Les rails nous séparent et nous relient, chacun choisit sa destination. Toujours. A travers la vitre défilent les champs traversés, comme autant de secrets foulés, piétinés par cette impulsion salvatrice d’avancer.
Je vais encore grandir. J’avancerai encore.
Je suppose qu’au hasard de mon chemin, aux carrefours de la vie, me reviendront sans cesse les sourires de mes parents plutôt que leurs conseils. J’espère savoir me décider, aux aiguillages, emprunter les voies sinueuses qui m’élèveront plutôt que celles, rectilignes et consternantes des vallées assombries.