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3.79/5 (sur 246 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) à : Suzhou, Jiangsu , le 23/01/1963
Biographie :

Après des études de lettres à l'Ecole normale de Pékin, il devient rédacteur à la revue Zhongshan (Montagne pourpre), publiée à Nanjing. Membre de l'Association des écrivains de la province du Jiangsu, il est l'auteur de nouvelles et de romans qui prennent souvent pour sujets des personnages féminins dans le cadre historique de la Chine impériale ou républicaine.
Il vit aujourd'hui à Nanjing (Nankin).

Il a notamment publié «Epouses et concubines» (porté à l'écran par Zhang Yimou), «Riz», «Visages fardés», «Fantômes de papier», «La Maison des pavots», «Je suis l'empereur de Chine».


Source : www.teletext.ch/
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Raise the red lantern (d’après le roman Épouses et concubines )1991 bande-annonce


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Tous deux buvaient leur eau-de-vie, l'esprit vide. Songlian, qui faisait rêveusement tourner sa coupe entre ses doigts, remarqua que Feipu était maintenant assis juste en face d'elle. Il baissait la tête. Sa chevelure épaisse et noire affirmait sa jeunesse. Son cou vigoureux se dressait orgueilleusement. Dans le regard de Songlian pétillait mystérieusement des éclairs bleu foncé. Son coeur était moite.
Un désir inconnu parcourait son corps comme une rafale de vent. Elle avait l'impression d'étouffer. L'image des jambes de Meishan et du médecin s'entrelaçant sous la table de mah-jong s'imprima dans son esprit. Elle regarda ses propres, longues et belles. Elles ressemblaient à du sable fin descendant une pente. Elles s'approchèrent tendrement et passionnément de leur but : les pieds, les genoux et les jambes de Feipu. Maintenant, Songlian percevait leur présence. Ses regards se firent voilés. Ses lèvres s'entrouvrirent faiblement et remuèrent. Elle entendit dans l'air quelque chose se briser, à moins que le son ne provint du tréfonds de son être. Feipu releva la tête et rencontra les yeux fiévreux de Songlian. Malgré cette ardeur, le corps de Songlian, et spécialement ses jambes, demeurait figé, comme sculpté dans la même position. Feipu n'esquissa pas le moindre mouvement. Songlian ferma les yeux et écouta leurs deux respirations, l'une lourde, l'autre légère, mêlées de façon inextricable. Elle appuya, alors, étroitement ses jambes contre celles du jeune Maître. Elle attendait suspendue. Au bout d'un temps qui parut une éternité, Feipu recula ses genoux. Il restait assis, rivé de travers sur sa chaise, comme terrassé. Il articula d'une voix rauque :
"Ce n'est pas bien d'agir ainsi !
- Qu'est-ce qui n'est pas bien ?" murmura Songlian, semblant sortir d'un rêve. Feipu leva doucement les mains et les joignit devant sa poitrine comme pour demander pardon : "Hélas, je ne puis. J'ai encore peur des femmes. Elles sont trop effrayantes !
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Songlian avança de quelques pas :
"La fleur n'est pas fleur. L'homme n'est pas homme. La fleur, c'est l'homme, et l'homme, c'est la fleur...Vous comprenez cette maxime ?"
Levant brusquement la tête, elle perçut dans le regard de Feipu un éclat extraordinaire. Il l'avait à peine effleurée, fuyant comme une herbe aquatique, mais elle l'avait bien vu, elle avait pu le saisir.
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On ne peut connaître que le visage des gens, jamais leur coeur!
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Chen zuoqian regardait par la fenêtre la rue sous la bruine, le coeur empli de curiosité mais aussi d'une certaine émotion, comme il n'en avait jamais ressenti lors de ses trois mariages précédents.
Lorsqu'il aperçut songlian approcher d'un pas nonchalant, en s'abritant sous un parapluie de soie à petites fleurs, chen zuoqian avait souri d'un air satisfait. elle était aussi belle et fraîche que ce qu'il avait imaginé, et si jeune !
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Je fus pris au dépourvu par cette réaction de Yanlang. Je l'avais toujours considéré comme un outil dont je pouvais me servir à ma guise. Pour moi, sa fidélité était devenue une habitude, une seconde nature. J'avais presque oublié qu'il était un enfant du peuple et qu'il était sensible. En le regardant, j'éprouvais pour lui une pitié ambiguë en pensant à tous ces sentiments difficilement exprimables qui s'étaient créés entre nous au cours des années qui venaient de s'écouler.
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- (...) toutes les femmes ont envie d'un homme riche!
- Ces ont plutôt les hommes riches qui veulent des femmes! L'argent ne leur suffit pas. Ils ne sont jamais satisfaits!
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- Vous avez peur ? S’esclaffa Meishan. Vous n'êtes pourtant pas infidèle ! Qu'avec à craindre ? Seules les femmes infidèles ont péri dans ce puits. C'est ainsi depuis plusieurs générations dans la famille Chen.
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Puis le nom de Zhuoyun fut prononcé : aussitôt Meishan lança, le visage blêmi par la haine : "Cette maudite créature est prête à tout pour exécuter les quatre volontés du Maître ! Je sais jusqu'où sa flagornerie peut la conduire ! Elle est prête à lui lécher le derrière en lui assurant que c'est sucré et parfumé. Elle en vient à rêver de dominer le vent et la mer ! Mais le jour viendra où je lui donnerai une leçon. Elle pourra toujours pleurer et appeler ses parents à la rescousse !"
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Les riverains de la rue des Cédrèles se divisèrent en deux écoles, celle de la déduction logique et celle de l’imagination romantique : les tenants des os et les tenants de l’or. Cela va sans dire, avec la politique de réforme et d’ouverture, avec la relance économique, que ce soit les partisans des os ou ceux de l’or, tout le monde caressait l’espoir de devenir riche en une nuit. Certains faisaient dans la tête leurs petits calculs : que les dires de Grand-père soient vrais ou faux, au final il ne fallait qu’un coup de bêche ou de pioche, pas besoin d’investir ou de prendre des risques. Qui trouverait des os jouerait de malchance, qui trouverait de l’or ferait fortune.
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Ses larmes coulaient sur les mains de Baorun. Il en essuya soudain une sur la corde, qui l'absorba en silence. Les liens avaient été noués par un expert en la matière, simples et coulants, traçant des lignes géométriques ; tant qu'elle ne bougeait pas, ce n'était pas trop inconfortable. Elle se fit obéissante, peut-être par intelligence, peut-être par désespoir. Ils arrivèrent à l'asile...La camionnette s'arrêta devant le château d'eau. Baorun relâcha sa prise, la dévisagea, écrasa une larme au coin de son œil, un si joli visage, il est tout enflé maintenant, dit-il. Pourquoi pleurer ? Tu me dois dix ans, dix ans de liberté...
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