Citations de Tom Clancy (238)
Les hommes politiques parlent beaucoup, ils sont payés pour ça.
Les grosses erreurs sont commises la plupart du temps par des hommes intelligents, qui les font avec les meilleures raisons du monde.
Il aurait nettement mieux valu qu'ils soient futés, ces terroristes, mais les plus futés ne se lançaient pas dans ce genre d'aventure. Il y avait tout bonnement trop de risques, comme les Israéliens l'avaient démontré en Ouganda et les Allemands en Somalie. Vous n'étiez en sécurité qu'aussi longtemps que l'appareil était en vol, et il ne pouvait y rester éternellement.
Or, dès atterrissage, l'ensemble du monde civilisé pouvait se liguer pour vous écraser avec la vitesse de l'éclair, et la puissance d'une tornade... Et le vrai problème était qu'on trouvait bien peu de volontaires prêts à mourir avant trente ans.
Près de trois cent tonnes d'acier et de kérosène percutèrent la façade du bâtiment à une vitesse de trois cent nœuds - cinq cent cinquante kilomètres-heure... L'appareil se désintégra sous le choc.
Ce que personne n'avait pu prévoir, c'est que les SSN de l'autre camp disparaîtrait. Mancuso avait consacré sa vie professionnelle à s'entraîner pour une éventualité qu'il avait espéré ne jamais voir se produire : détecter, localiser, traquer et détruire les sous-marins soviétiques, qu'ils soient d'attaque ou lance-missiles. En fait, il avait réussi un exploit qu'aucun commandant de sous-marin n'aurait rêvé d'accomplir : il avait contribué à la capture d'un submersible russe, un fait d'arme demeuré l'une des prouesses les plus secrètes de son pays - et capturer, c'était encore mieux que détruire, non ? Mais voilà, le monde avait changé. Il avait tenu son rôle, et il en était fier. L'Union soviétique n'existait plus.
- Ce sabre a trois cent ans, dit Ali en se tournant vers Ryan. Il a été porté par mes ancêtres, en temps de paix et en temps de guerre. Il a même un nom - Vent du Soir est la meilleure traduction que je puisse trouver en anglais, mais cela signifie beaucoup plus, naturellement. Nous aimerions que vous l'acceptiez, monsieur Ryan, en mémoire de ceux qui sont morts - et de ceux qui ne sont pas morts, grâce à vous. Ce sabre a tué de nombreuses fois, Sa Majesté pense qu'il a assez tué.
- Pourquoi ici ? demanda Dalmatov quand tout fut terminé.
- J'aurais préféré Arlington, mais on se serait fait remarquer. Juste de l'autre côté de ses collines, c'est le champ de bataille d'Antietam. Au cours de la journée la plus sanglante de notre guerre civile, les forces de l'Union ont repoussé la première invasion du Nord par les troupes de Lee, après une lutte désespérée. L'endroit nous a paru bien choisi. Si un héros doit avoir une tombe anonyme, dit Ryan, qu'elle se trouve au moins près de l'endroit où sont tombés ses camarades.
- Ses camarades ?
- D'une façon ou d'une autre, nous nous battons tous pour des choses auxquelles nous croyons. Voilà au moins, un terrain commun, non ? demanda Jack.
Il retourna à sa voiture, laissant Dalmatov avec cette pensée.
Il n'y avait rien de tel qu'une victoire pour remettre les choses en perspective. C'était peut-être une illusion, mais pas de doute, ça faisait du bien. Oui, monsieur, sacrément du bien.
- D'accord, supposons un instant que vous ayez raison. Qui a fait ça ? Et pourquoi ? Et surtout, qui voudrait vous supprimer vous ?
-Qu'avons-nous en commun, Day et moi ?
- La Net Force. Vous en avez repris le commandement après sa sa disparition.
- Exactement. Et si les attaques ne nous visaient pas personnellement, mais plutôt les chefs de la Net Force ?
- On sait aujourd'hui que la catastrophe de Lockerbie a été commandité par la Libye, dit Gordian. Ce qu'on est en train de suggérer, donc, c'est que l'attentat de la nuit dernière porterait la marque du terrorisme d’État.
La réponse tomba soixante secondes plus tard. Washington n'avait pas été rayé de la carte.
Quel gâchis, surtout qu'il fallait désormais s'attendre à des conséquences... Et Zhang alla s'habiller pour sortir et se rendre au siège du Conseil des ministres.
Le courrier électronique du cardinal fut intercepté par la NSA (c'était illégal mais c'était la routine) et donné à la bécane qui leur recracha en clair. Celui-ci se retrouva très vite sur le bureau d'un analyste de l'agence qui (on avait pris soin de le vérifier auparavant) n'était pas catholique.
- Il était là quand mon père a été tué répondit le jeune homme. Il a promis à papa qu'il s'occuperait de nous. Il l'a fait, et ouais, lui et ses amis à la CIA nous paient nos études.
.../...
Les deux journalistes sortirent et retournèrent directement à la Lexus de Bob Holtzman.
.../...
- Pour ce que j'en sais, ils n'ont jamais connus les circonstances du décès de Buck Zimmer. Juste qu'il est mort en faisant son devoir.
Jack attendit quelques secondes, puis il se tourna vers le prince de Galles.
- Votre Altesse, comment appelle-t-on ça, quand un responsable gouvernemental vous ment effrontément ? lui demanda le président avec un sourire ironique.
- De la diplomatie.
.../...
- Tenez le coup sergent, on va vous sortir de là. Vous y arriverez !
Ryan eu les larmes aux yeux de mentir à un mourant.
- Ils ont besoin de moi !
Sa voix faiblissait à mesure que le sang remplissait sa gorge et ses poumons. Il fallait dire quelque chose, donner un espoir. Ryan se pencha vers Zimmer et lui prit la main.
- Zimmer, je vais vous dire quelque chose que vous ne savez pas sur vos enfants.
- Hein ? Quoi ?
Il avait l'air perdu. Il regarda Ryan, attendant lé réponse à la grande énigme de la vie. Jack ne l'avait pas, mais il lui dit ce qu'il pouvait.
- Ils iront tous en fac, mon vieux, - Ryan lui serrait la main aussi fort qu'il pouvait. Vous avez ma parole, Zimmer, tous vos gosses iront en fac. - Je m'en chargerai, je le jure devant Dieu.
Le visage du sergent se transforma un peu, puis n'exprima plus rien.
Mais Chavez aimait vraiment celui qu'il avait en main. C'était une arme allemande, un MP65 SD2 de Heckler & Koch. Le fini mat noir restait rugueux au toucher et l'arme manquait de la densité presque érotique de l'Uzi israélien. Elle ne visait pas l'élégance, mais l'efficacité, la fiabilité, la précision. Celui qui l'avait conçue connaissait son métier.
.../...
Non, décidément, on ne les préparait pas à une mission de formation !
Je déteste ce boulot, pensa-t-il.
Une main se pose sur son épaule. Ryan sursauta et se retourna. Ramius. Il voulait dire quelque chose, mais Ryan posa ses doigts sur ses lèvres en secouant la tête. Le coeur de Ryan battait si fort qu'il aurait pu s'en servir pour envoyer un message en morse.
- Je me demande à combien d'autres gens il a raconté cela. Ah, les génies ! Ils vivent dans leurs petits univers cinglés. Somers se comporte parfois comme un véritable gosse. Et vous connaissez la règle d'or en matière de sécurité : "Le risque de divulgation d'un secret est proportionnel au carré du nombre de personnes qui sont au courant". (p. 57)
La logique de ce raisonnement lui échappait..
Peut-être qu'il ferait bien d'en discuter avec le nouveau conseiller scientifique du président, si ça valait la peine.
En tout cas, celui-ci savait au moins s'exprimer avec des mots d'une seule syllabe.