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3.94/5 (sur 336 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Dickinson , le 07/07/1963
Biographie :

Tom Franklin a grandi dans le sud-ouest de l'Alabama. Il est l'auteur d'un recueil de nouvelles, Braconniers (2001), désigné par la revue Esquire comme le « Meilleur premier livre de fiction » de l'année et couronné par un Edgar Award.

Son premier roman, La Culasse de l'enfer n'est pas sans évoquer William Faulkner ou Cormac McCarthy. Il vaut d'ailleurs à l'écrivain de recevoir les éloges personnels de Philip Roth. Son second roman, Smonk, se déroule de nouveau dans un Alabama peuplé "de juges corrompus et d’assassins, d’un maréchal-ferrant cocu, de Patrouilleurs chrétiens, de veuves, de vétérans de la guerre de Sécession, de putains, de sorcières, de fous et de zombies".

Tom Franklin est actuellement rattaché à l'université du Mississippi, où il réside avec sa famille.
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Source : livres.fluctuat.net
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Payot - Marque Page - Tom Franklin - Le retour de Silas Jones


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Sur les trottoirs défoncés poussait des mauvaises herbes, les portes et les fenêtres de nombreux bâtiments étaient condamnés par des planches. Silas longea l'ancien bureau de poste, puis un magasin de vêtements demeuré si longtemps sans clients qu'il s'était transformé l'espace d'une brève période en magasin de vêtements vintage sans avoir besoin de renouveler son stock.
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Mais en regardant les images de ce monde, il se sentait prisonnier de ce qu'il était devenu. Ce n'était plus le monde des feuilles vertes où son père venait à l'école avec un fusil qu'il rangeait dans un coin près du poêle afin, sur le chemin du retour, de tuer des écureuils pour le dîner.
L'été , le jeune Carl Ott se promenait torse nu, bruni par le soleil, des tiques dans les cheveux et des aoûtats qui se régalaient de son sang. Aujourd'hui, on déboisait, les moustiques vous transmettaient le virus du Nil et les tiques, la maladie de Lyme. Le soleil vous donnait le cancer de la peau, et si vous apportiez une arme en classe, c'était pour tuer vos camarades.
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Peut-être, après toutes ces années, il avait commencé à croire qu'il était celui pour qui on le prenait.
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Le coup de la ceinture irrita plus encore Carl que le refus d'oncle Colin de manger de la viande parce que, bien que son père ne l'ait jamais dit, Larry savait qu'il considérait le port de la ceinture de sécurité comme un signe de lâcheté.
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Il songea à Silas, au temps qui empilait les nouvelles années sur les anciennes, lesquelles demeuraient cependant toujours là, pareilles aux premiers et plus petits anneaux dans le coeur des arbres, les plus cachés, enfermés dans les ténèbres et protégés des intempéries. Mais quand une scie pénètre dedans en hurlant, que l'arbre bascule, que les anneaux sont blessés par le soleil et que la sève luit, la souche se trouve exposée aux yeux de tous.
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Ils restèrent assis encore un moment.
- Puisque j'ai parcouru tout ce chemin sur mes vieilles jambes fatiguées, dit-elle, je crois que je vais faire quelques emplettes.
- Oui, mémé, dit Mack en se levant.
Elle tendit la main et l'espace d'un instant il ne comprit pas ce qu'elle voulait. Puis il lui saisit les doigts et la fit lever d'un geste plein de douceur ; elle pesait si peu qu'il n'aurait pas eu plus de mal à décrocher une veste du dossier d'une chaise. A pas feutrés, elle se mit à avancer le long des allées et il la suivit, recueillant dans le berceau de ses longs bras les produits qu'elle lui tendait sans même se retourner vers lui, un sac de café, une livre de sucre, une boîte d'allumettes, une pointe d'amère nostalgie lui serra le coeur et il se demanda si elle éprouvait la même chose, comprenant ensuite, à la façon dont elle se concentrait si intensément sur chaque article, inspectait chaque emballage comme pour y trouver la clé d'on ne sait quel mystère, ses yeux plissés retenant sans doute ses larmes d'extrême justesse, qu'elle l'éprouvait bel et bien. Elle lui fit passer deux livres de farine, un paquet de sel, quatre boîtes de tabac à priser, et une bonbonne de mélasse.
Il se demanda où elle était allée faire ses courses pendant l'année, si elle avait poussé jusqu'à Coffeeville, par quel moyen elle s'y était rendue si on l'y avait conduite ou si elle avait chargé quelqu'un de lui en ramener ce dont elle avait besoin ; il savait qu'il aurait pu l'interroger là-dessus, mais dans un moment pareil parler lui aurait semblé inconvenant, il n'aurait su expliquer pourquoi.
Ce fut seulement en emballant ses achats et en les additionnant de tête qu'il se rendit compte qu'il serait obligé de lui faire régler le tout - Tooch ne faisait crédit à personne. Tandis qu'elle suivait du regard les mouvements de ses mains agiles ficelant les paquets de papier brun, il comprit qu'elle se livrait à son propre calcul mental, comme elle l'avait toujours fait au moment où Arch se tenait derrière le comptoir et où Mack et William étaient debout avec elle de l'autre côté, léchant les bâtonnets de sucre d'orge à la menthe que le boutiquier ne se faisait pas faute de leur offrir. Arch ne réclamait jamais d'argent à la veuve !
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Il entendait gazouiller la rivière en contrebas, et des bouffées d'odeur poissonneuse parvenaient jusqu'à lui. A travers les arbres, il voyait chatoyer son eau d'un brun terne. Il était heureux de se retrouver là, il avait hâte de revoir son vieil ami, de goûter à son eau-de-vie, et ne demanderait pas mieux de déguster ce qu'il ferait griller sur du charbon de bois. Bit n'avait pas son pareil avec les champignons - en mettant à fondre un beau morceau de saindoux dans une poêle en fonte, il était capable de faire sortir un petit jésus en culotte de velours d'une croupe de cerf.

Prudemment, Waite descendit la pente, tenant sa carabine d'une main et s'accrochant de l'autre à des branches et des troncs. Deux écureuils terrestres du genre tamia rayé se pourchassaient sur un grand rocher plat, celui qui courait après l'autre s'arrêtant net à la vue de Waite et se dressant sur ses pattes de derrière pour l'observer, la tête penchée d'un côté. Une buse à queue rousse émit son cri du haut de la cime d'un grand arbre et quand Waite tourna de nouveau la tête vers l'écureuil terrestre, celui-ci s'était volatilisé.

Bientôt, il tomba sur le premier panneau, une planche clouée à un chêne sur laquelle on lisait en lettres blanches : DÉFANCE DANTRÉE. Il y en avait d'autres : CHIENS MAICHANS, PRENÉ GARDE. Waite sourit et avança encore de quelques pas, enjambant un vieux tronc couvert de séneçon. Écartant une fougère, il aperçut au loin l'un des murs de la petite cabane en rondins.
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Il avait toujours supposé que la colère ressentie par les Noirs était une réaction à l’attitude des Blancs envers eux. C’est vous qu’êtes responsables de tout ! Mais si un Blanc voulait être ami avec un Noir, lui offrait des cadeaux et même un endroit où habiter, le Noir ne devrait-il pas lui en être reconnaissant ?
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Arch avait un don inné pour le commerce avec les gens, il n'oubliait jamais leurs noms, ni ceux de leurs enfants, ni ceux de leurs mules, ni de leur proposer de goûter au tord-boyaux dont il avait toujours une bonbonne dans l'arrière-boutique. Sans qu'on ait besoin de le lui demander, il savait quand il fallait glisser dans la main d'un gars les préservatifs enveloppés de papier brun qu'il planquait sous le comptoir, ou dans celle d'une femme une boîte de tabac à priser parfumé à la tubéreuse. Il faisait même preuve de respect envers ses clients noirs, sachant qu'afin de prospérer son magasin devait les servir aussi, et bien qu'ils fassent toujours attention de leur propre chef à ne se présenter à la porte de derrière pour passer leurs commandes, il leur faisait crédit comme à sa clientèle blanche, et les connaissait tous par leur nom également.
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Les visites de Wallace lui avaient appris que la solitude étaient un jeûne en soi et qu'après être demeuré si longtemps sans se nourrie, la plus infecte des bouchées pouvait rappeler au corps à quel point il avait besoin de manger. Et qu'on pouvait mourir de faim sans même le savoir.
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