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Critiques de Tom Folsom (3)
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Born to Be Wild : Dennis Hopper, un voyage ..

Décédé en 2010, l’acteur, cinéaste et photographe Denis Hopper est une icône incontournable de la contre culture américaine, depuis son rôle dans le film mythique pour toute une génération, Easy Rider un film qui depuis 1969 est devenu culte notamment pour les bikers et autres forçats du bitume.



Si j’ai évidemment vu Easy Rider dans ma jeunesse, le film ne m’a spécialement marqué, j’avoue préféré Colors réalisé en 1988 ( un des premiers films que j’ai vu sur Canal plus, et je me rappelle de l’excitation dans laquelle j’étais à l’idée de voir autant de films récents en si peu de temps), un des premiers polars urbains sur fond de ghettos qui allait inspirer pas mal de films de banlieue américaine dans les années après. Et puis Hopper, c’est aussi un formidable acteur souvent de second rôle dans certains grands films des années 70 à 90 Apocalypse Now (Coppola), L’Ami américain (Wenders), Blue Velvet (David Lynch) ou Rusty James (encore Coppola) ou The Indian Runner (Sean Penn) et même dans Speed (Jan de Bont) Waterworld (Kevin Costner) dans lequel il jouait à merveille mes méchants.



Bref, un personnage important du cinéma américain, et l’idée de me plonger dans Born to be Wild, paru en octobre dernier dans la collection Rouge des éditions Rivages, sa biographie romancée par le journaliste Tom Folson ne pouvait que me séduire.



Mais comme il est écrit sur le quatrième de couverture ainsi que dans la préface de l’auteur, on est ici très loin d’une biographie classique et scolaire sur un acteur, qui aurait assez mal collé avec la personnalité underground de l’artiste.



Pas de note de bas de pages, ni de successions d’anecdotes de tournage, À part un respect plus ou moins strict de la chronologie de sa vie et sa carrière, on est beaucoup plus dans une biographie pas du tout linéaire, et en fait très romancée, une sorte de recueil de nouvelles assez barrées ( à la mode Gonzo) qui prend plein de chemins de traverses, et qui file à une allure aussi folle que les engins que conduisaient Hopper.



Un récit jalonné de divers témoignages, que viennent accompagner une belle quantité d'anecdotes relevant tantôt de la légende, tantôt de faits établis. Certains passages (le côté sex drogs and rock n’ roll) sont plus attendus que d’autres (on apprend avec grande surprise qu’Hopper aurait révé de jouer dans les Vestiges du Jour à la place d’Anthony Hopkins, un rôle où on l’imagine pourtant fort mal)



Alors certes au niveau lisibilité, ca frôle parfois le confus et le décousu, mais au crédit du livre, reconnaissons qu'il n’est jamais convenu et surtout reste toujours à l’image d’un des plus anticonformistes et rebelles acteurs qu’Hollywood n’ait jamais créé.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Born to Be Wild : Dennis Hopper, un voyage ..

Voici un livre que tout passionné du Nouvel Hollywood – et donc et surtout de Hopper – attendait avec impatience : la biographie de Dennis « Billy » Hopper alias Mister Easy Rider. Autant le dire tout de suite, cet ouvrage est passionnant et se lit comme un roman, même s’il n’est pas sans défaut. L’auteur, Tom Folsom (tout juste 40 ans) a choisi d’écrire une bio plutôt anticonformiste, à l’image de son personnage principal, et comme le dit si bien Peter Biskind « heureusement pour lui, Dennis Hopper a eu le biographe qu’il méritait. La prose gonzo de Folsom pulse avec l’énergie frénétique de Hopper et épouse à la perfection sa folie ». Et Born to be wild se lit effectivement comme un scénario à la Citizen Kane où plane l’ombre de James Dean et dans lequel les chapitres s’enchaînent comme autant de saynètes, de flashs, de moments décisifs rapportés dans un style cinématographique, visuel et elliptique. C'est toute sa force mais aussi, à certains moments, sa faiblesse tant on aimerait en savoir plus, dans les détails, sur la réalité des faits. Quoi qu’il en soit le bouquin n’en reste pas moins fascinant. Mais comment ne pas l’être avec un tel personnage !

Le vrai paradoxe c’est que Hopper, qui aura tant marqué les esprits cinéphiles par ses seconds rôles (Apocalypse Now, Rusty James, Blue Velvet, True Romance) n’aura finalement été la star que d’un seul film, Easy Rider, dans lequel il partage en plus l’affiche avec Peter « Captain America » Fonda, le vrai héros de ce road movie visionnaire. Il n’en devint pas moins une icône de l’art pop qu’il affectionnait tant, mais attendra toute sa vie son grand rôle qui ne viendra jamais. Oui la vie de Hopper ressemble à un extraordinaire gâchis. Lui qui avait pourtant toutes les cartes en main à l’âge vingt ans quand il était l’ami de James Dean, l’amant de Nathalie Wood et bientôt le chouchou des producteurs de Hollywood en quête d'un nouveau « rebelle sans cause » après la mort prématurée de l'original. Mais que voulez-vous, il y a des natures comme ça qui ont le démon dans le sang et la rage au cœur. Et Hopper aura vraiment tout fait pour bousiller sa carrière et foutre en l’air sa vie. Et vice et versa. Le fond il le touche vraiment au cours de la décennie 70 qu’il traverse comme un zombie sans jamais connaître un instant de sobriété (deux litres de rhum + une trentaine de bières + trois grammes de coke / jour). C’est dire s’il est un survivant. Et c’est bien cela qui est fascinant dans toute cette histoire, car Hopper semble avoir tout vécu et surtout la grande histoire, celle des turbulentes et fabuleuses décennies 50-70 – il a notamment côtoyé Elvis, Warhol, Ginsberg, les Stones, Dylan, Manson… C’est simple, s’il fallait illustrer la grandeur et la décadence de cette période-phare du XXème siècle à travers un cas particulier, Dennis Hopper serait assurément le cobaye le plus approprié, lui qui incarne presque à lui tout seul la contre-culture des sixties.

Mais le réalisateur d’Easy Rider n’est pas seulement le gars qui a eu la chance de se trouver au bon endroit au bon moment. Il est aussi et surtout un acteur instinctif et charismatique comme il en existe peu, un réalisateur doué (et maudit), un photographe passionnant et un collectionneur d’art avisé. Et, en définitive, un homme qui sera allé jusqu’au bout de ce qu’il avait à vivre lors de son séjour planétaire au risque de sombrer dans la folie et de frôler plus d’une fois la mort. Une putain de vraie balade sauvage* mec !

* référence au titre original du livre « Hopper : A Savage American Journey » beaucoup plus approprié que sa traduction

Régis Dubois

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Born to Be Wild : Dennis Hopper, un voyage ..

À partir d’Easy Rider, le livre prend sa vitesse de croisière, déconstruisant les innombrables folies de Hopper, entre drogues dures, accès paranoïaques aigus et mégalomanie galopante. Le chapitre consacré à son film maudit, The Last Movie, est à ce titre un délice.
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