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Citation de DavidG75


[...] je regardais la ville bruisser.

Toutes ces vies qui circulaient pour donner corps au monde. Toutes ces vies irréfléchies, misées sur l’éternité et peut-être, par conséquent, heureuses. Légères tout au moins. Ces vies sans mes peurs, sans ce sentiment de fugacité, d’incertitude, de doute.

Certains, dans l’urgence de l’éphémère, développent toute une agitation afin d’oublier.
Moi, ce couperet me glaçait. Dans « tout va bien, pour le moment » je ne retenais que « pour le moment » et j’ajoutais « mais jusqu’à quand ? » Et j’aurais voulu être de ceux qui terminaient par « oui, mais tout va bien ». Les imbéciles heureux.
Moi, tout l’intérieur de moi, de ma tête, de mon être, se refusait à cette mascarade.

Non, tout n’allait pas « bien » et surtout pas « bien du tout ».
Ce sentiment extracteur de me tenir à côté de ces courants de pensées, sur la berge des flots raisonnables de l’humanité. Immobile avec mes voyages engourdis, lourds des fardeaux à porter.
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