie          504
Cassandra

Quand je pense que j'ai failli laisser passer un si bon roman !

Toujours un peu méfiante envers la collection "Néonoir", j'ai un peu hésité ; souvent le langage utilisé m'agace et me heurte par sa laideur ou sa vulgarité . Mais, cette fois, séduite par l'intrigue prometteuse, je décide de faire la connaissance de Boo et de Junior .

Et là, il ne faut que peu de temps pour s'apercevoir qu'on vient d'entrer chez un auteur talentueux :j'ai nommé "Môssieur "Todd Robinson !



Il nous offre son premier roman, un thriller impressionnant, noir bien sûr mais si bien modulé qu'il fait de son auteur un virtuose.

La force du récit doit sans doute beaucoup au charisme de tous les personnages .Même les plus vils vont parfois créer l'émotion ou arracher un sourire.

On côtoie l'horreur, le vice, la mort, les pires abjections, la corruption, mais aussi la tendresse, l'amour, l'amitié, l'espoir et le tout est brodé sur une trame légère, parfois drôle ou déjantée, singulière nuance avec un fond grave et obscur.

Le tout est mené à un rythme fougueux ,porté par une belle écriture sensible, intelligente mais ponctuée par des dialogues imagés ,bien salés parfois ...comme il se doit !

Bel équilibre en tous cas .



Encore une fois, j'ai envie de dire que Gallmeister sait choisir et, cerise sur le gâteau, on va pouvoir retrouver Boo et Junior dans " Une affaire d'hommes " !



Commenter  J’apprécie          410
Cassandra

Attention: Petite pépite littéraire!

Un roman qui pourrait inspirer Tarantino (période Pulp fiction)



Boo connait Junior depuis ses 8 ans, depuis que ce dernier l'a secouru lors d'une agression perpetrée par les autres enfants de l'orphelinat. Devenus adultes , ils ont monté une sociétè 4PC (Plans Pourris Pour Pas Cher!) et officient comme videurs dans un club à Boston. Amis à la vie , à la mort, ils sont costauds (215 kilos de muscles à eux deux!) et couverts de tatouages. Mais ne vous y trompez pas, ces deux copains ont le coeur tendre et le cuir fragile...

Aussi ,quand le procureur de Boston leur demande de retrouver sa fille de 14 ans (Cassandra), ils n'hésitent pas. Fugue? Enlèvement ?Exploitation pédophile?

Nous sommes dans les bas-fonds de Boston , les âmes croisées sont noires, très noires, esquintées, écorchées vives,perdues, shootées. MAIS , C'EST DROLE, TRES DROLE...

Les personnages de Boo et Junior ont une épaisseur due au talent et au vécu de l'auteur qui sait de quoi il parle.Todd Robinson est rédacteur en chef d'une revue littéraire spécialisée dans le polar, il a été videur de boite de nuit et barman.

Son 1° roman est une petite merveille qui sent la baston , l'alcool , les nuits blanches , et qui transpire de bons mots. C'est viril et sensible, macho et tendre, marrant et noir,

Les nombreux personnages , et l'univers foisonnant décrit par Monsieur Robinson , méritent une suite,(et même plus...une série!) . (Je veux savoir ce qui est arrivé à Emilie...SVP !) .

Les producteurs de cinéma Hollywoodiens seraient bien inspirés d'adapter cette histoire, ça sent le film culte et pour les deux personnages principaux , un rôle qui "assoie" une carrière...



Le mot de la fin à la quatrième de couverture ; "Un roman débordant d'humour de cran et de grâce".
Commenter  J’apprécie          397
Les morts de Riverford

« Ne faites jamais chier un Bojarski » !



Achetant Les Morts de Riverford de Todd Robinson – traduit par Alexis Nolent - je me faisais un plaisir de retrouver Boo et Junior, héros barjots de ses deux précédents opus. Same player do not shoot again : place ici à Cam et Bork, deux frangins que tout oppose mais que la mort de Duncan, leur père, va à nouveau réunir, pour le pire plus que le meilleur.



Mais parallèlement, dans leur petite ville de Riverford en Nouvelle Angleterre où la désindustrialisation a durablement installé la misère, le fil du banquier-magnat local est retrouvé assassiné en pleine rue. Exécuteur des basses œuvres de recouvrements ou d’expulsions de son père, ses nombreuses victimes sont autant de coupables putatifs.



Lancé aux trousses de son frère, Cam va rapidement lui découvrir des raisons d’avoir trempé dans le meurtre. Comme Franck et Julius, les flics en charge de l’enquête. Mais au fil des pages, cette histoire devient presque accessoire, tellement le sujet du livre est ailleurs.



Car après tant d’autres, Robinson rejoint à son tour la cohorte des auteurs US qui décryptent cette Amérique des laissés pour compte. À Riverford, les plus heureux sont ceux qui en sont partis. Le désœuvrement, la petite délinquance et la meth occupent les plus jeunes, tandis que la survie au quotidien est la préoccupation des plus vieux.



Alors les maisons brûlent. Incendiées par leurs propriétaires plutôt que de laisser le banquier s’en emparer. Ou par leurs voisins pour faire fuir les dealers et junkies qui les squattent. Et les esprits et rivalité s’échauffent. « C’était la nouvelle Amérique, réduite aux dimensions d’un tout petit microcosme de stupidité. Et les gens se demandaient pourquoi Trump avait été élu ».



C’est bien traité mais n’apporte malheureusement pas grand-chose de nouveau sur ce sujet social. Heureusement, Robinson n’est jamais aussi bon que quand il décrypte les âmes et les duos humains : son approche de l’évolution des relations violentes mais fraternelles de Cam et Bork - et à un moindre niveau de celles de Franck et Julius - sonne juste. Et le regard qu’il pose sur eux est bienveillant et émouvant. Mais je le préférais sur Boo et Junior !
Commenter  J’apprécie          280
Cassandra

Comme souvent, esprit de contradiction oblige ou rattrapage de trous dans ma raquette littéraire, je lis à rebours la chronologie d’un auteur - en l’occurrence ici celle de Todd Robinson - et j’ai donc découvert Cassandra (traduit par Laurent Bury) après Une affaire d’hommes. Même jugement : c’est du bon et du classique, mais bien enlevé avec toujours cette dose de flashbacks distillés qui annonce une saga prometteuse.



Boo & Junior, videurs émérites du Cellar à Boston et privés amateurs à leur heure ou malgré eux, sont ici grassement payés par le procureur pour retrouver sa fille, Cassandra, dont la fugue qui s’éternise fait craindre le pire. Une quête qui va rapidement les mener vers les bas fonds de la ville et la racaille à deux balles, sur fond de pédo-pornographie et de vidéos extrêmes.



Ça bastonne dur, ça fouraille autant que ça respire, ça saigne souvent, mais Boo se relève toujours. Pas toujours très crédible ? Peut-être. Pas grave… Parce que l’essentiel n’est pas là, mais comme je l’avais déjà écrit, dans cette habileté de Robinson à créer des personnages atypiques dont il révèle peu à peu les éléments d’un passé torturé et mystérieux qui feront le miel de prochains opus.



Du bon p’tit polar bien déjanté, idéalement reposant ente deux lectures plus exigeantes.
Commenter  J’apprécie          280
Une affaire d'hommes

Après Cassandra, on retrouve avec plaisir Boo et Junior, les deux héros videurs-cogneurs-sauveurs. Ils travaillent toujours au Cellar et se serrent les coudes plus que jamais.

Ce n'est pas une suite mais une nouvelle aventure qui reprend cependant les mêmes thèmes .

Je pense que malgré tout , mieux vaut avoir lu Cassandra d'abord même si l'auteur rappelle l'origine des liens unissant les deux phénomènes et leurs amis.



La seule évocation de leur nom vous détend les zygomatiques et on n'attend pas longtemps avant les premières répliques fumantes et drolatiques à souhait !

Et puis, il faut se frayer un chemin entre les bastons, les règlements de compte, les fuites pour tenter de ne pas perdre de vue nos héros tout cabossés et trempés d'hémoglobine.

Déjanté , sans prétention, ces héros véhiculent souvent l'émotion .

Ici, le thème de fond est la lutte contre l'homophobie que l'on découvre progressivement bien enrobé dans un univers de gros durs et de mafieux.

Pas de morale mais juste quelques bons coups de griffes aux préjugés et toujours avec intelligence et humour si possible.

Donc, on ne s'ennuie pas. Un bon moment de détente mais j'ai préféré Cassandra , j'ai l'impression que l'auteur a pris la même recette en forçant trop sur les ingrédients : le premier était plus digeste .

Malgré tout, on en redemande.

Aussi dingue mais moins sanglant si possible .

Commenter  J’apprécie          280
Une affaire d'hommes

Un des grands auteurs de la collection Néo Noir de Gallmeister qu'on retrouve vec ses deux héros bas-de-plafond. déjà héros de Cassandra, Boo et JuniorBoo et Junior, videurs du Cellar, boîte miteuse de Boston, reviennent dans cette "Une affaire d’hommes " aussi musclée et déjantée que la première aventure du duo.



Robinson prend peu ou prou les mêmes ingrédients que dans le premier volume : dialogues amusants situations rocambolesques adrénaline à gogo et bourre pifs en veux tu en voila.

Dans cette version littéraire des "buddy movie" chères au cinéma des 80's on castagne et dézingue pas mal..



UN polar bien efficace, bien rythmé, pas toujours très finaud mais qui remplit bien son office . Des punchlines souvent réussies, pas de temps mort, de l’action !



UNe affaire d'hommes fonctionne avant tout à l’énergie et fait passer un bon moment au lecteur qui en aura pour son argent en rebondissement et rythme frénétique..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          230
Cassandra

« Junior se dirigea vers eux à grands pas, la colère lui donnait un coup de soleil irlandais.

-Je vais te tuer et t’enculer après, tapette !

Je n’étais pas sûr que Junior pensait ce qu’il disait, mais je lui emboîtait le pas.

-Ouais, il est pas gay, c’est juste qu’il aime enculer les morts.

Dans les grands rétroviseurs, je vis la peur sur le visage de Mulet. Tout à coup, il se pencha pour ramasser quelque chose. J’étais à peu près sûr que ce n’était pas un chaton. »

Ainsi va la vie pour Boo et Junior, videurs du Cellar, boîte miteuse de Boston, et pas vraiment des prix Nobel de la Paix. Jusqu’au jour où les deux amis inséparables depuis l’orphelinat sont contactés par le procureur de la ville qui voudrait récupérer discrètement sa fille fugueuse. Dès lors, leur vie pas vraiment fabuleuse va devenir carrément dégueulasse.

Punchlines bien posées, scènes de bagarres épiques, Cassandra fonctionne avant tout à l’énergie. Pas dénué de défauts, en particulier une cohérence pour le moins superficielle de l’intrigue et la sensation que l’auteur semble parfois se sentir obligé de faire entrer dans son livre tous les clichés inhérents au genre (la blessure secrète du héros, l’histoire d’amour, le dilemme moral, les retournements de situation de dernière minute…) au risque d’enlever un peu d’âme à l’ensemble, le roman de Todd Robinson n’en est pas moins un très honnête divertissement. Certainement parce qu’il a aussi les qualités de ses défauts : en usant efficacement des poncifs de ce genre de roman noir un peu déjanté qui semble lorgner ostensiblement du côté des duos d’enquêteurs à grandes gueules plongés dans des histoires sordides, des Hap et Leonard de Lansdale aux Kenzie et Gennaro de Lehane en passant les Cole et Pike de Robert Crais, il assure au lecteur un récit qui, à défaut d’être très original, se révèle au moins sans mauvaise surprise.

Bien fait, bien rythmé, parsemé de moments jubilatoires comme l’interrogatoire musclé d’une hippotamesque gérante boutique de location de films, de running gags bien trouvés (le taser !) et de personnages secondaires aussi invraisemblables qu’amusants, Cassandra est une de ces séries B efficaces et réjouissantes qui ne concourent pas pour le prix du roman de l’année mais assument leur mission de divertissement bien balancé.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          220
Cassandra

Cassandra... Acheté au salon de Mauves en Noir, dédicacé par le très sympathique auteur, ce bel objet Gallmeister (jolie couverture, papier de qualité) est un polar doux-amer, bourré à la fois d'humour et de rage, qui se lit sans encombre mais vous laisse avec gros sur la patate. Léger mais sérieux, drôle mais grave... C'est un livre à paradoxes, mais de ceux qui réunissent plutôt que de diviser.

J'ai été touchée par ces deux "brutes" au cœur tendre qui enquêtent à leur façon, souvent pas des plus diplomates, ni des moins dangereuses.

De l'action, de l'émotion, des barres de rire, rien ne manque, surtout pas le rythme.

Todd Robinson mérite d'être plus lu, j'en suis convaincue.
Commenter  J’apprécie          160
Une affaire d'hommes

Barré, déjanté, déglingué, barjo... mais aussi drôle, touchant et donnant, by the way, matière à réfléchir : voici quelques qualificatifs qui résument assez bien ce nouvel opus des aventures de Boo, Junior, Twitch et Ollie, les mousquetaires-Avengers de Boston.



Dans ce polar noir à l'intrigue classique - qui voit Boo se retrouver par hasard avec un bien appartenant à des gangsters prêts à tout pour le récupérer sur fond d'implication dans un meurtre qu'il n'a pas commis - l'essentiel est moins dans l'histoire (même si elle est parfaitement maîtrisée), que dans l'incroyable panel de personnages déployés par Todd Robinson et dans la justesse de son écriture.



On savoure ainsi chaque réplique, chaque dialogue échangés par ces 4 amis d'enfance devenus grands un peu trop vite : c'est percutant, c'est - très - drôle, c'est un univers coloré de caractères tellement soudés qu'ils peuvent tout se dire, ou presque... Ils nous embarquent dans leur délire touchant à l'irrationnel et à la 4e dimension, nous entraînent dans leurs bastons de super-héros (même pas mal...) déclenchées par leur insouciance (on fonce d'abord, on réfléchit ensuite), leur sens de l'amitié indéfectible et des valeurs dont l'ordre n'a de sens que pour eux seuls.



Mais la force d'Une affaire d'hommes et de son auteur est d'arriver dans un même livre et sans se perdre, à jongler entre les codes du noir et l'ajout à petites doses d'éléments touchants et émouvants. Sur la jeunesse des quatre Avengers et leurs aventures en pension qui conditionnèrent une part de leur avenir ; sur les amours naïvement tourmentées de Boo ; sur ce dialogue interne avec Le petit garçon qu'il était et qui continue à lui tenir la main... Et enfin également, sur le thème de l'homosexualité et de l'homophobie, abordés ici par l'angle direct, drôle et graveleux pour mieux en faire apparaître les subtiles et délicates nuances des blessures engendrées.



Une lecture noire, drôle, déjantée et touchante, parfaitement emmenée : bravo Mr Robinson ! Vite, vite, la suite !
Commenter  J’apprécie          160
Une affaire d'hommes

"Une affaire d'hommes" portent bien son nom : ici pas de place pour les "lopettes" ! C'est bourré de testostérone, ça castagne à mort et ça réfléchit après. L'intrigue ne tient pas la route, mais "on s'en fout" ! (sans jeu de mots). On est embarqué littéralement par ces bastons, ces embardées de cette "assemblée des Avengers" qui ressemble beaucoup plus à une assemblée de pieds-nickelés.

Des situations plus grotesques les unes que les autres, on retrouve avec plaisir, après Cassandra, le duo Boo et Junior et leurs "frères" à l'humour irrésistible. Car ce qui ressort de toute cette comédie noire, c'est l'ironie et un regard éclairé, quand on ne s'y attend pas sur la société et notamment ici sur l'homophobie. Pour résumer : un bon moment pour lequel on peut facilement succombé !
Commenter  J’apprécie          150
Les morts de Riverford

Je l'ai lu, car c'était un Gallmeister . Maison d'édition dont j'ai beaucoup entendu parler.

Les morts de Riverford de Todd Robinson, ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je me suis ennuyée.

Ce livre ne m'a pas plu, mais j'en lirais d'autres de cet éditeur.



Riverford, s'enfonçait dans le marasme économique. Les seules personnes, qui emménageaient dans cette ville, repartaient très vite.

Quand ils comprenaient, que la liaison ferroviaire qu'on leur avait fait miroiter entre Providence et Riverford, n'existerait pas.

"Et quand ils comprenaient que leur communauté idyllique de Nouvelle -Angleterre était peuplée d'ouvriers au chômage, le plus souvent saouls, ou pire, ils étaient endettés jusqu'aux yeux"

C'est là, qu'intervient en principe Quentin Davoll, fils de banquier. Raciste et pas un poil d'humanité.

Mais cette fois, il ne fera plus de mal à personne, car Frank Yama, policier, vient de constater son décès.

La liste des suspects, est très longue car tout le monde avait une dent contre lui.

Une ville, gangrenée par l'alcool, la drogue, le mal être.

vous ferez aussi la connaissance de la famille Bojarski, d'Albert et d'autres phénomènes du même genre.



Rien de bien nouveau dans cet Amérique de pauvreté, où le social n'est pas à l'ordre du jour.

Ce n'est pas un livre gai, malgré quelques boutades par moments. Une déception.

Ce n'est que mon opinion personnelle, d'autres l'ont aimé. A vous de vous faire votre avis.



Commenter  J’apprécie          1317
Cassandra



Alors ce livre c'est une bombe atomique pour mon cas bien sûr, il déchire trop.

Les personnages sont énormes dans tous les sens du terme, ils sont balaises, ils sont marrants et ils ne font pas dans la dentelle.

Boo est très maladroit avec la gente féminine, et Junior un peu trop naïf.

Tout se passe bien jusqu'au jour où une jeune femme va les faire sortir de leur zone de confort pour rechercher Cassandra, une adolescente embarquée dans une descente aux enfers.

Un enchaînement de coups, de gaffes et des dérapages incontrôlés vont entraîner nos deux compères dans un monde vicieux où le pouvoir et les trahisons poussent certains à faire n'importe quoi.

Ce roman je l'ai englouti à une vitesse incroyable, c'est surement dû à l'humour de l'auteur et c'est le genre de polar où on ne perd pas du tout son temps.

De l'action du rire et des coups de poings, je vous conseille de découvrir le monde de Todd Robinson qui m'a beaucoup plu.

J'ai passé un super moment à Boston avec ces deux durs à cuire qui ont parfois passés des sales moments, ils morflent sévère mais il ne lâche rien.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
Commenter  J’apprécie          120
Une affaire d'hommes

Le premier tome avait été un coup de coeur, aussi je craignais la lecture du second, pensant ne pas aimer aussi fort ce second tome. Celui-ci n’est pas un coup de coeur, mais ce n’est pas passé très loin.

J’aime toujours autant les personnages de Boo et de Junior, qui se sont recomposés une famille depuis l’orphelinat. Ils avaient promis qu’ils ne se quitteraient pas, ils ont tenu parole. Il faut aussi compter sur Ollie et sur Twitch, et leurs talents particuliers – pour ce dernier, on peut même parler de névrose sans fausse pudeur. Note : Junior a aussi une attachant pour la propreté qui est parfois à mourir de rire, n’était les origines probables de cette névrose.

Un an a passé depuis Cassandra, et tous les deux peinent à retrouver leur niveau initiale – leur bonne condition physique, dirons-nous. Il est bon de lire des auteurs lucides, qui comprennent que l’on ne se remet pas de graves blessures en deux temps trois mouvements. D’ailleurs, dès le début de l’intrigue, les blessures reviennent, comme si c’était une tradition. En moins de cent cinquante pages, je ne compte pas le nombre de saignements que nous décrira Boo, sur sa personne, sur celle de Junior ou sur leurs adversaires, pas toujours malheureux il faut bien le dire. Et cela ne s’arrête pas vraiment par la suite, Boo semblant avoir souscrit un abonnement à l’hospitalisation.



Plus que l’intrigue, qui nous emmène dans toutes les directions possibles et imaginables, plus que le langage fleuri de Boo et de Junior, c’est l’introspection presque involontaire que devra faire Boo qui est intéressante. Pourtant, il était bien parti : « Tout le monde a ses raisons de détester certaines personnes. Et d’en craindre pour les mêmes raisons. La plupart des gens qu’on qualifie d’homophobes ne souffrent en fait d’aucune phobie. Ce sont juste des connards. » Seulement… on n’aime pas forcément se voir dans les yeux des autres, s’apercevoir que l’on n’est pas le gentil chevalier blanc sur son fier destrier que l’on pensait être (même si, au final, on n’était pas si négatif que cela), que l’on peut vous voir comme une brute ordinaire. Surtout, on peut s’apercevoir que l’on n’a pas vu ce que d’autres avaient compris du premier coup, et depuis très très longtemps. Je m’égare, je m’égare, revenons à nos trompettes et baladons-nous avec Boo, entre deux bastons, deux fusillades, quelques fuites par-ci, par là, des tueurs, venus parfois de l’autre côté de l’océan, et un sens de l’observation (toujours pour Boo) par très au point.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          110
Une affaire d'hommes

Une fois n'est pas coutumes !

"Couilles, bite, queue et (autres) putain!" ne figurent généralement pas dans le vocabulaire de ma littérature favorite... Mais quand "couilles" se transforme en "saintes roubignolles du Pape", je me suis dit que cette incursion dans les milieux dépravés de Boston était peut-être l'occasion de m'encanailler à l'américaine !



Au bout d'une centaine de pages, j'ai pensé qu'il était temps que cette "affaire d'hommes" passe à autre chose qu'une enfilade de bastons où les "couilles, bite, queue et (autres) putains!" constituent l'essentiel du vocabulaire...

C'est alors que "trou duc, enculé, pédale et (autres) foutre..." en ont pris le relais.

J'allais croissant dans l'encanaillement !



Page 130, trop c'est trop : j'ai eu ma dose de "putain, merde, fait chieeeeer...."

467 pages ce serait abuser de l'encanaillement, au risque de me retrouver au beau milieu d'une "chemsexe", avec le nez dans la "schnouf" ! Alors, même si les "stars" du moment en sont friands... Restons en là !
Commenter  J’apprécie          102




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Todd Robinson (316)Voir plus

Quiz Voir plus

Histoire de Paris (2)

Paradoxalement, le Pont-Neuf est le plus vieux pont de Paris ...

c'est vrai
c'est faux

11 questions
5 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire de france , paris xixe siècle , moyen-âge , urbanisme , Églises , Vie intellectuelle , musée , histoire contemporaineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}