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Citations de Toni Maguire (83)


Il y avait d'abord eu le jeu de "notre secret"Puis le jeu de "la famille heureuse" et le dernier jeu de ma mère: Ruth, "la victime".
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Vous pouvez construire une maison, bien peindre les murs et soigner la décoration intérieure. Vous pouvez en faire un symbole de réussite, comme je l'ai fait avec mon appartement de Londres, ou bien un havre de bonheur. Mais si vous n'avez pas pris soin de la bâtir sur un terrain stable et d'édifier de solides fondations, au fil des années, vous verrez des fissures.
Si aucune tempête ne vient menacer votre maison, elle pourra durer des années, mais si les conditions météo vous sont défavorables, s'il y a trop de pression, elle s'effondrera, parce que ce n'est rien d'autre qu'une maison mal construite.
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Bien sûr, lorsque je devins adulte, j'appris que, pendant des siècles, il y avait toujours eu des hommes qui avaient violé, torturé et tué des femmes et des petites filles parce qu'elles étaient des butins de guerre, parce qu'ils considéraient qu'elles leur appartenaient, ou simplement parce qu'ils pouvaient le faire. Et, comme j'allais le découvrir, il y avait aussi des femmes dans le monde qui n'étaient pas les figures maternelles, chaleureuses et attentionnées que j'avais rencontrées au cours de mes jeunes années. Mais, à cette époque, je croyais encore que les adultes étaient là pour nous protéger, pour bander nos genoux blessés et nous lire des histoires avant l'heure du coucher. (P40-41)
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- L'amour est une habitude à laquelle il est difficile de renoncer, dit-il doucement. Vous pouvez en parler à toutes les femmes qui s’obstinent à rester dans une relation malsaine alors qu'elle ne fonctionne plus depuis longtemps. les femmes qui en arrivent à trouver refuge hors de chez elles retournent très souvent avec leur compagnon violent. Pourquoi ? Parce qu'elles sont amoureuses non pas de l'homme qui leur à fait mal, mais de l'homme qu'elles ont cru épouser. Elles recherchent cette personne encore et toujours.
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Après le petit déjeuner, une infirmière me questionna sur mes antécédents médicaux et me pria de ne pas m'éloigner : un médecin allait venir me voir pour décider d'un traitement et me prescrire des médicaments, si nécessaire. Une heure plus tard, j'eus le premier entretien d'une longue série avec un psychiatre. Il prit beaucoup de notes pendant que je parlais et, alors que je commençais à me détendre, me posa une question qui allait compromettre nos relations ultérieures.

"Est-ce qu'il t'est arrivé d'apprécier les avances de ton père ?
- Jamais, répondis-je, mais il insista.
- Tu es une adolescente, tu as certainement déjà ressenti du désir ?"

A ce moment précis, je décrochai. Sa voix flottait dans l'air, je ne voulais plus que ses mots atteignent mon cerveau. Je ne lui dis pas que j'étais devenue une paria dans ma ville, que je me sentais rabaissée et inutile, que j'avais besoin de l'amour de ma mère ni que j'avais perdu tout espoir dans la vie. Je ne lui confiai pas non plus que tous les affronts et les rejets que j'avais subis m'avaient arraché des cris de douleur à l'intérieur. Que j'avais oublié les paroles du juge et fini par me voir à travers les yeux de mes accusateurs comme un être méprisable.
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Le fait d'aduler quelqu'un peut faire de chacun de nous un brave petit soldat.
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« L’amour dont j’étais capable, je l’offrirais aux enfants que j’espérais avoir, et à mes animaux.
Mais rien ni personne ne pourrait me rendre aussi faible.
Cette promesse pesa sur ma vie pendant de nombreuses années »
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"Qui est le père ?" demanda-telle enfin d'une voix glaciale.
J'étais prête à mentir, même si je savais que ça ne servirait à rien . Mais ma mère ne m'en laissa pas le temps.
"Antoinette, dis-moi la vérité. Dis-le moi, je ne me mettrai pas en colère."
Nos yeux se croisèrent. Ma mère essayait de lire en moi.
"Papa", m'étranglai-je.
Elle me répondit: "Je sais."
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L'amour est une habitude à laquelle il est difficile de renoncer.
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Les enfants sont comme les animaux : ils savent tres bien quand quelqu'un est faible,different ou vulnerable
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A dix ans, elle savait que les moments de bonheur qu'elle pouvait vivre, n'etaient qu'un illusion furtive.
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"Antoinette, tu vas surement trouver que la vie est injuste, comme tu as déjà pu t'en rendre compte. Les gens vont t'accuser, ils l'ont d'ailleurs déjà fait. Mais écoute moi bien. J'ai lu les rapports de police. J'ai vu ton dossier médical. Je sais exactement ce que tu as subi, et je t'assure que rien de tout cela n'est de ta faute. Tu n'as pas à avoir honte."
Je gardai soigneusement ses paroles dans un coin de mon cœur pour pouvoir y penser le jour ou j'en aurais besoin.
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L'amour est une habitude à laquelle il est difficile de renoncer. Vous pouvez en parler à toutes les femmes qui s'obstinent à rester dans une relation malsaine alors qu'elle ne fonctionne plus depuis longtemps. Les femmes qui en arrivent à trouver refuge hors de chez elles retournent très souvent avec leur compagnon violent. Pourquoi ? Parce qu'elles sont amoureuses non pas de l'homme qui leur fait du mal, mais de l'homme qu'elles ont cru épouser. Elles recherchent cette personne encore et toujours.
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— p 144 : Quand tu rencontreras quelqu’un d’autre, ne dis rien sur ton père. Ne le dis à personne. N’en parle pas à tes amies et surtout pas aux hommes, pas si tu veux avoir un autre petit ami.
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Si elles sont belles, ce ne sont pas des mauvaises herbes.
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L'amour, comme je le découvris, est une habitude difficile à perdre.
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Bientôt, l'unique personne qui me restait et qui était responsable de ma venue au monde ne serait plus, et la mort du dernier parent nous rappelle notre propre mortalité. Il ne reste plus personne qui nous a vus enfant, et cela seul crée un sentiment de vulnérabilité.
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Il ne me restait plus qu'une chose à faire à Larne pour en finir avec le passé. Demain, je devrai faire face aux parents que je n'avais pas vus depuis trente ans et fréquenter les habitants de la ville qui avaient aimé et admiré mon père.
Après, je serai enfin libre.
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-Je suis une adulte à présent, le passé est le passé.
Voici ce que je me disais , debout devant le bureau que ma mère utilisait pour tenir les comptes du ménage.
La voix de mon inconscient se moqua alors de moi.
-On n'en a jamais fini avec le passé, Toni. C'est notre passé qui fait de nous ce que nous sommes.
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La mère que j'avais tant aimée était en train de mourir. Malgré tout le mal, toutes les choses qu'elle avait faites, j'étais triste qu'elle n'eût jamais été heureuse. Je pleurais la relation que j'avais toujours voulu vivre avec elle mais qui, à part dans ma plus tendre enfance, m'avait toujours été refusée.

"Oui, Papa, murmurai-je. Je ne lui dirai rien."
Pourtant, je le fis. J'avais confiance en l'amour de ma mère. Je l'aimais et elle m'aimait, je le savais. Elle lui dirait d'arrêter. Elle n'en fit rien.

Dans mon esprit, j'avais deux pères : le méchant et le gentil. Le premier me faisait très peur, le second était l'homme rieur et gai qu'aimait ma mère. Ce père-là, je ne le voyais que rarement mais je gardais toujours espoir.

Le secret que j'ai caché à mon père est celui que je me suis caché à moi-même. Ma mère savait. Notre petit jeu a commencé ce jour-là ; il s'appelait "notre secret" et mon père et moi allions y jouer pendant sept ans.

Tant que j'étais avec mes parents, mon malaise croissant n'avait pas eu l'occasion de s'exprimer, parce qu'ils parvenaient à contenir la pression. J'étais sous contrôle, mes émotions étaient niées et mon comportement programmé. Maintenant, ce garde-fou n'existait plus. Si vous élevez un animal dans la peur et que cette peur disparaît, il devient mauvais. Je n'avais pas été élevé dans l'affection et les compliments qui vous donnent confiance en l'avenir. Mes nuits étaient habitées de cauchemars et mes journées me dévastaient.

Les maîtres, c'étaient mes parents ; mon père me contrôlait par la menace et ma mère par la manipulation affective. La colère devint le principal sentiment qui coulait dans mes veines.

Ma mère par son silence encourageait sa tyrannie. Le visage suffisant de mon père m'inspire soudain une haine telle qu'elle me paralysa. Je me surpris à prier Dieu, auquel je ne croyais plus, pour qu'il meure.

Je me fis alors la promesse que je ne laisserais jamais à personne le contrôle de mes émotions. L'amour dont j'étais capable, je l'offrirais aux enfants que j'espérais avoir, et à mes animaux.

Le bébé devint soudain une personne réelle pour moi. L'appétit coupé, je restais dans mon lit à culpabiliser en pensant à mon petit garçon mort, avant de sombrer à nouveau dans un sommeil agité, où ressurgit mon rêve de chute interminable.

Je me sentais déchirée entre deux mondes : celui dans lequel Antoinette avait vécu et celui que j'avais recréé. Mais je n'avais plus le choix : il fallait que je mette un terme, de gré ou de force, au jeu que j'avais accepté, celui de "la petite fille d'une famille heureuse".

Mes souvenirs s'abattaient sur moi comme une vague enchaînée où je risquais de me noyer. Le masque derrière lequel j'avais caché l'enfant en moi venait de tomber ; je n'était plus la personne que j'avais tellement travaillé à devenir. En deux semaines passées à l'hospice, Toni, la femme pleine d'assurance, c'était peu à peu effacée derrière Antoinette, la marionnette.

Mon rêve de pouvoir vivre avec elle sans mon père s'était finalement réalisé ; mais j'avais compris depuis longtemps que notre vie à deux ne serait pas la source de bonheur que j'avais espérée.

"Je sais exactement ce que tu as subi, et je t'assure que rien de tout cela n'est de ta faute. Tu n'as pas à avoir honte." Je gardai soigneusement ses paroles dans un coin de mon coeur pour pouvoir y repenser le jour où j'en aurais besoin.
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