Tony Bellotto

Star du rock au Brésil, Tony Bellotto écrit également des polars où il met en scène un détective privé répondant au nom chantant de Remo Bellini. Des aventures méconnues en France et pour cause puisqu'un seul de ses livres a été traduit sous le titre de Bellini et le démon, chez Actes Sud. Entre Sao Paulo et Rio, l'auteur nous entraîne dans deux enquêtes distinctes dont le lien est bien ténu : à la recherche d'un inédit de Dashiell Hammmett et dans la résolution du meurtre d'une lycéenne. L'écriture est enlevée et la narration nonchalante aux basques d'un détective pas immédiatement sympathique, obsédé sexuel à ses heures et un peu pataud dans ses déductions. Rien de transcendant dans ce roman tranquille mais une lecture agréable qui vaut davantage pour son ironie et son humour que par un suspense insoutenable. C'est en tous cas loin de valoir les romans noirs de son compatriote Luiz Alfredo Garcia-Roza (L'étrange cas du Dr Nesse).

Je suis entre deux et trois étoiles pour cette première...



Ca se passe au Brésil. Remo Bellini est un détective à l’ancienne, abonnés aux petites affaires. Obsédé par le sexe et ne sachant pas ce que c’est que l’ecstasy.

Son humour est attachant même si on est très loin de la personnalité d’un Poirot ou d’un Sherlock Holmes.

« Mes yeux n’arrivaient pas exactement à distinguer ce que c'était. Mais j’avais la loupe (...) Il ne me manquait plus que la moustache, le chapeau, la pipe, le violon et la cocaïne. On ne peut pas tout avoir. »



Dans une première partie « le roman secret », il est à la recherche d’un manuscrit. Dans une seconde partie plus sombre, « le diable dans une fontaine » il enquête sur un meurtre.



J’ai été decue par la première partie. Non pas que la recherche d’un manuscrit me decoive, c’est plutôt la facilité de l'évolution de l’affaire. J’ai aussi eu l’impression que le personnage était sous employé. Il aurait pu se démarquer faire une impression notable mais non il reste dans l’ombre de sa patronne dora ou de son collègue Irwin. Dommage.

Seul avantage ça m’a fait connaitre l’existence de Dashiell Hammett.



Dans la deuxième partie, ça se réveille enfin. Des suspects crédibles peut être pas assez fouillés, des rebondissements qui maintiennent l'intérêt, des références au satanisme trompeuses...

L'enquête est indéniablement plus prenante et on voit des coupables partout. Impossible de deviner le tueur avant la fin.



L'écriture est fluide et il est aisé de voler d’une page à l’autre. Peut être trop aisé...



Série à suivre si vous aimez le Brésil et les détectives à l’ancienne.